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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Rainier le 21 Aoû 2018, 12:54

Ouais_supère a écrit:On a aussi un privilège qui est celui de ne pas commenter, pour montrer qie l'on vaut mieux que les féministes "ultra", qu'on ne se jette pas sur la première info scabreuse qui nous arrange.

On devrait utiliser ce privilège, je trouve.


Ouais, admettons pour une femme "ordinaire" mais pas dans le cas d'Argento.
N'oublions pas que c'était une des "pionnières" pour #metoo, c'est vraiment "faites ce que je dis pas ce que je fais" !
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Messagede denim le 21 Aoû 2018, 13:18

c'est la fille de Dario...Argento.
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Messagede Rainier le 21 Aoû 2018, 13:45

Et ça change quoi ?
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Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 15:33

Rainier a écrit:Et ça change quoi ?

eh ben que c'est pas celle de Moreno ! :D
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 15:39

Ouais_supère a écrit:On a aussi un privilège qui est celui de ne pas commenter, pour montrer qie l'on vaut mieux que les féministes "ultra", qu'on ne se jette pas sur la première info scabreuse qui nous arrange.

On devrait utiliser ce privilège, je trouve.

Dans un "bistrot" (surtout du coin), parfois, y a des discussions de bistrot... :D
Le sujet n'étant pas dramatique (un djeuns de 17 ans qui passe un bon moment avec une super nana, et qui y gagne en plus 380 000 $, y a pire comme tragédie...), on peut se permettre un peu de cancaner avec le sourire...
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede denim le 21 Aoû 2018, 16:53

Rainier a écrit:Et ça change quoi ?


ben qu'elle s'ennuie.
pove petite fille riche.
faut la comprendre.
tu peux pas te mettre à sa place.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Neoflo le 21 Aoû 2018, 17:22

Une remarque en passant, quand une femme est violée, cela ne viendrait pas à l'idée de grand monde de dire qu'elle a passé un super moment.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Feyd le 21 Aoû 2018, 17:37

Rainier a écrit:
rozz a écrit:
Feyd a écrit:Balance ta porcasse : Asia Argento. :lol:

#shetoo saoul:


mouais, bizarre cette affaire quand meme. J´ai 17 ans et demi et Asia Argento me pompe le jonc avant de me chevaucher, je porte pas plainte 10 ans apres en me rappelant que j´ai été "traumatisé"......


...et après avoir touché 380.000 $
Mais en fait ce garçon a le même comportement que certaines femmes qui deviennent des accusatrices sur le tard.


Sur le tard oui... après leur carrière bien assurée. Jeunes, elles étaient manifestement bien trop pragmatiques pour refuser des petites pipes à des producteurs pour faire partie du gratin d'Hollywood avec les millions que cela engendre.

Le vrai courage aurait été de dénoncer à leur début. Mais elles tenaient à leur carrière les péronnelles. :roll:
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 17:48

Un viol, c'est un viol.
Une promotion canapé n'est pas un viol.
Un point c'est tout.
Ce qui est dégueulasse, c'est que certaines femmes, pour leur carrière, ont accepté le principe de la promotion canapé, puis ensuite, pour diverses raisons inavouables, profitant de l'air du temps, essayent de faire passer cela pour des viols en se faisant une nouvelle virginité, comme on dit. Et les premières victimes de ce tour de passe passe, ce sont les femmes anonymes, qui se sont clairement faites violer, et dont le drame est récupéré par celles dont les démarches sont très très douteuses.
Je parle de femmes violées, comme il y a aussi des hommes violés ... par d'autres hommes.
L'homme est potentiellement violeur. Pas la femme. Si ce n'est l'exception bien entendu.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 17:52

Les femmes réellement violées sont les victimes de cette situation progressisto-sociétale, parce qu'à force d'outrance, à force de pousser le bouchon trop loin en nourrissant cette ambiance généralisée de délation, de lynchage publique, etc, on finit par lasser le citoyens moyens, qui envoie tout valdinguer par dessus bord. A force de tout faire passer pour du viol, on amoindrira la gravité du viol. C'est comme ça, et c'est malheureux.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 18:54

Bon, Assia nie tout ! :lol: A suivre...
Après le feuilleton Benalla, on a celui d'Asia. Un été torride ! Réchauffement climatique, etc. :lol:
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede DCP le 21 Aoû 2018, 19:00

Shoemaker a écrit:Un viol, c'est un viol.
Une promotion canapé n'est pas un viol.
Un point c'est tout.
Ce qui est dégueulasse, c'est que certaines femmes, pour leur carrière, ont accepté le principe de la promotion canapé, puis ensuite, pour diverses raisons inavouables, profitant de l'air du temps, essayent de faire passer cela pour des viols en se faisant une nouvelle virginité, comme on dit. Et les premières victimes de ce tour de passe passe, ce sont les femmes anonymes, qui se sont clairement faites violer, et dont le drame est récupéré par celles dont les démarches sont très très douteuses.
Je parle de femmes violées, comme il y a aussi des hommes violés ... par d'autres hommes.
L'homme est potentiellement violeur. Pas la femme. Si ce n'est l'exception bien entendu.


Il y a quand même une différence entre une promotion-canapé ("je couche avec mon patron pour en tirer un bénéfice professionnel") et une situation du style: "si tu veux le job, le rôle, il faut que tu couches" et "si tu couches pas, je m'arrangerai pour que tu sois grillée dans la profession"....là, on est dans du viol car il y a une contrainte, un rapport de force très défavorable à la femme.

Pour le reste, oui, elle nie, bien entendu, et, comme tu le dis, ça va devenir un feuilleton dans les médias et les réseaux sociaux vont se régaler.
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 19:04

Tu as raison, bien sûr. Il y a une gradation et les choses ne sont pas QUE toutes noires ou toutes blanches.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 19:14

Après, si on rentre dans le détail des choses, les nuances sont effectivement importantes.
Une actrice qui couche avec un producteur pour avoir des rôles, lorsqu'elle rentre dans le bureau du mec, elle sait parfaitement la suite du scénario. C'est un acte volontaire. Nous sommes des êtres responsables, et lorsque nous avons le choix, un choix raisonnable, on prend ses responsabilités.
A la rigueur, je ne m'effarouche pas qu'une femme accepte certaines choses, dans les milieux "branchés", pour pouvoir accéder à ce qu'elle désire. C'est son corps, son choix, son destin qu'elle gère. Ce qui est con, c'est qu'ensuite, dans certaines circonstances (le mouvement meToo, etc) elle se transforme soudain en procureure, jouant un rôle de victime, etc. Et tout cela dans une ambiance de lynchage malsaine. On en a suffisamment parlé ici.
Par contre, une travailleuse dans une entreprise qui se voit sommée de choisie entre coucher ou se faire licencier (ou même juste voir sa situation professionnelle devenir infernale...), effectivement, le passage sur le canapé est tout à fait assimilable à un viol. La menace d'un licenciement, c'est en quelque sorte le couteau que le violeur violent met sur la gorge de sa victime.
Etc etc.............
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 21 Aoû 2018, 19:21

Et comme il m'est arrivé de le dire, bien que je considère le mouvement meToo et autre "Balance ton porc" comme politiquement très malsain, je considère aussi que peut-être cela améliorera les choses dans les milieux du travail loin des studio branchés et des projecteurs de la renommée...
Il y a eu, il y aura des victimes innocentes. Il y a eu et il y aura du lynchage médiatique. C'est malheureux, c'est pénible, mais nous n'y pouvons rien de rien, si ce n'est le déplorer. Mais il y aura aussi, espérons-le, des petits salauds qui réfléchiront à deux fois, avant de faire comprendre à une pauvre nana qui ne demande qu'à travailler pour gagner sa vie, que son corps serait éventuellement une monnaie d'échange.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Stéphane le 22 Aoû 2018, 07:03

DCP a écrit:
Il y a quand même une différence entre une promotion-canapé ("je couche avec mon patron pour en tirer un bénéfice professionnel") et une situation du style: "si tu veux le job, le rôle, il faut que tu couches" et "si tu couches pas, je m'arrangerai pour que tu sois grillée dans la profession"....là, on est dans du viol car il y a une contrainte, un rapport de force très défavorable à la femme.



A partir du moment où elles y vont, elles perpétuent le système et elles l'acceptent. Si elles refusaient toutes, ils seraient bien emmerdés, les producteurs et devraient bien les engager sans les baiser.
Mais il suffit d'une qui dit oui, et le système est renforcé.

Faut le vouloir vraiment pour continuer dans un métier où au premier "non couchage" ta carrière est finie.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede rozz le 22 Aoû 2018, 08:59

Yen a meme qui ont couché avec des presidents et leur frere ministre de la justice.... mais ça leur aura pas trop reussi au final..... :?
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 22 Aoû 2018, 10:13

c ki ka couché avec Robert ??
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede rozz le 22 Aoû 2018, 10:58

Shoemaker a écrit:c ki ka couché avec Robert ??

Bah il est quand meme de notoriété publique que Marylin s´est fait les 2 frangins non ?
Sans parler de Sinatra dont on sait qu´il etait le "point de contact" des "brothers" avec Sam Giancana et Jimmy Hoffa.... 8-)
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 22 Aoû 2018, 12:26

Je ne savais pas que Bob aussi a gouté à l'extase ultime et sublime... :D
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Cortese le 22 Aoû 2018, 12:58

Pour ne pas se taper Marilyn à l'époque, il fallait être payday (comme son copain Truman Capote) ou ne pas être au courant, comme vous et moi.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede rozz le 22 Aoû 2018, 15:12

Cortese a écrit:Pour ne pas se taper Marilyn à l'époque, il fallait être payday (comme son copain Truman Capote) ou ne pas être au courant, comme vous et moi.

ben.... à l´epoque des Kennedy, t´aurais quand meme pu citer J.E. Hoover..... grand ennemi des frangins, grand chasseur d´homos et pourtant lui-meme de la jacquette....
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede rozz le 22 Aoû 2018, 15:13

Shoemaker a écrit:Je ne savais pas que Bob aussi a gouté à l'extase ultime et sublime... :D

Ben meme Simone elle y a gouté indirectement (par transitivité) ! :jesors:
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 22 Aoû 2018, 16:09

Bon, c'est qui, cette Simone ? (pas compris...)
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Feyd le 22 Aoû 2018, 17:24

Cortese a écrit:Pour ne pas se taper Marilyn à l'époque, il fallait être payday (comme son copain Truman Capote) ou ne pas être au courant, comme vous et moi.


Monroe ou Bardot, je prends Brigitte.

Bardot ou Demongeot, je prends Mylène.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Rainier le 22 Aoû 2018, 17:48

Signoret bien sûr !

Ivo Livi était un chaud lapin ...
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 22 Aoû 2018, 19:14

Rainier a écrit:Signoret bien sûr !

Ivo Livi était un chaud lapin ...

ok ok... :good :D
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Marlaga le 23 Sep 2018, 16:19

Ce soir, sur la chaine BET TV, il y a la retransmission de la cérémonie Black Girls Rock qui fait la promotion des femmes noires. J'imagine le tollé si on créait un White Men Rock. :roll:
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede sheon le 23 Sep 2018, 16:21

Ça servirait à quoi de faire la promotion de la caste dominante ?
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Feyd le 23 Sep 2018, 17:08

"Black" girl ? C'est quoi "Black" ? Une race ? Mais puisqu'on vous dit qu'il n'y a PAS de races. :D
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Cortese le 23 Sep 2018, 18:07

Il n'y a qu'à remplacer "race" par "souche" et "racisme" par "souchisme" et tout deviendra clair. Les souchistes et les anti-sous continueront à se taper dessus, mais ils seront moins motivés.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede sheon le 23 Sep 2018, 18:11

Feyd a écrit:"Black" girl ? C'est quoi "Black" ? Une race ? Mais puisqu'on vous dit qu'il n'y a PAS de races. :D

Anglais Français
black adj (very dark in colour) noir adj

Adjectif
noir \nwaʁ\

Qualifie l’aspect d’un corps dont la surface, absorbant intégralement toutes les radiations qu’il reçoit, donne l’impression d’obscurité ; la plus sombre des couleurs.
(Par extension) Qualifie certaines choses qui approchent de cette couleur.
(Par extension) Qualifie une peau bronzée.
(Par extension) (En particulier) Qualifie les personnes dont la peau est foncée.

Je ne vois pas le rapport avec ton histoire de race.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Hugues le 03 Oct 2018, 09:54

Et si, alors que finalement le décantement des faits chaque jour donne raison à ce que certains d'entre dès le départ, nous évoquions dans la défiance générale*, on remettait un peu de pensée dans ce forum...

Commençons par le début même de la folie inconséquente, la bêtise de ceux qui cédèrent une campagne médiatique et la tyrannie d'une minorité (déjà une cascade publicitaire), l'affaire dite Jacqueline Sauvage, dont le mensonge médiatique a le poids d'une vérité par la démagogie et l'inconséquence d'une chaine de télévision et d'une comédienne en manque d'attention (encore une cascade publicitaire tiens donc)

« Lettre à Madame Jacqueline Sauvage »

Frédéric Chevallier, avocat général lors du procès de cette femme victime de violences conjugales, a adressé une tribune au « Monde » à l’occasion de la diffusion du téléfilm.

Lundi 1er octobre, TF1 a diffusé le téléfilm Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi, d’Yves Rénier, dont la programmation s’est accompagnée d’une intense campagne de communication. Point d’orgue de cette campagne : dix jours avant cette diffusion, l’actrice Muriel Robin, qui incarne justement à l’écran Jacqueline Sauvage, a lancé une pétition en ligne « contre les violences conjugales » et a appelé à des manifestations en France le samedi 6 octobre. Quant au film, qui est tiré du livre signé par Jacqueline Sauvage, Je voulais juste que ça s’arrête (Fayard, 2017), son titre est sans ambiguïté : c’est bien l’histoire de Jacqueline Sauvage, promet-il, qui est racontée aux téléspectateurs, même si son réalisateur dit avoir « étroitement collaboré » avec les deux avocates de l’intéressée, Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini.

Mais avant de devenir, dans les médias et maintenant sur écran, ce personnage emblématique des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage a été une accusée jugée par deux cours d’assises pour avoir abattu son mari, Norbert Marot, de trois coups de fusil, dans le dos, le 10 septembre 2012. En première instance, après un débat au cours duquel l’accusée et les témoins ont été entendus, où l’accusation et la défense se sont exprimées et ont débattu de leurs arguments publiquement, six jurés citoyens et trois magistrats professionnels ont condamné Jacqueline Sauvage à dix ans d’emprisonnement. En appel devant la cour d’assises de Loir-et-Cher, neuf autres jurés citoyens et trois autres magistrats professionnels ont confirmé ce verdict, en suivant les réquisitions de l’avocat général, Frédéric Chevallier.

"Dans la tribune qu’il nous a adressée, « Lettre à Jacqueline Sauvage », Frédéric Chevallier dresse d’elle un portrait plus complexe. « Je veux vous parler de ces quarante-sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparés sans en connaître la réalité autre que celle faussement véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent à dessein. Pour en faire un enfer. »
Il est exceptionnel qu’un magistrat prenne la parole après un verdict rendu par une cour d’assises. Il ne s’agit pas de refaire le procès. Mais parce qu’elle introduit du contradictoire dans un débat largement univoque, cette tribune nous semble utile.


Tribune - Lettre à Jacqueline Sauvage

Bonjour Madame,

Le mardi 1er décembre 2015, à 9 heures du matin, je découvrais une dame qui montait les marches de l’escalier menant des geôles de la cour d’assises de Loir-et-Cher au box dit des accusés de cette cour. L’escorte vous désentravait de vos menottes et je me souviens que nos regards se sont, non pas croisés, mais figés l’un dans l’autre. J’étais dans mon box, celui de l’accusation, et je vous découvrais, en vrai.

Vous étiez comme je m’y attendais. L’air grave, le visage fermé. Très vite vous avez cherché du regard dans le public celles que vous attendiez. Vos filles. Et votre regard est revenu vers moi. J’aurais pu être votre fils. Je serai votre accusateur public. L’avocat général, celui par la bouche duquel la défense de l’intérêt général serait prise en considération au cours et au terme du débat judiciaire qui allait de nouveau s’engager, à votre demande. Accusée d’avoir volontairement donné la mort à votre mari, Norbert Marot, de trois coups de fusil tirés à bout portant dans son dos.

Dans mon souvenir, un premier fracas surgissait avec cette intrusion prévue et programmée mais impressionnante de caméras et de journalistes, venus vous filmer avec l’autorisation de la cour. A ce fracas initial succédait l’absence assourdissante, pendant nos trois jours de vie commune, de leur présence. C’est après que j’ai compris. C’était « Sept à Huit » de TF1 et non des chroniqueurs judiciaires qui s’intéressait à vous. Jacqueline Sauvage, vous étiez déjà dans leur esprit, un sujet de société, non un sujet judiciaire dont le sort allait se décider devant cette cour.

Et cette découverte, qui accompagnait cette prise de contact, cette première matinée : vos avocates. Comprenez-moi, je ne nourris alors à leur égard que le respect que j’attache viscéralement à ce métier que ma propre mère a exercé pendant de longues années avec tout l’engagement et les sacrifices qu’il suppose et auquel elle a fini par succomber. Mais tout au long du procès, je vais découvrir une forme de défense pénale à laquelle ma modeste mais régulière présence aux assises depuis plus de vingt ans ne m’avait jusqu’alors jamais confronté. Deux heures de plaidoirie, entièrement consacrées à soutenir un acquittement fondé sur une impossible analyse de la notion de légitime défense. Même « différée », elle ne pouvait justifier votre comportement. Adopter cette stratégie, sans à aucun moment aborder la peine que je proposais, c’était prendre un risque démesuré de vous voir rester en prison.

Vous présenter comme soumise et sous l’emprise de ce « tyran » de Norbert, c’était nier totalement votre personnalité dont la réalité ne correspondait plus en rien à ce que vous avez été pendant quarante-sept ans. Je veux vous en parler de ces quarante-sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparés sans en connaître la réalité autre que celle faussement véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent à dessein. Pour en faire un enfer.

Voyez-vous, Madame, ce que je trouve le plus regrettable et le plus dommageable dans cette construction des réseaux qui est devenue la vérité du « peuple virtuel » au détriment de la vérité judiciaire, c’est que cette construction nie et détruit tout ce que vous avez bâti, tout ce que vous avez conçu, tout ce que vous avez créé. Jusqu’à vous faire victime de faits de viol dont vous ne vous êtes jamais plainte.

Ce que je sais de votre vie, je le retire des éléments que l’information judiciaire et les procès successifs ont permis de recueillir, dans le respect des principes de loyauté des preuves et de la contradiction dans leur discussion. Madame Sauvage, vous vous souvenez que je vous avais qualifiée dans mes réquisitions de femme déterminée. Effectivement dans tous les actes et choix que vous avez réalisés, cette qualité prédomine.

Je n’invente rien, Madame, en rappelant qu’à l’âge de 17 ans et cinq mois, contre l’avis unanime de votre mère, de votre père, décédé quelques mois auparavant, de vos cinq grands frères, vous avez choisi Norbert Marot comme mari et futur père de vos enfants. Nous étions le 5 juin 1965. Déterminée et moderne, Madame Sauvage. Je le souligne pour m’en féliciter si vous me le permettez. Moderne car cette volonté farouche de vous unir à un garçon, sulfureux mais dont vous étiez éperdument amoureuse, la réciproque étant vraie, c’était un vrai pari pris à une époque où la condition de la femme n’en poussait pas beaucoup à s’affirmer dans ses choix de vie.

Je n’invente encore rien, Madame, lorsque je rappelle que vous avez décidé, tous les deux, de faire construire une maison à La Selle-sur-le-Bied, quittant votre région natale seine-et-marnaise pour le Loiret. Vous avez fondé une famille, vous avez fait construire une maison pour abriter votre famille et vous avez aussi réussi à réunir celle-ci dans une aventure et une entreprise commerciale. Cette obstination à fonder, à construire, à réunir votre famille, à la fédérer autour d’un projet familial commercial est une réalité qui vous honore et qui témoigne de votre engagement sans faille dans ce pari fait quelques années auparavant que Norbert Marot serait votre mari, le père de vos enfants et votre compagnon de travail.

Je n’invente décidément rien, Madame, en rappelant encore que vous avez travaillé depuis l’année 1963, à l’âge de vos 16 ans, jusqu’en 1981, avec une coupure après la naissance de Fabienne, et qu’ainsi vous avez toujours su affirmer votre indépendance économique et votre détermination à occuper une activité professionnelle. A cet égard, faut-il encore ajouter que vous avez su travailler de manière indépendante de votre mari, mais que vous avez aussi eu la volonté d’œuvrer avec votre mari puisque, en 1982, vous prenez part à l’activité d’artisan louangeur que Norbert Marot exploite depuis l’année d’avant, sous le statut de conjoint collaborateur.

La clientèle se développe et vous effectuez pendant trois ans vous-même des livraisons au volant d’un petit camion. Vous vous lancez dans une activité annexe de représentante en vente de vin ; vous embauchiez des représentants pour vous consacrer à la gestion de cette activité puis vous finissiez par vous recentrer sur la seule activité de l’entreprise de votre mari. Sylvie, votre aînée, passait la capacité de transport de marchandises et devenait gérante de la SARL TMN (Transport Messageries Marot Norbert) en janvier 1998. Actionnaire de cette société, vous participiez à son développement en vous occupant de la comptabilité et en recherchant des marchandises à transporter.

Fabienne et Pascal travaillaient également comme chauffeur dans cette société devenue totalement familiale, à l’exception de Corinne. En 2008, vous faisiez valoir vos droits à la retraite sans pour autant cesser d’aider bénévolement, disiez-vous, votre mari et la société. Devant l’enquêtrice de personnalité, vos filles concluaient en résumant la situation commercialo-familiales : « C’est elle le chef d’entreprise. »

Je n’invente rien, Madame, en terminant ce rappel par votre situation comptable et bancaire ; vous étiez seule titulaire de six comptes bancaires, avec un total au moment des faits, d’un solde créditeur de 32 840,87 euros. Disposant d’un véhicule Mercedes, à l’instar de votre mari, outre votre camping-car commun, vous déteniez également un fusil de chasse automatique à trois coups dans votre chambre avec ses munitions, étant précisé qu’au total ce sont douze armes à feu et des centaines de munitions qui se trouvaient répartis à travers les pièces de votre domicile.

Je n’invente définitivement rien, Madame, lorsque j’évoque enfin la rencontre de Norbert avec Laurence. Cette relation extraconjugale, était-ce pour vous l’occasion de partir, de laisser votre mari aux bras d’une autre ? Manifestement non. Cette dame, vous l’avez harcelée, menacée verbalement et physiquement, frappée et violentée. Je ne vous juge pas pour ce comportement. Je m’interroge simplement pour comprendre ce qui vous a guidée dans cette attitude. Je crois avoir compris. Votre détermination. Madame Sauvage, en 1991, vingt-six ans après votre pari et votre choix de vie de vous lier avec Norbert Marot, vos conditions de vie, celles que vous vous êtes construites, celles que vous avez fondées, celle que vous avez bâtie, vos conditions de vie familiales, professionnelles, sociales vous ont paru devoir être protégées, peut-être avant votre propre personne. Moderne, vous avez pardonné à Norbert. Déterminée, vous ne l’avez pas laissé aux bras d’une autre. Alors, non, cet « enfer depuis quarante-sept ans » véhiculé, relayé, craché, asséné, cette image, ce slogan prompt à enflammer celles et ceux qui l’entretiennent sans savoir, sans même vouloir savoir, il n’est pas celui que la vérité judiciaire de votre histoire établit, Madame. Il n’est pas celui qui vous aurait permis de bénéficier d’un état de légitime défense, dans un acte proportionné, nécessaire et immédiat de riposte à une agression de votre mari.

Au terme d’une information judiciaire, d’une ordonnance de mise en accusation de la chambre de l’instruction, de plus de cinquante heures de débats judiciaires, de dizaines et de dizaines de témoignages, de deux procès criminels au cours desquels tout a été dit, débattu et confronté dans le respect des principes qui fondent le fonctionnement de notre justice, vos juges, vingt et un magistrats professionnels et jurés populaires, et ces derniers, soucieux de leur serment, « n’écoutant ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection », ont exprimé leur intime conviction de votre culpabilité. Ils ont déterminé la peine qu’ils ont estimée juste dans le secret de leur délibération.

Réduire votre funeste décision à un geste de survie, c’est nier le sens même de votre vie déterminée. Je vous l’ai dit en requérant devant vos juges : Norbert Marot, vous aurait-il frappée une fois, ne serait-ce qu’une seule fois, qu’il serait condamnable et qu’il aurait été condamné. « Quarante-sept ans de violence » : qu’en savons-nous Madame ? Je vous ai crue lorsque vous avez, à plusieurs reprises lors de l’instruction préparatoire, dit que votre mari se montrait violent à votre égard « une fois par mois » puis « plusieurs fois par mois à partir du début de l’année 2012 » ; je vous ai encore crue lorsque, vous vous souvenez, je vous ai demandé lors des débats devant la cour si vos deux admissions au centre hospitalier d’Amilly le 25 mai 2005 et le 17 décembre 2007 étaient en rapport avec ces violences alléguées : vous m’aviez répondu « non ». Alors que reste-t-il de ces violences et de leur existence ? Ce que vous nous en dites, ce que vos filles nous en disent, ce que ce huis clos familial ne peut nous révéler. Il n’y a pas à discuter de cette récurrence macabre ; une fois par jour, une fois par mois, une fois par an ? C’est une fois de trop, une fois inadmissible, une fois que je combats judiciairement tous les jours. Mais ce que vous avez vécu ne peut être cet « enfer » créé par celles et ceux qui vous ont enserrée dans cette image symbole placardée sur leur poitrine « Je suis Jacqueline ».

En exécutant votre mari, vous nous avez privés d’un procès qui aurait peut-être permis d’inverser l’ordre des choses aujourd’hui établi. Vous l’avez condamné sans procès. Vous n’en aviez pas le droit. Vous disposiez, à l’inverse de beaucoup d’autres, de possibilités pour donner à votre histoire et à l’échec de votre pari et de votre engagement une autre issue que celle délibérément empruntée. Ceux qui vous entouraient en avaient aussi les moyens. Mais ils ont choisi de ne rien dire, de ne rien faire, de ne rien tenter de faire. Y avait-il à dire, à faire ? Si oui, alors à eux aussi, des comptes auraient pu être demandés.

Lutter contre les violences intrafamiliales, contre les violences faites aux femmes ne peut passer par la violence criminelle dont vous vous êtes rendue coupable. La justice s’exerce pour éviter la vengeance des victimes et pour punir à leur place. Cette justice aujourd’hui fonctionne. Elle peut s’améliorer et par mon action, comme celle de mes collègues magistrats, nous nous y employons. Mais elle ne peut être niée comme vous l’avez fait.
Dans ces conditions, ériger votre comportement comme la solution pour lutter contre les violences intolérables faites aux femmes, c’est se tromper de cas pour illustrer une cause supérieure. Vous êtes devenue, sans doute malgré vous, le symbole inadapté d’un fait majeur de société."


Hugues

*tant en dénonçant des cascades publicitaires que la folie de l'abandon de l'état de droit,
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Hugues le 03 Oct 2018, 10:14

Toujours et encore, pour remettre un peu de pensée...


Un bilan chirurgical et accablant, mais, y a-t-il quelque chose qui puisse être vraiment contredit (sinon à la marge) dans ce texte (l'intitulé est un peu stupide et pas très intéressant, mais c'est Le Point, hein)

https://www.lepoint.fr/societe/peggy-sastre-metoo-a-ete-accapare-par-un-feminisme-aux-allures-de-religion-03-10-2018-2259756_23.php

Extraits
Si révolution il y a, comme on peut l'entendre, on le saura dans dix, trente ou cinquante ans. Ce genre d'hyperbole relève d'une logique journalistique – on crée un événement pour vendre du papier ou des clics – et non pas historique et encore moins anthropologique. De la même manière, je suis bien incapable de juger le mouvement dans son intégralité, je ne peux me focaliser que sur les éléments qui me paraissent les plus préoccupants. Le premier, et sans doute le moins analysé, c'est que l'affaire Weinstein ne met pas l'accent sur l'égalité entre hommes et femmes. Au contraire, son écho médiatique dominant s'est focalisé sur un antagonisme comportemental non seulement entre hommes et femmes, mais parmi les femmes entre elles. Dès le début, je me suis demandé pourquoi on n'entendait pas parler de toutes les femmes qui avaient su jouer et profiter du système Weinstein. Car non seulement cela aurait apporté des éléments factuels attestant de la réalité de ce fameux système, mais en plus, on aurait mis en lumière des femmes assez fortes pour retourner à leur avantage une stratégie a priori conçue pour les opprimer. C'est assez significatif de ce passage d'une culture de la dignité à une culture de la victimisation que peuvent analyser des chercheurs comme Bradley Campbell et Jason Manning.



Je ne vois pas quels peuvent être les apports « civilisationnels » d'une essentialisation des femmes en pauvres petites marionnettes du bon vouloir des hommes, tellement privées d'agentivité qu'elles ne savent toujours pas, quinze ou trente ans plus tard, si elles ont réellement « consenti » à un contact sexuel. Une illustration de ce renversement est très criante chez Monica Lewinsky. Au moment de l'affaire Clinton, elle s'était dit parfaitement consentante et amoureuse, au moment de #MeToo, elle a fait le tour des télés, un Kleenex à portée de main, pour dénoncer l'atroce abus de pouvoir dont elle a été victime et sans lequel elle ne se serait jamais mis de cigare dans le vagin. Lors des universités d'été du féminisme, Irène Théry a justifié les attaques contre moi et les autres rédactrices et signataires de « la fameuse tribune Deneuve » en disant, en substance, « vous nous avez envoyé votre force individuelle à la figure ». Ça m'a complètement décontenancée. Je n'arrive pas à comprendre comment cela peut être considéré comme négatif. Mon cerveau ne percute pas.

L'autre travers de #MeToo, qui me semble heureusement un peu plus remarqué, c'est l'accaparement de la libération de la parole par un féminisme aux allures de religion, avec ses dogmes, sa liturgie et sa chasse aux hérétiques. Une idéologie devenue totalitaire, parce qu'infectée par l'un des pires fléaux de notre époque : l'identitarisme, qui est une façon de voir le monde sans autre réalité commune (et encore moins objective) que la polarisation existentielle entre oppresseurs et opprimés. C'est le féminisme d'une Laurence Rossignol, qui regrette qu'on ne puisse pas légiférer sur la vie privée des gens ou qui répète que la justice n'a pas été « faite » pour les femmes en général, et pour les victimes de violences sexuelles en particulier, mais par les hommes et pour protéger l'immunité des prédateurs. Une analyse qui semble en appeler à un règlement extra-judiciaire non seulement des violences sexuelles, mais des violences sexuelles dont sont victimes les femmes, qui leur seraient « spécifiques » en raison même de leur sexe. C'est un tribalisme, une balkanisation de la vie civile que je trouve proprement terrifiante. Nos démocraties libérales se sont construites pour défendre les individus (minorité ultime) contre la tyrannie de la majorité. Elles ont peut-être si bien fonctionné qu'on assiste aujourd'hui à une sorte de tyrannie des minorités sur la majorité, bien obligée de se faire silencieuse. Mais je ne parle pas de minorités démographiques, mais de minorités psychologiques. Il me semble qu'une attention démesurée est accordée aux individus les moins adaptés à la vie intellectuelle d'une démocratie libérale – le respect du pluralisme, le respect, voire la recherche de la contradiction, etc. Ceux qui crient le plus fort, qui entendent dissoudre le débat par l'anathème, qui pensent que la marche du monde est un jeu à somme nulle où il n'y a de victoire que dans l'annihilation de l'adversaire. Et qui, à ce titre, estiment que tous les moyens sont permis.


Pour ne pas se retrouver aussi vite le bec dans l'eau, il aurait fallu que #MeToo (ou, plutôt, celles qui ont été présentées comme ses « égéries », que ce soit ou pas de leur fait) se focalise sur la défense de l'État de droit et de la civilisation relativement pacifiée qu'il nous aura permis de construire et de fréquenter. Pas sur le piétinement de ses principes les plus élémentaires sous couvert d'une « juste cause ». J'insiste : la question des violences sexuelles n'est pas un problème de relations hommes-femmes, c'est un problème civilisationnel qui se doit d'être avant tout traité par le système pénal, soit l'un des moteurs les plus puissants de l'auto-domestication humaine.


Tout est dit (et encore plus...)

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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Rainier le 03 Oct 2018, 11:48

Hugues a écrit:
« Lettre à Madame Jacqueline Sauvage »

Frédéric Chevallier, avocat général lors du procès de cette femme victime de violences conjugales, a adressé une tribune au « Monde » à l’occasion de la diffusion du téléfilm.

[size=85][b]Lundi 1er octobre, TF1 a diffusé le téléfilm Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi, d’Yves Rénier, dont la programmation s’est accompagnée d’une intense campagne de communication. Point d’orgue de cette campagne : dix jours avant cette diffusion, l’actrice Muriel Robin, qui incarne justement à l’écran Jacqueline Sauvage, a lancé une pétition en ligne « contre les violences conjugales » et a appelé à des manifestations en France le samedi 6 octobre. ...


Très intéressante cette Lettre ouverte.
Je n'ai pas regardé le téléfilm en question mais visiblement, d'après les commentaires de Muriel Robin elle même, la description du profil de Jacqueline Sauvage dans ce film n'a rien à voir avec ce qu'écrit F. Chevallier.
Pour Muriel Robin chez ...Hanouna hier soir(*), J. Sauvage était une femme faible et soumise complètement incapable de la moindre réaction, comme quitter le foyer conjugal, à cause des coups répétitifs qui ont fini par atteindre son cerveau.
De même, face aux juges, elle était incapable (dans la fiction) de répondre à la question "regrettez vous votre geste ?" à cause justement de cet état mental. Et bien sûr les méchants juges et avocat de la partie civile (interprétées par des femmes) ont traduit cette absence de réponse par une absence de regrets.

Je pense qu'il doit être difficile de faire plus manichéen que ce téléfilm.

J'avais une collègue de bureau, complètement acquise à la thèse défendue par ce téléfilm et menée par M. Robin (comme je pense l'immense majorité de la population), qui me disait "Quel dommage que ce téléfilm soit passé le jour de la mort d'Aznavour ! cela va diminuer sa portée médiatique" saoul:


* et probablement chez Ruquier samedi soir.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Maverick le 03 Oct 2018, 13:48

Je n'ai pas regardé ce téléfilm mais ça ne m'étonne pas du tout qu'il prenne totalement le partie de Jacqueline Sauvage.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede sheon le 04 Oct 2018, 11:00

Bah, le titre se suffit à lui-même.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Rainier le 04 Oct 2018, 13:07

sheon a écrit:Bah, le titre se suffit à lui-même.


Oui bien vu.
Le téléfilm aurait aussi pu s'appeler "J. S. : c'était sa maîtresse ou moi"
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Hugues le 07 Oct 2018, 13:48

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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Shoemaker le 07 Oct 2018, 14:33

Murielle Robin milite pour l'introduction de principe de "légitime défense différée".
No comment. Vaut mieux que je me taise.
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"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Re: L'écriture inclusive (et autres initiatives féministes)

Messagede Cortese le 07 Oct 2018, 14:46

:lol: Screaming for Vengeance !
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