Cortese a écrit:Nuvo a écrit:
Mouais, j'ai toujours du mal avec les "on sait bien que"
Tu ne peux pas nier que De Gaulle a fait l'objet d'une campagne massive de délégitimation qui l'a poussé à démissionner, que le PC a été dégommé par la gauche trotskyste en Mai 68 et que l'URSS a été la victime idéologique du "Printemps" (tiens !) de Prague, qui a inventé la notion de "socialisme a visage humain", premier pas avant l'assimilation pure et simple du communisme au nazisme qu'opéreront froidement les "Nouveaux Philosophes" à peine dix ans plus tard.
Très bien mais tu écris cela comme si l'URSS était un régime "cool".
Je sais qu'à l'époque, il fallait choisir son "camp". Soit les USA impérialiste, soit les communistes soviétiques...
Je choisis de ne pas choisir.
J'aimerais qu'un livre noir du communisme soit écrit sur les USA aussi.
Je n'ai pas envie de faire du Jean-François Revel, anti-communiste primaire qui se plaint de l'anti-américanisme primaire.
Mais je suis surpris de te voir critiquer le printemps de Prague et le mouvement initié par Alexander Dubcek... homme pour lequel j'ai une grande estime avec Imre Nagy. La résistance à l'oppression fait partie de la déclaration des droits de l'homme de 1789. Et tant pis si c'était une révolution bourgeoise.
Quand je vois tout ce sang qui a coulé, que ce soit du côté des impérialistes ou des communistes, avec cet incroyable manichéisme où ce que l'on reproche au camps adverse, on l'oublie si facilement dans son camp... ah, mais où était donc le "moins pire" ?
Et tous ces massacres au nom du peuple...
Ca me fait penser à Depardieu dans le Danton de Wajda "Tu n'as pas le droit de lui attribuer le désir de sang qui est le tient".