Juste à propos du RIC...
Il ne s'agit pas de se réveiller tous les matins et de décider de faire un référendum sur la peine de mort, puis son abrogation, puis sa remise, puis son abrogation, puis sa remise, puis .... etc etc...
On peut tout de même imaginer un instant que le "peuple" n'est pas définitivement et substantifiquement un abruti définitif !
D'abord, il faudra déterminer avec soin de A à Z, les mécanismes pour décider ou non d'enclencher un référendum. Ca n'a strictement rien de surréaliste, les Suisses l'ont démontré. Et les Suisses sont des gens comme les autres, deux yeux, un nez et des cheveux (ceux qui en ont...).
Puis, supposons que la remise en question de la peine de mort (exemple, hein) donne lieu à un référendum.
Ok.
On ne va pas pour autant aller voter dans les 24 heures !
Une loi d'une telle importance (laissons de côté l'Union Européenne et ses contraintes, etc), va nécessiter une longue période de débats. Et c'est là, en plus des discussions entre citoyens, à tous les niveaux, qu'interviennent ce qu'on appelle des experts : philosophes, sociologues, anthropologues, vendeurs de merguez... euh non..., patrons de bars (important, les discussions de bistrots !
), etc.
Pendant quelques mois, ça discute à donf : émissions de télé, réunions informelles le soir à la Mairie, batailles familiales rangées chez les Nuvo, etc etc...
Au bout de ce débat, haut en intensité et riche en acquisitions de connaissances (rappelons nous du TCE), le peuple ira voter. Et on peut être certain d'une chose : il ne votera pas comme un abruti. Il ne votera pas comme ont voté les Allemands qui ont élu Hitler, c'est à dire dans l'angoisse, le désespoir, la propagande, les sales petits coups de la bourgeoisie qui en sous marin a aidé les SS, Staline qui traficotait en basse intensité contre le PC Allemand, etc etc.
Il ne faut pas désespérer du peuple. Au contraire. Il faut qu'il s'éduque, et acquiert une bonne conscience politique.
Par exemple, introduire des cours de philo dès le collège, avec un bon cursus pas chiant et pas trop complexe : mais une bonne pédagogie, progressive. C'est possible !
Pareil pour l'économie. Franchement, ça serait plus rentable, au collège, d'apprendre l'origine de la monnaie, son fonctionnement, le sens d'une banque, etc, plutôt que les formations schisteuses du quaternaire ou l'apprentissage abruti de l'histoire, qui serait bien plus "rentable" si c'était fait bien autrement !