de AllegroTurbo le 30 Mar 2019, 11:27
Pareil que Chris pour le contexte (absolument personne dans l'entourage familial ne suit la f1 ou autre sport méca). Je suis d'abord tombé dedans, de manière purement ingénue et chauvine, au tout début des années 90, "grâce" au foot ; je partais 1 weekend sur 2 chez mes grands-parents, mon grand-père m'emmenait le samedi soir au stade, quand on rentrait il y avait une émission de résumé des matches de foot puis une autre avec la f1 (un truc du genre formule foot/formule f1), le dimanche matin, y avait le warm-up puis téléfoot, l'aprem j'attendais que mes parents reviennent me chercher en regardant le GP, au début je ne pigeais pas grand chose, c'est en lisant la presse, en voyant des noms en gras dans les classements de l'équipe du lundi (noms en gras = pilotes français) que j'ai commencés à "suivre" dans les limites des moyens d'information de l'époque pour un gamin de campagne.
Me suis donc formé aux Collard, Alesi, Bernard, Gachot, Alliot, Comas, Gounon, Bouillon, Lagorce, Panis... à part Alesi, on ne les voyait pas beaucoup à l'écran. L'année où Bouillon a couru, il m'a marqué, je-ne-sais-plus lors de quelle course et pour quelles raisons, je me souviens avoir été dégoûté de savoir qu'il n'était pas reconduit, puis c'est Panis qui m'a fait suivre encore plus la F1, surtout la phase des 2/3 années jusqu'à son accident, il semblait réellement monter en puissance, je reste d'ailleurs persuadé que c'est son accident qui l'a transformé en pilote moyen. La victoire à Monaco dans des conditions dantesques, reste mon meilleur souvenir de course. Le lundi suivant au lycée on avait fait la fête et j'ai longtemps gardé le numéro de l'equipe de ce jour là.
J'ai rapidement suivi particulièrement MS, il débutait, je n'aimais pas Sennaprost (sans raison objective) puis après pendant la période ferrari, c'était d'abord la rivalité/chambrage avec un bon pote fan de Hakkinen puis dans les 2000's le dégoût d'Alonso et ses signes débiles de la main qui m'ont définitivement schumacherisé.
En vrac, me souvient bien de la mort de Senna et presque plus encore de Ratzenberger qui avait occupé le formule f1 du samedi soir, me souviens que j'aimais pas Hill et Villeneuve, que le titre de Mansell m'avait bluffé, que je supportais Ligier et que Prost avait fait l'enfoiré en ne mettant pas Collard à la place de Panis après son accident. Me souvient aussi qu'on parlait beaucoup de Sarrazin à la fin des années 90 et que j'espérais qu'il ferait une saison complète. Bizarrement j'ai peu de souvenirs de Prost...
Ce n'est qu'à partir de 1999/2000 que j'ai commencé à avoir un regard un peu plus "spécialiste" (tout est relatif) en commençant à regarder les GP avec Skapu. Il m'a montré aussi du ChampCar : les pistes à l'arrache et variées, des monoplaces bien brutes, des pilotes meufs, le délire m'a encore plus attiré que la F1.
Pourquoi j'aime le sport auto? Je ne sais pas si j'aime le sport auto, je me suis toujours fait chier à regarder de la moto ou du rallye, moi ce que j'aime dans les sports méca c'est la monoplace et l'idée de vitesse et suivre les live timing, quand la course se tient sous la pluie, quand les circuits sont magnifiques ou étranges (Spa, Laguna Seca, Mont Tremblant, Canada F1, Watkins Lane, les aérodromes ricains), mais j'ai toujours été aussi très déçu de la F1, de son incapacité à niveler drastiquement les budgets pour que les différence entre les voitures soient essentiellement dues au pilotage, à ne plus permettre des tentatives technologiques folles comme dans les 70's, à engager plus de monoplaces en course, à être trop soporifique quand tout va dans le bon ordre des choses de la F1 (piste sèche, les pilotes dans l'ordre du niveau de leurs écuries...), j'aime que ce monde si bien réglé, à la milliseconde près, se prenne de l’imprévu dans la face (météo, frictions, safety car, erreurs sous la pression, dépassements à la limite, Schumacher qui, d'un coup d'un seul, colle plus d'1 seconde au tour à tous les autres, la baston FA-Lewis Hamilton chez McLaren, le GP du Brésil 2008, Panis sur une poubelle qui finit premier après des abandons tous plus romanesques les uns que les autres..).
Je ne regarde encore la F1 que pour cette recherche de grains de sable dans les rouages.
"Il est aussi atroce qu'absurde, de voir les uns regorger de superflu, et les autres manquer du nécessaire." (D'Alembert)