Alfa a écrit:Oui c'est vrai, j'ai l'impression qu'il n'arrive a s'entendre réellement qu'avec lui, même s'il n'est pas d'accord, d'ailleurs Sarkozy est un mystère a lui tous seul, ce qu'il pense réellement est peut être très proche de ce que Gaino pense, mais est-ce que Sarkozy dit ce qu'il pense?
Fondamentalement, Sarkozy, c'est la droite atlantiste, pro américaine, donc européiste tendance Bruxelles, etc. On va dire en gros, qu'il est Giscardien.
Il a cependant une particularité, qui brouille un peu les cartes, quand on regarde de trop près (souvent, il est bon de regarder de loin, les hommes politiques, pour mieux les percevoir dans leur ensemble, leurs petites ruses comprises).
La particularité : Sarko c'est avant tout, un ... Sarkozyste. Et c'est pour cela que, pour gagner, il n'a en apparence, ni foi ni loi. Il taperas à l'extrême droite, parfois même plus loin, il louera Jaures (faut le faire quand même !), il renâclera contre les Américains si nécessaire (mais il finit toujours par obéir), il n'a pas d'états d'âme qui l'empêchent d'aller discuter avec Poutine pour régler un problème (la Georgie..), il est capable de dire 2 ou 3 petites choses désagréables aux oreilles de Sion (mais il finit toujours par obéir), il a comme conseiller Gaino et Buisson, il fréquente la jet set bobo-libérale et les catho grenouilles de bénitiers, etc etc etc...
Il a une idéologie de fond certaine : de droite, néolibéral, pro américain, européiste. Mais, si c'est bon pour sa côte, il n'hésitera pas à mentir froidement, à ruser, et même parfois à ruer dans les brancards.
C'est ça, le Sarkozysme. Faut pouvoir suivre, car c'est un tourbillon vibrionnant incessant.
A contrario, Hollande qu'on a vraiment découvert qu'une fois devenu Président, c'est une sorte de crustacé amorphe, autiste, totalement pro-américain, inébranlable dans sa catatonie atlantisme et sioniste. Un mollusque idéologue définitif, sans espoir.
Oui, beaucoup ont voté Hollande pour virer Sarko. Dont moi. Grave erreur.
Oui, Chevènement aussi, par désir de rester rattaché à une grande formation et ne pas devenir intégralement invisible, fait du grand écart (encore qu'il reste quelques voix un peu de gauche, au sein du PS). Mais bon, ses actes (Ministre de la défense par ex) restent en harmonie avec ses opinions. Et il démissionne, lorsque le grand écart devient trop douloureux.