- LES FIDÈLES
(ou déjà venus au moins une fois en Sélection officielle)
THE FRENCH DISPATCH de Wes Anderson (USA) - 1h43
ÉTÉ 85 de François Ozon (France) - 1h40
ASA GA KURU (True Mothers) de Naomi Kawase (Japon) - 2h20
LOVERS ROCK de Steve McQueen (Angleterre) - 1h08
MANGROVE de Steve McQueen (Angleterre) - 2h04
DRUK (Another Round) de Thomas Vinterberg (Danemark) - 1h55
ADN (DNA) de Maïwenn (Algérie / France) - 1h30
LAST WORDS de Jonathan Nossiter (USA) - 2h06
HEAVEN: TO THE LAND OF HAPPINESS de IM Sang-Soo (Corée) - 1h40
EL OLVIDO QUE SEREMOS (Forgotten we'll be) de Fernando Trueba (Espagne) - 2h16
PENINSULA de YEON Sang-Ho (Corée) - 1h54
IN THE DUSK (Au crépuscule) de Sharunas BARTAS (Lituanie) - 2h06
DES HOMMES (Home Front) de Lucas BELVAUX (Belgique) - 1h40
THE REAL THING de Kôji Fukada (Japon) - 3h48
- LES NOUVEAUX VENUS
PASSION SIMPLE de Danielle Arbid - (Liban) - 1h36
A GOOD MAN de Marie Castille Mention-Schaar (France) - 1h47
LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT de Emmanuel Mouret (France) - 2h
SOUAD de Ayten Amin (Égypte) 1h30
LIMBO de Ben Sharrock (Angleterre) - 1h53
ROUGE (Red Soil) de Farid Bentoumi (France) - 1h26
SWEAT de Magnus Von Horn (Suède) - 1h40
TEDDY de Ludovic et Zoran Boukherma (France) - 1h28
FEBRUARY (Février) de Kamen Kalev (Bulgarie) - 2h05
AMMONITE de Francis Lee (Angleterre) - 2h
UN MÉDECIN DE NUIT de Elie Wajeman (France) - 1h40
ENFANT TERRIBLE de Oskar Roehler (Allemagne) - 2h14
NADIA, BUTTERFLY de Pascal Plante (Canada) - 1h46
HERE WE ARE de Nir Bergman (Israël) - 1h34- UN FILM À SKETCHES
SEPTET: THE STORY OF HONG KONG de Ann Hui, Johnnie TO, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping et Patrick Tam (Hong Kong) - 1h53
- LES PREMIERS FILMS
FALLING de Viggo Mortensen (USA) - 1h52
PLEASURE de Ninja Thyberg (Suède) - 1h45
SLALOM de Charlène Favier (France) - 1h32
CASA DE ANTIGUIDADES (Memory House) de Joao Paulo Miranda Maria (Brésil) - 1h27
BROKEN KEYS (Fausse note) de Jimmy Keyrouz (Liban) - 1h30
IBRAHIM de Samir Guesmi (France) - 1h20
BEGINNING (Au commencement) de Déa Kulumbegashvili (Géorgie) - 2h10
GAGARINE de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (France) - 1h35
16 PRINTEMPS de Suzanne Lindon (France) - 1h13
VAURIEN de Peter Dourountzis (France) - 1h35
GARÇON CHIFFON de Nicolas Maury (France) - 1h48
SI LE VENT TOMBE (Should the Wind Fall) de Nora Martirosyan (Arménie) - 1h40
JOHN AND THE HOLE de Pascual Sisto (USA) - 1h38
STRIDING INTO THE WIND (Courir au gré du vent) de WEI Shujun (Chine) - 2h36
THE DEATH OF CINEMA AND MY FATHER TOO (La Mort du cinéma et de mon père aussi) de Dani Rosenberg (Israël) - 1h40
- 3 DOCUMENTAIRES
EN ROUTE POUR LE MILLIARD (The Billion Road) de Dieudo Hamadi (Rép. Démocratique du Congo) - 1h30
THE TRUFFLE HUNTERS de Michael Dweck et Gregory Kershaw (USA) - 1h24
9 JOURS À RAQQA de Xavier de Lauzanne (France) - 1h30
- 5 COMÉDIES
ANTOINETTE DANS LES CÉVÈNNES de Caroline Vignal (France) - 1h35
LES DEUX ALFRED de Bruno Podalydès (France) - 1h30
UN TRIOMPHE (The big hit) de Emmanuel Courcol (France) - 1h40
L’ORIGINE DU MONDE de Laurent Lafitte (France) - 1er film
LE DISCOURS de Laurent Tirard (France) - 1h27
- 4 FILMS D’ANIMATION
AYA TO MAJO (Earwig and the Witch) de Gorô Miyazaki (Japon) - 1h22
FLEE de Jonas Poher Rasmussen (Danemark) - 1h30
JOSEP de Aurel (France) - 1h20 - 1er film
SOUL de Pete Docter (USA) - 1h30
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Un drôle d'oiseau repeint en noir et blanc
Film très controversé depuis sa présentation à la dernière Mostra de Venise, «The Painted Bird» de Václav Marhoul, d'après le best-seller de Jerzy Kosinski, suit les tribulations d'un gamin abandonné durant la Seconde Guerre mondiale. Œuvre puissante ou vaine litanie d'atrocités?
Un roman «culte», les moyens d'une superproduction à casting international, un scandale festivalier: c'est assez pour donner envie de voir The Painted Bird de Václav Marhoul, film tchèque de presque trois heures boudé par nos distributeurs. Une importation directe par le cinéma Bellevaux de Lausanne et les Cinémas du Grütli de Genève a fini par rendre la chose possible. Cet article vous invite toutefois à y réfléchir à deux fois.
Autant l'affirmer d'emblée, nous n'avons guère goûté ce très long spectacle de toute la cruauté dont est capable l'espèce humaine. C'était déjà le projet du livre de Jerzy Kosinski L'Oiseau bariolé (1965), et non, il ne s'agit PAS d'une énième évocation des camps d'extermination nazis: le terrible sort des juifs n'est évoqué qu'au passage. Et pourtant, s'il y a deux films récents auxquels on pense, c'est bien Le Fils de Saul du Hongrois László Nemes, avec son ambition d'approcher cette horreur au plus près, et Der Hauptmann de l'Allemand Robert Schwentke, animé par celle de sonder l'âme des bourreaux. Tous ces films ont en commun une certaine volonté d'affronter le pire, sans doute dans l'idée d'un effet cathartique bénéfique. Mais c'est compter sans les réactions de rejet pur et simple (les festivals où le film a été montré ont enregistré beaucoup de sorties prématurées) ou d'anesthésie progressive (ce qui nous est arrivé).
Le fruit d'une longue gestation
De Kosinski (1933-1991), juif polonais émigré aux Etats-Unis après-guerre, également connu pour la fable Bienvenue Mr. Chance (Being There) et avoir joué dans Reds de Warren Beatty, on sait que cette œuvre n'a rien de strictement autobiographique. Quant à Marhoul, il fut directeur de production puis dirigeant des studios Barrandov de Prague avant de passer à la réalisation avec un hommage à l'univers de Raymond chandler (Mazaný Filip, 2003) et un film de guerre (Tobruk, 2008). Ce n'est qu'à l'occasion de ce dernier tournage, à 45 ans, qu'il tombe sur le livre de Kosinski et désire aussitôt en tirer un film. En fin de compte, il lui aura consacré onze ans de sa vie, entre l'obtention des droits, l'écriture du scénario (17 versions), le financement et pour finir un tournage étalé sur deux ans!
Voilà qui inspire le respect. D'emblée, on apprécie le choix du noir et blanc, du 35 mm format scope ainsi que de l'absence de musique ajoutée. Nous voilà dans la tradition des grands films de l'Est, d'Andreï Tarkovski à Béla Tarr. Le rythme et le cadre sont amples, de bout en bout c'est somptueux à regarder. Mais dès la première scène, qui voit le protagoniste, un garçon sans nom de 7-8 ans, courir dans la forêt en tenant un furet et se faire rattraper par d'autre gosses brutaux qui le rouent de coups et brûlent vif son animal, on devine qu'on est aussi aux mains d'un cinéaste qui ne reculera pas devant l'horreur «graphique». Un peu plus tard, la morne existence du garçon auprès d'une vieille tante prend fin avec le décès de celle-ci et l'incendie de la ferme. Le voici lancé par monts et par vaux (en partie tournés en Ukraine) pour un long périple sans but, fait de rencontres de hasard. On pourrait en couper la moitié que cela ne changerait rien.
Même si on peut deviner l'errance d'un enfant juif à travers la campagne polonaise, le cinéaste a respecté l'indétermination voulue par l'auteur en faisant jouer le gamin par un jeune Rom et en se tenant à un décor d'Europe de l'Est générique, allant jusqu'à opter pour une sorte de langue «panslave» pour les rares dialogues (à peine 10 minutes sur les 170 de projection). De même, l'irruption de quelques acteurs connus comme Udo Kier, Stellan Skarsgard, Harvey Keitel ou Julian Sands est sans doute autant là en vertu de cette visée d'universalité que pour faciliter les ventes. Ne reste que le cadre de la Seconde Guerre mondiale, mais qui ne se précise qu'après une bonne heure de cruautés qu'on ne peut mettre que sur le compte de la nature humaine elle-même. Ensuite, pris en tenaille entre des Russes et des Allemands qui se valent, le gosse aura encore fort à subir avant de retrouver son père et une lueur d'espoir.
Témoin, victime et bourreau
Un choix se pose au spectateur au plus tard avec la scène qui voit Udo Kier, vieux mari jaloux, arracher les yeux d'un jeune rival: soit prendre tout cela au sérieux et subir avec le protagoniste, soit trouver ces excès grotesques et prendre ses distances, à la faveur de multiples petites imprécisions (continuité, doublage, effets spéciaux, etc.). Au programme pour la suite, un groupe de paysannes qui se déchaînent sur une «pute» dérangée, un brave homme qui se suicide par pendaison, des déportés sautant d'un train massacrés puis détroussés, et on en passe, sans compter le triste sort réservé à bien des animaux (tiens, pas d'assurance à la fin du film qu'aucun n'a été maltraité?). Le garçon est enterré vivant, le crâne picoré par des corbeaux, «violé» par une jeune nymphomane qui finit par lui préférer un bouc, jeté dans un fossé boueux par de bons paroissiens, etc. Seuls les abus sexuels subis de la part d'un d'eux sont laissés à notre imagination, de même que sa dévoration par des rats pour payer. Car oui, le garçon commence à appliquer la philosophie «oeil pour oeil, dent pour dent», bientôt explicitée par un brave sniper russe...
A noter que le collègue de ce dernier est joué par Aleksey Kravchenko, qui fut autrefois le jeune héros du fameux Va et regarde d'Elem Klimov (1985), clairement une source d'inspiration. Rien n'y fait, tout ce cinéma «à l'estomac» pour dire l'inhumain dans l'homme (et la femme) finit par devenir assommant. Et en noir et blanc, même la métaphore de l'oiseau bariolé, peint en blanc pour mieux se faire rejeter par ses semblables noirs, perd de son impact poétique. On se prend à regretter les enfants errants de films autrement plus subtils et poignants, de L'Enfance d'Ivan de Tarkovski à Lore de Cate Shortland (2012). Et surtout à rêver des inédits autrement désirables, à commencer par Une Vie cachée (A Hidden Life) de Terrence Malick, que Disney aurait décidé de ne plus sortir en Suisse romande.
«The Painted Bird (Nabarvené ptáče)», de Václav Marhoul (Tchéquie/Slovaquie/Ukraine 2019), avec Petr Kotlár, Udo Kier, Lech Dyblik, Stellan Skarsgard, Harvey Keitel, Julian Sands, Julia Valentova Vidrnakova, Barry Pepper. 2h49
Ouais_supère a écrit:La Pianiste, de Polanski
Stanley Kubrick wanted Woody Allen or Bill Murray for Eyes Wide Shut role instead of Tom Cruise, new book reveals
Famed filmmaker wanted to cast an actor with ‘a comedian’s resilience’
Toma a écrit:J'ai commencé à regarder des classiques, mon 1er a été Scarface .... Je me suis emmerdé, j'ai regardé en 4 fois
J'avais l'impression de regarder le best of de Nanarland.
Ce film a tres mal vieilli, le jeu, la mise en scène, la réalisation. Ces vieux zoom sur le visage avec un gros tadaaaaaaaa quand il y a un rebondissement ou une émotion a souligner
Shoemaker a écrit:Paul ressemble à Zemmour
La musique est à chier (la leçon Toto n'a pas été apprise)
Espérons quand même...
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