Êtes-vous d'accord avec le système HANS, qui sert supposément à protéger le cou des pilotes?
Voici ce que Jacques Villeneuve en pense...
De nombreux pilotes de Formule Un sont gênés par le port du nouveau système HANS et ne s'en cachent plus. Le plus virulent d'entre eux a été Jacques Villeneuve, rapidement suivi par David Coulthard et Nick Heidfeld, notamment. En dépit de cette pluie de critique, la FIA maintient sa décision de le rendre obligatoire dès le début de cette saison.
Max Mosley est, qui plus est, surpris par ce soudain mouvement de protestation, alors que les premières discussions sur l'utilisation du Head And Neck Support remontent à deux ans. Les pilotes ont donc eu largement le temps de s'y faire mais, c'est seulement maintenant, à quelques semaines de l'ouverture du championnat, que les griefs sortent au grand jour.
Le président de la FIA ne veut pas y prêter attention. Il ne se souvient que trop bien des réactions provoquées par l'introduction d'autres éléments de sécurité. L'histoire n'étant qu'un éternel recommencement, les arguments d'aujourd'hui ressemblent étrangement à ceux des années soixante-dix (harnais six points obligatoire dès 1972)...
« Si vous vous replongez dans l'ancienne littérature, produite au moment de l'introduction des casques ou des ceintures, vous retrouvez les mêmes plaintes. 'C'est inconfortable, c'est impossible, je ne peux pas conduire avec ça, c'est ridicule, je n'en ai pas besoin'... Des tas de gens disaient 'vous devez être éjecté, vous ne devriez pas avoir de ceinture de sécurité dans une voiture de course' », expliquait Mosley. « Nous n'aimons pas vraiment imposer quoi que ce soit, mais de nombreux pilotes ont également souligné que, si on ne rendait pas certains éléments obligatoires, personne ne les porterait ».
« Nous avons eu une réunion au Grand Prix de Silverstone. Chacun des pilotes a expliqué à Charlie Whiting qu'il avait un problème avec HANS. Dans sa configuration actuelle, nous pensions qu'il n'était pas possible de disputer une course avec. Charlie avait alors déclaré, devant les commissaires et les patrons des équipes, que nous ne serions pas forcés de le porter si nous n'étions pas à l'aise », rappelait David. « Mais, arrivé en fin de saison, c'est devenu 'Nous avons décrété que vous seriez obligés de le porter parce que si nous ne vous y forçons pas, vous ne le ferez pas'. La logique en soit est bonne, mais le discours a tout de même singulièrement changé