de Mufasa le 27 Aoû 2011, 05:45
Je viens d'aller voir le film au cinéma. J'ai passé un très bon moment, juste pour le plaisir de voir toutes ces images, connues certes, au grand écran. Et il est certain que Senna a une image et une aura assez romanesque et héroïque, en raison de sa rapidité, son aggressivité, sa foi, etc. et qu'à mon avis c'est un excellent sujet pour un film. (Bon, ce n'est pas le seul; à mon avis, l'histoire de Niki Lauda, le gars qui revient de l'au-delà complètement défiguré pour disputer le championnat, c'est sorti tout droit d'Hollywood.)
Maintenant sur le contenu, l'analyse de Nelson est exacte, Senna est montré comme le meilleur, le chevalier blanc, face à Prost le magouilleur, inférieur sur la piste mais supérieur pour comploter, donc c'est tout à fait justifié pour les connaisseurs de F1 de crier au scandale devant une histoire ainsi déformée alors que c'est un documentaire. Maintenant, le film s'addresse au grand public, à qui on veut présenter Senna sous un jour héroïque. D'ailleurs, sur l'affiche du film, il est décrit comme "the best superhero film of the year." On ne peut s'empêcher d'être ému en voyant l'héroïque victoire de Senna à Interlagos qui franchit la ligne perclus de douleur, au bord de l'évanouissement.
On ne pouvait pas tout raconter et ils ont mis en valeur certains thèmes et Grands Prix (Monaco 84, Estoril 85, Monaco 88, Suzuka 88, 89, 90, 91, Interlagos 91, Hockenheim 91, Imola 94, la rivalité avec Prost, la foi de Senna, l'accident de Donnelly, le Brésil et l'adoration des Brésiliens, Balestre) au détriment d'autres (Imola 89, Donington 93, la carrière pré-84, Honda, les conférences de presse de Suzuka 91 et Estoril 92, l'amitié avec Berger, la déprime en 92 lorsqu'il voulait partir en Indy).
Quelques réflexions en vrac.