OuaiHugues a écrit:Pfioiu t'es sûr que tu veux la liste ?
Hugues
OuaiHugues a écrit:Pfioiu t'es sûr que tu veux la liste ?
Hugues
Waddle a écrit:La France a échoué à faire interdire le glyphosate. Hulot se dit "triste".
Et Macron, qui sait très bien que c'est impossible, demande au gouvernement de trouver des alternatives pour pouvoir interdire l'herbicide d'ici 3 ans.
Feyd a écrit:La baisse de la fécondité ne doit pas se limiter qu'à l'Afrique de toute façon.
Mais la limitation des naissances est un sujet extraordinairement tabou dans pratiquement tous les pays. Alors que c'est sans doute une condition fondamentale pour ne pas finir dans un monde analogue à celui de Mad Max.
Environnement : l'impossible équation décroissante
Publié le 19 novembre 2017 / 6 commentaires
Partager :
Alors que se termine la COP23, que plus de 15000 scientifiques ont lancé un cri d'alarme sur l'état de la planète, les appels à changer de mode de vie se multiplient. Réduire la consommation, limiter la population, réduction des émissions de carbone, sont discutées. La question de la décroissance se pose. Mais lorsqu'on regarde les chiffres de près, de tels scénarios ne semblent guère plausibles.
Décroissance et inégalités
Sur son blog, l'économiste Branko Milanovic essaie de chiffrer la décroissance. Supposons déjà que l'on bloque le PIB mondial au niveau actuel. Avec le niveau actuel d'inégalités mondiales cela signifierait condamner, à perpétuité, 15% de la population mondiale à vivre dans un état de pauvreté abjecte, à moins d'1.9 dollars par jour; et un quart de la population sous les 2.5 dollars par jour. Bloquer la pauvreté mondiale à un tel niveau serait inacceptable : il faudrait donc réduire le niveau de vie des habitants des pays riches pour compenser.
Milanovic envisage différents objectifs de réduction des inégalités. Premièrement, amener la population mondiale au niveau de vie médian des pays riches, environ 14600 dollars par an par personne. C'est insoutenable : le niveau de vie médian des pays riches vous place aux 91% mondiaux les plus riches. résultat, pour en arriver là, le PIB mondial serait multiplié par 2.7. Si l'on souhaite maintenir le PIB mondial constant et faire disparaître les inégalités, il faudrait viser le PIB mondial moyen, soit 5500 dollars par an par personne, qui vous place dans les 73% plus riches mondiaux. Cela correspond au niveau des 10% les plus pauvres des pays riches; pour rappel cela correspond à la moitié de l'actuel seuil de pauvreté français qui est d'environ 1000 euros par mois pour une personne seule.
Il ne s'agit donc pas de réduire les seuls revenus des "riches" mais d'un quart de la population mondiale, qui inclut 90% de la population des pays développés. En moyenne, le revenu des habitants des pays développés devrait diminuer des deux tiers. Les riches perdraient le plus; mais au niveau mondial, un habitant des pays développés se trouve rapidement très haut dans le classement. Vous pouvez aller voir ici ou vous vous situez dans l'échelle mondiale des revenus. Il y a de bonnes chances que vous vous retrouviez avec un revenu qui diminuerait de 80% ou plus.
Milanovic constate qu'une telle réduction des inégalités mondiale est inenvisageable. Les inégalités mondiales sont tout simplement trop élevées pour pouvoir être significativement réduites sans croissance économique. Et on ne sait pas comment faire : historiquement seules des catastrophes majeures ont permis de réduire significativement les inégalités. En Europe, seules les deux guerres mondiales et la peste noire ont réduit significativement les inégalités. Une politique dont le principe est de réduire des deux tiers le revenu de l'ensemble des habitants des pays riches est de la plus haute fantaisie. En guise de comparaison, depuis la crise le PIB grec a diminué d'un tiers environ; même le Venezuela qui s'effondre n'en est pas arrivé à ce point.
Emissions de carbone
Une autre manière de voir les choses est de se focaliser sur les émissions de gaz à effet de serre. En 2015, Chancel et Piketty se sont posé la question des inégalités d'émission de carbone. Leur point de départ est de se demander combien d'émissions de carbone supplémentaires nous pouvons nous permettre si nous voulons limiter à deux degrés la hausse des températures mondiales d'ici 2100.Sur la base de cette estimation, ils déduisent que chaque humain sur la planète peut émettre 1.3 tonnes d'équivalent CO2 par an d'ici 2100. C'est 6 fois moins que le niveau actuel moyen d'émissions par personne, qui se situe à 6 tonnes de CO2 par personne.
Bien sûr ce niveau d'émission actuel moyen est très inégalement réparti : ils montrent que les émissions actuelles sont d'environ 20t/hab par an en Amérique du Nord, 9t/hab en Europe, 8t/hab en Chine, 5.2 en Amérique du Sud, 2.4 en Asie du Sud et en Afrique. En d'autres termes, aucun continent n'est dans la limite et tous devraient réduire leurs émissions (en France on en est actuellement à 5t).
Pour se faire une idée de l'ampleur de l'effort que cela représente individuellement, on peut aller se référer à un calculateur d'empreinte environnementale. Si l'on considère simplement l'alimentation, une grande part de nos émissions provient de la consommation de viande, en particulier de viande bovine. Vous pouvez aller voir sur ce lien l'estimation des émissions de carbone correspondant à quelques types de régime alimentaire. Il en ressort qu'un régime vegan vous place à 1.5 tonnes de carbone par an; 1.7 pour un régime végétarien.
En d'autres termes: rien qu'avec une alimentation végane vous êtes déjà à la limite à ne pas dépasser. Vous devez donc pour tenir le quota renoncer définitivement à la viande, mais aussi cesser toute autre émission de gaz à effet de serre. Cela signifie, plus de trajet en voiture, plus de voyage en avion, plus de possibilité de chauffer votre maison au gaz ou au fioul. Et 100% de l'électricité que vous consommez devrait être non émettrice (donc solaire, vent, ou nucléaire).
Il est possible de vivre avec un tel niveau d'émissions : il suffit d'être plus pauvre que le Vietnam en 2009. Mais il suffit d'en décrire concrètement les implications pour voir l'irréalisme de cette proposition.
Croissance et progrès technique
Ces différentes estimations nous amènent au même point. Il n'y a pas de moyen crédible de réduire les inégalités mondiales significativement sans croissance économique (jointe à une meilleure distribution des revenus à l'intérieur des pays). Et il n'y a pas de moyen crédible de lutter contre le changement climatique sans envisager des changements technologiques majeurs qui toucheraient l'intégralité de notre consommation et de notre production. Il n'y a pas d'autre voie pour préserver l'environnement et réduire les inégalités mondiales qu'une combinaison de croissance économique, de redistribution, et de progrès technologiques majeurs. La seule décroissance qui marche, c'est une bonne guerre.
Garion a écrit:Le problème derrière, c'est que s'il n'y a pas plus d'un actif pour payer la pension d'un retraité, il va falloir travailler plus longtemps. C'est ça qui refroidit tout le monde. Pourtant, il faudra bien passer par là, ça ne pourra pas continuer éternellement.
sheon a écrit:Mais non, mais non, l'UE n'est pas dirigée par les lobbies
Hugues a écrit:
Hugues
Ce sont pas les Africains avec leurs modes de vie qui pourrissent la planète.Feyd a écrit:La baisse de la fécondité ne doit pas se limiter qu'à l'Afrique de toute façon.
Mais la limitation des naissances est un sujet extraordinairement tabou dans pratiquement tous les pays. Alors que c'est sans doute une condition fondamentale pour ne pas finir dans un monde analogue à celui de Mad Max.
Cortese a écrit:Feyd a écrit:La baisse de la fécondité ne doit pas se limiter qu'à l'Afrique de toute façon.
Mais la limitation des naissances est un sujet extraordinairement tabou dans pratiquement tous les pays. Alors que c'est sans doute une condition fondamentale pour ne pas finir dans un monde analogue à celui de Mad Max.
C'est vrai, c'est bien étrange. Le Club de Rome avait pondu un rapport en ce sens en 1971 et depuis plus rien. Encore une fois les Chinois ont été les seuls a avoir une politique responsable.
Garion a écrit:Le problème derrière, c'est que s'il n'y a pas plus d'un actif pour payer la pension d'un retraité, il va falloir travailler plus longtemps. C'est ça qui refroidit tout le monde. Pourtant, il faudra bien passer par là, ça ne pourra pas continuer éternellement.
Shoemaker a écrit:La démographie, c'est le bug absolu. L'humanité est en train de se mettre en échec et mat sur toute la longueur, toute seule, comme une grande.
Garion a écrit:Le problème derrière, c'est que s'il n'y a pas plus d'un actif pour payer la pension d'un retraité, il va falloir travailler plus longtemps. C'est ça qui refroidit tout le monde. Pourtant, il faudra bien passer par là, ça ne pourra pas continuer éternellement.
Hugues a écrit:Garion a écrit:Le problème derrière, c'est que s'il n'y a pas plus d'un actif pour payer la pension d'un retraité, il va falloir travailler plus longtemps. C'est ça qui refroidit tout le monde. Pourtant, il faudra bien passer par là, ça ne pourra pas continuer éternellement.
Pourquoi toujours le TINA?
Et imposer plus grandement le bénéfice des société bénéficiaire ça n'est pas possible.
(Ou à la rigueur rendre une plus grande part des salaires des actifs les plus riches ?)
Après tout, nous sommes dans un pays où les plus riches, et les sociétés les plus puissantes ont multiplié leur richesses par 12 en 20 ans, on ne peut pas dire qu'on vit en URSS (. La richesse elle existe, mais elle s'en va sur des comptes offshore.
En fait bien au contraire, on vit même dans l'entier symétrique de l'URSS: dans un autre totalitarisme, plus invisible parce que le mot n'est assumé dans la dénomination comme il l'était dans les républiques socialistes ou soviétiques, mais qui l'est tout autant: le libéralisme. L'UE serait plus honnête d'inscrire le mot libéral dans son appellation, qu'on sache au moins qu'aucune autre politique n'est possible, que toute autre politique ou fonctionnement de la société est interdite par décret.
Parce que la décision est hors de contrôle du citoyen, elle est à la Commission Européenne non élue, ou gelée dans les traités. La seule différence: on nous donne l'illusion du pluralisme en nous offrant la libre expression. Mais tout cela est fantoche.
Hugues
PS:
En aparté, même si le glyphosate est interdit, sachez que comme nous somme en marché libre avec le Canada [et d'une certaine manière avec le monde entier, puisque les droits de douane depuis le reste du monde sont ridiculement bas], les agriculteurs français seront en concurrence avec des agriculteurs nord américains qui en utilisent... donc on les envoie au casse-pipe, puisque le principal problème, avant même le glyphosate, le libre marché, n'est pas remis en cause...
(J'écris bien mal ce soir, j'espère que ça reste intelligible)
Hugues a écrit:
On nous aurait menti alors ?
(Une fois encore)
Hugues
Marlaga a écrit:
Personne n'a menti, tout le monde l'a dit et redit. Ça fluidifie le marché du travail, ça rassure les employeurs sur les problèmes liés aux embauches donc ça donne de meilleurs conditions pour que les embauches se fassent si le contexte économique le permet. Maintenant, il faut s'attaquer au contexte économique et là, Macron n'a pas plus d'idée que les autres.
Maverick a écrit:Ça fait combien d'années que les gouvernements font des cadeaux aux entreprises (sur les cotisations et sur la flexibilité) en échange de plus d'embauche et que le chômage ne baisse pas mais augmente ?
Hugues a écrit:Marlaga a écrit:
Personne n'a menti, tout le monde l'a dit et redit. Ça fluidifie le marché du travail, ça rassure les employeurs sur les problèmes liés aux embauches donc ça donne de meilleurs conditions pour que les embauches se fassent si le contexte économique le permet. Maintenant, il faut s'attaquer au contexte économique et là, Macron n'a pas plus d'idée que les autres.
C'est bien tu as bien appris le bréviaire théorique mais jamais confirmé* dans les faits, du libéralisme (et évidemment du MEDEF et d'En Marche. Tu as pris ta carte j'espère).
Tu gagnes quoi pour (faire semblant de) croire en ces sornettes ?
Hugues
Cortese a écrit:Ma compagne a reçu l'échéancier annuel de sa mutuelle santé : augmentation sans préavis des cotisations de 30% !! "Les temps sont durs, la situation economique, le petit chat est mort, on n'a aucun revenu en dehors de votre argent, gna gna gna..." Furieuse, elle essaye de les joindre au téléphone. Évidemment ils sont injoignables, je l'avais prévenu.
Marlaga a écrit:Cortese a écrit:Ma compagne a reçu l'échéancier annuel de sa mutuelle santé : augmentation sans préavis des cotisations de 30% !! "Les temps sont durs, la situation economique, le petit chat est mort, on n'a aucun revenu en dehors de votre argent, gna gna gna..." Furieuse, elle essaye de les joindre au téléphone. Évidemment ils sont injoignables, je l'avais prévenu.
On peut résilier sans explication jusqu'à 20 jours après réception de l'échéancier.
Cortese a écrit:Ma compagne a reçu l'échéancier annuel de sa mutuelle santé : augmentation sans préavis des cotisations de 30% !! "Les temps sont durs, la situation economique, le petit chat est mort, on n'a aucun revenu en dehors de votre argent, gna gna gna..." Furieuse, elle essaye de les joindre au téléphone. Évidemment ils sont injoignables, je l'avais prévenu.
Utilisateurs parcourant ce forum: Bing [Bot] et 189 invités