Nuvo a écrit:Le blog de Berruyer a montré une photo du 12 ou 13 septembre 2017, où Manuel Valls sert la main tout sourire d'Avigdor Liberman lors d'une visite en Israël.
Ca se passe de commentaire.
Maverick a écrit:Valls et Liberman sont en désaccord sur quels points ?
porcaro77 a écrit:Nuvo a écrit:Le blog de Berruyer a montré une photo du 12 ou 13 septembre 2017, où Manuel Valls sert la main tout sourire d'Avigdor Liberman lors d'une visite en Israël.
Ca se passe de commentaire.
Et alors serrer la main à quelqu'un implique forcément que l on soit d'accord sur tout avec lui ? On peut être en désaccord avec quelqu'un et rester poli et cordial !
Cortese a écrit::lol: il ne lui manque que des oreilles pointues et des sabots, Bibi !
Rainier a écrit:porcaro77 a écrit:Nuvo a écrit:Le blog de Berruyer a montré une photo du 12 ou 13 septembre 2017, où Manuel Valls sert la main tout sourire d'Avigdor Liberman lors d'une visite en Israël.
Ca se passe de commentaire.
Et alors serrer la main à quelqu'un implique forcément que l on soit d'accord sur tout avec lui ? On peut être en désaccord avec quelqu'un et rester poli et cordial !
Exactement.
S'il fallait scruter toutes ses poignées de main pour juger d'un individu ...
Déclaration Balfour, la violence du texte
BRUNO GUIGUE·MERCREDI 1 NOVEMBRE 2017
La lecture occasionnelle du Figaro permet parfois de dénicher quelques perles ! Je cite : “La Déclaration Balfour est l'un des documents diplomatiques les plus importants de l'histoire du Moyen-Orient au XXe siècle : la promesse d'un foyer national juif en Palestine ; le sionisme politique obtient une garantie juridique internationale” (Véronique Laroche-Signorile, 31/10). Voilà qui est fort, très fort même. Faire passer la Déclaration Balfour pour une “garantie juridique internationale” relève carrément de l’exploit conceptuel.
Signée le 2 novembre 1917, cette déclaration était une lettre du ministre des affaires étrangères britannique, Lord Balfour, au dirigeant sioniste Lord Rothschild. Que dit-elle ? “Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays.”
Pour Londres, ce texte poursuivait un double objectif. La Première Guerre mondiale battait son plein, et il s’agissait de rallier à l’Entente l'opinion juive mondiale. En déposant ce présent aux pieds du mouvement sioniste, on comptait obtenir le soutien enthousiaste des juifs américains. Mais ce n’est pas tout. Parrainé par l’Empire britannique, le foyer national juif devait en devenir le bastion avancé au cœur du Moyen-Orient. La Déclaration Balfour, en réalité, est un acte unilatéral qui relève de la politique impériale britannique.
C’est pourquoi ce texte n’offrait aucune “garantie juridique internationale” à qui que ce soit. Mal nommer les choses interdit de les comprendre, et en fait ce fut exactement l’inverse. Nouant l’alliance entre l’Empire et un mouvement nationaliste européen pétri d’ambition coloniale, la lettre de Balfour est précisément la négation de toute garantie légale internationale. Elle acte la dépossession des propriétaires légitimes d’une terre qui est offerte à la prédation sioniste en violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La Déclaration Balfour, c’est le viol colonial de la Palestine arabe, et rien d’autre.
Comme le dit l’écrivain sioniste Arthur Koestler, “une nation a offert à une autre nation le territoire d’une troisième”. Le foyer national juif s’est épanoui grâce à cette forfaiture, la violence de la conquête sioniste se trouvant sanctifiée au nom d’une “œuvre civilisatrice” dont l’occupant britannique (1922-1947) osa se prévaloir sans vergogne. Ce qui est au cœur de la Déclaration Balfour, c’est le colonialisme européen dans son affligeante banalité. Elle distingue en effet deux populations qui ne sont pas logées à la même enseigne. La première se voit reconnaître des droits politiques, tandis que la seconde (90% des habitants) est balayée d’un trait de plume. La première est un sujet, la seconde un simple objet.
Certes on reconnaît aux “collectivités non juives” des “droits civils et religieux”. Mais cette reconnaissance se fait en creux, par défaut. Pour les définir, on emploie la négation. Ce sont des “populations non juives”, et non des populations arabes. Le texte les prive de toute existence positive, il les traite comme des surnuméraires qu’on exclut du bénéfice de l’autodétermination. Car les “droit civils et religieux” ne sont pas des “droits politiques”, mais des droits relatifs au statut personnel et à l’exercice du culte. Que les Arabes conservent leurs coutumes, du moment qu’ils n’entravent pas la marche du peuple juif vers la souveraineté !
Contre les Palestiniens, la Déclaration Balfour a exercé une violence symbolique de longue portée. Elle scella l’alliance entre un mouvement nationaliste qui voulait “une Palestine aussi juive que l’Angleterre est anglaise” (Haïm Weizmann) et un Empire hégémonique qui entendait le rester. L’Empire a fondu, mais le sionisme s’est imposé par la force. En les privant de droits politiques, Balfour a transformé les autochtones en résidents de seconde zone, il en a fait des étrangers dans leur propre pays. La violence du texte colonial n’a cessé d’exercer ses méfaits depuis un siècle, culminant en une tentative d’oblitération que seule la résistance du peuple palestinien a pu mettre en échec.
Shoemaker a écrit:Anniversaire de la funeste Déclaration Balfour qui a entériné la création d'Israel.Déclaration Balfour, la violence du texte
BRUNO GUIGUE·MERCREDI 1 NOVEMBRE 2017
La lecture occasionnelle du Figaro permet parfois de dénicher quelques perles ! Je cite : “La Déclaration Balfour est l'un des documents diplomatiques les plus importants de l'histoire du Moyen-Orient au XXe siècle : la promesse d'un foyer national juif en Palestine ; le sionisme politique obtient une garantie juridique internationale” (Véronique Laroche-Signorile, 31/10). Voilà qui est fort, très fort même. Faire passer la Déclaration Balfour pour une “garantie juridique internationale” relève carrément de l’exploit conceptuel.
Signée le 2 novembre 1917, cette déclaration était une lettre du ministre des affaires étrangères britannique, Lord Balfour, au dirigeant sioniste Lord Rothschild. Que dit-elle ? “Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays.”
Pour Londres, ce texte poursuivait un double objectif. La Première Guerre mondiale battait son plein, et il s’agissait de rallier à l’Entente l'opinion juive mondiale. En déposant ce présent aux pieds du mouvement sioniste, on comptait obtenir le soutien enthousiaste des juifs américains. Mais ce n’est pas tout. Parrainé par l’Empire britannique, le foyer national juif devait en devenir le bastion avancé au cœur du Moyen-Orient. La Déclaration Balfour, en réalité, est un acte unilatéral qui relève de la politique impériale britannique.
C’est pourquoi ce texte n’offrait aucune “garantie juridique internationale” à qui que ce soit. Mal nommer les choses interdit de les comprendre, et en fait ce fut exactement l’inverse. Nouant l’alliance entre l’Empire et un mouvement nationaliste européen pétri d’ambition coloniale, la lettre de Balfour est précisément la négation de toute garantie légale internationale. Elle acte la dépossession des propriétaires légitimes d’une terre qui est offerte à la prédation sioniste en violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La Déclaration Balfour, c’est le viol colonial de la Palestine arabe, et rien d’autre.
Comme le dit l’écrivain sioniste Arthur Koestler, “une nation a offert à une autre nation le territoire d’une troisième”. Le foyer national juif s’est épanoui grâce à cette forfaiture, la violence de la conquête sioniste se trouvant sanctifiée au nom d’une “œuvre civilisatrice” dont l’occupant britannique (1922-1947) osa se prévaloir sans vergogne. Ce qui est au cœur de la Déclaration Balfour, c’est le colonialisme européen dans son affligeante banalité. Elle distingue en effet deux populations qui ne sont pas logées à la même enseigne. La première se voit reconnaître des droits politiques, tandis que la seconde (90% des habitants) est balayée d’un trait de plume. La première est un sujet, la seconde un simple objet.
Certes on reconnaît aux “collectivités non juives” des “droits civils et religieux”. Mais cette reconnaissance se fait en creux, par défaut. Pour les définir, on emploie la négation. Ce sont des “populations non juives”, et non des populations arabes. Le texte les prive de toute existence positive, il les traite comme des surnuméraires qu’on exclut du bénéfice de l’autodétermination. Car les “droit civils et religieux” ne sont pas des “droits politiques”, mais des droits relatifs au statut personnel et à l’exercice du culte. Que les Arabes conservent leurs coutumes, du moment qu’ils n’entravent pas la marche du peuple juif vers la souveraineté !
Contre les Palestiniens, la Déclaration Balfour a exercé une violence symbolique de longue portée. Elle scella l’alliance entre un mouvement nationaliste qui voulait “une Palestine aussi juive que l’Angleterre est anglaise” (Haïm Weizmann) et un Empire hégémonique qui entendait le rester. L’Empire a fondu, mais le sionisme s’est imposé par la force. En les privant de droits politiques, Balfour a transformé les autochtones en résidents de seconde zone, il en a fait des étrangers dans leur propre pays. La violence du texte colonial n’a cessé d’exercer ses méfaits depuis un siècle, culminant en une tentative d’oblitération que seule la résistance du peuple palestinien a pu mettre en échec.
10 décembre 2017
Trump, Jérusalem et l’Islam
La provocation de Trump va islamiser encore plus la question palestinienne, que le monde gagnerait plus que jamais à poser en des termes nationaux.
Manifestants brûlant le portrait de Donald Trump à Bethléem
Trump ignore sans doute qu’il renoue avec une très ancienne tradition impérialiste d’islamisation de la question palestinienne afin de mieux en évacuer la dimension nationale. Ses prédécesseurs avaient inscrit Jérusalem dans la perspective d’une réconciliation entre les nationalismes israélien et palestinien, dont chacun revendique d’établir à Jérusalem la capitale de son Etat respectif. Dans son allocution de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, Trump nie au contraire toute aspiration nationale des Palestiniens à la Ville Sainte, se bornant à énoncer les principes de base de la liberté de culte : « Jérusalem est aujourd’hui et doit demeurer un endroit où les Juifs prient au Mur des Lamentations, où les Chrétiens suivent les stations de la Croix et où les Musulmans se recueillent à la mosquée Al-Aqsa ».
LE PRECEDENT DU GRAND MUFTI
Il est très significatif que, pas une seule fois dans son intervention du 6 décembre, Trump n’emploie le mot « arabe », soit comme substantif, soit comme adjectif. Il n’utilise qu’une seule fois le terme « Palestiniens », et ce dans une phrase incantatoire : « nous voulons un accord qui soit très favorable (great deal) pour les Israéliens et très favorable pour les Palestiniens ». En revanche, la liberté de culte invoquée à Jérusalem est célébrée pour sa mise en oeuvre en Israël même : « durant les sept décennies écoulées, le peuple israélien a construit un pays où les Juifs, les Musulmans et les Chrétiens, ainsi que les adeptes d’autres croyances, sont libres de vivre leur vie et leur foi ». Les Israéliens sont donc présentés comme divers et respectueux, là où les Palestiniens, même pas arabes, ne sont fondamentalement que des Musulmans attachés à Al-Aqsa.
Une approche aussi réductrice, fondée sur la négation à Jérusalem des droits nationaux du peuple palestinien, ne peut qu’alimenter en retour la polarisation palestinienne sur le troisième lieu saint de l’Islam. Il y a cent ans que la déclaration Balfour, première victoire du mouvement sioniste, garantissait le soutien de Londres à l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine. Le mot « arabe » en était aussi absent, au profit de la seule affirmation des « droits civils et religieux des communautés non juives ». Des droits nationaux pour le seul « peuple juif », la liberté de culte et d’administration pour les « communautés non juives », vouées à ne jamais devenir un peuple. Trump a bel et bien ramené la diplomatie au Moyen-Orient cent ans en arrière.
Mais les déclarations, tout impériales soient-elles, ne sauraient justement effacer la réalité des peuples. Les Britanniques, dont le mandat sur la Palestine fut reconnu par la Société des Nations en 1920, avaient déjà dans la direction sioniste un interlocuteur tout désigné pour administrer le Yichouv, soit « l’établissement » juif en Palestine. Pour briser la solidarité arabe des « comités islamo-chrétiens » de Palestine, Londres décida de nommer en 1921 un « grand mufti de Jérusalem », titre sans précédent, et de le placer à la tête d’un « Conseil supérieur islamique ». La Grande-Bretagne avait donc choisi d’islamiser la question palestinienne plutôt que de reconnaître la légitimité du nationalisme arabe, un choix calamiteux pour l’avenir de la Palestine et de ses différentes populations.
UN FORMIDABLE CADEAU A DAECH
Mon premier séjour à Jérusalem remonte à 1980 et le plus récent à mars dernier, à l’invitation de l’Université hébraïque. J’ai donc pu observer au fil de mes visites régulières la progression méthodique de la colonisation israélienne dans le territoire occupé depuis 1967 de Jérusalem-Est. Pourtant, les Palestiniens de ce territoire, porteurs d’un document d’identité spécifique à Jérusalem, y demeurent moitié plus nombreux que les Israéliens (plus de 300.000 pour quelque 200.000). Et je ne compte plus mes soirées en Cisjordanie à contempler en compagnie de Palestiniens les lumières de Jérusalem, pour eux si proche et en même temps si inaccessible. Jérusalem se trouve au cœur de leur identité nationale, bien au-delà de leur attachement, pour les Musulmans, à Al-Aqsa et, pour les Chrétiens, au Saint-Sépulcre.
La provocation de Trump ne fait pas qu’invalider la légitimité de son administration à œuvrer en faveur de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Elle constitue une formidable aubaine pour les extrémistes de tous bords qui veulent travestir ce conflit entre deux nationalismes en inexpiable guerre de religion. Une islamisation tellement perverse n’est pas seulement un coup sévère porté aux nationalistes palestiniens, ainsi qu’à la Jordanie et à l’Egypte, signataires d’un traité de paix avec Israël. Elle frappe aussi de plein fouet le camp de la paix en Israël, déjà confronté à la surenchère multiforme des colons et de leurs relais. Elle sape également la position des Chrétiens d’Orient sur leur terre d’origine. Trump offre enfin un cadeau inespéré à Daech qui, en recul sur tant de fronts, pourra renouveler sa propagande et son recrutement au nom de la défense supposée d’un lieu saint de l’Islam.
Jérusalem et la mystique de l’élection
BRUNO GUIGUE·DIMANCHE 10 DÉCEMBRE 2017
Comme le montre la naïveté des commentaires sur la crise actuelle, on ne comprend pas les conflits du Proche-Orient si l’on oublie l’essentiel. Le sionisme n’est pas un mouvement d’émancipation juive, ni un nationalisme séculier classique. C’est un colonialisme fondé sur une mystique de l’élection. Lorsque Nétanyahou est reçu au congrès américain, il parle du “peuple élu” et il invoque la “destinée manifeste”. En validant les prétentions israéliennes sur Jérusalem, Trump ne se contente pas de piétiner la loi internationale. Flattant le narcissisme israélien, il accrédite la mythologie fondatrice de l’Etat-colon.
On s’inquiète d’une confessionnalisation du conflit, mais on oublie que ce conflit est confessionnel depuis l’origine. Non pas du fait de la résistance arabe, mais du fait de l’entreprise sioniste. En fait, le mouvement auquel le sionisme ressemble le plus est le suprématisme blanc des Afrikaners. Dans les deux cas, ils se prennent pour le peuple élu, et la guerre coloniale vise à s’emparer de la “Terre promise”. L’Etat d’Israël, cet enfant chéri de la conscience laïque occidentale, est un implant colonial justifié par l’Ancien Testament.
Même s’ils ont raison, le déni de légitimité que les juifs orthodoxes opposent au sionisme est trompeur. Il faut lire les penseurs sionistes de l’ère pré-israélienne : le sionisme n’a pas trahi le judaïsme, il s’est simplement affranchi de sa passivité. Il substitue à l’attente du sauveur une action politique, mais cette action vise à prendre possession d’“Eretz Israël”, et non d’une lointaine contrée indifférente au récit biblique. Le sionisme moderne n’a pas laïcisé l’espérance messianique, il l’a détournée à son profit pour implanter au Proche-Orient un Etat occidental.
La conquête coloniale de la Palestine se fonde sur une mystique de l’élection, et cette mystique se nourrit d’une géographie du sacré. Interprétant la Thora comme un acte notarié, elle le brandit comme si un texte religieux pouvait fonder un droit opposable. Croyant occasionnel, Theodor Herzl avait bien compris la puissance symbolique de cette supercherie. “Si la revendication d’un coin de terre est légitime, disait-il, alors tous les peuples qui croient en la Bible se doivent de reconnaître le droit des juifs”. Quel Occidental contestera, si elle est bibliquement établie, la légitimité d’un Etat juif en Palestine ?
L’entreprise sioniste repose sur une idée simple : la Thora tient lieu de titre de propriété, et cette propriété sera reconnue par un Occident pétri de culture biblique. Il faut reconnaître que ce tour de passe-passe a porté ses fruits. Loin d’être une nouveauté, le sionisme chrétien est constitutif du sionisme lui-même. L’idée du retour des exilés en Terre sainte fut une idée protestante avant d’être une idée juive, et le gouvernement britannique s’en fit l’ardent défenseur à l’apogée de l’Empire. Ce n’est pas un hasard si cette entreprise a fini par voir le jour avec la bénédiction d’une Grande-Bretagne férue d’Ancien Testament.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’une idée absurde exerce une force matérielle. Pour les sionistes, la cause est entendue : si le droit des juifs sur la terre d’Israël n’est pas négociable, c’est qu’il dérive de la transcendance. Combattre l’entreprise sioniste, c’est faire offense à Dieu, se rebeller contre sa volonté. Avant la proclamation unilatérale de l’Etat d’Israël, le grand rabbin de Palestine déclarait devant une commission internationale : “C’est notre forte conviction que personne, ni individu, ni pouvoir institué, n’a le droit d’altérer le statut de la Palestine qui a été établi par droit divin”.
Chef du parti national-religieux, le général Effi Eitam expliquait en 2002 : “Nous sommes seuls au monde à entretenir un dialogue avec Dieu en tant que peuple. Un Etat réellement juif aura pour fondement le territoire, de la mer au Jourdain, qui constitue l’espace vital du peuple juif”. On comprend pourquoi le sionisme, à l’appui de ses prétentions, n’invoque pas le droit international, mais la promesse de Yahvé à Abraham : “C’est à ta descendance que je donne ce pays, du fleuve d’Egypte au grand fleuve, le fleuve Euphrate” (Genèse, 15).
Cette mythologie a fait de Jérusalem le joyau de la promesse. La cité de David est l’écrin de la présence divine depuis que son successeur Salomon y bâtit le premier Temple. Espace de communication avec le divin, Jérusalem porte témoignage de la geste hébraïque. Le martyre subi lors de sa destruction en accentue la sacralité, en la déclinant sur le mode messianique. Dans la narration biblique, Jérusalem est le centre d’une histoire sainte. Le tour de force du sionisme est de l’avoir fait passer pour une histoire tout court.
Cette conversion de la narration biblique en narration historique, pourtant, est un véritable château de cartes. Israël s’est lancé à Jérusalem dans une quête obstinée des vestiges de sa grandeur passée. A coup d'excavations frénétiques, on a exhibé la moindre breloque comme si elle était la preuve d’une gloire ancestrale, et un tesson de poterie attestait le rayonnement immémorial du royaume hébraïque. Mais cette manie de fouiller le sous-sol palestinien à la recherche d’une gloire perdue a montré ses limites, et les archéologues israéliens ont fini par tirer un trait sur ces affabulations.
“Les fouilles entreprises à Jérusalem n’ont apporté aucune preuve de la grandeur de la cité à l’époque de David et de Salomon”. Mieux encore : “Quant aux édifices monumentaux attribués jadis à Salomon, les rapporter à d’autres rois paraît beaucoup plus raisonnable. Les implications d’un tel réexamen sont énormes. En effet, s’il n’y a pas eu de patriarches, ni d’Exode, ni de conquête de Canaan, ni de monarchie unifiée et prospère sous David et Salomon, devons-nous en conclure que l’Israël biblique tel que nous le décrivent les cinq livres de Moïse, les livres de Josué, des Juges et de Samuel, n’a jamais existé ?”
Ces citations ne sont pas tirées d’un brûlot antisioniste, mais du livre d’Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, La Bible dévoilée, Les nouvelles révélations de l’archéologie, Bayard, 2002, p. 150. La mythologie sioniste avait maquillé le mythe en histoire pour les besoins de la cause. Cette histoire en carton-pâte est balayée par la recherche scientifique. La véritable histoire reprend ses droits, et la géographie du sacré sombre dans les sables mouvants. Mais peu importe. Avec de vieilles pierres en guise de témoins muets, les sionistes revendiquent obstinément la propriété d’une terre arrachée en 1948 à ses détenteurs légitimes
Ghinzani a écrit:Et pendant ce temps, l’Iran s’appr À exécuter le Professeur A. Djalali dans l’ind La plus complète....
Shoemaker a écrit:foutre les Palestiniens dehors, pour qu'ils aillent voir chez les Jordaniens, les Egyptiens et les Syriens... si leur mère y est.
sccc a écrit:C'est très bien, mais ce n'est certainement pas un effet collatéral auquel Trump a pensé...
Marlaga a écrit:Shoemaker a écrit:foutre les Palestiniens dehors, pour qu'ils aillent voir chez les Jordaniens, les Egyptiens et les Syriens... si leur mère y est.
Ça me semble tout de même la seule solution raisonnable et définitive au problème.
sccc a écrit:Marlaga a écrit:Shoemaker a écrit:foutre les Palestiniens dehors, pour qu'ils aillent voir chez les Jordaniens, les Egyptiens et les Syriens... si leur mère y est.
Ça me semble tout de même la seule solution raisonnable et définitive au problème.
Raisonnable?
Israël: 8 500 000 habitants dont 1 800 000 israéliens arabes
Palestine: 4 700 000 habitants arabes
Solution raisonnable: foutre la moitié de la population dehors.
Tu as une drôle de définition de raisonnable
Cortese a écrit:Si si, tout le monde est Americain de nos jours, donc tout le monde a où aller.
Shoemaker a écrit:Cortese a écrit:Si si, tout le monde est Americain de nos jours, donc tout le monde a où aller.
Aussi...
Shoemaker a écrit:Moi, demain, je suis prêt à militer à fond pour que la Bavière soit donnée aux Juifs où ils pourront créer un Etat Juif à leur guise, où il fera bon vivre, sans que les Allemands n'aient RIEN A DIRE. RIEN ! Et je suis sympa, on ne leur donnera pas un bout de la Loraine ou de l'Alsace... (le Vel d'Hiv, Pétain, toussa...)
Et franchement, les Juifs seraient infiniment plus heureux de vivre dans un Etat Européen à eux, que personne ne leur contestera, plutôt qu'entourés par un océan d'Arabes qu'ils n'aiment absolument pas, et qui, toute la sainte journée, ne pensent qu'à les détruire, ce qui finira fatalement par arriver, on le sait bien, si ça continue comme ça. C'est si petit, Israel...
Marlaga a écrit:On peut leur céder un bout de l'Antarctique sinon.
Marlaga a écrit:sccc a écrit:Marlaga a écrit:Shoemaker a écrit:foutre les Palestiniens dehors, pour qu'ils aillent voir chez les Jordaniens, les Egyptiens et les Syriens... si leur mère y est.
Ça me semble tout de même la seule solution raisonnable et définitive au problème.
Raisonnable?
Israël: 8 500 000 habitants dont 1 800 000 israéliens arabes
Palestine: 4 700 000 habitants arabes
Solution raisonnable: foutre la moitié de la population dehors.
Tu as une drôle de définition de raisonnable
Ils ne peuvent pas cohabiter. Il faut donc les séparer.
Et les israëliens n'ont pas d'autre endroit où aller alors que les palestiniens sont assimilables avec d'autres populations.
Donc oui, même si ça semble compliqué, c'est la seule solution raisonnable.
Shoemaker a écrit:T'as pas remarqué que la plupart des Israéliens sont des ... Européens ? (même les Séfarades ont fini par s'européaniser complètement).
Moi, demain, je suis prêt à militer à fond pour que la Bavière soit donnée aux Juifs où ils pourront créer un Etat Juif à leur guise, où il fera bon vivre, sans que les Allemands n'aient RIEN A DIRE. RIEN ! Et je suis sympa, on ne leur donnera pas un bout de la Loraine ou de l'Alsace... (le Vel d'Hiv, Pétain, toussa...)
Et franchement, les Juifs seraient infiniment plus heureux de vivre dans un Etat Européen à eux, que personne ne leur contestera, plutôt qu'entourés par un océan d'Arabes qu'ils n'aiment absolument pas, et qui, toute la sainte journée, ne pensent qu'à les détruire, ce qui finira fatalement par arriver, on le sait bien, si ça continue comme ça. C'est si petit, Israel...
Alors... Soit la paix avec les Palestiniens (donc avec TOUS les Arabes), soit la Bavière, soit...
Aux Israéliens de voir, la balle en ce moment est dans leur camp. Ca ne durera pas éternellement, très loin de là.
Cortese a écrit:Ah je sens que notre ami Ghinzani va nous sortir le Grand Muphti de Jérusalem, il ne peut pas s'en empêcher, une forme d'incontinence, aidons-le.
Le Grand Muphti de Jérusalem lisant la Déclaration Balfour et ruminant sa vengeance :
"- Hitler ! Hitler ! Où est encore passé ce chien d'infidèle ? Hitler, ah enfin, écoute moi bien, voilà mon plan de dans 20 ans..."
Cortese a écrit:Ah je sens que notre ami Ghinzani va nous sortir le Grand Muphti de Jérusalem, il ne peut pas s'en empêcher, une forme d'incontinence, aidons-le.
Le Grand Muphti de Jérusalem lisant la Déclaration Balfour et ruminant sa vengeance :
"- Hitler ! Hitler ! Où est encore passé ce chien d'infidèle ? Hitler, ah enfin, écoute moi bien, voilà mon plan de dans 20 ans..."
Shoemaker a écrit:Elle est écrite en crypto cabalisto talmudique, cette déclaration de Balfour !
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