Topic Espace/Astronomie
Posté: 27 Fév 2003, 14:07
(Note: Ce topic se dénommait jusqu'au 26 juillet :
"Columbia : des ingénieurs savaient ce qui allait arriver"
Il fut par la suite nommé
"De Columbia au retour en vol de Discovery")
Il semblerait que certains ingénieurs savaient déja que la navette était endommagé, mais ils n'auraient pas averti les responsables. Du coup, aucune opération d'inspection de l'aile n'a été organisé pendant que la navette était en orbite.
On pourrait même imaginer qu'une partie de l'équipage aurait pu aller dans la station internationale pour ne pas prendre le risque de se crasher.
Le crash aurait peut-être pu être évité. Il va y avoir des têtes qui vont tomber.
WASHINGTON (AFP), le 27-02-2003
Un échange de courriers électroniques rendu public mercredi par la Nasa montre que des ingénieurs de haut niveau au sein de l'agence spatiale américaine craignaient la catastrophe, la veille du retour de la navette Columbia, qui s'est désintégrée lors de sa rentrée sur Terre.
Cet échange de messages montre que certains ingénieurs avaient une vision claire du danger qui menaçait la navette, décrivant le 31 janvier un scénario catastrophe proche de celui qui devait se réaliser le lendemain.
Mais ces craintes n'ont pas été relayées à la direction de la Nasa par la hiérarchie intermédiaire car elles étaient perçues comme trop alarmistes, comprend-on à la lecture de cet échange de messages.
"S'il y avait du plasma qui pénétrait dans le train d'atterrissage, on verrait une hausse des températures du train. Notre recommandation dans ce cas serait une opération de secours d'urgence (si l'on admet que la roue ne brûle pas avant qu'on ait pu sortir l'équipage)", écrit l'ingénieur de vol Jeffrey Kling, du centre spatial Johnson à Houston (Texas), le 31 janvier à 9H38. Ce à quoi William Anderson, un ingénieur de United Space Alliance, sous-traitant de la Nasa, lui répond le même jour à 14H38: "D'abord, pourquoi parlons nous de ça la veille de l'atterrissage et pas le lendemain du lancement".
L'échange de messages reflète la grande inquiétude de certains spécialistes à la fin de mission de Columbia sur un dommage possible au bouclier thermique de la navette la protégeant pendant sa rentrée dans l'atmosphère. L'un des premiers signes de cette inquiétude transparaissait dans un courrier électronique de Robert Daugherty, le 27 janvier.
Ce dernier, un ingénieur au centre de recherche de la Nasa à Langley (Virginie) écrivait alors: "Il me semble que le bénéfice d'une sortie extra-véhiculaire pour aller estimer les dommages a plus de pour que de contre. Je ne peux imaginer qu'un astronaute causerait PLUS de dommages qu'il en découvrirait".
Et le 30 janvier, M. Daugherty écrivait encore dans un message à un responsable du centre spatial Johnson à Houston: "Vous devriez sérieusement considérer la possibilité qu'un train d'atterrissage ne se déploie pas du tout s'il y a une brèche dans la trappe du train. A un certain moment, la roue pourrait exploser et envoyer des débris partout". Mais après un débat par courrier électronique et par téléphone, les responsables du centre de recherche de Langley ont décidé, la veille du retour de Columbia, de ne pas transmettre leurs inquiétudes aux plus hauts responsables de la Nasa.
Le lendemain, la tragédie a débuté exactement comme le décrivait l'un des ingénieurs: par un échauffement anormal et une panne du système de mesure de température dans l'aile gauche de la navette, quelques minutes avant sa désintégration au dessus du Texas.
Le débat entre les ingénieurs et chercheurs de la Nasa sur un possible dommage au bouclier thermique de la navette avait débuté à la suite de la découverte, peu après le début de la mission de Columbia, que des débris constitués de mousse isolante et peut-être de glace avaient frappé les tuiles thermo-protectrice de la navette durant son décollage.
La commission d'enquête indépendante sur l'accident de Columbia, formée il y à quinze jours, n'a pour l'instant fourni aucune réponse sur les causes de la catastrophe.
"Columbia : des ingénieurs savaient ce qui allait arriver"
Il fut par la suite nommé
"De Columbia au retour en vol de Discovery")
Il semblerait que certains ingénieurs savaient déja que la navette était endommagé, mais ils n'auraient pas averti les responsables. Du coup, aucune opération d'inspection de l'aile n'a été organisé pendant que la navette était en orbite.
On pourrait même imaginer qu'une partie de l'équipage aurait pu aller dans la station internationale pour ne pas prendre le risque de se crasher.
Le crash aurait peut-être pu être évité. Il va y avoir des têtes qui vont tomber.
WASHINGTON (AFP), le 27-02-2003
Un échange de courriers électroniques rendu public mercredi par la Nasa montre que des ingénieurs de haut niveau au sein de l'agence spatiale américaine craignaient la catastrophe, la veille du retour de la navette Columbia, qui s'est désintégrée lors de sa rentrée sur Terre.
Cet échange de messages montre que certains ingénieurs avaient une vision claire du danger qui menaçait la navette, décrivant le 31 janvier un scénario catastrophe proche de celui qui devait se réaliser le lendemain.
Mais ces craintes n'ont pas été relayées à la direction de la Nasa par la hiérarchie intermédiaire car elles étaient perçues comme trop alarmistes, comprend-on à la lecture de cet échange de messages.
"S'il y avait du plasma qui pénétrait dans le train d'atterrissage, on verrait une hausse des températures du train. Notre recommandation dans ce cas serait une opération de secours d'urgence (si l'on admet que la roue ne brûle pas avant qu'on ait pu sortir l'équipage)", écrit l'ingénieur de vol Jeffrey Kling, du centre spatial Johnson à Houston (Texas), le 31 janvier à 9H38. Ce à quoi William Anderson, un ingénieur de United Space Alliance, sous-traitant de la Nasa, lui répond le même jour à 14H38: "D'abord, pourquoi parlons nous de ça la veille de l'atterrissage et pas le lendemain du lancement".
L'échange de messages reflète la grande inquiétude de certains spécialistes à la fin de mission de Columbia sur un dommage possible au bouclier thermique de la navette la protégeant pendant sa rentrée dans l'atmosphère. L'un des premiers signes de cette inquiétude transparaissait dans un courrier électronique de Robert Daugherty, le 27 janvier.
Ce dernier, un ingénieur au centre de recherche de la Nasa à Langley (Virginie) écrivait alors: "Il me semble que le bénéfice d'une sortie extra-véhiculaire pour aller estimer les dommages a plus de pour que de contre. Je ne peux imaginer qu'un astronaute causerait PLUS de dommages qu'il en découvrirait".
Et le 30 janvier, M. Daugherty écrivait encore dans un message à un responsable du centre spatial Johnson à Houston: "Vous devriez sérieusement considérer la possibilité qu'un train d'atterrissage ne se déploie pas du tout s'il y a une brèche dans la trappe du train. A un certain moment, la roue pourrait exploser et envoyer des débris partout". Mais après un débat par courrier électronique et par téléphone, les responsables du centre de recherche de Langley ont décidé, la veille du retour de Columbia, de ne pas transmettre leurs inquiétudes aux plus hauts responsables de la Nasa.
Le lendemain, la tragédie a débuté exactement comme le décrivait l'un des ingénieurs: par un échauffement anormal et une panne du système de mesure de température dans l'aile gauche de la navette, quelques minutes avant sa désintégration au dessus du Texas.
Le débat entre les ingénieurs et chercheurs de la Nasa sur un possible dommage au bouclier thermique de la navette avait débuté à la suite de la découverte, peu après le début de la mission de Columbia, que des débris constitués de mousse isolante et peut-être de glace avaient frappé les tuiles thermo-protectrice de la navette durant son décollage.
La commission d'enquête indépendante sur l'accident de Columbia, formée il y à quinze jours, n'a pour l'instant fourni aucune réponse sur les causes de la catastrophe.