Écuries :
Il a évalué le niveau des machines en se basant sur les simulations de course effectuées par les pilotes, ce qui permettait de connaître les quantités d'essence dans les réservoirs. À partir de là, il peut extrapoler sur la performance réelle des monoplaces.
Surtout, il a observé la dégradation des pneus sur chaque machine, pour avoir une idée de l'attaque de chaque pilote, ce qui permet de savoir si un pilote est proche de sa limite chronométrique ou non. Sans cette analyse, les comparaisons sont un peu vaines.
Il rappelle néanmoins, évidemment, que ces comparaisons doivent être prises avec des pincettes tant qu'on ne connaît pas les réglages de chaque voiture...
Pour Mercedes, il a utilisé les données de la seconde session de tests étant donnés les nombreux changements effectués sur la machine entre-deux.
Voilà les deux graphiques qui en découlent, pour les pneus C2 et C3, avec en ordonnée le temps au tour, et en abscisse le taux de dégradation des pneus (en seconde par tour, i.e. plus le taux est élevé, plus le pilote attaque) :


Avec les pneus medium, McLaren est proche de Red Bull, et Haas de Renault. Avec les pneus durs, Red Bull est talonné par Haas et Mclaren, Renault est devancé par Alfa Romeo.
Il faut évidemment prendre en compte qu'il s'agit de performances sur le circuit de Catalunya, certaines monoplaces pourraient donc être mieux armées ailleurs...
Williams :
Clairement en retrait, à 3" des meilleurs et à 1" de leurs plus proches rivaux. Ce week-end risque fort de confirmer cet état de fait.
Milieu de grille inférieur (Racing Point et Toro Rosso) :
A priori un peu en retrait par rapport aux autres équipes du ventre mou, estimés à respectivement 1"9 et 1"7 de Ferrari.
Milieu de grille supérieur (Alfa Romeo, Haas, Renault, McLaren) :
Renault n'a a priori pas fait de simulation de course complète, donc l'analyse de leurs temps est un peu incertain. Ils pourraient être à 0"8-1"2 de Ferrari, mais avec une incertitude certaine.
Alfa Romeo est placé à 1"-1"5 de Ferrari, malgré un temps très rapide lors d'une journée de tests, a priori pas très représentatif car lors d'une série de tours aux chronos très variables.
Ce n'est pas le cas de Haas, qui a été plus constant dans ses temps au tour. Néanmoins, leurs performances posent question, car s'ils étaient très rapides avec les C2, ils étaient à 1"4 de Ferrari avec les C3. Peut-être verra-t-on des stratégies avec des pneus durs, affaire à suivre...
Et enfin McLaren, dont les perfs entre les deux séries de tests ont été assez différentes, bien plus rapides lors de la seconde. Peut-être à 0"7 de Ferrari.
Tête de course :
Là, pas de surprise, Red Bull semble un peu en retrait (à mesurer car Gasly notamment a eu un accident très tôt lors de sa simulation de course), et Ferrari a l'avantage sur Mercedes (Vettel en moyenne 0"3 plus rapide que Bottas sur une simu de course dans des conditions assez similaires).
Résumé des écarts estimés, avec le degré d'incertitude :

Pilotes :
Utilisation du modèle pour estimer la probabilité qu'un pilote marque plus de points que son coéquipier sur la saison à venir. Pour les débutants, l'auteur a effectué une approximation en se basant sur des pilotes du même âge ayant débuté en F1 avec grosso modo des performances similaires dans les formules de promotion.

Ca commence fort


Pas trop de surprise ici, la logique devrait primer.

Là encore, le modèle a du mal à prédire le niveau de Gasly puisqu'ayant affronté un autre débutant l'an dernier. Néanmoins, il y a fort à parier qu'il a vu juste ici.

Malgré des performances similaires, voire un peu meilleures pour Grosjean, le modèle le voit probablement marquer le pas comme l'an dernier en raison de quelques errements en course. Magnussen a été plutôt solide l'an dernier.

Bon, là, c'est un peu sévère, mais son modèle a encore tendance à surestimer un peu Sainz, et les débutants battent rarement leur coéquipiers à leurs débuts.

Plutôt intéressant, et pas forcément surprenant quand on voit que le modèle a classé Hülkenberg devant Ricciardo en 2018.

J'aurais cru voir Räikkönen plus haut, la saison devrait théoriquement confirmer ça.

Kvyat a plus d'expérience mais est parti de la F1 par la petite porte, Albon débute mais a les crocs. À mon avis, le pourcentage est très sévère, mais à voir.

A priori, le modèle surestime Stroll en raison de son podium à Bakou en 2017. Ca ne devrait pas faire un pli.

Le modèle ne tient évidemment pas compte des séquelles de l'accident de Kubica, qui sans ça aurait probablement battu Russell. Dans les faits, à mon avis, c'est plutôt Russell qui devrait s'imposer, mais à voir.
L'article en entier :
https://f1metrics.wordpress.com/2019/03/11/2019-preseason-analysis/