Rainier a écrit:Cortese a écrit:Nuvo a écrit:On doit en conclure quoi ? Que les pilotes avaient finalement peur de mourir au Mans ? Mais comment gagner avec des pilotes qui ont cette mentalité là ?
Rosberg a fait le coup à Peugeot en 1991. Autant dire que Todt ne l'a pas été reconduit en 1992.
Je dis que les pilotes de F1 détestaient Le Mans, qui était une course ennuyeuse (et de surcroit dangereuse, oui, ce qui n'arrangeait pas leur envie d'y courir)et qu'il n'étaient généralement pas désignés comme vainqueurs par les team managers (puisque justement les plus rapides), mais qu'il le faisaient tout simplement pour l'argent, c'est pas compliqué quand même ! Quand des pilotes de F1 y gagnaient c'était par hasard ou chance (Gurney en 67). C'était une course pour "rouleurs" comme au Tour de France. Les team managers faisaient une estimation de la moyenne au tour des vainqueurs et désignaient un équipage suffisamment rapide mais pas trop, surtout régulier intelligent et prudent, pour la gagne, avec un lièvre confié à des pilotes de F1 et un autre équipage pour "couvrir". Lis le bouquin de Shelby quand il raconte sa victoire au Mans en 59, c'est très bien expliqué (et c'était le meilleur team manager de l'époque, John Wyer, qui était aux commandes chez Aston Martin. Pour finir, je ne parle pas de la période moderne, je parle de ce qui se passait il y a 50/60 ans !
En 1955, Moss et Hawthorn (et Fangio) n'avaient pas l'air de s'ennuyer ...avant l'accident.
Mais enfin ! Trois Jaguar contre trois Mercedes, un top pilote de F1 dans chaque lièvre (chargé de faire casser l'adversaire, donc d'y aller à fond sans ménager la mécanique), deux voitures en réserve qui suivent un tableau de marche rigoureux (c a d super chiantissime) donc un schéma hyper classique ! Juste que par un fait de coincidence extraordinaire, les disques de la Jaguar étaient compensés par l'aéro frein de la Mercedes, la technologie supérieure de la Mercedes compensait le déficit en cylindrée de la Mercedes, et la mince supériorité restante de la Jaguar en aéro était compensée par la supériorité de Fangio sur Hawthorn, résultat : match nul, fait rarissime au Mans.