de Nuvo le 13 Mar 2018, 16:41
Alesi (absent à Imola), Lehto (absent à interlagos) et Lamy (qui a fini par dessus le grillage à Silverstone).
Et après Imola, il y a eu Wendlinger à Monaco et Montermini à Barcelone.
Que des gros crashs qui ont laissé les pilotes sur le carreau. Donc il y avait visiblement un problème de réglementation.
Les suspensions actives corrigeaient l'effet de sol automatiquement. Peut-être qu'avec les pneus étroits (réforme de début 1993) et le retour aux suspensions passives, les F1 de début 1994 se sont retrouvées avec beaucoup d'effet de sol pour des voitures pas encore mises au point et des pneus étroits.
Hill dit que la première préoccupation de Senna avec la réformation du GPDA c'était le pace-car ! Il fallait mettre une voiture bien plus rapide avec un vrai pilote à bord ! Le refroidissement des pneus sous pace-car entrainaient une perte de pression qui se combinait mal avec des suspensions arrière aux faibles débattements sur des pistes aussi bosselé qu'Imola ou même Interlagos.
Hill parle finalement de ce que l'on dit depuis longtemps : un terrible alignement des planètes. 20 points de retard au championnat, une Benetton illégale avec pompe à essence trafiquée, Williams qui ne maitrisent pas ces nouvelles stratégie essence-pneus, un Senna qui sans Prost se retrouve dans la situation du maitre qui doit se défendre contre le petit jeune, une équipe Williams à l'ambiance de merde où personne ne tient le rôle de Jo Ramirez chez McLaren (Hill retrouvera toutes les affaires de Senna dans le vestiaire du camion Williams à Monaco ! Les t-shirt Senninha et ses fringues du dimanche 1er mai, personne n'était venu les retirer). Hill dit que "pris" par l'ambiance de la mort de Ratzenberger et ne sachant quoi dire, personne n'a ne serait-ce qu'oser dire bonjour à Senna quand il est arrivé dans le garage Williams le dimanche matin.
Frank Williams disait que Senna était ok pour piloter lorsqu'il l'a croisé tard le samedi soir après un diner avec ses amis brésiliens. Hill dit le contraire : même le dimanche, Senna ne voulait pas courir. Et il n'était pas hyper chaud pour le GPDA, c'est Lauda qui l'a convaincu d'essayer de le reformer. Et c'est aussi parce qu'il s'est fait engueuler pendant le briefing par la FIA pour s'être rendu sur les lieux de l'accident "monopolisant ainsi une voiture de la direction de course" que Senna, furieux, se serait encore plus décidé.
Comas était à côté de lui au briefing et Ayrton lui a dit : on a besoin de toi, il faut que tu en sois !
Il a aussi entrepris Schumacher et Berger à la sortie.