Albator a écrit:En réponse à Martin.
Je me prend comme exemple, depuis les cinq dernières années, mon augmentation de salaire annuelle n'a pas suivis le taux d'inflation. Et en plus, ma charge de responsabilité a augmentée. Il en est de même pour mes collègues de travail qui ne sont pas du même employeur que moi.
Donc, en plus de l'accroissement du fardaux fiscal, mon salaire n'est pas adéquatement indexé.
La mondialisation apporte une pression sur nos emplois et ce même dans le secteur des technologies de l'information.
C'est juste une constatation....
Gill a écrit:Martin...................
Albator..................
Lachez pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'ai besoin de vous pour encore minimum 30 ans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour ceux que ca pourrait intéresser, j'ai scanné un article intéressant du nouvel obs:f1pronostics a écrit:Ca fiche d'ailleurs les jetons. Beaucoup d'analyses s'accordent à penser que c'est excessif et qu'une bulle financière pourrait bien éclater. Malgré tout la consommation assure, et c'est ce qui maintient le navire à flot.wario959 a écrit:Le niveau de vie en Chine s'élève à vitesse grand V. De plus en plus de chinois accèdent à la propriété, même s'ils vont payer à vie leur maison, çà seras la leur. Les salaires augmentent également très vite là-bas. Quand une entreprise d'Etat paye un salarié 200 euros, une entreprise privée le paye 300 à 400 euros par mois. Les projets immobiliers florissent de partout, des villes gigantesques se montent en quelques années. Les agences immobilières vendent des lots d'appartements par paquets de 2000 en 2 ou 3 semaines. Les grandes villes de province font maintenant 40 millions d'habitants avec leurs banlieues. Et ces gens habitent dans des immeubles, pas dans des bidonvilles ou dans des torchis. Les usines de fabrication de voitures (pour la chine, pas pour l'export) poussent comme des champignons.
Les campagnes progressent aussi, grâce à l'apparition de l'électricité, provoquand une demande interne d'outillage adapté. Ils arrivent ainsi à s'élever, mais le dévallage avec les méga-villes reste inquiétant car il est d'autant plus important que la croissance est extrèmement élevée. 7% par trimestre depuis 3-4 ans, c'est carrément ahurissant.
Les délocalisations de services sont en train de donner naissance à une nouvelle division internationale du travail, analyse la Cnuced, qui juge illusoire de chercher à résister aux déplacements d'activités à l'étranger.
"La tendance va bientôt marquer un tournant, ouvrant la voie à une ère nouvelle marquée par une cascade de délocalisations", prévoit la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement dans son rapport annuel sur l'investissement dans le monde...
"Si l'on considère les 1 000 premières entreprises de la planète, elle sont encore 70 % à ne pas avoir délocalisé de services vers des sites à faible prix de revient, mais beaucoup projettent de le faire", poursuit le rapport. La Cnuced souligne toutefois que les délocalisations de services sont loin de se faire uniquement au profit des pays en développement.
"C'est essentiellement un phénomène Nord-Nord", a déclaré à la presse Carlos Fortin, sous-secrétaire général de l'organisation, dénonçant le "mythe" des délocalisations dans les pays à faible coût de main-d'œuvre. "La plupart des délocalisations se font entre pays développés et les destinations les plus prisées sont l'Irlande, le Canada et Israël", a ajouté M. Fortin. "L'Inde est aussi une destination importante, mais c'est la seule dans le monde en développement".
Ainsi, les projets de délocalisation de centres d'appels téléphoniques se sont faits sur la période 2002-2003 à 54 % vers des pays développés.
Mais face à la crainte que suscite le phénomène dans les pays riches, le rapport souligne que les délocalisations ont porté en 2001 sur seulement 32 milliards de dollars, sur un total de 720 milliards d'investissements transfontaliers.
Pour soulager ses prisons surpeuplées, l'Autriche pense avoir trouvé le remède idéal. Devant le nombre croissant de délinquants d'origine roumaine détenus en Autriche, les autorités de Vienne ont eu l'idée de construire pour eux une nouvelle prison... en Roumanie.
Ils sont partis d'un calcul simple : chacun de ces prisonniers coûte 100 euros par jour aux contribuables autrichiens, mais dix fois moins s'il purge sa peine dans son pays natal.
Restait à convaincre la Roumanie. Le gouvernement roumain vient de donner son feu vert pour la construction de cet établissement très spécial à Caracal, à 150 kilomètres à l'ouest de Bucarest, la capitale. Financé en partie par l'Autriche, il pourra accueillir 300 détenus et coûtera de 3 à 5 millions d'euros.
L'opération ravit les autorités roumaines, pour qui « la construction de ce pénitencier va aboutir à la création d'emplois pour les habitants de Caracal ». L'Autriche pourrait même partager les frais avec la Confédération helvétique, intéressée par le projet. Elle imagine déjà d'élargir le concept de ces prisons délocalisées à toute l'Union européenne.
f1pronostics a écrit:Pour soulager ses prisons surpeuplées, l'Autriche pense avoir trouvé le remède idéal. Devant le nombre croissant de délinquants d'origine roumaine détenus en Autriche, les autorités de Vienne ont eu l'idée de construire pour eux une nouvelle prison... en Roumanie.
Ils sont partis d'un calcul simple : chacun de ces prisonniers coûte 100 euros par jour aux contribuables autrichiens, mais dix fois moins s'il purge sa peine dans son pays natal.
Restait à convaincre la Roumanie. Le gouvernement roumain vient de donner son feu vert pour la construction de cet établissement très spécial à Caracal, à 150 kilomètres à l'ouest de Bucarest, la capitale. Financé en partie par l'Autriche, il pourra accueillir 300 détenus et coûtera de 3 à 5 millions d'euros.
L'opération ravit les autorités roumaines, pour qui « la construction de ce pénitencier va aboutir à la création d'emplois pour les habitants de Caracal ». L'Autriche pourrait même partager les frais avec la Confédération helvétique, intéressée par le projet. Elle imagine déjà d'élargir le concept de ces prisons délocalisées à toute l'Union européenne.
http://www.lepoint.fr/monde/document.html?did=153850
oz.1 a écrit:f1pronostics a écrit:Pour soulager ses prisons surpeuplées, l'Autriche pense avoir trouvé le remède idéal. Devant le nombre croissant de délinquants d'origine roumaine détenus en Autriche, les autorités de Vienne ont eu l'idée de construire pour eux une nouvelle prison... en Roumanie.
Ils sont partis d'un calcul simple : chacun de ces prisonniers coûte 100 euros par jour aux contribuables autrichiens, mais dix fois moins s'il purge sa peine dans son pays natal.
Restait à convaincre la Roumanie. Le gouvernement roumain vient de donner son feu vert pour la construction de cet établissement très spécial à Caracal, à 150 kilomètres à l'ouest de Bucarest, la capitale. Financé en partie par l'Autriche, il pourra accueillir 300 détenus et coûtera de 3 à 5 millions d'euros.
L'opération ravit les autorités roumaines, pour qui « la construction de ce pénitencier va aboutir à la création d'emplois pour les habitants de Caracal ». L'Autriche pourrait même partager les frais avec la Confédération helvétique, intéressée par le projet. Elle imagine déjà d'élargir le concept de ces prisons délocalisées à toute l'Union européenne.
http://www.lepoint.fr/monde/document.html?did=153850
Voila un bon exemple où la délocalisation en Chine ou en Turquie pourrait faire peur.
Le sous-investissement pétrolier alimente-t-il la flambée des cours ?
LE MONDE | 19.10.04 | 13h51
Les chiffres dévoilés, lundi, par l'Institut français du pétrole montrent que grandes compagnies et pays producteurs privilégient leur rentabilité à court terme. Ils préfèrent financer l'exploitation des gisements existants, au détriment de l'exploration de nouvelles réserves.
Investir ? Pour quoi faire ? Telle semble être la question que se pose l'industrie pétrolière. Les compagnies et les pays producteurs d'or noir sont montrés du doigt, depuis quelques mois : par leur sous-investissement, ils alimenteraient la hausse des prix du pétrole en entretenant le risque de pénurie, face à une demande croissante d'énergie, notamment en Chine et en Inde.
Les chiffres rendus publics, lundi 18 octobre, par l'Institut français du pétrole (IFP), étayent en partie cette thèse. Certes, les investissements engagés, dans l'ensemble du monde (hors Chine et Russie), dans les activités d'exploration et de production de pétrole, devraient atteindre, en 2004, 125 milliards de dollars (100 milliards d'euros), en augmentation de 10 %. Et l'IFP table sur un nouveau bond, de 8 %, en 2005, qui porterait le montant global d'investissements à 135 milliards de dollars. Traditionnellement, rappelle l'institut, la courbe des investissements suit, avec six mois à un an de décalage, celle des cours du brut.
Cependant, l'IFP relève un relatif décrochage des deux courbes : "Nous prévoyons une hausse de 15 % à 18 % des investissements sur la période 2003-2005, alors que le prix du brut aura lui-même progressé de 34 %." Compte tenu de la flambée de ces derniers mois, qui a vu le prix du baril doubler en un an, "la part des revenus du pétrole réinvestie en exploration-production a tendance à diminuer, note l'IFP. Alors que sur la période 1995-2000 -ces investissements- représentaient chaque année plus de 20 % des revenus pétroliers, ils ne totalisent plus depuis 2001 que 15 % à 16 % chaque année". Soit leur plus bas niveau, en pourcentage, depuis la fin des années 1980, après le contre-choc pétrolier de 1986.
"En Amérique du Nord, les dépenses en exploration et production progressaient seulement de 1 % en 2003", souligne l'IFP. Au Canada, elles "devraient diminuer de 4 % en 2004", après, il est vrai, une année 2003 marquée par des progressions de 20 % à 30 % des dépenses des compagnies.
Plus inquiétant pour l'avenir, "le poids des capitaux investis dans la seule activité d'exploration continue de décroître et ce depuis déjà une dizaine d'années", révèle l'étude. Et ce "au profit du développement de gisements déjà en production ou des nouveaux champs, dont les nombreuses découvertes ont été réalisées au début des années 1990", explique Nathalie Alazard, directrice des études économiques à l'IFP. Les données techniques de l'institut sont imparables : les spécialistes de l'exploration sismique à l'œuvre sur le terrain sont de moins en moins nombreux (il y en a deux fois moins qu'en 2000), et le nombre de plates-formes de forage en construction est en diminution.
PROFITS SANS PRÉCÉDENTS
En somme, les pays producteurs et les compagnies privilégieraient le moyen terme au long terme. Les uns et les autres "n'ont pas intérêt à investir dans des moyens de production qui auraient pour effet une baisse des prix alors qu'ils engrangent aujourd'hui les bénéfices d'un baril très élevé", reconnaît Olivier Appert, président de l'IFP.
"Nous aimerions bien investir plus, mais encore faudrait-il que les pays producteurs ouvrent davantage leur domaine minier", s'exclame Xavier Préel, directeur de la stratégie de croissance à l'exploration-production de Total. Il rappelle "quelques ordres de grandeur : les cinq plus grandes compagnies pétrolières du monde, Exxonmobil, BP, Shell, Total et ChevronTexaco, représentent 15 % de la production mondiale, et de 25 % à 30 % des investissements en exploration-production".
Les sociétés nationales des pays producteurs de l'OPEP, comme la Saudi Aramco (Arabie saoudite), la NIOC (Iran) ou la PDVSA (Venezuela), assument "environ 8 % à 10 % des investissements mondiaux en exploration-production, alors qu'elles contrôlent 50 % à 60 % de la production", souligne M. Préel. "Si nous investissons plus que notre part de production, poursuit-il, c'est parce que nous avons accès aux gisements les plus difficiles et les plus coûteux à exploiter. En un sens, nous ne sommes pas maîtres de nos investissements. Nous les faisons là où nous pouvons les faire."
Alors que les compagnies, avec un baril à plus de 50 dollars, engrangent des profits sans précédent, elles ne trouvent rien d'autre à en faire que de racheter leurs propres actions sur le marché, pour soutenir les cours, ou de distribuer des dividendes à leurs actionnaires. Autre paradoxe, "incompréhensible pour les opinions publiques", reconnaît M. Préel : en raison des règles de la SEC, l'autorité boursière américaine, les réserves d'or noir inscrites dans les comptes des majors vont devoir être revues... à la baisse en fin d'année. Car les règles de partage de la production entre pays et compagnies font que, plus le prix du pétrole est élevé, moins la part en volume attribuée aux compagnies, pour couvrir leurs coûts fixes (cost oil), est importante. Quant à la partie de la rente pétrolière qui leur est accordée par les pays producteurs (profit oil), elle va faire l'objet de renégociations serrées dans les mois à venir...
Pascal Galinier
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La demande va continuer de croître
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a estimé, lundi 18 octobre, que la demande mondiale devrait augmenter d'ici à la fin de l'année, à 81,79 millions de barils par jour (mjb), contre 81,58 mbj prévus en septembre et 79,17 mbj en 2003. En 2004, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la consommation mondiale de pétrole devrait encore s'accroître de 2,4 mbj. Elle était déjà en hausse de 1,8 mbj en 2003. Un tiers de cette croissance serait dû à la seule Chine. Le président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, a estimé, vendredi 15 octobre, que "l'impact de la récente flambée des prix du pétrole, quoique sensible, devrait s'avérer moins lourde de conséquences pour la croissance économique et l'inflation que dans les années 1970". Les prix du pétrole brut étaient en repli, lundi, à New York, où le baril de light sweet crude, pour livraison rapprochée en novembre, a terminé la séance en recul de 1,26 dollar, à 53,67 dollars.
Premier exportateur mondial de brut, avec une production estimée à 9,5 millions de barils par jour, l'Arabie saoudite n'est pas satisfaite de la montée de la hausse du prix du pétrole, même si les rentrées financières supplémentaires sont les bienvenues. "Cette hausse n'est pas dans notre intérêt pour plusieurs raisons, explique Ibrahim Al-Muhanna, expert au ministère du pétrole et des ressources minières. D'abord parce que l'on va s'évertuer à trouver des énergies de substitution ; ensuite parce que cela freine la croissance et obère les capacités d'investissement dans l'industrie ; enfin parce que cela pénalise lourdement les consommateurs et toutes les économies émergentes."
Les autorités saoudiennes disent chercher par tous les moyens à faire baisser le cours du brut, tout d'abord en mettant sur le marché les quantités requises par la consommation, soit 3,5 millions de barils/jour (bpj) supplémentaires pour atteindre désormais 9,5 millions de bpj, jouant ainsi son rôle de "swing producer" (balancier). "On peut produire 11 millions de bpj sans problème. Actuellement, il y a 500 000 bpj disponibles mais il n'y a pas de demande. Car, poursuit M. Al-Muhanna, il faut le dire et le répéter, il n'y a pas de pénurie et il n'y en aura pas car nous sommes prêts à pomper davantage si nécessaire...
Tout ne dépend pas des pays producteurs, comme l'explique M. Al-Muhanna : "Il y a des facteurs géopolitiques, c'est-à-dire la peur du manque engendrée par les conflits ici et là, une demande supérieure de 2,7 à 2,8 millions de bpj par rapport à l'an dernier notamment aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, une insuffisance de capacité de raffinage pour produire du sweet crude, le plus demandé, notamment aux Etats-Unis, où il y a un déficit de 2 millions de bpj parce que depuis vingt ans, on n'a pas construit de raffineries."
Les responsables saoudiens mettent aussi en cause la forte spéculation sur les marchés financiers. "Ils jouent sur les phénomènes de peur engendrés par un pseudo-risque de pénurie, alors que celle-ci n'existe pas et n'existera pas avant longtemps, estime M. Al-Muhanna. Dans les années à venir, tous les grands pays producteurs vont accroître leur offre de façon suffisante pour faire face à une demande croissante."
C'était il y a quelques jours. La fondation allemande Bertelsmann publiait les résultats d'une enquête mettant en compétition le dynamisme économique des vingt pays les plus riches du monde. Sur la dernière marche du podium : l'Allemagne et la France. Sur la première : l'Irlande. Parmi les indicateurs étudiés, la réduction du chômage, la progression du taux de croissance, l'augmentation de la richesse par tête... Dans chacune des catégories, le petit dragon celte décrochait la timbale.
Petit flash-back. Il y a trente ans, lorsqu'elle est entrée dans la Communauté européenne, l'Irlande (3,8 mil- lions d'habitants) en était le pays le plus pauvre et comptait près de 20 % de chô- meurs. Aides européennes et efforts pour attirer les capitaux étrangers, telles ont été les recettes pour faire décoller l'économie du pays. Au total, en trois décennies, les Irlandais ont reçu près de 17 milliards d'euros d'aides communautaires : une véritable pluie d'argent euro- péen. Mais ce n'est pas tout. Pour se montrer sous son meilleur jour, Dublin a aussi maintenu l'impôt sur les sociétés au-dessous des 20 % (il est de 12,5 % actuellement). Quant aux salaires, ils sont restés relativement bas. Le résultat : son produit intérieur brut a progressé de 8,6 % par an, en moyenne, sur la période 1996-2000 contre... 2,3 % pour l'Europe. Et, aujourd'hui, son niveau de vie par habitant, qui a doublé en dix ans, a rejoint celui des Britanniques. Il est l'un des plus forts au monde. Quant au chômage, il reste inférieur à 5 %. On compte plus de 1 000 sociétés étrangères, dont la moitié sont américaines. Et le pays n'est pas devenu une vaste maqui-ladora (usine d'assemblage) pour le reste de l'Europe : le secteur du high-tech représente 40 % du commerce irlandais, et les jeunes sont parmi les mieux formés d'Europe. Revers de la médaille : Dublin est désormais l'une des villes euro- péennes les plus chères. Pas étonnant donc que les pays d'Europe centrale qui viennent de rejoindre l'Union ne rêvent que d'une seule chose : ressembler à la petite île. Quitte à copier sa méthode pour en arriver là...
[/Pourquoi enterrer si vite le rapport Camdessus ?LE MONDE | 23.10.04 | 11h49
C'est maintenant systématique : dès qu'Ernest-Antoine Seillière dit qu'il est d'accord avec une mesure quelconque, une idée, une réforme, ladite mesure, idée, réforme est qualifiée de "politique du Medef" par la gauche et abandonnée par le gouvernement dans les deux jours. Smic, droit du licenciement, ISF, le fait est là : le président du patronat dessert les causes qu'il défend. Pour leur bien, les patrons français devraient décider de le remercier sans attendre la fin de son mandat dans un an. Au minimum lui dire : "Taisez-vous M. Seillière !"
On écrit ça parce que l'important rapport de Michel Camdessus sur la croissance française a été remisé en deux jours. Le riche M. Seillière n'en est pas l'unique responsable, mais, ayant dit qu'il y avait "énormément de similitudes" entre ses propres revendications et les conclusions du rapport, la gauche, ça n'a pas manqué, y a vu "la panoplie libérale". Comme, d'autre part, le rapport a été commandé par Nicolas Sarkozy, rival du chef de l'Etat, le gouvernement a dédaigné le document et déclaré, au mépris de toute réalité, qu'il l'appliquait déjà. Et le rapport a été enfoui dans les tiroirs.
PARALYSIE DE LA RÉFLEXION
Que le débat économique soit de piètre qualité en France est habituel. Qu'il n'ait plus lieu du tout est alarmant. A soi seule, cette paralysie de la réflexion mériterait "le sursaut" auquel nous invite Michel Camdessus...
"Libéral", le rapport Camdessus ? Le dire est insulter le groupe de travail de vingt personnalités réunies par l'ancien directeur général du Fonds monétaire international, qui comprenait Louis Gallois, président de la SNCF et ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement, ou Martin Hirsch, président d'Emmaüs... Le dire est mal connaître Michel Camdessus, dont l'inspiration est plus encore chrétienne que libérale.
Le dire est, surtout, ne pas avoir lu le rapport. Est-il "libéral" de réaffirmer que le chômage reste la plaie principale de la France ? Que cela prive d'avenir les jeunes les moins qualifiés ? Qu'il faut taxer les entreprises qui licencient ? Qu'il faut développer la participation des salariés ? Qu'il faut limiter les rémunérations des hauts dirigeants ? Qu'il faut aider au développement de la vie associative ?
CINÉMA
Le débat économico-politique est bloqué en France depuis les grèves de 1995, dont on ne dira jamais assez le mal qu'elles ont fait. Car elles ont installé toute discussion dans la caricature : gauche mythique contre droite néolibérale. Voilà pourquoi le "baron" Seillière est si néfaste : il tient son rôle dans ce cinéma.
Le rapport Camdessus, justement, se veut une de ces tentatives, comme il y en a plusieurs, de s'échapper enfin des mythes et revenir à la réalité plate et bête : le libéralisme a parfois du bon, parfois du mauvais, le social a des vertus comme des excès, distinguons, nuançons, travaillons. Le rapport taxé de "libéralisme" souligne, à chacun de ses chapitres, que la France doit retrouver "une circularité positive entre efficacité économique et progrès social", et que la lenteur des réformes s'explique par l'absence ou la mauvaise qualité du dialogue social, exception française dont il faut se défaire.
Pipeau ! a dit la CGT, qui craint trop ce jeu de dupes : "Donnez-moi, aujourd'hui, du libéral et je vous donnerai, demain, du social." L'objection n'est pas sans valeur dans un monde où le rapport de forces entre capital et travail est très inégal. Mais, précisément, Michel Camdessus veut trouver "une méthode de la réforme" qui assure que les gains en sont toujours partagés, condition sine qua non. Evaluation des conséquences sociales de toute décision, expérimentation, révision tous les cinq ans : autant de moyens pour remettre à jour périodiquement le "contrat social".
On peut être sceptique. Mais on ne peut pas dire non avant d'essayer, sauf à être alors immobiliste.
L'un des autres intérêts du rapport est de dire, froidement, le coût de ces immobilismes. Si, sur le social, la droite manque parfois de sincérité, la gauche, elle, manque cruellement de lucidité. Le modèle social français est devenu inégalitaire et il se délite faute d'adaptation. Chômage, inégalités, pauvreté : la France se classe parmi les plus mauvais pays en Europe alors qu'elle a les impôts parmi les plus élevés. Notre système social, qui date des années 1960, n'est plus adapté.
TAUX D'ACTIVITÉ
Exemple : "Chaque jour, environ 27 000 personnes quittent leur emploi. Sur ces 27 000 départs, seuls 540 correspondent à des licenciements économiques, tandis que près de 14 300 sont liés à des fins de contrat à durée déterminée. L'ensemble du dispositif de la protection de l'emploi est ainsi centré sur les 540 licenciements et fait peu de cas des autres pertes d'emplois. Ce dispositif reflète une stratégie de défense des emplois existants, plutôt qu'une stratégie de défense de l'emploi en général."
Quelle devrait être cette stratégie ? Plus de technologie, plus d'investissement, plus d'emploi. C'est le dernier point qui soulève la polémique car il revient à rompre avec la croyance qu'il y a peu de travail et qu'il faut le partager. A l'inverse, il faudrait "chercher systématiquement une hausse de l'activité" pour les jeunes, pour les seniors et pour les femmes, et "préférer l'emploi à l'assistance".
Le rapport développe une série de mesures pour fluidifier le marché du travail et pour replacer les protections sur les plus fragiles. L'inspiration en est-elle libérale ? Sans doute, mais il faut noter que la nécessité de "travailler plus" rallie aujourd'hui une majorité d'économistes de tout bord et que le travail était, il y a peu, une valeur de gauche...
L'important est d'examiner le détail. Comme il est de regarder le reste des propositions concernant le comblement de notre retard dans l'"économie de la connaissance" et l'ouverture large des services à la personne. Il serait possible de créer là, respectivement, 500 000 et 2 millions d'emplois très qualifiés et peu qualifiés : est-ce être libéral que de vouloir en débattre ?
Eric Le Boucher
[/Gouverner, c'est mollir
Nicolas Baverez
La schizophrénie se définit à la fois par la fragmentation de l'identité et par la perte de tout contact avec la réalité. Rien ne caractérise mieux le gouvernement Raffarin que cette forme dangereuse de psychose : son symptôme le plus avancé atteint la politique économique et sociale, où toute demi-réforme allant dans le sens de l'amélioration de la compétitivité a pour contrepartie deux contre-réformes durcissant le droit du travail.
La stratégie économique et sociale de la France se résume à une doctrine de la dérobade préventive, qui, après le statu quo sur les 35 heures, l'enterrement du rapport de Virville sur la simplification du Code du travail, la fausse vraie réforme de l'assurance-maladie, la définition d'un service authentiquement minimum, car sanctuarisant l'absence de toute garantie pour les citoyens, a connu un nouvel épisode tragi-comique avec le projet de loi mort-né sur les restructurations.
Dans un fascinant exercice de dédoublement de la personnalité, le gouvernement a pu durant la même semaine publier le rapport Camdessus, qui prend acte du décrochage de la France et recommande des réformes profondes et urgentes pour lui permettre de conserver son rang, et vider de tout contenu l'assouplissement, un bref instant envisagé, du droit du licenciement à travers la prise en compte de la contrainte de compétitivité. D'un côté, la commission mandatée pour réfléchir aux freins à la croissance identifie à juste titre le déficit de travail comme la cause profonde du déclassement économique du pays. De l'autre, en guise de flexibilité, le gouvernement soumet les entreprises à deux obligations supplémentaires et inutiles : une négociation sur l'évolution anticipée de l'emploi sur trois ans, en contradiction avec les fluctuations et les changements permanents qui caractérisent l'économie ouverte ; un droit au reclassement des salariés et à la réindustrialisation des bassins d'emploi, destiné à rester virtuel compte tenu de l'emballement des faillites d'entreprises et des suppressions de postes. Car le « toujours plus » de social se traduit par le « toujours moins » de production et d'emplois.
1. « Crois tes yeux, pas tes oreilles », recommandait Soljenitsyne face au totalitarisme soviétique. Le premier acquis majeur de la commission Camdessus réside donc dans la confirmation sans détour du déclin économique et social du pays. Une croissance molle, limitée à 1,3 % depuis 1990. Un Etat en faillite, avec une dette atteignant 65 % du PIB - soit 17 800 euros par Français - qui lui interdit d'exercer sa mission fondamentale de réassurance des risques géopolitiques, économiques et sociaux que le chaos de ce début de XXIe siècle fait peser sur la nation. Une compétitivité en chute libre, comme le montre le retour en force de la contrainte extérieure avec un déficit commercial de 2,5 milliards d'euros pour les huit premiers mois de 2004 et des parts de marché mondial revenues de 8,5 % à 5 % depuis 1990. D'où la prolétarisation des Français, avec un PIB par habitant inférieur de 20 % à celui de l'Irlande, un blocage du pouvoir d'achat, un chômage de masse (9,9 % de la population active), une montée parallèle de l'exclusion (1,2 million de RMistes) et de la grande pauvreté.
2. Le second apport décisif tient dans l'affirmation que seule une thérapie de choc peut permettre de redresser l'économie française et que le levier fondamental est à chercher dans la fin de l'euthanasie du travail, clé de voûte du malthusianisme hexagonal. Avec un taux d'emploi de 58 % de la population active, une durée annuelle de travail de 1 453 heures contre 1 650 en Europe et 1 792 aux Etats-Unis, la France a contracté un pacte asocial qui bloque la croissance et l'emploi, l'innovation et le développement. Le renforcement perpétuel des protections accordées, au mépris de la raison et de l'égalité, à une minorité de la population trouve une contrepartie directe dans la concentration des handicaps des plus vulnérables : la sécurité d'un noyau dur de privilégiés est payée au prix fort de l'exclusion et de la misère d'un très grand nombre de Français.
3. Ce cancer économique et social qui ronge la nation est la cause profonde du krach civique de 2002 ; il explique également l'alternance systématique lors de tous les scrutins nationaux depuis 1981. La pathologie de l'immobilisme, qui se traduit par le choix du plus petit dénominateur commun des conservatismes, doublé de la compromission avec les corporatismes, est d'abord une catastrophe économique : depuis le lancement de l'Agenda 2010 par le chancelier Schröder, la France est ainsi le dernier pays développé à refuser toute adaptation de son modèle, alors que les autres se modernisent à marche forcée. C'est aussi un pari politique absurde puisque le choix des réformes comporte des risques, mais que leur occultation est la meilleure assurance de la défaite.
Aux antipodes de l'impératif de redressement, le gouvernement Raffarin peut s'enorgueillir d'avoir trouvé dans le renoncement un « point d'équilibre » entre l'indécision et l'inaction : « Tout Larcher pour mieux durer. » Michel Camdessus appelle au sursaut. Jean-Pierre Raffarin lui préfère le sursis
© le point 21/10/04 - N°1675 - Page 30 - 829 mots
Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:Un topic à dédier aux Dupont-Dupond du libéralisme : Jules et Nuvolari !
çà se passe de commentaire.
Ces délocalisations ne seront que retardées. elles auront lieu. Tout le monde le sait.
Quoi que l'on puisse dire, sur la terre tous les pays, riches comme pauvres, s'enrichissent. Les pays riches s'enrichissent plus vite, d'ou un écart qui s'accroit.
C'est un mouvement mondial... et personne n' y peut rien. Avant l'europe et les USa se goinfraient seuls sur le dos de la planète, maintenant il va y avoir un rééquilibrage qui va évidemment permettre aux passages aux multinationales de s'en mettre plein les poches. alors on eesait d'encadrer un peu çà avec l'OMC ou on continue a crier au scandale en petant des mcdo ?
Roooh la la, c'était pour blaguer !
Oui, les pays pauvres s'enrichissent (du moins ceux qui sont dociles), c'est pour ça que le parti communiste indien vient de faire un triomphe aux dernières élections, à la stupéfaction générale.
Les pays s'enrichissent, les gens riches s'enrichissent et les gens pauvres s'appauvrissent, aussi bien dans les pays riches que pauvres.
A mon avis il y a un bug dans cette belle logique.
Les pays pauvres ne s'appauvrissent pas. Il s'enrichissent moins vite. C'était très différent.
En Inde, ce n'est qu'une petite partie de la population qui bénéficie du décollage. C'est bien çà le problème de la mondialisation. En Europe tout le monde va gueuler sans vouloir comprendre comment arreter l'engrenage. et dans les pays emergant, seule la "bourgeoisie" va recoller.
Je ne sais pas comment cela va se passer. Mais ce phénoméne est pour une fois mondial. Donc s'il y a un mouvement prolétaire, cette fois ci il sera mondial et pas seulement européeen. José pourra faire encore des adeptes en denoncant le phénomene qui aura pourtant permis à beaucoup de pays de connaitre un début de développement économique.
Nuvolari a écrit:SoLaL a écrit:
si si des pays s'apauvrissent, des croissances negatives ca existe... je te jure !
donne mois le nom d'un pays qui connait une recession permante depuis 40 ans...
SoLaL a écrit:les pays d'afrique noir sont en decrochage depuis les chocs petroliers...
Dans un secteur pétrolier à cran, les Norvégiens ont hier failli mettre le feu aux salles de marché des traders. Ulcérée par une grève qui lui gâchait la vie depuis quatre mois, la Fédération norvégienne des armateurs a déposé hier matin un préavis de lock-out qui devait entrer en vigueur dans la nuit du 8 au 9 novembre et dont la conséquence aurait été l'arrêt de toute la production d'hydrocarbures du pays, troisième exportateur mondial de pétrole et de gaz. La Norvège, qui produit 2,5 millions de barils de pétrole par jour (moyenne du mois d'août dernier), est notamment le premier fournisseur de pétrole et de gaz de la France, assurant 23 % des importations françaises de pétrole et 32,8 % de ses approvisionnements de long terme en gaz.
Le gouvernement norvégien de centre droit a réagi au quart de tour. Convoqués hier à 17 heures à Oslo, les partenaires sociaux sont ressortis dix minutes plus tard. Entre-temps, le ministre du Travail Dagfinn Høybråten a eu le temps de leur annoncer que le gouvernement allait «proposer au Parlement une médiation forcée». En clair : à partir de là, la grève devient illégale. Le Parlement prendra officiellement la décision vendredi et le syndicat devait décider hier soir s'il arrêtait dès aujourd'hui son mouvement de grève ou s'il le poursuivait jusqu'à vendredi, en guise de baroud d'honneur.
Cortese a écrit:Dans les années 50, les Etats Unis (qui grâce aux hasards de la guerre ont hérité de la quasi totalité des réserves d'or mondiales), avaient financé le développement économique de l'Europe, du Japon et de la Corée du Sud, par crainte de la contagion communiste. Aujourd'hui, Onc'Picsou n'a plus peur de rien, il s'en fout du reste du monde.
Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:Dans les années 50, les Etats Unis (qui grâce aux hasards de la guerre ont hérité de la quasi totalité des réserves d'or mondiales), avaient financé le développement économique de l'Europe, du Japon et de la Corée du Sud, par crainte de la contagion communiste. Aujourd'hui, Onc'Picsou n'a plus peur de rien, il s'en fout du reste du monde.
Pourtant, ne crois-tu pas que le but premier des USa n'est pas d'etre les maitres du monde mais de vendre leur produit pour etre de plus en plus riche. Or pour vendre ces produits et exporter leur merde, il leur faut des pays suffisemment solvable ou la consommation de masse apparait. non ?
Cortese a écrit:Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:Dans les années 50, les Etats Unis (qui grâce aux hasards de la guerre ont hérité de la quasi totalité des réserves d'or mondiales), avaient financé le développement économique de l'Europe, du Japon et de la Corée du Sud, par crainte de la contagion communiste. Aujourd'hui, Onc'Picsou n'a plus peur de rien, il s'en fout du reste du monde.
Pourtant, ne crois-tu pas que le but premier des USa n'est pas d'etre les maitres du monde mais de vendre leur produit pour etre de plus en plus riche. Or pour vendre ces produits et exporter leur merde, il leur faut des pays suffisemment solvable ou la consommation de masse apparait. non ?
Logiquement oui, mais j'ai bien l'impression que les Américains sont devenus de farouches malthusianistes, sinon comment expliquer cette phrase (récente) de Kissinger : "Le monde a besoin d'un génocide bienveillant" ? Et puis leur production industrielle est nulle à chier, elle n'est plus concurrentielle. Tu en vois beaucoup toi des objets estampillés "made in USA" ?
Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:Dans les années 50, les Etats Unis (qui grâce aux hasards de la guerre ont hérité de la quasi totalité des réserves d'or mondiales), avaient financé le développement économique de l'Europe, du Japon et de la Corée du Sud, par crainte de la contagion communiste. Aujourd'hui, Onc'Picsou n'a plus peur de rien, il s'en fout du reste du monde.
Pourtant, ne crois-tu pas que le but premier des USa n'est pas d'etre les maitres du monde mais de vendre leur produit pour etre de plus en plus riche. Or pour vendre ces produits et exporter leur merde, il leur faut des pays suffisemment solvable ou la consommation de masse apparait. non ?
Logiquement oui, mais j'ai bien l'impression que les Américains sont devenus de farouches malthusianistes, sinon comment expliquer cette phrase (récente) de Kissinger : "Le monde a besoin d'un génocide bienveillant" ? Et puis leur production industrielle est nulle à chier, elle n'est plus concurrentielle. Tu en vois beaucoup toi des objets estampillés "made in USA" ?
des produits non, mais les labos, la recherche, c'est chez eux que çà se passe...
Cortese a écrit:
Le Burkina Faso, il aimerait bien acheter des camions ou des télés, qu'est ce que tu veux qu'il fasse avec de la recherche de pointe ? Si les Américains octroyaient une aide financière sérieuse au Burkina Faso, leur argent se retrouverait très vite dans une banque de Francfort ou de Tokyo.
Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:
Le Burkina Faso, il aimerait bien acheter des camions ou des télés, qu'est ce que tu veux qu'il fasse avec de la recherche de pointe ? Si les Américains octroyaient une aide financière sérieuse au Burkina Faso, leur argent se retrouverait très vite dans une banque de Francfort ou de Tokyo.
La corruption des dirigeants africains est-elle a tes yeux de la responsabilité des USA ?
Cortese a écrit:SoLaL a écrit:les pays d'afrique noir sont en decrochage depuis les chocs petroliers...
Oh non, ça faisait bien plus longtemps que ça. Le pape de l'écologie en France, et premier candidat "vert" à la présidence de la république, René Dumont, a écrit, en 1962, un bouquin qui s'appelait "L'Afrique Noire est mal partie". Une des principales raisons de cet échec prévisible est ce qu'on appelait (autrefois quand l'humanité avait encore des projets universalistes), "la détérioration des termes de l'échange", qui veut dire en clair que depuis les années 50 les pays africains vendaient leurs matières premières de moins en moins cher (c'était aussi le cas du pétrole d'ailleurs dont le prix réel a baissé continuellement jusqu'à 1974) et achetaient des produits manufacturés aux pays industrialisés à des prix de plus en plus élevés, jusqu'à la faillite irrémédiable actuelle. L'objet principal de la Conférence des Non-Alignés à Alger en 1973, était justement d'essayer de mettre en place une organisation des pays pauvres pour lutter contre l'érosion accélérée des prix de leurs matières premières, la première avancée concernait bien sur le pétrole, avec donc l'accord des pays non producteurs (un mécanisme d'aide directe était prévu). Evidemment ils n'ont pas fait le poids politiquement contre l'énorme puissance de feu militaro-politico-économico-financière de la forteresse Occident.
Dans les années 50, les Etats Unis (qui grâce aux hasards de la guerre ont hérité de la quasi totalité des réserves d'or mondiales), avaient financé le développement économique de l'Europe, du Japon et de la Corée du Sud, par crainte de la contagion communiste. Aujourd'hui, Onc'Picsou n'a plus peur de rien, il s'en fout du reste du monde.
Cortese a écrit:Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:
Le Burkina Faso, il aimerait bien acheter des camions ou des télés, qu'est ce que tu veux qu'il fasse avec de la recherche de pointe ? Si les Américains octroyaient une aide financière sérieuse au Burkina Faso, leur argent se retrouverait très vite dans une banque de Francfort ou de Tokyo.
La corruption des dirigeants africains est-elle a tes yeux de la responsabilité des USA ?
Les dirigeants américains sont au moins aussi corrompus que les dirigeants africains (essaie un peu de te faire élire député au sénateur si tu n'as pas une banque ou une multinationale qui te financera et dont tu seras le représentant à Washington), mais comme ils ont une très bonne propagande, ils arrivent à faire croire que c'est normal. Il faut reconnaître qu'ils sont imbattables en matière de "communication" (un euphémisme pour "propagande").
Fatcap a écrit:Cortese a écrit:
Les dirigeants américains sont au moins aussi corrompus que les dirigeants africains (essaie un peu de te faire élire député au sénateur si tu n'as pas une banque ou une multinationale qui te financera et dont tu seras le représentant à Washington), mais comme ils ont une très bonne propagande, ils arrivent à faire croire que c'est normal. Il faut reconnaître qu'ils sont imbattables en matière de "communication" (un euphémisme pour "propagande").
A noter d'ailleurs que pour discrediter un regime ennemi les USA le traitent systematiquement de "corrompu"... L'Amerique pouvant etre consideree comme le modele par excellence de la corruption depuis quelques siecles, c'est assez comique. A la communication americaine rien d'impossible, cf le sondage poste plus haut par Hugues sur ce que croient les electeurs pro-Bush.
"Le jour approche où il n'y aura plus de travail pour les personnes non qualifiées… Ce sera sans doute dans les dix prochaines années." Digby Jones, président de la Confederation of British Industry (CBI), a fait cet aveu à la veille de la conférence nationale de cette organisation patronale, la plus importante du Royaume-Uni, dont les travaux ont commencé le 8 novembre à Birmingham, rapporte The Independent. "Digby Jones a déclaré que le gouvernement devait diversifier d'urgence les niveaux de qualification afin de permettre à l'économie de créer plus d'emplois qu'elle n'en délocalise."
Mais l'avertissement de Jones ne met nullement en cause cette tendance ; au contraire, il "s'est lancé dans une défense solide de la mondialisation et des délocalisations, affirmant qu'elles accroissaient la productivité et les profits, et permettaient aux entreprises de créer des emplois plus qualifiés et mieux payés", note le journal londonien.
Le sondage réalisé par la CBI auprès de 150 entreprises révèle que le mouvement est bien lancé. "Plus de la moitié des sondés disent que la pression pour délocaliser à l'étranger a augmenté ces deux dernières années. Un tiers des sociétés assurent avoir déjà externalisé certaines activités et près du quart pensent le faire dans le futur." Parmi celles qui ont délocalisé, 90 % estiment que l'opération a été réussie.
Quant à ceux qui ne seront pas à la hauteur des emplois qualifiés, ils se trouveront dans une très mauvaise posture. L'urgence concerne l'enseignement, notamment le secondaire, et la formation, car, au dire du chef économiste de la CBI, Ian McCafferty, "il sera impossible, dans dix ans, pour les 3,5 millions de personnes analphabètes au Royaume-Uni de trouver du travail".
Voici à peine quelques jours, le Congrès des Etats-Unis votait l'American Jobs Creation Act, offrant une réduction d'impôt sur les sociétés aux entreprises industrielles qui produiront sur le territoire national et la possibilité de rapatrier 500 milliards de dollars de profits de l'étranger moyennant une taxe de 5,25% au lieu de 35%. De son côté, John Kerry avait promis au cours de sa campagne l'instauration d'un Jobs for America Bill qui obligerait les employeurs à prévenir leurs salariés trois mois à l'avance de tout plan de délocalisation... Rapportant ces décisions, l'économiste Nicolas Baverez y voit «une nouvelle illustration du regain du nationalisme économique aux Etats-Unis», après «la dévaluation compétitive du dollar et la multiplication des mesures protectionnistes dans la sidérurgie, le textile ou l'agriculture».
Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:
Le Burkina Faso, il aimerait bien acheter des camions ou des télés, qu'est ce que tu veux qu'il fasse avec de la recherche de pointe ? Si les Américains octroyaient une aide financière sérieuse au Burkina Faso, leur argent se retrouverait très vite dans une banque de Francfort ou de Tokyo.
La corruption des dirigeants africains est-elle a tes yeux de la responsabilité des USA ?
Mufasa a écrit:Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:
Le Burkina Faso, il aimerait bien acheter des camions ou des télés, qu'est ce que tu veux qu'il fasse avec de la recherche de pointe ? Si les Américains octroyaient une aide financière sérieuse au Burkina Faso, leur argent se retrouverait très vite dans une banque de Francfort ou de Tokyo.
La corruption des dirigeants africains est-elle a tes yeux de la responsabilité des USA ?
Non, c'est celle des Européens qui n'ont pas fait assez d'efforts pour le nation-building. Par contre, tous les Occidentaux sont responsables d'avoir pretés énormément d'argent aux dictateurs Africains en sachant pertinemment qu'ils n'utiliseraient pas cet argent pour rebatir leur pays, mais pour le mettre sur leur compte en banque Suisse. A présent que l'Afrique émerge timidement de ses problemes politiques ("émerger timidement" semblent bien des grands mots, tout de meme), les Occidentaux réclament leur argent, empechant les Africains de développer leur pays. Il faut absolument que l'OMC et la Banque mondiale annulent les dettes de tous les pays du tiers monde.
Cortese a écrit:
Il faudrait surtout que le FMI cesse de conditionner son aide à des mesures hyper-libérales et anti-sociales, qui ont déjà fait beaucoup plus de mal que de bien aux pays pauvres. C'est un peu comme si on injectait de la cocaïne à un grabataire.
Nuvolari a écrit:Cortese a écrit:
Il faudrait surtout que le FMI cesse de conditionner son aide à des mesures hyper-libérales et anti-sociales, qui ont déjà fait beaucoup plus de mal que de bien aux pays pauvres. C'est un peu comme si on injectait de la cocaïne à un grabataire.
Après l'ultra, l'hyper !
Moi à la créperie des alters je prend toujours une "double super compléte"-libérale
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