von Rauffenstein a écrit:Sinon, ça ne vous a jamais interpellé que "monteur" en anglais, se traduit par "coupeur" ? Çe qui intellectuellement, en dit long sur l'approche intellectuelle en post production.
Hugues a écrit:von Rauffenstein a écrit:Sinon, ça ne vous a jamais interpellé que "monteur" en anglais, se traduit par "coupeur" ? Çe qui intellectuellement, en dit long sur l'approche intellectuelle en post production.
Editor tu le traduit par coupeur ?
Hugues
sheon a écrit::o
D'autant qu'il y a une partie de ce boulot, assez ingrate, qui consiste à sortir quelque chose d'utilisable d'un grand nombre de prises. Et donc de "couper" l'inutilisable.
von Rauffenstein a écrit:Hugues a écrit:von Rauffenstein a écrit:Sinon, ça ne vous a jamais interpellé que "monteur" en anglais, se traduit par "coupeur" ? Çe qui intellectuellement, en dit long sur l'approche intellectuelle en post production.
Editor tu le traduit par coupeur ?
Hugues
La racine, c'est couper. Cela m'a frappé hier alors que je regardais le générique d'un film. Cutter. Et Final Cut ne s'écrit pas "final edit".
Silverwitch a écrit:On tirait jamais toutes les prises !
von Rauffenstein a écrit:Je faisais une réflexion au sujet du terme de "cut", utilisé pour "montage". Final cut, director's cut, cutter, etc. Et je trouvais ça amusant en terme de sens par rapport aux mots "monteur", "montage" en français. Ça n'allait pas plus loin tout en pouvant aller assez loin, en terme d'approche du même métier. Éditer, je ne l'ai vu personnellement qu'en photo ("editing"). Mais en fait, j'en sais rien. Je ne suis pas historien du cinéma. JE suis juste un plombier avec une caméra moi.
Meilleur montage
Tu ne tueras point (Hacksaw Ridge) – John Gilbert
Premier Contact (Arrival) – Joe Walker
Meilleur film d'animation
Zootopie (Zootopia) – Byron Howard, Rich Moore et Clark Spencer
Kubo et l'Armure magique (Kubo and the Two Strings) – Travis Knight (en) et Arianne Sutner
Ma vie de Courgette (My Life as a Zucchini) – Claude Barras et Max Karli
La Tortue rouge (The Red Turtle) – Michael Dudok de Wit et Toshio Suzuki
Ouais_supère a écrit:Il est sympa, Kubo, je trouve.
Sympa sont aussi Coraline (surtout) et ParaNorman, dans leurs genres respectifs, du même Studio, si vous avez l'occasion.
Silverwitch a écrit:von Rauffenstein a écrit:Je faisais une réflexion au sujet du terme de "cut", utilisé pour "montage". Final cut, director's cut, cutter, etc. Et je trouvais ça amusant en terme de sens par rapport aux mots "monteur", "montage" en français. Ça n'allait pas plus loin tout en pouvant aller assez loin, en terme d'approche du même métier. Éditer, je ne l'ai vu personnellement qu'en photo ("editing"). Mais en fait, j'en sais rien. Je ne suis pas historien du cinéma. JE suis juste un plombier avec une caméra moi.
Le "cut", c'est le pouvoir. Au tournage comme au montage. D'où la leçon de cinéma de John Ford, du temps de toute puissance des studios, faisait le plus faible nombre possibles de prises à chaque plan et surtout quand il en avait l'occasion mettait la main devant l'objectif de la caméra à la fin de la prise, pour empêcher qu'on puisse assembler les plans autrement que selon son point de vue. On comprend que le montage numérique a affaibli le métier du réalisateur, le rendant de plus en dépendant du monteur. Comme les capteurs et les caméras numériques sophistiquées ont également affaibli le travail du directeur de la photographie et de l'équipe image sur le tournage.
Kadoc a écrit:un truc que je devais absolument partager, j'ai vu la grande muraille recemment. putain c'est nul.
Apres j'ai surement rate des trucs vu que je connais tres mal la culture chinoise.
Hugues a écrit:Hugues a écrit:Comme évoqué à la page précédente, 27 jours après Voyage of Time,
Song to Song de Terrence Malick
Hugues a écrit:6. On The Milky Road / На млијечном путу / Na mliječnom putu
Emir Kusturica
(France, Royaume-Uni, Serbie, Etats-Unis)
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Bande-annonce internationale (VO serbe sous-titrée en anglais)
Si l'un des cinéastes précités est foisonnant, quels sont les adjectifs qui conviennent à Kusturica et son dernier film. Exhubérant, foisonnant, lui aussi, et foutraque sans doute.
Après avoir fait dialoguer son oeuvre parfois avec les autres arts, Kusturica revient aux origines: faire du cinéma, dans toute son instinctivité.
Et le cinéaste se retrouve, dans une renaissance émouvante et inespérée.
Qu'y a-t-il de commun entre un serpent protecteur avide de lait, un faucon danseur, un livreur à dos d'âne obsédé par son sacerdoce se moquant des obstacles et des dangers, un village séparé par les tranchées d'un conflit fraternel absurde, si absurde que les villageois s'en accomodent et vivent presque normalement au milieu des projectile, un général anglais jaloux, une oreille coupée qu'on peut recoudre aussi simplement qu'un tissu, une histoire d'amour inattendue entre deux presque mariés qui n'étaient pas destinés l'un à l'autre: tous éclosent de l'esprit de Kusturica, qui mêle anciennes fables et légendes, un peu de l'histoire de sa nation, et bien d'autres digressions en un seul récit initiatique.
Pourtant derrière la comédie, Kusturica présente un monde détraqué, telle la pendule géante d'un-e des protagonistes qui taillade les mains de tous les inconscients qui espèrent la réparer.
Cette violence dissimulée derrière le rire et la magie, retenue, va soudain, sans prévenir déborder, éclater, crue, nous surprendre au coeur du film dans toute sa tragédie, nous amenant à un déchirant et pourtant merveilleux épilogue.*
*: Epilogue qui de façon amusante, tient dans la seule phrase du synopsis de l'ancien titre du film, si par accident on le recherche.
- Emir Kusturica nous livre une féerie à la fois tragique, et débordante d’enthousiasme. Et nous témoigne qu'il n'a rien perdu de son inventivité: son petit monde bouillonne encore.
Hugues
PS: La bande-annonce ne donne qu'une idée microscopique de la liberté et de l'effervescence du film. Elle ne rend pas compte non plus que cette rencontre Kusturica et Bellucci n'est qu'une petite part, un noyau, certes important, du film, mais au monde bien plus riche et immense. Ainsi Sloboda Mićalović et quelques autres, presque omis de cette bande-annonce sont tout aussi présents et centraux au film. J'en profite pour préciser que j'ai eu grand mal à vous dénicher une bande-annonce sous-titrée, et que j'ai du m'acharner la semaine passée après l'avoir déniché, pour la récupérer de façon irréprochable, sans que certaines parties trop mouvantes ne se figent depuis de cette source rare et de grande qualité.
Et on ne peut que souhaiter que ce film sorte un jour en France.
Hugues a écrit:Dans leurs propres rôles :
Iggy Pop
Patti Smith
Red Hot Chili Peppers
John Lydon
Alan Palomo (Neon Indian)
Rainier a écrit:y a-t-on gagné au change ?
Ouais_supère a écrit:J'ai quand même une inquiétude...
sheon a écrit:Première a ressorti de ses archives un entretien fleuve qu'ils avaient eu avec Sergio Leone peu de temps après la sortie d'Il était une fois en Amérique :
Les interviews cultes de Première : Il était une fois Sergio Leone
sheon a écrit:Ne t'inquiète pas, je ne l'ai pas mis pour toi.
En fait, "Il était une fois en Amérique" est une sorte de "Gatsby le magnifique" revu et corrigé. C'est plus complexe, mais il y a cette solitude.
Moi je dis toujours qu'à travers les fables, on a la possibilité d'être parfois plus près de la vérité que dans une chronique. La différence entre "Le Parrain" et ce film-là est sûrement là.
Mais je suis sûr que je n'aurais pas eu le succès de Coppola, parce que moi, j'aurais fait tout de suite "Le parrain deux". Pour moi, "Le parrain deux" est beaucoup plus beau
Quand le pauvre metteur en scène du "Cid", Anthony Mann, a vu "Le bon, la brute et le truand", il a dit : « Quand j'ai vu les bons habillés de noir et les truands habillés de blanc, je suis sorti du cinéma parce que c'était comme une tromperie !» Moi, j'aime ça au contraire. J'aime que la vision qu'on donne des choses soit plus complexe, plus riche...
Le public, lui, il attendait toujours un film pareil aux miens. Pendant trois ans, à chacun de mes films, il a été satisfait, mais quand je me suis retiré, ce fut la débâcle parce qu'on a fait en Italie cinq cent cinquante westerns...
Si le public est en accord avec moi, tant mieux. S'il ne l'est pas, tant pis ! Mais je sais qu'il sera en accord avec moi cinq ans après...
J'ai essayé d'être en Italie un producteur "à l'américaine" qui assume tout : l'histoire, le sujet, le metteur en scène, le montage. Mais en Italie, c'est impossible.
Mais je crois que Ford est devenu un peu comme moi. Dans "L'homme qui tua Liberty Valance", un de ses derniers films, il s'approche du pessimisme total. A la fin de sa vie, il a compris que le monde, c'était pas Walt Disney.
von Rauffenstein a écrit:Qu'est-ce qui sort demain ?
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