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La discussion sur les Mac a été déplacée dans le topic Apple.
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
Skyfall Le Hobbit : un voyage inattendu Royal Affair The Impossible Les Enfants Loups, Ame & Yuki Argo Moonrise Kingdom My Week with Marilyn Extrêmement fort et incroyablement près Cheval de guerre
C'est d'ailleurs difficile de les classer, certains films se détachent immanquablement d'autre. Mais pour les autres, exprimer une préférence pour l'un ou l'autre semble bien arbitraire. Il faudra d'ailleurs que j'enrichisse tout cela d'un petit commentaire..
Maintenant je vais tricher un peu ... (mais il le faut !)
Films vus en 2012(sortie en France en 2012, 2013 et à venir) 1. La Porte du Paradis - restauration et montage 2012 Michael Cimino
Il est sorti pourtant en 1980 (puis 1981), mais c'est finalement comme si c'était un nouveau film. On a jamais vu Heaven's Gate ainsi. 3h36 dont on ne voudrait que jamais elles ne s'achèvent. Il y a tant encore à dire... Bientôt..
2. A la Merveille - To the Wonder Terrence Malick
Un paradoxe. Un film infiniment plus accessible (ça n'est à première vue que des histoires d'amour) et pourtant infiniment plus exigeant que le précédent. Il faut presque savoir oublier tout ce qu'on croit savoir du cinéma de Malick, s'en dépouiller, s'en déshabiller.. Il faut presque savoir admettre que c'est un échec selon tous ces propres critères avant de soudainement déceler ce qui en fait le génie. Comme si Malick, une autre fois, réinventait le langage du cinéma.
3. Faust 4. Pieta Kim Ki Duk
Une fable magnifique (mais brutale) dans les bidons-ville de la Corée moderne, sur la puissance magnifique et ravageuse de l'amour maternel (d'une mère pour son fils et d'un fils pour sa mère). Lion d'Or de la Mostra de Venise 2012.
5. Killer Joe 6. Au delà des collines 7. Les Enfants de Belle Ville 7. Tabou 7. Sport de filles
Pour avoir un compte rond, il faudrait une dixième place.. Mais quoi mettre... Sans doute un des trois ou quatre premiers films qui suit, mais à ce stade c'est assez flou. Pour ces trois ou quatre, je ne suis pas certains d'ailleurs, de les juger avec justesse, mon opinion n'est pas décantée à leur sujet, peut-être mériteraient d'être bien plus haut, à une belle place dans le top 10, ou peut-être ne suis-je pas assez sévère et ils ne méritent pas l'honneur d'un top 10. Malgré ce grand flou, ce n'est en tout cas pas une perte de temps que d'aller les voir.
En vrac (mais à peu près dans l'ordre) d'autres films vus en 2012 mais pas sortis en France en 2012 (sauf rares exceptions) Bella addormentata (La Belle Endormie) - Marco Bellocchio Un Bellocchio étonnant, sur la question de l'euthanasie, qui avec élégance ne prend pas partie en montrant avec poésie souvent, que tous les points de vue ont leur mérite, à travers un film choral. Etonnant parce que Bellocchio, pour une fois, se montre intentionnellement comique parfois.. Il s'essaie même à une satire de la classe politique italienne à la manière de certains films de Moretti, dans les dialogues qu'il met dans leur bouche même. Ca n'est pas un grand Bellocchio, mais c'est un des films que je ne suis pas sûr de les juger avec justesse, il pourrait certainement être plus haut, parmi le top 10, et même plus haut encore, (ou qui sait plus bas)
Avec (pour ne citer que les noms bien connus de notre côté des Alpes) Isabelle Huppert, Toni Servillo et Maya Sansa. Synopsis: Le 23 novembre 2008, l'Italie se déchire autour du sort d'Eluana Englaro, une jeune femme plongée dans le coma depuis 17 ans. La justice italienne vient d'autoriser Beppino Englaro, son père, à interrompre l'alimentation artificielle maintenant sa fille en vie. Dans ce tourbillon politique et médiatique les sensibilités s'enflamment, les croyances et les idéologies s'affrontent. Maria (Alba Rorhwacher), une militante du Mouvement pour la Vie, manifeste devant la clinique dans laquelle est hospitalisée Eluana, alors qu'à Rome, son père sénateur (Toni Servillo) hésite à voter le projet de loi s'opposant à cette décision de justice. Ailleurs, une célèbre actrice (Isabelle Huppert) croit inlassablement au réveil de sa fille, plongée elle aussi depuis des années dans un coma irréversible. Enfin, Rossa (Maya Sansa) veut mettre fin à ses jours mais un jeune médecin plein d'espoir va s'y opposer de toutes ses forces.
Un giorno speciale - Francesca Comencini La bande-annonce veut se servir de la jeunesse des interprètes pour nous vendre (le mot est moche) un film sur la légèreté de la jeunesse. Francesca Comencini livre en fait ici un film bien plus grave et social qu'il n'y parait. Ca n'est pas là non plus le meilleur film des filles Comencini, mais il y a quelques instants de grâce. Idem que précédemment, il pourrait peut-être être plus haut, ou plus bas.
Sinapupunan (Thy Womb) - Brillante Mendoza Une femme âgée, Shaleha, d'un village de pêcheurs sur pilotis des Philippines (à la limite avec l'Indonésie et la Malaisie), accepte, n'ayant pas été féconde, que son mari du même âge, avec qui elle a partagé avec tant de mérite toute la dureté, tous les malheurs, de leur vie de pêcheur*, prenne une nouvelle, belle et jeune épouse. Cette future épouse, que Shaleha va choisir elle-même, va lui imposer de quitter le foyer, une fois que l'enfant sera venu au monde...
* (un chavirage suite à une attaque de pirates nous le témoignera dans le premier quart du film)
Un très beau film, à la limite du documentaire, et avec une photographie formidable... Le film ne raconte pas plus que ce qui est dit plus haut, cette résolution à trouver une nouvelle femme, sa recherche, les arrangements pour le mariage, et les mois de grossesses, jusqu'à la naissance. Mais c'est avec une agréable lenteur et la grâce des gens de peu de biens. La bande-annonce n'est en celà pas très fidèle au film.
La cinquième saison - Peter Brosens et Jessica Woodworth
Un village dans les Ardennes est frappé par un mystérieux fléau. La chasse à l’hiver, coutume populaire consistant à brûler un épouvantail à l’orée du printemps, a mal fonctionné : le bûcher n’a pas pris. Peut-être est-ce pour cela que les graines ne poussent plus dans les champs, que les animaux tombent malades, que la disette s’installe peu à peu. La faute à qui ? Les relations entre les gens se détériorent. On cherche un coupable. Trois enfants du village, Alice, Thomas et Octave, tentent de redonner sens au monde qui s'écroule autour d'eux.
Le plus étrange dans ce village est finalement l'autarcie qui s'y révèle, comme si l'ailleurs n'existait pas. Un mélange de poésie, d'allégorie, de folie, d'humour belge aussi.
Passion - Brian de Palma Certes il y a un honorable suspense (quoiqu'on en devine quelques rebondissements). Certes chaque plan ressemble à une chorégraphie longuement étudiée entre acteur et caméra. Mais au delà de sa qualité d'occuper agréablement les deux heures, qu'en reste-t-il au final. Rien, c'est finalement assez vide. Vous pourrez en juger par vous-même il sort mercredi.
Outrage Beyond - Takeshi Kitano
Kitano tourne un peu en rond... Mais on souhaite connaître l'issue de ce règlement de compte entre yakuza, fomenté par un policier, on est accroché (et ce malgré la difficulté que l'on a à situer et mémorer les noms de tous les intervenants. Qu'en reste-t-il pas grand chose, non plus, sauf qu'on a occupé deux heures. Mais je l'avais bien dit: Kitano tourne un peu en rond.. A noter que le film réussit à être plus douloureux à regarder que Pieta.. ce qu'il fallait faire !
Après Mai - Olivier Assayas J'ai déjà dit tout le mal que j'en pensais. Un film de scénariste (dans le mauvais sens du terme).. Ah ça c'est bien reconstitué, c'est académique mais y a-t-il une personnalité derrière tout ça ? Non on est sur des rails, et dans du vide. Normal c'est Assayas.
L'Homme qui rit - Jean-Pierre Améris Un homme qui rit en toc, en plastique, en chamallow, inconsistant, anthipatique, amorphe, maniéré, sans vie.. Pire: qui veut être à la mode ("ouais coco, on va faire tous les décors en image de synthèse, pas un plan en lumière naturelle, faut que ça ressemble à du Burton.. ah et puis l'Homme qui rit, si il pouvait avoir un maquillage à la Heath Ledger... bon pas trop non plus, faut que notre homme qui rit reste efféminé tant qu'il faut pour les gamines qui iront voir le film")... Ca a fait un four fin décembre (un peu à cause de Gérard et de sa maison en Belgique, le paradoxe c'est qu'il n'y avait que lui dans le film à sauver..), et un gros trou dans la trésorerie d'EuropaCorp, et c'est tant mieux.
Spring Breakers - Harmony Korine
Le grand mystère pour moi. Le plus mauvais film jamais vu en 2012 et même depuis très longtemps, qui arrive malgré tout à être encensé par quelques critiques. Sous la forme d'un pseudo-trip (pseudo, parce qu'on ne sort pas des clichés) sous des volumes assourdissants de RnB (enfin je crois), Korine essaie de nous transformer en art (clignotant) des maillots de bain, des peaux moites, des fesses et des seins nus, et la pseudo dérive dans le crime et dans la débauche de fille dites sages (des starlettes chez Disney d'ailleurs parait-il..). "Spring Break Forever Bitches", ça vous dit le niveau. Sans nulle doute, un des cartons du mois de mars prochain, hélas... Ne comptez pas sur moi pour vous trouver la bande-annonce.
Pas vu, je devais les voir mais les ai manqué accidentellement, et on m'en a dit du bien (ce qui ne veut rien dire mais bon): NB: Pour alléger la page, je cache leurs bande-annonce. Linhas de Wellington (Les Lignes de Wellington) - Valeria Sarmiento Le film posthume de Raoul Ruiz réalisé par sa compagne est sorti en novembre 2012. Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
È stato il figlio (Mon père va me tuer) - Daniele Cipri Le film du chef opérateur de Bellocchio est sorti au début de 2013. Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Pas vu, je devais le voir mais l'ai manqué accidentellement, et on m'en a dit du mal, mais je l'ai vu depuis en 2013: The Master - Paul Thomas Anderson Malgré mon mauvais a priori de départ, pour la première fois, je peux écrire que Paul Thomas Anderson ne fait pas, comme toujours jusque là, un film qui tourne à vide.. Pour une fois, la mise en scène, toujours ample et à la recherche du tour de force, est mise au service de quelquechose, pour nous parler de deux âmes qui se reconnaissent. Leur identité, la période, le décor (l'embryon d'un mouvement sectaire) finalement n'importe pas. Pas si mal !... (c'est pour éviter le compliment, mais qui sait finirais-je peut-être par le faire)
Je ne devais pas le voir, mais j'aurais pu, j'avais les tickets et on m'en a dit du bien: Paradies: Glaube (Paradis: Foi) - Ulrich Seidl Le second volet de la trilogie entamée par Paradis : Amour (ce dernier est sorti en janvier en France).
Je ne devais pas les voir, mais j'aurais pu, j'avais les tickets, je ne sais pas ce que ça vaut, personne ne m'en a rien dit: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
The Reluctant Fundamentalist - Mira Nair Enzo Avitabile Music Life - Jonathan Demme Superstar - Xavier Giannoli Izmena (Betrayal) - Kirill Serebrennikov At Any Price - Ramin Bahrani
Bon c'est un peu foutraque mais au moins c'est une transcription fidèle de mon année.
Hugues (pfiou ça m'a pris 8h!)
PS: A noter que les trois films italiens ( Bella addormentata - La Belle Endormie, È stato il figlio - Mon père va me tuer et Un giorno speciale) ont été ou vont être distribués bien chichement en France par le petit distributeur Bellissima (qui fait ce qu'il peut), et mériteraient certainement (au moins pour les deux que j'ai vu) d'être mieux distribués.
Dis, Hugues, tu pourrais avoir pitié de nos connexions internet et placer les vidéos dans des balises spoiler, stp ?
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Massi cite Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Federico Fellini (Et vogue le navire)
Theo Angelopoulos (le merveilleux L'Éternité et Un Jour, dont le dernier plan séquence me donne instantanément les larmes aux yeux)
Demain, c'est quoi demain Anna? Un jour je t'avais demandé, ça dure combien de temps demain?. Et tu m'avais répondu... L'éternité et un jour. Anna ?! Mon passage sur l'autre rive, cette nuit. Avec des mots je t'ai ramenée. Tu es là. Et tout est vrai, et tout est attente. Attente du vrai.
(Dommage que le troisième extrait, n'existe qu'en français et quelque peu aplati)
Ermanno Olmi (L'Arbre aux sabots)
Wim Wenders (Les Ailes du désir)
Aleksandr Dovženko (Arsenal)
Andreï Tarkovski (Stalker)
Même la dernière séquence, peut-être vu comme une allusion à Stalker
Cet homme qui arrache la toile pour en faire son manteau, qui s'habille de ces films qui lui sont chers, c'est en fait Simone Massi lui-même...