Hugues a écrit:Israël une théocratie ? Ce pays a sans doute des défauts mais c est surtout la seule démocratie de la région (malheureusement)
C'est une théocratie, et je le démontre:
Israel n'a pas de constitution, mais sa déclaration d'indépendance sert de constitution que dit-elleL’ ÉTAT D’ISRAËL sera ouvert à l’immigration juive et aux Juifs
venant de tous les pays de leur Dispersion ; il veillera au développement
du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur la
liberté, la justice et la paix selon l’idéal des prophètes d’Israël ; il assu-
rera la plus complète égalité sociale et politique à tous ses habitants sans
distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte,
de conscience, de langue, d’éducation et de culture ; il assurera la pro-
tection des lieux saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes
de la Charte des Nations unies.
NOUS DEMANDONS au Peuple juif dans sa Dispersion de se ras-
sembler autour des Juifs d’Israël, de les assister dans la tâche d’immi-
gration et de reconstruction et d’être à leurs côtés dans la grande lutte
pour la réalisation du rêve des générations passées : la rédemption
d’Israël.
Des propos contraires, d'un côté on assure à tous aucune distinction de religion, ou de race; garantit la liberté de culte etc aux habitants d'alors qui demeurerait dans les frontières
De l'autre, les seuls qui pourront immigrer devront être de religion juive, il n'y a donc pas égalité de tous les citoyens.
En pratique: il y a eu une épuration des Arabes présents dans les territoires. Ce n'est pas une fuite par rejet des israeliens, on les a chassé les premiers mois par la force.
L'idéal aurait été sans doute de n'avoir aucun arabe, mais 160000 sont demeurés, quand ils étaient plus de 800000 à la veille de la déclaration d'indépendance.
Ben Gourion le dit explicitement: "Israël n’est pas un Etat juif uniquement parce que la majorité de ses citoyens sont juifs. C’est un Etat pour tous les Juifs quels qu’ils soient, et pour tout Juif qui le souhaite."
Autrement dit, au contraire d'un état pour qui la religion serait une contingence (que la population française cesse devienne athée plutôt que majoritairement catholique ne change pas la France en tant qu'idée.. ) ici la judaïté est part même de la défintion de cet Etat. Ce n'est pas seulement un état où la majorité des citoyens sont juifs, par contingence. C'est un état qui VEUT être juif, jusqu'à l'absolu.
Et donc qui ne le laissera pas évoluer vers un autre avenir.
Ensuite, pour éviter de devoir inscrire dans le dur, publiquement ces conditions d'apartheid, il y eut un débat long sur le bon goût où non de rédiger une constitution. Et pour justement garder un état inégalitaire, pour éviter que un habitant impur puisse au nom d'un texte devant un tribunal remettre en cause le traitement inégalitaire et démontrer qu'il est un citoyen lui aussi, on a décidé en 1952 ou 1953 d'éviter la rédaction d'une constitution.
En 1970, par la loi du retour, on inscrit implicitement dans la loi comme condition d'obtention de la nationalité israelienne :
"Est Juif celui qui est né d’une mère juive ou s’est converti et n’est plus rattaché à une autre religion."
Autrement dit on inscrit un principe religieux dans la loi. (Loi théocratique donc)
Jusque là, jusqu'en 1970, c'était les rabbins qui décidaient de qui étaient juif ou non, et qui accordaient ou non la nationalité israelienne. (Le religieux décide de la loi: théocratie)
Enfin il faut lire, encore une fois, Shlomo Sand:La première mission importante du futur Etat était d’éloigner ceux qui, explicitement, ne se considéraient pas comme juifs. Parmi les neuf cent mille Palestiniens qui étaient censés rester en Israël environ sept cent trente mille s’enfuirent ou furent expulsés, soit plus que l’ensemble de la population juive à cette même époque (640 000 personnes). Et ce qui est beaucoup plus important pour l’histoire de la région, il fut possible, en raison du principe idéologique selon lequel ‘‘Eretz Israël’’ est la terre historique du ‘‘peuple juif’’, d’empêcher sans remords inutiles le retour de ces centaines de milliers de réfugiés dans leurs foyers et sur leurs terres après les combats. Cette épuration partielle ne régla pas totalement les problèmes d’identité dans le nouvel Etat. Environ 170 000 Arabes y demeuraient encore, et de nombreux déracinés étaient arrivés d’Europe avec leur conjoint non juif.En ce début du XXIè siècle, l'esprit de ses lois fait qu'Israël doit encore répondre aux besoins des juifs du monde, et non pas de ceux des Israéliens, qu'il doit oeuvrer pour le bien des descendants imaginaires d'un "ethnos", plutôt que pour celui des citoyens qui vivent sur son sol et s'expriment dans la langue du lieu. Toute personne née d'une mère juive peut, effectivement, "sans éprouver d'appartenance au peuple", demeurer en toute quiétude à New-York ou à Paris, tout en ayant l'assurance qu'Israël lui appartient, même si elle n'a aucune intention de venir s'installer sous sa souveraineté. Parallèlement, celui qui n'est pas issu du monde juif, et qui pourtant est né et réside en permanence à Jaffa ou à Nazareth, ressentira toujours que l'Etat dans lequel il vit s'oppose constamment à lui.Israël une théocratie ? Ce pays a sans doute des défauts mais c est surtout la seule démocratie de la région (malheureusement)
Nous attendons de ta part maintenant, la démonstration ARGUMENTEE que cela n'en est point une.
Hugues
Je ne suis ni un spécialiste de théologie ni un admirateur bea d Israël. C est un peuple à qui a subi un terrible génocide il mérite une nation.