Waddle a écrit:Shoemaker a écrit:sheon a écrit:Plus précisément, d'après la tradition catholique, et ce suite au Concile de Nicée (où Constantin Ier, poussé par sa mère, a grosso modo imposé ses croyances à tout le Christianisme), Dieu, Jésus Christ et le Saint-Esprit (la Sainte Trinité) ne sont qu'une seule et même entité.
Donc Jésus n'est pas "comme un dieu", il est Dieu.
A priori, c'est une croyance répandu dans la majorité des confessions chrétiennes.
Selon d'autres sources...
5-116
lors Dieu dit : « Jésus fils de Marie, est-il vrai que tu aies
dit aux hommes : “ Tenez-nous, ma mère et moi pour
deux dieux en place de Dieu ” ? — A Ta transcendance
ne plaise !, dit Jésus, il n’est pas en mon pouvoir de
m’arroger ce qui n’est point à moi en vérité. Si je l’avais
dit, Tu l’aurais su, puisque Tu connais ce qui est en moi,
quand moi j’ignore ce qui est en Toi : n’es-Tu pas le
Connaisseur des mystères ?*
5-117
je ne leur ai dit que ce que Tu m’as commandé :
“ Adorez Dieu, mon Seigneur et Le vôtre ” . J’étais leur
témoin tant que je fus parmi eux. Et quand Tu m’eus
recouvré
(mort et ascension), c’est Toi qui fus leur surveillant, puisque c’est
Toi qui de toute chose es Témoin
La figure du Christ dans la bible (le Coran ne fait pas foi pour les chrétiens en théorie
) est évidemment complexe.
Oui il se présente comme serviteur de Die, il se dit envoyé de Dieu et tout ce qui corrobore le fait qu'il soit un envoyé, un prophète comme le monde religieux en a déjà connu.
Seulement il dit aussi "Avant qu'Abraham fus, JE SUIS". Cette phrase a un double sens. Le premier est de dire qu'il existait avant même la naissance d'Abraham. Donc qu'il était esprit (au minimum) avant de naître.
Le second, c'est l'utilisation du terme JE SUIS qui est littéralement la définition de Dieu (Yahweh qui est le nom de Dieu signifie littéralement "Celui qui est").
Il dit aussi "Celui qui me voit a vu le Père" ou encore "Moi et le Père nous sommes UN".
Lorsqu'il parle à ses disciples, il leur dit "Tout ce que vous demandez au Père EN MON NOM, JE le ferais". En gros il s'attribue le pouvoir d'exaucer les prières...
Enfin, dernier point, il faut quand même savoir que la raison officielle de la crucifixion de Jésus est que les juifs le considéraient comme blasphémateur (associateur dirait un musulman
). Pourquoi l'accuserait-il de cela s'il n'y avait pas au moins ambiguité sur sa manière de se définir?
D'ailleurs, la réplique de Jésus face à ses accusateurs, rapportée dans l'Evangile de Jean:
10.33 Les Juifs lui répondirent: Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu.
10.34 Jésus leur répondit: N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des dieux?
10.35 Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie,
10.36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites: Tu blasphèmes! Et cela parce que j'ai dit: Je suis le Fils de Dieu.
10.37 Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas.
10.38 Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.
Cela reste au minimum ambigu
Chez nous autres Sémites (
), et en l'occurrence ici les Hébreux, dire de quelqu'un qu'il est un "père", c'est un idiomatisme très courant. Dans mon village natal, tout le monde est frère, père, mère, tante, sœur, etc, de tout le monde, selon le contexte. Donc pour moi, lire dans les Evangiles par exemple, que Jésus parle de Dieu comme son Père, c'est ... banal. Rien d'étonnant. Et d'ailleurs, Dieu dans la Bible, est le Père de tout le monde, pas que de Jésus.
Quand au dialogue de Jésus avec ses accusateurs, dans Jean (l'affaire commence vers le verset 20 et quelques, si je me souviens bien...), au fond, que leur dit Jésus ? Que souvent Dieu dit à ses Prophètes qu'ils sont "dieu". Il leur dit que c'est même dans la Thora. C'est certainement là aussi un idiomatisme sémite. Il suffit par exemple de se rapporter à Exode 7-1, où il est écrit : "L'Eternel dit à Moïse: Vois, je te fais Dieu pour Pharaon: et Aaron, ton frère, sera ton prophète.".
Jésus en quelque sorte rappelle à ses accusateurs que ce n'est là qu'une façon de parler, chez les Hébreux. Car bien entendu, personne, malgré le verset cité, n'a considéré Moïse comme étant vraiment Dieu ! Tiens, encore un truc de langage : Rabbin, se dit en hébreu Rebbi. Qui signifie quelque chose comme "Seigneur, mon Seigneur". Or c'est exactement comme cela que Dieu est très souvent désigné en Arabe, la langue sœur de l'hébreu. Dieu en Arabe, se dit Allah, et Seigneur (en parlant de Dieu), Rebbi. Mais personne n'aurait l'idée de reprocher aux rabbins de se prendre pour le Seigneur Dieu !
Bref, dans la culture sémantique sémitique, ces mots ont un sens très relatifs. C'est plus tard (qui a cité le concile de Nicée ?...) que des Hommes, non Sémites, ont décidé de prendre ces mots à la lettre : Jésus devient "concrètement" fils de Dieu, et dans le même élan, Dieu lui-même, par la grâce du mystère du concept de la Trinité, etc etc...
Il suffit de rappeler que si on traduit Christ en français, on obtient ... Messie. Et l'affaire devrait s'arrêter là !
Encore un autre exemple de ces "expressions familières" sémito-divines :
http://saintebible.com/psalms/82-6.htm"J'avais dit: Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très-Haut."
etc...
Bref, je résume, dans le passage de Jean que tu cites, Jésus dit juste à ses accusateurs qu'ils n'ont pas à le lapider parce que ce qu'il dit, est souvent dit et répété ailleurs, dans la Thora...
Tu parles d'ambiguité. Certes. Disons que quelque chose d'aussi monumentalement importante que la divinification de Jésus, aurait été clairement explicitée dans les Evangiles, si (selon moi, hein...
) Dieu avait voulu faire passer précisément ce message. Ca aurait été le minimum syndical divin, tout de même !
Tout cela dit, bien entendu, ce que je dis n'est que mon humble et modeste opinion. Pas plus...