La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

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Messagede von Rauffenstein le 04 Oct 2003, 13:31

Shunt a écrit:
bufo a écrit:
Shunt a écrit:Quelqu'un a vu "Goodbye Lenin" ?


Presque.
On était allé au ciné "Art et Essai" à Metz et le hall était plein de gens qui allaient aussi le voir. Du jamais vu. On a donc fait demi-tour mais on doit y retourner.
En tout cas, je n'ai entendu que du positif au sujet de ce film.


Ca y est j'ai vu "Goodbye Lenin" et j'ai passé un très bon moment... c'est drôle, intelligent et très émouvant.
Moi, je vais aller le voir ce soir, au Majestic.

Quant à Max, il ne se joue plus que dans deux salles sur Paris. Et encore, en alternance avec d'autres films... :(

Tant pis, je le verrai en vidéo.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Messagede Cortese le 04 Oct 2003, 13:48

Bizarre cette juxtaposition entre du pur roman :

Panzerchoumi a écrit:Max prend Hitler sous son aile et l'encourage à exorciser sur la toile ses traumatismes, ses haines et ses angoisses. Un jeu dangereux, voué à l'échec, et qui mettra en branle


et la réalité :

Panzerchoumi a écrit:la plus horrible tragédie du XXe siècle .


Qu'est ce que veut démontrer le film ? Que l'art comme psychothérapie mène au crime ?
Enfin, à mon avis il ne veut démontrer rien du tout. Le discours creux typique de la production culturelle contemporaine.
On jurerait que l'ensemble de la production artistique mondiale n'est plus qu'une vaste agence de com. Il s'agit juste de trouver le "teasing" qui attirera l'attention du chaland.
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Messagede von Rauffenstein le 04 Oct 2003, 17:29

Cortese a écrit:Bizarre cette juxtaposition entre du pur roman :

Panzerchoumi a écrit:Max prend Hitler sous son aile et l'encourage à exorciser sur la toile ses traumatismes, ses haines et ses angoisses. Un jeu dangereux, voué à l'échec, et qui mettra en branle


et la réalité :

Panzerchoumi a écrit:la plus horrible tragédie du XXe siècle .


Qu'est ce que veut démontrer le film ? Que l'art comme psychothérapie mène au crime ?
Enfin, à mon avis il ne veut démontrer rien du tout. Le discours creux typique de la production culturelle contemporaine.
On jurerait que l'ensemble de la production artistique mondiale n'est plus qu'une vaste agence de com. Il s'agit juste de trouver le "teasing" qui attirera l'attention du chaland.


Je ne sais pas Cortese, j'étais curieux de voir ce film, c'est tout.
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Messagede Dissy le 04 Oct 2003, 22:52

j'ai vu UNDERWORLD, il est pas mal, un peu long à se mettre en route mais il est tres bien fait et on passe un bon moment devant! :wink:
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Messagede Silverwitch le 04 Oct 2003, 23:02

Rainier a écrit:Quoi qu'en pense Silverwitch, j'ai trouvé excellent "Down by law", j'adore la scéne de Roberto Benigni dans la prison avec ses 2 camarades("I scream for an ice cream"...) et j'ai trouvé plus qu'excellent "Dead man" : le ton du film, son rythme particulier, la musique de Neil Young, la derniere apparition de Robert Mitchum et Johnny Depp étonnant, toute la poésie qui s'en dégage .
Je n'en dirai pas autant des 2 ou 3 films, dont je me rappelle, d'Elia Kazan, en fait je ne me souviens plus que de Sue Lyon dans Baby Doll, c'est dire s'ils m'ont marqués...

Sinon, je viens de combler un trou immense dans ma culture : j'ai enfin vu "la Strada" de Fellini. Là, je dois dire que pour moi c'est un chef d'oeuvre absolu et Giulietta Massima est plus qu'émouvante, drôle, triste, sensible... bref j'en ai encore des frissons.
"La Strada", pour moi qui ne suis plus de toute premiere jeunesse et qui en a donc visionné un certain nombre, fait partie des 5 plus beaux films que j'ai vus.
Pourquoi Fellini n'a-t-il pas poursuivi dans cette veine néo-réaliste (je classe dans le même registre des films comme les Vitelloni, le cheikh blanc etc...) plutôt que de partir dans ses élucubrations : je cite pêle-mêle "E le nave va", "Prova d'orchestra", "Fellini Roma" et autres "cité des femmes"...


Rainier,

Il n'y a pas de rupture entre le Fellini de "La Strada" et le Fellini de "Casanova". Simplement un chemin qui part d'une esthétique influencée par le néo-réalisme puis s'en libère pour faire de ce cinéaste l'un des plus grands créateurs de formes (esthétiques au sens large, incluant le récit cinématographique) du XXè siècle. Il n'y a pas de différence Rainier entre Zampano, la buraliste d'Amarcord et la géante de Casanova. La question à se poser est plutôt de savoir quel malin génie fait apparaître chez Fellini les créatures disgraciées, démesurées qui peuplent ses films, comment un cinéaste est parvenu à faire associer à son nom un épithète sans équivoque pour désigner de telles créatures: "fellinien".

Je ne veux pas opposer les différentes périodes créatrices de Fellini comme tu le fais, ce serait à mes yeux une erreur. Pourquoi cherche-t-il de nouvelles images, de nouveaux personnages, de nouvelles directions? Disons que Fellini dans sa jeunesse et en particulier dans La Strada (le sommet de cette période) a su très rapidement construire des types humains simples et touchants, qui avaient la saveur des mythes. Là se trouve la comparaison avec Chaplin. Plus tard, comme Chaplin, Fellini a pris le risque, immense dans le métier du cinéma, de ne pas en rester là. Il a abandonné des créatures qui lui permettaient de communiquer trop bien avec le public. Il a cessé de nous raconter les histoires qui nous enchantaient, fables lumineuses. Avec "La Dolce Vita", Fellini pressent l'exigence d'aller plus loin, vers la nuit, vers ce que l'on ne connaît pas et ne maîtrise pas. "Pour moi, partir d'une idée bien définie, claire, complète, et ensuiute la réaliser, ce serait une méthode fausse, dangereuse. Je ne dois pas savoir ce que je ferai et je ne trouve de ressources que lorsque je me retrouve plongé dans l'obscurité et l'ignorance. L'enfant est dans le noir au moment où il se forme dans le ventre de sa mère".

Cependant, tu as raison sur un point certain. "La Strada" est un film extraordinaire. La force de Fellini à cette époque était sa capacité quasi unique à trouver une définition précise du personnage et de sa trajectoire à travers le film. Définir, c'est donner une forme, dessiner, tracer un profil, physique et mental, en quelques traits. Dans "La Strada", le caricaturiste d'esprit et de métier qu'a été Fellini peint ses personnages à travers les figures du cirque.

Gelsomina est l'auguste. À peine sortie de l'enfance, elle a tout à apprendre, même faire la cuisine. Zampano se prend pour le clown blanc, le maître, le papa et la maman. Au début du film, il essaie d'éduquer Gelsomina, la dresser pour qu'elle fasse un numéro, toujours le même, pour lui. Cependant le film montre que Zampano n'est pas un clown blanc, le tyran domestique n'en a ni le charme, ni l'élégance, ni l'esprit d'un maître. Gelsomina s'en apercoit très vite. Avant le milieu du film, apparait donc un troisième personnage: il matto, le fou. Aucun doute, celui ci est le vrai clown blanc. Funambule, acrobate, musicien, il a le charme, la grâce, l'expérience. Enfin, il est intelligent et lucide. Un soir, il éclairera Gelsomina sur le sens de sa vie. Bien qu'elle soit attirée par le fou, elle est faite pour Zampano qui a besoin d'elle.

A côté du fou, Zampano apparaît dans toute sa misère. Il n'est qu'un lamentable auguste, violent, rustre et sans talent. Zampano se révolte, devient agressif. Il finira par tuer le fou. Gelsomina, abandonnée par Zampano, mourra elle aussi. La dernière scène, admirable, montre Zampano un soir, ivre-mort, titubant sur un quai, puis traversant la plage jusqu'à la mer. Il revient sur ses pas, s'effondre en sanglotant. Il déchire le sable de ses doigts comme une bête, et regarde avec panique le ciel étoilé.

Ce qui est remarquable dans le scénario de La Strada et rend le film si poignant, c'est la fragilité du personnage du fou. Son intelligence, sa finesse ne lui sont d'aucun secours. Il est condamné à disparaître. Il le sait. Et alors on se souvient de l'image qui a introduit le fou dans le film: Gelsomina s'est disputée avec Zampano et l'a quitté. Sur une route déserte, elle a rencontré trois musiciens. Elles les a suivis jusqu'à un village où elle assiste à une procession. Quand la foule entre dans l'église, on raccorde avec une scène d'extérieur nuit. Sur la place de l'église, un fil est tendu à une hauteur de deux étages environ, entre le clocher et une maison. Éclairé par un phare de voiture, un funambule fait son numéro au-dessus de la foule. Il a deux ailes blanches dans le dos, un collant à rayures horizontales et un minuscule chapeau. Il tient à la main une chaise et une table en même temps qu'un immense balancier. Arrivé au milieu du fil, il installe la table, s'assied sur la chaise et s'apprête à manger. Un coup de vent survient. Sa serviette s'envole. Il tente de manger son plat de spaghettis, mais la table bascule et tombe. Lui-même perd l'équilibre, la chaise dégringole. Le fou évite la chute en s'enroulant autour du fil. Il tourne comme une hélice, puis se redresse, et finalement se tient la tête en bas, les mains en appui sur le balancier.

Moment de pur suspense, dans lequel nous ne saurons démêler la maladresse de la virtuosité, l'erreur de l'exploit. Voilà une image, retentissante, ambivalente et nouvelle. C'est par une telle image que nous pouvons dépasser la psychologie des personnages et voir du cinéma. Oui le modèle "clown blanc-auguste" a aidé Fellini et ses coscénaristes. Le modèle est rassurant pour l'esprit, il est porteur d'une vérité incontestable, universelle. Cependant lorsqu'il s'agit de construire une scène, développer les rapports des personnages entre eux, un schéma, si juste soit-il ne suffit pas. La réussite exceptionnelle de La Strada tient sans doute à l'équilibre entre la simplicité du modèle et la richesse de son développement.

Désormais, il faudra pour Fellini abandonner peu à peu le modèle, comme un échafaudage devenu inutile, laisser grandir les films sous la seule poussée des images. Que nous révèle l'image où apparaît le fou? Fellini veut présenter le personnage qui incarnera le clown blanc, celui qui possède le talent, l'intelligence, la maîtrise. Bref l'être qui fascine et exaspère par l'accumulation de ses qualités. Il montre celui-ci dans un numéro extrèmement difficile. S'installer pour manger sur un fil. Au lieu de nous communiquer le sentiment d'une réussite éclatante, il provoque une sensation de malaise: le funambule a-t-il raté son numéro? A-t-il fait semblant de tomber? Plus tard nous saurons qu'il a peur.

Si je réfléchis à cette scène, il eût fallu présenter le fou dans un numéro impeccable, ne serait-ce que pour surprendre, plus tard, lorsqu'il évoque la crainte de sa mort, et lorsqu'il mourra effectivement, mais d'une toute autre manière. La plupart des cinéastes auraient traité l'apparition du funambule comme un morceau de bravoure sans équivoque. Et ils auraient été fidèles à l'intention initiale qui oppose le clown blanc à l'auguste.

Je vois à cet instant du film, les ruses par lesquelles une image résiste à ce qu'on voudrait lui faire dire. Ou bien on passe outre. Le cinéaste se ferme alors à la formidable richesse du matériau créatif. Il soumet l'image à une voloné univoque. Ainsi dans l'oeuvre sans doute la plus maîtrisée de Fellini, je sens le passage d'une image qui va miner le schéma établi. C'est ce courant qui emportera l'oeuvre à venir, dans une direction que tu peux maintenant pressentir. Fellini va donner naissance à des personnages qu'il n'aurait pas pu concevoir par une démarche logique et volontaire.

En quoi l'apparition du fou telle que Fellini te la propose, est-elle plus forte qu'un numéro réussi? Je pourrais donner des arguments techniques, dramatiques mais ce qui m'occupe c'est: la genèse des personnages felliniens. Il faut donc montrer que cette image est nécessaire. Fellini touche ici une limite, sa limite. Bienheureuse limite, qui permet à un artiste de se situer, de travailler désormais dans sa vérité.

Fellini découvre qu'il ne peut pas peindre un clown blanc, un personnage positif, exemplaire. Fellini disait d'ailleurs à ce propos: "Quand je dis clown, je pense à l'auguste". Oui, Fellini sait qu'il y a, partout dans le monde, ces deux types humains. Il voudrait représenter l'un et l'autre avec exactitude. Mais voilà, chaque fois qu'il s'efforcera de créer un clown blanc, celui-ci fera un couac, il manquera de se casser la figure, ou malgré tout son talent, il aura l'air ridicule. Fellini ne saura peindre que des augustes.

Entre Zampano et le fou, il n'y a pas seulement l'opposition élémentaire de l'intelligence à la lourdeur, de l'ange à la brute, de l'esprit à la chair...Au delà des oppositions structurales trop claires, il y a une similitude secrète qui rapproche les deux personnages (et tous les personnages de Fellini). Lorsque le fou essaie de se mettre à table sur son fil, il incarne le rêve humain de vaincre la pesanteur, il voudrait réconcilier les deux forces qui nous tirent vers le haut et vers le bas. Cette tension traverse, déchire, anime les personnages de Fellini. Elle est l'image primite, fondatrice. Si tu ne la ressens pas dans toute son ambivalence, alors tu perds la dynamique constitutive de l'oeuvre.

Le fou n'est pas un ange, voilà ce que l'image montre. Son exploit n'est pas celui d'un virtuose qui ferait oublier le risque et la pesanteur. Il y a même quelque chose d'absurde à vouloir manger avec une table et une chaise, s'installer, en plein ciel, en pleine nuit au-dessus d'une foule et d'un projecteur. Manger, remplir son corps, c'est ce que Zampano sait faire. Toute sa vie il exécute le même numéro. Il tend une chaîne autour de sa poitrine, puis il aspire profondément. Par la force de ses pectoraux, il fait sauter la chaîne. En se remplissant d'air, Zampano se met au-dessus du commun des mortels, pas bien haut, certes, mais il se rapproche du fou. C'est toute l'histoire de La Strada où ce qui est lourd, tombant, anéantira ce qui veut monter, respirer. Les personnages, le film lui-même vivent de ce conflit et s'éteignent avec lui. Dans l'ultime image, déjà noyée par l'immensité de la nuit, les deux forces sont là, exténuées certes, mais elles vont disparaître ensemble. Zampano, prostré dans le sable, à bout de fatigue et de chagrin, lève les yeux vers le ciel noir. Il a peine à respirer, il a un poids sur la poitrine. Lui qui savait si bien gonfler ses poumons, le voilà écrasé par l'élément aérien. L'air ne le porte plus. Il suffoque, vide, terrassé.

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Messagede Silverwitch le 04 Oct 2003, 23:05

Shunt a écrit:
silverwitch a écrit:En ce qui concerne Harmony Korine, je suis plus que réservée. Je trouve ses films moins creusés, plus superficiels, esthétiquement et narrativement...En plus le bonhomme m'insupporte pour des raisons extra-artistiques, mais son comportement avec une de mes amies comédiennes avec qui il avait eu une liaison et à qui il a fini par flanquer un coup de poing dans la figure parce qu'elle ne voulait plus de lui a achevé de me dégouter de m'intéresser à son cinéma.


T'es copine avec Chloë Sevigny ? Alors raconte nous... dans le dernier film de Vincent Gallo, elle simulait ou pas ? :P


Shunt,

Ahaha

Non je ne parlais pas d'elle...Qui n'est pas dérangée par les coups visiblement. Par contre l'amie à qui je pense a eu l'honneur de pomper également Vinny Gallo, mais hors-écran cette fois...m'enfin.

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Messagede cétérouge le 05 Oct 2003, 03:15

Je signale aux amateurs de cinéma la sortie d'un très bon livre d'Antoine de Baecque (ex redacteur en chef des cahiers du Cinéma) sur la Nouvelle Vague, "la Cinéphilie", on y découvre pleins de trucs et de secrets d'arrières cuisines sur l'époque, sur l'affaire Langlois, sur les premiers pamphlets de Truffaut,etc..tous tissent une toile qui lie de façon passionante l'histoire du cinéma à l'histoire culturelle et politique de la France de l'après guerre (j'ai était assez surpris de voir à quel point la Nouvelle Vague - contrairment aux films de Marker et Resnais à qui j'associait la Nouvelle Vague] a été à l'origine très marquée à droite (à l'exception notoire de Bazin qui en est le théoricien fondateur, et peut-être de Chabrol) et surtout Truffaut, j'ai été frappé de voir à quel pouint il étatit réactionnaire et nationaliste jeune= il contribué à réintroduire un ex-collabo Rebatet, dans la vie intellectuelle française, a été assez fourbe avec Pierre Bost qu'il a fréquenté pour mieux le trahir en suite (en l'attaquant au nom d'argumens assez réactionnaire, en cherchant à souligner une impression une décadence morale générale derrière justemen derrière ce que les films de Bost-Aurenche formulaient plutôt en terme de critique cynique d'un certain ordre social) , même si d'un autre côté on peut nuancer ce jugement par les faits que d'une part le milieux du cinéma français était très stalinien alors (les textes de Sadoul sont parfois effarants) ce qui replace les prises de position de la Nouvelle vague dans une logique de provocation- et d'autre part plus tard la Nouvelle Vague s'est en devenant un movement plus mature repositionnée politiquement (avec un certain courage, Truffaut fut par exemple un des opremiers signataires du manifeste des 121 contre la guerre en Algérie)...en tout cas un livre intéressant, qui décrit finement le jeu par lequel la Nouvelle Vague a tenté d' importer le jargon de l'activisme et de la contestation politique et intellectuelle dans un domaine esthétique et critique (ce qui s'est retourné après l'affaire Langlois)- en faisant la gratuité apparente de ce transfert de discours un support pour dégager des outils de réflection théorique sur le cinéma (même si par un effet inverse et intéressant les textes de Bazin, fondateurs, justement apparaissent justement politiquement plus "neutres", factuels et volontaristes du seul fait de ne pas se prêter à cette logique de gratuité) ....
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Messagede Rainier le 05 Oct 2003, 10:41

silverwitch a écrit:Rainier,

Il n'y a pas de rupture entre le Fellini de "La Strada" et le Fellini de "Casanova".
...
Zampano, prostré dans le sable, à bout de fatigue et de chagrin, lève les yeux vers le ciel noir. Il a peine à respirer, il a un poids sur la poitrine. Lui qui savait si bien gonfler ses poumons, le voilà écrasé par l'élément aérien. L'air ne le porte plus. Il suffoque, vide, terrassé.

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Silverwitch,
J'adore les 3 dernieres phrases de ta réponse.

Si tu écris aussi bien sur "Casanova", "E le nave va", "Prova d'orchestra" ou "Fellini Roma", je vais vraiment avoir des complexes ou, pire, des remords de m'être ennuyé en regardant ces films.
Sinon,et j'ai un peu honte de l'écrire, je n'ai pas encore vu "8 1/2". Dans quelle catégorie le places tu ? Plus prés de la Strada ou de Casanova ?
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Messagede Cortese le 05 Oct 2003, 10:58

Rainier a écrit:
silverwitch a écrit:Rainier,

Il n'y a pas de rupture entre le Fellini de "La Strada" et le Fellini de "Casanova".
...
Zampano, prostré dans le sable, à bout de fatigue et de chagrin, lève les yeux vers le ciel noir. Il a peine à respirer, il a un poids sur la poitrine. Lui qui savait si bien gonfler ses poumons, le voilà écrasé par l'élément aérien. L'air ne le porte plus. Il suffoque, vide, terrassé.

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J'adore les 3 dernieres phrases de ta réponse.

Si tu écris aussi bien sur "Casanova", "E le nave va", "Prova d'orchestra" ou "Fellini Roma", je vais vraiment avoir des complexes ou, pire, des remords de m'être ennuyé en regardant ces films.
Sinon,et j'ai un peu honte de l'écrire, je n'ai pas encore vu "8 1/2". Dans quelle catégorie le places tu ? Plus prés de la Strada ou de Casanova ?


Rainier, tu as du au moins apprécier le moment d'"Amarcord" où on voit un passage des voitures des "Mille Miglia" à Rimini ?
ça fait très longtemps que je l'ai vu, mais je me souviens d'une grosse "sport" bleue, une Delahaye 135MS dans mon souvenir (donc on peut situer le film vers 1938). D'ailleurs je m'étais fait la remarque : pourquoi une voiture française pour une course si typiquement italienne (comme 90% des concurrents). Mais c'était beau.
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Messagede Rainier le 05 Oct 2003, 14:41

Cortese a écrit:
Rainier a écrit:
silverwitch a écrit:Rainier,

Il n'y a pas de rupture entre le Fellini de "La Strada" et le Fellini de "Casanova".
...
Zampano, prostré dans le sable, à bout de fatigue et de chagrin, lève les yeux vers le ciel noir. Il a peine à respirer, il a un poids sur la poitrine. Lui qui savait si bien gonfler ses poumons, le voilà écrasé par l'élément aérien. L'air ne le porte plus. Il suffoque, vide, terrassé.

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Silverwitch,
J'adore les 3 dernieres phrases de ta réponse.

Si tu écris aussi bien sur "Casanova", "E le nave va", "Prova d'orchestra" ou "Fellini Roma", je vais vraiment avoir des complexes ou, pire, des remords de m'être ennuyé en regardant ces films.
Sinon,et j'ai un peu honte de l'écrire, je n'ai pas encore vu "8 1/2". Dans quelle catégorie le places tu ? Plus prés de la Strada ou de Casanova ?


Rainier, tu as du au moins apprécier le moment d'"Amarcord" où on voit un passage des voitures des "Mille Miglia" à Rimini ?
ça fait très longtemps que je l'ai vu, mais je me souviens d'une grosse "sport" bleue, une Delahaye 135MS dans mon souvenir (donc on peut situer le film vers 1938). D'ailleurs je m'étais fait la remarque : pourquoi une voiture française pour une course si typiquement italienne (comme 90% des concurrents). Mais c'était beau.


Oui, Amarcord est un film que j'ai apprécié et que j'aimerai bien revoir.
En fait quand j'essaye de me souvenir de ce film, j'ai plus les images du cheval apparaissant dans la brume et aussi du personnage de La Gradisca interprétée par Magali Noël que des Mille Miglia...
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Messagede Shunt le 05 Oct 2003, 21:40

silverwitch a écrit:Non je ne parlais pas d'elle...Qui n'est pas dérangée par les coups visiblement. Par contre l'amie à qui je pense a eu l'honneur de pomper également Vinny Gallo, mais hors-écran cette fois...m'enfin.


On va pouvoir rebaptiser Gallo la station service :roll:
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Messagede von Rauffenstein le 06 Oct 2003, 00:22

Shunt a écrit:
silverwitch a écrit:Non je ne parlais pas d'elle...Qui n'est pas dérangée par les coups visiblement. Par contre l'amie à qui je pense a eu l'honneur de pomper également Vinny Gallo, mais hors-écran cette fois...m'enfin.


On va pouvoir rebaptiser Gallo la station service :roll:
Tiens, je viens de voir Good Bye Lenin au Majestic. C'est vraiment 5 * que ça mérite. J'ai vu que sur Allociné, la moyenne des critiques, que je n'ai pas lu au demeurant, était à 2 sur un maximum de 4. Il faudra que j'aille les lire. Je suis sûr que c'est édifiant.
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Messagede Yo le 06 Oct 2003, 07:49

Shunt a écrit:Sinon est-ce que quelqu'un a vu "Un Nouveau Russe" de Pavel Lounguine ?Il sort bientôt en DVD, et comme il traîte d'un sujet qui me passionne, je voulais savoir si ça valait vraiment le coup...


Je l'ai vu et j'ai beaucoup aimé. Ce n'est pas follement original, c'est à mi-chemin entre Le parrain et Scarface. Mais ca vaut le coup.
Et du même réalisateur, et dans un genre totalement différent, j'ai aussi beaucoup aimé La noce.
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Messagede Silverwitch le 06 Oct 2003, 16:00

cétérouge a écrit:Je signale aux amateurs de cinéma la sortie d'un très bon livre d'Antoine de Baecque (ex redacteur en chef des cahiers du Cinéma) sur la Nouvelle Vague, "la Cinéphilie", on y découvre pleins de trucs et de secrets d'arrières cuisines sur l'époque, sur l'affaire Langlois, sur les premiers pamphlets de Truffaut,etc..tous tissent une toile qui lie de façon passionante l'histoire du cinéma à l'histoire culturelle et politique de la France de l'après guerre (j'ai était assez surpris de voir à quel point la Nouvelle Vague - contrairment aux films de Marker et Resnais à qui j'associait la Nouvelle Vague] a été à l'origine très marquée à droite (à l'exception notoire de Bazin qui en est le théoricien fondateur, et peut-être de Chabrol) et surtout Truffaut, j'ai été frappé de voir à quel pouint il étatit réactionnaire et nationaliste jeune= il contribué à réintroduire un ex-collabo Rebatet, dans la vie intellectuelle française, a été assez fourbe avec Pierre Bost qu'il a fréquenté pour mieux le trahir en suite (en l'attaquant au nom d'argumens assez réactionnaire, en cherchant à souligner une impression une décadence morale générale derrière justemen derrière ce que les films de Bost-Aurenche formulaient plutôt en terme de critique cynique d'un certain ordre social) , même si d'un autre côté on peut nuancer ce jugement par les faits que d'une part le milieux du cinéma français était très stalinien alors (les textes de Sadoul sont parfois effarants) ce qui replace les prises de position de la Nouvelle vague dans une logique de provocation- et d'autre part plus tard la Nouvelle Vague s'est en devenant un movement plus mature repositionnée politiquement (avec un certain courage, Truffaut fut par exemple un des opremiers signataires du manifeste des 121 contre la guerre en Algérie)...en tout cas un livre intéressant, qui décrit finement le jeu par lequel la Nouvelle Vague a tenté d' importer le jargon de l'activisme et de la contestation politique et intellectuelle dans un domaine esthétique et critique (ce qui s'est retourné après l'affaire Langlois)- en faisant la gratuité apparente de ce transfert de discours un support pour dégager des outils de réflection théorique sur le cinéma (même si par un effet inverse et intéressant les textes de Bazin, fondateurs, justement apparaissent justement politiquement plus "neutres", factuels et volontaristes du seul fait de ne pas se prêter à cette logique de gratuité) ....


Cétérouge,

Oui c'est intéressant en effet. Il est bon de rappeler que la Nouvelle Vague a surtout été de la part d'un certain nombre d'auteurs comme Truffaut une volonté de prendre le pouvoir, de faire partie d'un monde. Il est d'ailleur significatif le cas Truffaut, d'un critique qui fut l'un des plus fervents contempteurs de l'académisme et qui pourfendait Autant-Lara pour ensuite lui-même faire des oeuvres pas moins académiques. Il n'empêche que cela a marché. Et le mouvement de la nouvelle vagute-française reste en termes qualitatifs l'un des plus pauvres, à mon goût, très éloigné par exemple de son aîne néo-réaliste qui lui correspondait à un point de vue sur la réalité.

Quant à la logique de Bazin, en un sens elle n'est pas moins politique, et certainement pas plus neutre que celle des jeunes loups des Cahiers. Mais à partir d'une erreur flagrante: "le cinéma comme enregistreur de la réalité", on en déduisait une vision éthique et esthétique forte, dont se sont plus ou mois bien emparés les cinéastes de la nouvelle-vague "Le travelling est une affaire de morale", par exemple...Certaines applications en seront intéressantes, voir par exemple dans la nouvelle vague française, l'utilisation de la lumière indirecte et du son direct, de la narration ou de la musique...En cela allant ailleurs que le néoréalisme qui lui se soucait assez peu du son par exemple.

Pour autant, le meilleur du cinéma français contemporain de la nouvelle vague n'en fait pas partie. Ni Bresson, ni Tati...Eux pourtant rejoignent les plus grands créateurs du siècle.

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Messagede Silverwitch le 06 Oct 2003, 16:19

Rainier a écrit:Silverwitch,
J'adore les 3 dernieres phrases de ta réponse.

Si tu écris aussi bien sur "Casanova", "E le nave va", "Prova d'orchestra" ou "Fellini Roma", je vais vraiment avoir des complexes ou, pire, des remords de m'être ennuyé en regardant ces films.
Sinon,et j'ai un peu honte de l'écrire, je n'ai pas encore vu "8 1/2". Dans quelle catégorie le places tu ? Plus prés de la Strada ou de Casanova ?


Rainier,

Concernant 8 1/2, le film est relativement éloigné de La Strada comme du Casanova. Je pense que le film trouve sa source et peut se comparer à la Dolce Vita. Alors le film de Fellini est apparu dès sa sortie comme un film très "moderne", très loin du néoréalisme des "Vitelloni". La juxtaposition sur l'écran des situations réelles et des rêveries, les souvenirs venant briser l'histoire aboutissent à une forme nouvelle dans le cinéma de Fellini et déterminante pour la suite de son oeuvre: le labyrinthe. On n'avance pas, on tourne en rond. Chaque instant du film, au lieu de travailler à conduire un récit, produit, si l'on peut dire, beaucoup d'histoires (au sens de faire des histoires, des problèmes, des embarras). En ce sens, 8 1/2 est assez proche narrativement de la Cité des Femmes ou de E la nave va.

Bon, je ne saurais trop t'enjoindre de voir 8 1/2 le film sans doute que je préfère de Fellini, et surtout un film comme la Dolce Vita qui peut te séduire parce qu'en équilibre. Nous sommes encore loin du déséquilibre de Casanova, de la lente pétrification où la vie devient un processus mécanique en attendant que tout s'arrête, se fige. Le final de 8 1/2, pur espace de lumière, de vie, de danse, le cercle du projecteur, l'apha et l'omega du cinéma de Fellini, "luci del varieta". Pour l'artiste il n'y a pas d'autre lieu acceptable. L'artiste chez Fellini comme le prêtre, dessine le cercle de lumière et de feu, où tout peut s'accorder, s'apaiser, s'harmoniser. Un rideau blanc s'ouvre et tous les personnages du film descendent un grand escalier. Ni envol, ni chute. Ni évasion, ni résignation. Chacun avance doucement, parlant avec son voisin, sa voisine. On regagne la terre ferme où va s'instaurer l'organisation la plus primitive, la plus enfantine. Une ronde. Je souris d'écrire une chose aussi simple. Si elle ne fait pas rire sur l'écran, si au contraire elle m'atteint d'une émotion rare, ne serait-ce pas parce qu'elle manifeste le refus de choisir, de trancher, d'exclure? Rompre, séparer le bon du mauvais. Au contraire, ici, les mains se nouent. Toutes les mains. On sait ce qu'il en coûte de rapprocher des êtres que tout sépare: le cardinal, la maîtresse, l'épouse, les parents et tant de femmes! Ils prennent place autour de la piste, du cercle de lumière. Guido (Marcello Mastroianni) est au centre.
Dessiner un rond par terre, au lieu du naufrage...Il suffisait d'un tel geste. Délimiter un espace, cirque, écran, image, église, où l'impossible peut se représenter, se jouer.Guido lui aussi entre dans le cercle, parmi les autres. Ils tournent, ils courent...

Plus tard, il n'y aura plus que les clowns dans le cercle de lumière, plus qu'un enfant, plus que la musique. Et si l'on écoute la bande-son jusqu'au terme du générique, le thème du cirque s'en va lui aussi. Alors la mélodie de l'enfance revient, chantée par une voix de femme. Le film s'éteint, doucement sur cette voix qui s'éloigne, disparaît. Tout est résolu, rien n'est résolu.

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Messagede Nuvo le 06 Oct 2003, 16:34

soir ma soeur m'a emmené voir "les invasions barbares"
çà fait longtemps qu'un film ne m'a pas fait un effet pareil.
passer du rire au larme de façon si rapide... excellent film !
je suis un analphabet !
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Messagede von Rauffenstein le 06 Oct 2003, 16:37

Bon, finalement pour les étoiles attribuées à GoodBye Lenin, je me suis trompé de films (c'était Max que je voudrai bien voir qui a eu 2/4). Goodbye Lenin en a obtenu 3/4 en moyenne. Notez la notation des inrokuptibles qui ne sont pas très rock'n'roll sur ce coup là, en fait...


Le Figaroscope - Marie-Noëlle Tranchant 3/4
Il y a beaucoup de raisons de courir voir l'excellente comédie de Wolfgang Becker : l'originalité de son sujet (le traumatisme des Allemands de l'Est à l'effondrement de l'Empire soviétique), la qualité de son écriture (un scénario inventif et rythmé signé Bernd Lichtenberg et Wolfgang Becker), sa tonalité doucement satirique, où l'ironie est tamisée par la gravité et la tendresse.

Aden - La rédaction 3/4
Un film allemand comme on en a rarement vu, joyeux et mélancolique, parfois acerbe : on dirait une comédie italienne.

Les Cahiers du Cinéma - Sébastien Bénedict 3/4
Voir ainsi la politique comme affaire de seule mise en scène n'est pas nouveau, mais trouve une inédite résonance dans l'espace de la comédie.

Télérama - Jean-Claude Loiseau 3:4
Une comédie intelligente, une fable futée, jamais manichéenne.

Les Echos - Annie Coppermann
Le film est d'autant plus séduisant qu'il ne joue jamais la carte de la caricature. Bien ancré sur l'émotion (les personnages de la mère malade et du fils aimant crèvent l'écran) il laisse, aussi, curieusement sourdre comme une nostalgie du temps passé, des valeurs enfuies, solidarité, honnêteté, persévérance...

Monsieur Cinéma - Matthieu Conquet 3/4
Plutôt que de céder au plaidoyer politique, Wolfgang Becker s'intéresse avant tout à la vie de ses personnages, au quotidien et à ses repères (...). Un équilibre fragile qui fait du bien.

Le Figaro - Marie-Noëlle Tranchant 3/4
A l'opposé de la brutalité communiste, le film refuse de faire du passé table rase, et y gagne en humanité. (...) On comprend le succès en Allemagne de cette excellente comédie à l'écriture originale, bien rythmée, accompagnée d'une bonne musique de Yann Tiersen, qui mérite un aussi heureux destin en France.

Le Parisien - Emmanuel Marolle 3/4
Un petit bijou. Le genre de films qui vous prend par surprise. (...) On en sort au bord des larmes, émerveillé par tant de subtilité.

Chronic'art - Charlotte Garson 3/4
Si la vision du communisme comme douce utopie relève davantage du réservoir de gags que d'une réflexion politique pertinente, le travail scénaristique et les acteurs (dont Daniel Brühl, sosie de l'enfant photographié sur les paquets de chocolat Kinder !) parviennent à rendre ce film attachant.

Studio - Thierry Cheze 3/4
La surprise de la rentrée. Une oeuvre politique juste, légère et brillante.

Télé Ciné Obs - Martine Noratz 2/4
L'idée était astucieuse, drôle et fine à la fois. Dommage que la mise en scène ne suive pas.

L'Express - Christophe Carrière 2/4
On peut certes reprocher au film son manque de rythme, qui le dessert fortement dans la dernière demi-heure, mais on n'avait pas vu un tel mordant depuis longtemps.

Libération - Antoine de Baecque 2/4
Un modeste essai sur un destin collectif, un regard décalé sur le sentiment d'être exclu de son siècle, un "film d'histoire" comme on ne sait plus en faire en France. Une comédie sarcastique et pas nostalgique sur les ratés de la réunification allemande.

Ciné Live - Grégory Alexandre 2/4
Communisme et capitalisme en prennent plein leur grade dans cette comédie douce-amère sur la fin des illusions . Mais l'ensemble est un peu trop factice pour toucher au coeur.

Les Inrockuptibles - Vincent Ostria 1/4
L'histoire de l'Allemagne de l'Est réduite à son formalisme kitsch. Plaisant mais inconsistant.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Messagede von Rauffenstein le 06 Oct 2003, 16:48

Bon, à titre de piqure de rappel, je vous signale que :

Premièrement :

Matrix revolutions (The Matrix revolutions), c'est le 5 novembre 2003,

et deuxièmement :

Le Seigneur des anneaux : le retour du roi (The Lord of the rings : the return of the king), c'est le 17 décembre 2003 !

:P :P :P :wink: :good

Comme dirait Riton : à bon entendeur salut ! :lol: :lol: :lol: :o
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Messagede Silverwitch le 06 Oct 2003, 16:58

Nuvolari a écrit:soir ma soeur m'a emmené voir "les invasions barbares"
çà fait longtemps qu'un film ne m'a pas fait un effet pareil.
passer du rire au larme de façon si rapide... excellent film !
je suis un analphabet !


Nuvolari,

Oui absolument. C'est remarquablement bien écrit, dialogué. Denys Arcand, cinéaste talentueux mais inconstant a réussi son coup cette fois. Moi aussi j'ai été très émue par les trajets des différents personnages. L'interprétation chorale est tout aussi exemplaire, en particulier bien entendu Rémy Girard, tout aussi excellent que dans d'autres films d'Arcand et exceptionnel dans "La Pagaille" de Pascal Thomas.

J'ajoute que Le Déclin de l'Empire Américain passe cette semaine à la télévison, mercredi ou jeudi, je crois. Film à voir, non pas uniquement parce qu'il constitue le pendant des Invasions Barbares, mais aussi parce que ce film a précédé tout ce qu'on voit aujourd'hui notamment la façon de parler du sexe à l'écran. La plupart des séries branchées actuelles comme Sex in the City doivent beaucoup au film d'Arcand.

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Messagede Silverwitch le 06 Oct 2003, 17:06

Shunt a écrit:
silverwitch a écrit:Non je ne parlais pas d'elle...Qui n'est pas dérangée par les coups visiblement. Par contre l'amie à qui je pense a eu l'honneur de pomper également Vinny Gallo, mais hors-écran cette fois...m'enfin.


On va pouvoir rebaptiser Gallo la station service :roll:


:lol:

Il faut cependant reconnaître que dans son genre Vinny Gallo n'est pas mal hein. C'est quand même autre chose qu'un ado mal dégrossi comme Harmony Korine!

D'ailleurs il est dommage que son second film soit aussi raté, parce que Buffalo 66 n'était pas un mauvais film. C'est le problème de la tendance avant-gardiste.

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Messagede Caboum le 06 Oct 2003, 17:12

silverwitch a écrit:
Nuvolari a écrit:soir ma soeur m'a emmené voir "les invasions barbares"
çà fait longtemps qu'un film ne m'a pas fait un effet pareil.
passer du rire au larme de façon si rapide... excellent film !
je suis un analphabet !


Nuvolari,

Oui absolument. C'est remarquablement bien écrit, dialogué. Denys Arcand, cinéaste talentueux mais inconstant a réussi son coup cette fois. Moi aussi j'ai été très émue par les trajets des différents personnages. L'interprétation chorale est tout aussi exemplaire, en particulier bien entendu Rémy Girard, tout aussi excellent que dans d'autres films d'Arcand et exceptionnel dans "La Pagaille" de Pascal Thomas.

J'ajoute que Le Déclin de l'Empire Américain passe cette semaine à la télévison, mercredi ou jeudi, je crois. Film à voir, non pas uniquement parce qu'il constitue le pendant des Invasions Barbares, mais aussi parce que ce film a précédé tout ce qu'on voit aujourd'hui notamment la façon de parler du sexe à l'écran. La plupart des séries branchées actuelles comme Sex in the City doivent beaucoup au film d'Arcand.

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Encore heureux qu'il existe des français qui aiment le cinéma québécois.......mais Ze Questionne. Le film était-il dans la langue originale où bien les français nous regardent-ils encore de haut et ne s'abbaisseront pas à essayer de comprendre le français qu'on parle donc vont traduirent tout ce qui vient d'ici :roll: :roll: :roll: :roll:
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Messagede Silverwitch le 06 Oct 2003, 17:15

Caboum a écrit:
silverwitch a écrit:Nuvolari,

Oui absolument. C'est remarquablement bien écrit, dialogué. Denys Arcand, cinéaste talentueux mais inconstant a réussi son coup cette fois. Moi aussi j'ai été très émue par les trajets des différents personnages. L'interprétation chorale est tout aussi exemplaire, en particulier bien entendu Rémy Girard, tout aussi excellent que dans d'autres films d'Arcand et exceptionnel dans "La Pagaille" de Pascal Thomas.

J'ajoute que Le Déclin de l'Empire Américain passe cette semaine à la télévison, mercredi ou jeudi, je crois. Film à voir, non pas uniquement parce qu'il constitue le pendant des Invasions Barbares, mais aussi parce que ce film a précédé tout ce qu'on voit aujourd'hui notamment la façon de parler du sexe à l'écran. La plupart des séries branchées actuelles comme Sex in the City doivent beaucoup au film d'Arcand.

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Encore heureux qu'il existe des français qui aiment le cinéma québécois.......mais Ze Questionne. Le film était-il dans la langue originale où bien les français nous regardent-ils encore de haut et ne s'abbaisseront pas à essayer de comprendre le français qu'on parle donc vont traduirent tout ce qui vient d'ici :roll: :roll: :roll: :roll:


Caboum,

J'ai vu "Les Invasions Barbares" lors de sa projection au Festival de Cannes, et bien entendu le film était en version originale. Je doute grandement que le distributeur français ait recours à un doublage ou à un sous-titrage. Je ne vois aucune difficulté de compréhension pour un parisien, pas plus en tout cas que moi en entendant l'accent du sud-est!

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Messagede Madcad le 06 Oct 2003, 17:28

Caboum a écrit:
silverwitch a écrit:
Nuvolari a écrit:soir ma soeur m'a emmené voir "les invasions barbares"
çà fait longtemps qu'un film ne m'a pas fait un effet pareil.
passer du rire au larme de façon si rapide... excellent film !
je suis un analphabet !


Nuvolari,

Oui absolument. C'est remarquablement bien écrit, dialogué. Denys Arcand, cinéaste talentueux mais inconstant a réussi son coup cette fois. Moi aussi j'ai été très émue par les trajets des différents personnages. L'interprétation chorale est tout aussi exemplaire, en particulier bien entendu Rémy Girard, tout aussi excellent que dans d'autres films d'Arcand et exceptionnel dans "La Pagaille" de Pascal Thomas.

J'ajoute que Le Déclin de l'Empire Américain passe cette semaine à la télévison, mercredi ou jeudi, je crois. Film à voir, non pas uniquement parce qu'il constitue le pendant des Invasions Barbares, mais aussi parce que ce film a précédé tout ce qu'on voit aujourd'hui notamment la façon de parler du sexe à l'écran. La plupart des séries branchées actuelles comme Sex in the City doivent beaucoup au film d'Arcand.

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Encore heureux qu'il existe des français qui aiment le cinéma québécois.......mais Ze Questionne. Le film était-il dans la langue originale où bien les français nous regardent-ils encore de haut et ne s'abbaisseront pas à essayer de comprendre le français qu'on parle donc vont traduirent tout ce qui vient d'ici :roll: :roll: :roll: :roll:

Il est présenté dans la version originale (pas de sous-titres :D ) en France et est assez bien reçu. Bon c'est sûr il y a quelques irréductibles comme celui-ci (lu sur allo-ciné) pour qui c'est incompréhensible:
...de plus une certaine incitation a la consommation de stupefiants ne va pas rehausser sa qualite.les acteurs quoique pas mauvais ont un accent insupportable,trop risible en tout cas pour que l'on se plonge totalement dans cette histoire dramatique :eek:
Ça doit être un cousin de Riton :D
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Messagede Rainier le 06 Oct 2003, 21:22

silverwitch a écrit:Rainier,

Concernant 8 1/2, le film est relativement éloigné de La Strada comme du Casanova. ...

Plus tard, il n'y aura plus que les clowns dans le cercle de lumière, plus qu'un enfant, plus que la musique. Et si l'on écoute la bande-son jusqu'au terme du générique, le thème du cirque s'en va lui aussi. Alors la mélodie de l'enfance revient, chantée par une voix de femme. Le film s'éteint, doucement sur cette voix qui s'éloigne, disparaît. Tout est résolu, rien n'est résolu.

Silverwitch


Merci Silverwitch pour ta réponse. Je ne m'attendais pas à cela à propos de 8 1/2 et je suis un peu désorienté. Mais, bon, c'est un film que j'irai voir dès que l'occasion s'en présentera.
Pourquoi "Otto e mezzo", 8 1/2 ? Quel est la signification du titre ?

Sinon j'avais beaucoup aimé le Déclin de l'Empire Américain, même si j'avais eu du mal à tout comprendre ...à cause de l'accent !
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Messagede Silverwitch le 07 Oct 2003, 06:57

Rainier a écrit:Merci Silverwitch pour ta réponse. Je ne m'attendais pas à cela à propos de 8 1/2 et je suis un peu désorienté. Mais, bon, c'est un film que j'irai voir dès que l'occasion s'en présentera.
Pourquoi "Otto e mezzo", 8 1/2 ? Quel est la signification du titre ?

Sinon j'avais beaucoup aimé le Déclin de l'Empire Américain, même si j'avais eu du mal à tout comprendre ...à cause de l'accent !


Rainier,

Je t'en prie! Concernant l'origine du titre de 8 1/2, c'est très simple. Ce film est le huitième film et demi de Fellini. Pourquoi 1/2? Le film précédent 8 1/2 n'est pas La Dolce Vita, mais une partie de Boccacio 70, film composé de différents récits. Fellini signa La Tentation du dr Antonio, que l'on peut assimiler à un moyen-métrage.

Ce film d'ailleurs est à la fois connu et malconnu. Anita Ekberg vante les mérites d'un verre de lait sur une affiche publicitaire, et lors d'une nuit d'orage, Antonio fait un cauchemar, Anita Ekberg lui apparaît! Il se lève, tente de reprendre ses esprits, regarde par la fenêtre. La pluie décolle les feuilles sur le panneau. Il descend pour contempler le désastre. Sur l'affiche, Anita Ekberg s'anime, prend des expressions provocantes. Tout à coup, il entend une voix, se retourne. À côté de lui un gigantesque verre de lait. Plus loin, un pied immense. "Je suis vivante..." murmure Anita. Elle est là, géante. Tour à tour maternelle et sexy, elle ensorcelle le petit homme, l'emmène à travers la ville déserte. À l'aube, on le retrouve en chemise de nuit, accroché tout en haut de l'affiche, en plein délire. Il rêve qu'on enterre solennellement Anita Ekberg, tandis qu'il est couché sur le catafalque. Une ambulance arrive. C'est lui qu'on emmène à l'asile.

Voilà, huit films et un demi film à l'heure de créer 8 1/2. Mais si l'on y pense de plus près, le titre évoque aussi d'une certaine manière la forme du film. Le grand 8, nom que tous les italiens donnent aux montagnes russes, circuit périlleux entre terre et ciel. La forme du 8 est à cet égard révélatrice. On retrouvera d'ailleurs des montagnes russes à la fin de La Cité des Femmes.

Quant à ta désorientation devant les ultimes moments de 8 1/2 tel que je les décris, il faut se souvenir de La Dolce Vita. L'apparition de la jeune fille, comme un miroir et un miroitement. Marcello et l'adolescente ne pouvaient se parler. Ils communiquaient par signes. On sentait le désir de faire halte, se rapprocher, rester un peu. Mais non, Marcello s'éloignait, passait sans comprendre, fuyait le bienheureux naufrage. Ah mon cher Rainier, ce sont des moments de cinéma magiques!

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Messagede Nuvo le 07 Oct 2003, 08:35

silverwitch a écrit:
J'ai vu "Les Invasions Barbares" lors de sa projection au Festival de Cannes, et bien entendu le film était en version originale. Je doute grandement que le distributeur français ait recours à un doublage ou à un sous-titrage. Je ne vois aucune difficulté de compréhension pour un parisien, pas plus en tout cas que moi en entendant l'accent du sud-est!

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A propos de l'accent, c vrai que des fois c dur. je pense à l'aumoniere de l'hosto des fois je pigeais rien.
mais pour le reste j'ai compris.
qd je regarde TV5 j'ai parfois du mal avec les quebecois interviewés dans la rue. par contre la présentatrice n'a presque pas d'accent.
et en effet silver, dans certain coins du sud de la france, ou meme en alsace, ils ont un accent impressionnant...
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Messagede B.Verkiler le 07 Oct 2003, 08:45

Nuvolari a écrit: .
et en effet silver, dans certain coins du sud de la france, ou meme en alsace, ils ont un accent impressionnant...


Bé Vé té, qu'estg qu'il ag, l'agcent du sud, con?
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Messagede Lo le 07 Oct 2003, 10:14

silverwitch a écrit:Il faut cependant reconnaître que dans son genre Vinny Gallo n'est pas mal hein. C'est quand même autre chose qu'un ado mal dégrossi comme Harmony Korine!

D'ailleurs il est dommage que son second film soit aussi raté, parce que Buffalo 66 n'était pas un mauvais film. C'est le problème de la tendance avant-gardiste.

Silverwitch

Buffalo 66 ???
Bouark !! Cette auto-célébration "regardez moi comme je suis beau au milieu de toute cette crasse", je pose, je m'aime...
Tu parles souvent de mode, Buffalo 66 c'est exactement ça, la version filmée de la tendance du moment en photo de mode "le misérabilisme cheveux gras" avec regard noir sous mèches sales...

Ses deux films avant-gardistes ??? Tu connais trop la signification de ce mot pour ne pas l'employer pour V. Gallo...
Sur le fond ou sur la forme, trouves moi du nouveau dans son cinéma...
Je dirais opportuniste plutot...

Regardes Brown Bunny, le sujet est la caricature de ce que tu vois dans les clips à la mode (Road movie, univers de la moto - pas compris pourquoi ce truc fascine autant les réalisateurs de clips), la scène qu'on calcule pour qu'elle reste "la scène qui fera la légende", l'actrice underground du moment (enfin, ça commence à faire un moment que la petite Chloé est la caution "indé" de tous ces films)...
Bref cliché+cliché+vide créatif intersidéral = ???

Quand à H. Korine, il ne m'a pas semblé que son propos était de se montrer, donc je considère ta remarque " ado mal dégrossi " comme non-appropriée... Je ne crois pas qu'il faille être une midinette pour aimer le jeune cinéma américain.
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Messagede Silverwitch le 07 Oct 2003, 16:09

Lo a écrit:Buffalo 66 ???
Bouark !! Cette auto-célébration "regardez moi comme je suis beau au milieu de toute cette crasse", je pose, je m'aime...
Tu parles souvent de mode, Buffalo 66 c'est exactement ça, la version filmée de la tendance du moment en photo de mode "le misérabilisme cheveux gras" avec regard noir sous mèches sales...

Ses deux films avant-gardistes ??? Tu connais trop la signification de ce mot pour ne pas l'employer pour V. Gallo...
Sur le fond ou sur la forme, trouves moi du nouveau dans son cinéma...
Je dirais opportuniste plutot...

Regardes Brown Bunny, le sujet est la caricature de ce que tu vois dans les clips à la mode (Road movie, univers de la moto - pas compris pourquoi ce truc fascine autant les réalisateurs de clips), la scène qu'on calcule pour qu'elle reste "la scène qui fera la légende", l'actrice underground du moment (enfin, ça commence à faire un moment que la petite Chloé est la caution "indé" de tous ces films)...
Bref cliché+cliché+vide créatif intersidéral = ???

Quand à H. Korine, il ne m'a pas semblé que son propos était de se montrer, donc je considère ta remarque " ado mal dégrossi " comme non-appropriée... Je ne crois pas qu'il faille être une midinette pour aimer le jeune cinéma américain.


Lo,

Je crois que tu n'as pas compris. Ma remarque sur Harmony Korine et son physique d'ado mal dégrossi n'avait rien à voir avec l'embryon d'un jugement sur son cinéma. Je plaisantais avec Shunt à propos de Gallo et je faisais remarquer que je le trouvais quand même pas mal physiquement.

Concernant Buffalo 66, je maintiens que Gallo avait laissé entrevoir une maîtrise de son métier de cinéaste. Que ce soit sa mise en scène au sens technique du terme, son écriture ou sa direction d'acteurs. Après un certain nombre de présupposés du film sont évidemment discutables.

Ensuite, je n'ai pas écrit que Vinny Gallo était avant-gardiste, mais qu'il suivait une tendance avant-gardiste. La nuance est je crois d'importance. On peut encore aujourd'hui se réclamer d'avant-garde en accumulant dans les musées de fausses impertinences éculées depuis 80 ans.

Enfin, je voudrais te mettre en garde sur des jugements hâtifs. Celui sur Chloé Sevigny, et surtout sur le danger de l'avant-gardisme cinématographique. Un cinéaste de fiction, ce n'est pas quelqu'un qui fait de l'image, mais quelqu'un qui pense cinématographique pour paraphraser Deleuze. Une image cinématographique de fiction, ce n'est une image d'art vidéo. Le sens n'est pas le même.

Comme tu m'avais dit que tu appréciais beaucoup l'art vidéo, je n'insiste pas trop sur ce point. Et je te conseille si tu en as l'occasion d'essayer de voir les films de Pelechian, cinéaste arménien de grand talent qui a renouvelé l'art du montage, en inventant le montage à contrepoint. Ce ne sont pas des films de fiction, l'accès au sens ne passe plus par le collage des plans et pourtant c'est une forme cinématographique remarquable.

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Messagede Nuvo le 07 Oct 2003, 16:31

b.verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit: .
et en effet silver, dans certain coins du sud de la france, ou meme en alsace, ils ont un accent impressionnant...


Bé Vé té, qu'estg qu'il ag, l'agcent du sud, con?


:-P
Moi je suis du maine (l'accent actuel quebecois est issue des campagne du maine et du perche du 17ème). j'ai donc un accent proche des parigos.
je me souviens d'un passage à nimes. les commerçants me jetaient des regards noirs car il me prenait vraiment pour un parisien. c'était pas tres agréable !
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Messagede B.Verkiler le 07 Oct 2003, 16:40

Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit: .
et en effet silver, dans certain coins du sud de la france, ou meme en alsace, ils ont un accent impressionnant...


Bé Vé té, qu'estg qu'il ag, l'agcent du sud, con?


:-P
Moi je suis du maine (l'accent actuel quebecois est issue des campagne du maine et du perche du 17ème). j'ai donc un accent proche des parigos.
je me souviens d'un passage à nimes. les commerçants me jetaient des regards noirs car il me prenait vraiment pour un parisien. c'était pas tres agréable !


:lol:

Oui, le parisien n'est pas trés populaire dans le sud.
A cause des quelques cons qui arrivent en pays conquis pendant l'été.
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Messagede Lo le 07 Oct 2003, 16:42

silverwitch a écrit:Lo,

Je crois que tu n'as pas compris. Ma remarque sur Harmony Korine et son physique d'ado mal dégrossi n'avait rien à voir avec l'embryon d'un jugement sur son cinéma. Je plaisantais avec Shunt à propos de Gallo et je faisais remarquer que je le trouvais quand même pas mal physiquement.

Concernant Buffalo 66, je maintiens que Gallo avait laissé entrevoir une maîtrise de son métier de cinéaste. Que ce soit sa mise en scène au sens technique du terme, son écriture ou sa direction d'acteurs. Après un certain nombre de présupposés du film sont évidemment discutables.

Ensuite, je n'ai pas écrit que Vinny Gallo était avant-gardiste, mais qu'il suivait une tendance avant-gardiste. La nuance est je crois d'importance. On peut encore aujourd'hui se réclamer d'avant-garde en accumulant dans les musées de fausses impertinences éculées depuis 80 ans.

Enfin, je voudrais te mettre en garde sur des jugements hâtifs. Celui sur Chloé Sevigny, et surtout sur le danger de l'avant-gardisme cinématographique. Un cinéaste de fiction, ce n'est pas quelqu'un qui fait de l'image, mais quelqu'un qui pense cinématographique pour paraphraser Deleuze. Une image cinématographique de fiction, ce n'est une image d'art vidéo. Le sens n'est pas le même.

Comme tu m'avais dit que tu appréciais beaucoup l'art vidéo, je n'insiste pas trop sur ce point. Et je te conseille si tu en as l'occasion d'essayer de voir les films de Pelechian, cinéaste arménien de grand talent qui a renouvelé l'art du montage, en inventant le montage à contrepoint. Ce ne sont pas des films de fiction, l'accès au sens ne passe plus par le collage des plans et pourtant c'est une forme cinématographique remarquable.

Silverwitch


Ok pour ces malentendus !!
Je suis tout a fait d'accord sur la différence entre une image de cinéma et une image de vidéo (art), mais justement je trouve chez certains des passerelles interessantes. Certains artistes de l'image (au sens large) ont montré que fiction n'est pas forcément synonyme de language cinématographique (dans le sens "codes du cinéma") et qu'il peut y avoir une autre façon d'élaborer une narration sur un sujet de fiction.
Tiens par exemple, Chris Marker. De l'installation video pure à "la jetée" difficile de le définir comme cinéaste, vidéaste ou artiste contemporain...

Sur (et pour conclure sur lui) H. Korine, je vais te dire ce qui me plait chez lui.
D'abord son désir de montrer du "beau" laid un peu à la façon de Freaks, JPWitkin ou autres. Il le fait en nous laissant libres de juger les actes des gens qu'il filme, que ce soit des fachos white trash, des gosses camés ou des nains blacks homos (oui, c'est beaucoup ! mais j'adore cette scene de Gummo), aucun n'est désigné bon ou mauvais, mais je trouve qu'il les filme avec tendresse. J'ai été passionné par les "monstres", j'ai accumulé livres, films et autres sur ce sujet, et j'ai trouvé dans les films de H.K. un prolongement passionant à l'inventaire des "freaks" de notre époque.
Ensuite, pour avoir trainé dans un milieu assez dur, le milieu du punk hard-core des années 80/90, j'ai comme tous les gens (je pense) que j'ai cotoyé à cette époque, un univers d'images, de sons, de visages, de situations minables qui me pousse vers ce cinéma. J'aime beaucoup aussi Larry Clark, mais ses ados sont "trop beaux". Des losers magnifiques, l'oeil du photographe enlève beaucoup de cette violence que je trouve brute que dans les images d'H.K. (peut-etre aussi par une moins bonne maitrise photo de ce dernier, mais le manque de savoir-faire est aussi un atout pour ce genre de cinéma).
Et enfin, justement dans les maladresses, les dérapages, les flous, les saturations de couleurs et de lumière de H.K. je trouve des qualités plastiques très actuelles, a rapprocher du design graphique. Je sais que ces "incidents" sont très calculés parfois, mais là encore, cet univers visuel "sale" ma plait beaucoup.

Pour finir, merci de tes réponses et du temps que tu prends pour les faire. Comme Cortese sur d'autres sujets, te lire est une des raisons qui me poussent à venir souvent sur ces forums.
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Messagede Nuvo le 07 Oct 2003, 16:43

b.verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit: .
et en effet silver, dans certain coins du sud de la france, ou meme en alsace, ils ont un accent impressionnant...


Bé Vé té, qu'estg qu'il ag, l'agcent du sud, con?


:-P
Moi je suis du maine (l'accent actuel quebecois est issue des campagne du maine et du perche du 17ème). j'ai donc un accent proche des parigos.
je me souviens d'un passage à nimes. les commerçants me jetaient des regards noirs car il me prenait vraiment pour un parisien. c'était pas tres agréable !


:lol:

Oui, le parisien n'est pas trés populaire dans le sud.
A cause des quelques cons qui arrivent en pays conquis pendant l'été.


c clair ! je me rappelle même qu'à la préfecture j'ai demandé un stylo à l'acceuil pour remplir un dossier. la fille me l'a jeté dessus et il a fallu que je le ramasse par terre ! saisissant ! :-D
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Messagede B.Verkiler le 07 Oct 2003, 16:52

Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit: .
et en effet silver, dans certain coins du sud de la france, ou meme en alsace, ils ont un accent impressionnant...


Bé Vé té, qu'estg qu'il ag, l'agcent du sud, con?


:-P
Moi je suis du maine (l'accent actuel quebecois est issue des campagne du maine et du perche du 17ème). j'ai donc un accent proche des parigos.
je me souviens d'un passage à nimes. les commerçants me jetaient des regards noirs car il me prenait vraiment pour un parisien. c'était pas tres agréable !


:lol:

Oui, le parisien n'est pas trés populaire dans le sud.
A cause des quelques cons qui arrivent en pays conquis pendant l'été.


c clair ! je me rappelle même qu'à la préfecture j'ai demandé un stylo à l'acceuil pour remplir un dossier. la fille me l'a jeté dessus et il a fallu que je le ramasse par terre ! saisissant ! :-D


Ok, mais là on est au milieu d'une discussion non hors-sujet et qui semble se developper. :wink:
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Messagede Nuvo le 07 Oct 2003, 16:54

b.verkiler a écrit:
Ok, mais là on est au milieu d'une discussion non hors-sujet et qui semble se developper. :wink:


exact on va se faire engueuler com à la récrée
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Messagede Lo le 07 Oct 2003, 17:00

Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Ok, mais là on est au milieu d'une discussion non hors-sujet et qui semble se developper. :wink:


exact on va se faire engueuler com à la récrée


:D :D
Justement !!!! exemple d'engueulade du sud-est (accent conseillé) :
Espece de jambes de grive de ta soeur, tu te sègues comme un chiembre en bois de tronc de figuier, je dégueule rien qu'à la pensée de te tordre le chichi quand tu veux là où ça fait mal.
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Messagede B.Verkiler le 07 Oct 2003, 17:18

Lo a écrit:
Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Ok, mais là on est au milieu d'une discussion non hors-sujet et qui semble se developper. :wink:


exact on va se faire engueuler com à la récrée


:D :D
Justement !!!! exemple d'engueulade du sud-est (accent conseillé) :
Espece de jambes de grive de ta soeur, tu te sègues comme un chiembre en bois de tronc de figuier, je dégueule rien qu'à la pensée de te tordre le chichi quand tu veux là où ça fait mal.
Va te faire escoundre.

C'est pas beau ça ?
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Messagede Lo le 07 Oct 2003, 17:40

b.verkiler a écrit:
Lo a écrit:
Nuvolari a écrit:
b.verkiler a écrit:
Ok, mais là on est au milieu d'une discussion non hors-sujet et qui semble se developper. :wink:


exact on va se faire engueuler com à la récrée


:D :D
Justement !!!! exemple d'engueulade du sud-est (accent conseillé) :
Espece de jambes de grive de ta soeur, tu te sègues comme un chiembre en bois de tronc de figuier, je dégueule rien qu'à la pensée de te tordre le chichi quand tu veux là où ça fait mal.
Va te faire escoundre.

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Messagede Nuvo le 07 Oct 2003, 18:29

Lo a écrit:
b.verkiler a écrit:
Lo a écrit:
:D :D
Justement !!!! exemple d'engueulade du sud-est (accent conseillé) :
Espece de jambes de grive de ta soeur, tu te sègues comme un chiembre en bois de tronc de figuier, je dégueule rien qu'à la pensée de te tordre le chichi quand tu veux là où ça fait mal.
Va te faire escoundre.

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Messagede Rainier le 07 Oct 2003, 22:37

silverwitch a écrit:
Rainier,

Je t'en prie! Concernant l'origine du titre de 8 1/2, c'est très simple. Ce film est le huitième film et demi de Fellini. Pourquoi 1/2? Le film précédent 8 1/2 n'est pas La Dolce Vita, mais une partie de Boccacio 70, film composé de différents récits. Fellini signa La Tentation du dr Antonio, que l'on peut assimiler à un moyen-métrage.

Ce film d'ailleurs est à la fois connu et malconnu. Anita Ekberg vante les mérites d'un verre de lait sur une affiche publicitaire, et lors d'une nuit d'orage, Antonio fait un cauchemar, Anita Ekberg lui apparaît! Il se lève, tente de reprendre ses esprits, regarde par la fenêtre. La pluie décolle les feuilles sur le panneau. Il descend pour contempler le désastre. Sur l'affiche, Anita Ekberg s'anime, prend des expressions provocantes. Tout à coup, il entend une voix, se retourne. À côté de lui un gigantesque verre de lait. Plus loin, un pied immense. "Je suis vivante..." murmure Anita. Elle est là, géante. Tour à tour maternelle et sexy, elle ensorcelle le petit homme, l'emmène à travers la ville déserte. À l'aube, on le retrouve en chemise de nuit, accroché tout en haut de l'affiche, en plein délire. Il rêve qu'on enterre solennellement Anita Ekberg, tandis qu'il est couché sur le catafalque. Une ambulance arrive. C'est lui qu'on emmène à l'asile.

...
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Ah oui le sketch de Fellini dans Boccacio 70, je m'en souviens très bien et surtout de la chanson publicitaire pour la consommation du lait "Bebete piu latte, bebete piu latte, il latte italiano...".
Au fait, les films à sketch étaient relativement populaires dans les années 70 mais ils ont complètement disparus (sauf erreur !)
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Messagede B.Verkiler le 08 Oct 2003, 08:51

Nuvolari a écrit:
Lo a écrit:
b.verkiler a écrit:
Lo a écrit:
:D :D
Justement !!!! exemple d'engueulade du sud-est (accent conseillé) :
Espece de jambes de grive de ta soeur, tu te sègues comme un chiembre en bois de tronc de figuier, je dégueule rien qu'à la pensée de te tordre le chichi quand tu veux là où ça fait mal.
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Attention, pas de méprise, ce post était extremement amical !


t'inkiete il deconne ! meme si ce k'il dit est vrai (ce que je ne met pas en doute) il ne va pas se facher parce que tu rappelles que les jurons marseillais sont caustiques ! :D


:wink:
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