sccc a écrit:Le secteur privé a pour but de faire du benef pour le distribuer aux actionnaires. Pas pour assurer un service, même si la com te dit l'inverse. Le secteur public ne répond pas à cette règle, il doit assurer un service en restant dans le budget ou la dotation que l'état lui accorde. Et si pour des raisons budgétaires l'état rabote ce budget, c'est là que commencent les problèmes.
Mais contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, les deux ne sont pas incompatibles. Un service public, quel qu'il soit, ne devrait pas avoir vocation première a se retrouver déficitaire. Quant au secteur privé, si la finalité est d'être profitable, ça passe justement par... un service. Reprends mon exemple des chemins de fer anglais.
sccc a écrit:On peut discuter sur la gestion, mais quand le matériel roulant vieillit ou que les infrastructures ne sont plus entretenues faute de budget, on va dans le mur.
Je le répète, le problème de la SNCB n'est pas (qu')une queston de budget. Peut-être y a-t-il un nombre de règles de fonctionnement et de missions à redéfinir de sorte que le budget qui lui est alloué soit dorénavant suffisant pour lui permettre d'assurer correctement le rôle qui devrait être le sien. Le problème, c'est qu'on prend ceux-ci pour acquis en justifiant alors un budget insuffisant. Si l'on avait considéré que le nombre d'ouvriers nécessaires à produire ta voiture il y a vingt ans comme un facteur fixe, tu imagines quel serait le prix d'achat d'un véhicule neuf actuellement ?
sccc a écrit:J'en ai un peu marre de ce raisonnement consistant à comparer le secteur public au secteur privé. La justice aussi elle est mal gérée? Le privé ferait sans doute mieux?
En réalité le privé ne s'intéresse qu'aux activités rentables. Dans cette optique ne resterait en Belgique que le Thalys ou l'Eurostar et tant pis pour le reste.
Le cas de la Justice est sensiblement différent de celui des transports publics dans la mesure où il s'agit d'une fonction régalienne de l'Etat, peut-être même la plus importante de toutes. En ce sens, il est important qu'elle reste organisée par l'Etat. Maintenant, on le voit, tu as des missions périphériques qui peuvent être déléguées à des organismes privés avec un certain succès.