La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

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Messagede Stéphane le 16 Sep 2018, 08:00

c'est sorti au bon moment aux States, black lives matters, tout ça
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Stéphane
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 16 Sep 2018, 10:32

Ça me fait penser que des profs de mon bahut ont emmené les élèves voir BlacKKKlansman de Spike Lee SANS l'avoir vu eux-mêmes.

Juste parce que c'est Spike Lee et que ça parle du racisme anti-noir.

Ça m'a franchement gêné.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 17 Sep 2018, 15:39

Kadoc a écrit:Vu black panther. C’est nul en fait. Je ne comprends pas pourquoi on en a fait un tel foin.

Moi, je ne comprends pas pourquoi tu es surpris.

Tiens, pendant que je suis sur ce topic, j'étais à l'Étrange Festival ces deux dernières semaines, vite fait les films à voir (si jamais ils nous font l'honneur d'une sortie en salles) :
  • Utoya, 22 juillet (meilleur film du festival pour moi) -> sortie annoncée le 12 décembre en France
  • Up among the Stars (En las estrellas) de Zoe Berriatúa
  • The Spy Gone North (gagnant du Grand Prix et du Prix du public, un peu surestimé à mon avis) -> sortie le 7 novembre en France
  • BuyBust
  • Life Guidance
  • L'Heure de la sortie -> sortie le 9 janvier en France
  • Liverleaf
  • I Feel Good (le dernier Delépine/Kervern, avec Dujardin) -> sortie le 26 septembre en France
  • The house that Jack built (le dernier Lars Von Trier) -> sortie le 17 octobre en France

Voilà.
Je donnerai peut-être un avis plus détaillé dans les jours qui viennent, mais bon, pas sûr que ça intéresse grand-monde.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Messagede Hugues le 17 Sep 2018, 21:26

Si Utoya, 22 juillet est aussi mauvais que 22 July (Un 22 juillet) de Paul Greengrass (sortie le 10 octobre sur Netflix), ça promet.

De toute façon, à mon sens, par le sujet même, ce ne peut être que mauvais.

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Messagede sheon le 18 Sep 2018, 09:13

Je n'ai pas vu le Greengrass, mais le traitement du sujet est complètement différent.
Et ton affirmation est totalement gratuite, ce n'est pas le sujet qui fait la qualité du film.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 09:34

Un film est un tout donc bien sûr que si...

Bien sûr que si qu'un film aura du mal à se relever d'un sujet vaseux...

Et la mise en scène d'une tuerie, que c'est intéressant...!
A ce propos je déconseille le prochain Vox Lux rien que pour ça. Bon non pas rien que pour ça, le film est détestable par ailleurs, mais en particulier pour ça (comme un ajout biographique à leur chanteuse imaginaire ridicule, ajout biographique qu'on nous met en pleine face inutilement, cyniquement, au début du film)...

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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 10:05

Je dois dire que j'ai été bien embêté au début du mois...

C'est que une poignée de cinéastes mauvais ou largement surestimés, ont fait pour une fois leur meilleur film.
Et par conséquent le résultat n'est pas si déshonorant que ça...

C'est le cas de l'habituellement très inutile Jacques Audiard, qui livre un western qui semble inspiré ou tendre vers les réalisations de Tommy Lee Jones.
Y compris en terme d'humour amer et noir, de regard désenchanté

Et à ce titre, comme ça n'a pas encore une fois été une très grande année, le film sans être extraordinaire, vaut bien le regard...
Et Joaquin Phoenix et John C. Reilly y sont pour quelque chose..

Bon le film est bien meilleur que sa détestable bande-annonce, rassurez-vous...

The Sisters Brothers ( Les Frères Sisters )


C'est demain au cinéma...

Bon ça ne méritait pas le Lion d'Argent de la mise en scène, mais bon...

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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 13:15

Le prochain film (enfin prochain prochain) de Woody Allen en préparation à Barcelone.

https://www.lavanguardia.com/cultura/20180917/451855979137/nueva-pelicula-woody-allen-barcelona.html

Et le prochain, A Rainy Day in New York, soit disant bloqué disaient les mal informés, sera présenté d'ici la fin de l'année en festival avant sa sortie au début de l'année prochaine..

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Messagede sheon le 18 Sep 2018, 19:34

Hugues a écrit:Un film est un tout donc bien sûr que si...

Bien sûr que si qu'un film aura du mal à se relever d'un sujet vaseux...

Et la mise en scène d'une tuerie, que c'est intéressant...!

Bah oui, quand c'est bien filmé.
Mais vu tes commentaires, tu n'as pas l'air de savoir grand-chose sur ce film.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 21:04

Puisque tu optes pour l'inclusion personnelle (pourquoi?) je ne t'ai pas attendu, Sheon. J'en ai même un screener (légal) depuis avril dans les oubliettes des étagères.


Et pardon, mais bien filmé, où est le regard dans ce film?

Il n'y en a encore moins que chez Greengrass..

Ah mais oui, rolala le plan séquence, l'épate, ça en fait un bon film ... c'est ça ..
Vive le film "coup de poing"..
Syndrôme Victoria j'ai bon ? Ce bidule oublié 3 ans et demi après.. Et qui sera dans le plus complet anonymat avant ses 10 ans.
A moins que ce soit le syndome found footage, qui n'a à peu près non plus pas de point de vue..

Je peux t'annoncer que tu trouveras le Greengrass très bon aussi sans doute...
A peu près aussi putassier. Dans le faux respect et la fausse excuse du "on respecte, on ne montre pas grand chose mais on montre tout en ne montrant pas tout en montrant quand même". Sous prétexte d'une extraordinaire démonstration d'un point de vue extrêmement singulier: "attention la haine et les armes, c'est mal"

Hugues (Peut-être un peu méchant mais l'inclusion personnelle n'était pas nécessaire.)

PS: "Vu mes commentaires", étant donné le peu que j'en avais dit, je me demande bien ce que tu avais pu en conclure.
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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 21:22

Parlons plutôt d'un (très) grand film..

Pendant ce temps, De l'autre côté du vent, coproduction franco-irano-américaine a été découvert par les New Yorkais cet après-midi..

Et ça donne ça..











Ou encore une critique en retard d'un regard de début de mois (ou de fin aout) publiée ce jour..

But the work paid off. The Other Side of the Wind is not a comeback picture [...]. It is a confounding, unsettling, disorienting adieu from a director whose nonconformist and uncompromising vision was decades ahead of his time. Venturing into it is to embark on an entrancing, kaleidoscopic journey — a quintessentially Wellesian seesaw between fiction and truth. Minutes before a melancholic finale, the party guests watching Hannaford’s film at a nearby drive-in theater, Otterlake runs toward the projectionist in horror: “Someone must have given you the wrong reel!” Indifferently, the man replies with a shrug. “Does it matter?”


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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 18 Sep 2018, 21:30

Hugues a écrit:Puisque tu optes pour l'inclusion personnelle (pourquoi?) je ne t'ai pas attendu, Sheon. J'en ai même un screener (légal) depuis avril dans les oubliettes des étagères.


Et pardon, mais bien filmé, où est le regard dans ce film?

Il n'y en a encore moins que chez Greengrass..

Ah mais oui, rolala le plan séquence, l'épate, ça en fait un bon film ... c'est ça ..
Vive le film "coup de poing"..
Syndrôme Victoria j'ai bon ? Ce bidule oublié 3 ans et demi après.. Et qui sera dans le plus complet anonymat avant ses 10 ans.
A moins que ce soit le syndome found footage, qui n'a à peu près non plus pas de point de vue..

Je peux t'annoncer que tu trouveras le Greengrass très bon aussi sans doute...
A peu près aussi putassier. Dans le faux respect et la fausse excuse du "on respecte, on ne montre pas grand chose mais on montre tout en ne montrant pas tout en montrant quand même". Sous prétexte d'une extraordinaire démonstration d'un point de vue extrêmement singulier: "attention la haine et les armes, c'est mal"

Hugues (Peut-être un peu méchant mais l'inclusion personnelle n'était pas nécessaire.)

PS: "Vu mes commentaires", étant donné le peu que j'en avais dit, je me demande bien ce que tu avais pu en conclure.

Voilà ce que tu en as dit. Ca veut clairement dit que tu as vu le Greengrass et non le film de Poppe.
Ou alors la langue française a été modifiée en mon absence.
Hugues a écrit:Si Utoya, 22 juillet est aussi mauvais que 22 July (Un 22 juillet) de Paul Greengrass (sortie le 10 octobre sur Netflix), ça promet.

De toute façon, à mon sens, par le sujet même, ce ne peut être que mauvais.

Hugues

Mais si tout ce qui te dérange, c'est qu'il s'agit d'un plan-séquence unique (ou presque), alors c'est juste du "délit de sale gueule". Le plan-séquence suivant une victime était justement la seule manière possible de traiter le sujet avec décence. Contrairement à Victoria, qui basait toute sa promo sur le plan-séquence unique et dont le scénario, au service du plan-séquence, était somme toute assez banal, ici le plan-séquence est au service du propos. Couper la caméra aurait fait retomber la pression, aurait cassé cette unité de temps et d'espace et aurait même risqué de rendre le film indécent en le clippant pour rajouter du suspense. Ici, il n'y a pas le moindre suspense, en vérité, et ça n'est pas le propos, c'est pour ça que le montage était totalement inutile.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Maverick le 18 Sep 2018, 21:59

Je viens de me rendre compte que pour contacter Hugues ou avoir une réponse, c'est ici qu'il faut venir sur le topic cinéma et pas ailleurs. :D :jesors:
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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 23:05

sheon a écrit:Voilà ce que tu en as dit. Ca veut clairement dit que tu as vu le Greengrass et non le film de Poppe.


Ca veut dire surtout que rien ne te permet d'affirmer ou non que je "ne sais pas grand chose sur le film".
Et je ne me vanterais pas d'avoir vu le Greengrass (ou plutôt me vanterait de ne pas l'avoir vu), car je ne sais pas si partir au tiers ou quart du film c'est voir le film, mais ça fut suffisant pour juger ce qu'il en est
Tout comme m'ont suffi ce que j'ai pu entendre, et le peu que j'ai pu "feuilleter" du Poppe en accéléré au printemps

Mais si tout ce qui te dérange, c'est qu'il s'agit d'un plan-séquence unique (ou presque), alors c'est juste du "délit de sale gueule". Le plan-séquence suivant une victime était justement la seule manière possible de traiter le sujet avec décence. Contrairement à Victoria, qui basait toute sa promo sur le plan-séquence unique et dont le scénario, au service du plan-séquence, était somme toute assez banal, ici le plan-séquence est au service du propos. Couper la caméra aurait fait retomber la pression, aurait cassé cette unité de temps et d'espace et aurait même risqué de rendre le film indécent en le clippant pour rajouter du suspense. Ici, il n'y a pas le moindre suspense, en vérité, et ça n'est pas le propos, c'est pour ça que le montage était totalement inutile.


Le problème c'est que c'e n'est pas un sujet et il n'y a pas de propos, ni de regard.
Et que c'est fondamentalement indécent comme principe même de film, comme idée même de production. Tout comme le Gus van Sant l'était (en plus d'être d'un vide intersidéral dans le regard même). Tout comme les 20 premières minutes de Il faut sauver le soldat Ryan le sont.

Des gens qui se font abattre, ai-je bien besoin d'un film pour comprendre l'horreur que c'est ? Est-ce même le rôle d'un film ?
Que révèle-t-il d'invisible? Que révèle-t-il d'extraordinaire dans la banalité? Rien.
Rien que je ne sache déjà.

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 23:16

Pour revenir sur les derniers mots, en comparaison (et je n'en parle comme exemple que parce que je suis tombé sur cette bande-annonce)...

J'ai beau penser le plus grand mal de First Man ... (Pour le justifier, j'ai quelques notes toute prêtes que je sortirai ici sans doute demain, si ça intéresse)

Pourtant le film est sauvé pour un petit bout du film peut-être un cinquième ou un septième, où se libérant de son maniérisme insupportable (une catastrophe! ), extraordinairement l'invisible est révélé.. Et je me suis surpris à comprendre cette phrase au sens littéral. Littéralement j'ai vu un bref instant, un plan qui n'était pas dans le film, mais que le film inspire.
Pour ça, je ne vouerai pas le film totalement aux gémonies.



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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Dervi le 19 Sep 2018, 09:02

J'ai vu Blackkklansman et j'ai trouvé ce film très mauvais.
Un noir et un noir, un blanc est un blanc, un juif est un juif et nous n'apprenons rien d'autre sur les personnages. Il semble que leurs actions ne semblent découler que de leurs origines puisque nous ne connaissons pas l'histoire de nos personnages et le film plonge ainsi dans les stéréotypes.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 19 Sep 2018, 13:24

Hugues a écrit:
sheon a écrit:Voilà ce que tu en as dit. Ca veut clairement dit que tu as vu le Greengrass et non le film de Poppe.


Ca veut dire surtout que rien ne te permet d'affirmer ou non que je "ne sais pas grand chose sur le film".
Et je ne me vanterais pas d'avoir vu le Greengrass (ou plutôt me vanterait de ne pas l'avoir vu), car je ne sais pas si partir au tiers ou quart du film c'est voir le film, mais ça fut suffisant pour juger ce qu'il en est
Tout comme m'ont suffi ce que j'ai pu entendre, et le peu que j'ai pu "feuilleter" du Poppe en accéléré au printemps

J'avais donc raison, tu ne l'as pas vu, donc cette discussion est sans objet.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 19 Sep 2018, 20:33

J'en ai vu assez. Il y a des moments où l'on sait que ça ne sert à rien de perdre son temps un peu plus..

Et la discussion est totalement dans le sujet, ne t'en déplaise. Mes arguments, que tu ne relèves pas, existent.

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 19 Sep 2018, 20:34

Décidément, on publie n'importe quoi dans la presse de nos jours:

Apparemment il y a eu des projections presse, et le monsieur est emballé


:D :pasrond: #spock

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 20 Sep 2018, 11:25

Pour info...







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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede DCP le 20 Sep 2018, 11:43

Merci pour l’info, me réjouis du prochain James Bond.
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 21 Sep 2018, 14:59

Du coup, c'est toujours Craig qui le joue ?
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 27 Sep 2018, 20:12

Hugues a écrit:
Hugues a écrit:42 ans après les dernières prises.
48 ans après les premières.
32 ans après l'interruption accidentelle de son montage (et de son monteur)
Près de 80 ans après la première idée du film..


De l'Autre Côté du Vent (The Other Side of the Wind)

le nouveau film de Orson Welles.

Son ultime aussi.
Bande-annonce



En salle au cinéma un peu partout dans le monde le 2 novembre. Et sur Netflix, simultanément.
Pas en France, sur Netflix seulement.

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher



Eh bien...
Finalement, force constante de la vision de Welles, comme pour tant de ses films, malmenés, dont le destin lui échappe, le matériaux filmique qu'il laisse est si fort, que en dépit des affres (ici le fait qu'il ne soit pas vivant pour lui donner entièrement forme, mais la mort n'est finalement qu'un énième exemple dans la carrière de Welles), ce qui surgit à travers le travail de tiers, est d'une terrible personnalité et singularité.

De l'Autre Côté du Vent c'est Welles à son plus effrené, sauvage, insensé, primitif, extravagant, à un niveau de maîtrise digne de ses derniers films, avec une parenté certaine avec Vérités et Mensonges. Et tout à la fois, c'est Welles, comme jamais perçu, une facette jamais révélée du cinéaste.

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


(J'ai pensé tous ces jours passés qu'elle ne sortirait jamais en français, et puis en fait si...)

En complément de ce grand film, certainement l'un des plus grands depuis 20 ans, le même jour, sera visible un documentaire de Morgan Neville de 1h38,
They'll Love Me When I'm Dead.

Ou en français,

Ils m'aimeront quand je serai mort


Si j'en fais état ça n'est pas tant parce que ce serait la pièce de résistance des deux, comme certains qui n'ont pas les yeux en face des trous ont pu bêtement l'écrire, non, la pièce de résistance, c'est bel et bien De l'autre côté du vent, Ils m'aimeront quand je serai mort satisfait sans doute une curiosité plus immédiate. Mais une fois satisfaite, y-a-t-il besoin de le revoir? Quand tant de visions sucessives de De l'autre côté du vent n'annihileronnt pas la curiosité pour le film.
Et c'est un des raisons en fait pour lesquelles qu'il vaut mieux voir vu d'abord le film. Le documentaire n'est qu'optionnel;

Non si j'en fais état c'est pour dévoiler indirectement quelques autres plans du film.. Et puis aussi, parce que le documentaire n'est pas inintéressant, même si, à mon sens un peu décevant, attendu, prévisible.. Et même plus mainstream qu'il le prétend.. (le modèle du documentaire serait en effet quelques documentaires d'Orson Welles, on en est loin..)
Enfin, il faut quand même saluer l'effort, car ça n'est pas une réalisation opportuniste, sa genèse précède les efforts les plus décisifs (ceux qui ont aboutis) pour terminer le film.. et le film documentaire naît et s'inspire d'un ouvrage de Josh Kapp encore plus antérieur à ces efforts les plus décisifs ..

Synopsis:
This is the provocative story of the final fifteen years of life of legendary director Orson Welles. No longer the “wonder boy” of Citizen Kane, in 1970 he was an artist in exile looking for his Hollywood comeback with The Other Side of the Wind, a film about an aging film director trying to finish his last great movie. He shot the picture guerrilla-style in chaotic circumstances, with a devoted crew of young dreamers, all the while struggling with financiers and fate. In 1985 Welles died, leaving as his final testament the most famous unfinished film in movie history. The negative stayed in a vault for decades until now. With revelatory new insights from Welles collaborators – including Peter Bogdanovich, Frank Marshall, Oja Kodar and Beatrice Welles – They’ll Love Me When I’m Dead is the untold final chapter of one of the greatest careers in film history: brilliant, innovative, defiant and unbowed.

Notes d'intention de Morgan Neville:
Welles died on my 18th birthday. I was raised in a house of cineastes, where he was a holy name, and I remember feeling sadness that day when I should have felt joy.
In the larger culture, however, Welles played a different role by the end of the 1970s. He was often seen as a has-been actor who did TV commercials and talk shows. That image has lingered. “What ever happened to Orson Welles?” is the common refrain. The answer is
The Other Side of the Wind. He worked on this film throughout most of the 1970s, making a bold and daring effort to do what he had done before: reinvent cinema. I’d known Welles loved magic. What I didn’t expect was to be so inspired by his faith in the magic of cinema, even as he struggled to make a film that he could never finish. Orson burned and raved at the close of day. Gone was the sadness. I just felt joy.



-=-=-=-


De l'autre côté du vent sera aussi l'occasion de révéler et de réhabiliter un grand artiste, le grand opérateur, chef opérateur Gary Graver, qui a préféré sacrifier l'ensemble de sa réputation et de son parcours professionnel à Welles, pour qu'existe ce film, tant du vivant qu'après la mort de Welles;.. Pour n'être pas un poids financier pour Welles, et lui être le plus facilement disponible à toutes heure et tout jour, Gary Graver a cherché l'argent facile fait la quasi totalité de sa carrière dans le de porno et dans les séries B.
Au point que, en quelques occasions où Graver était débordé par le montage de ses pornos, Welles qui voulait qu'il soit libre au plus vite, est venu lui porter assistance. Il y a donc quelques réalisations pornos des années 70 et 80 dont certaines séquences ont été montées par Orson Welles, avec son intelligence habituelle, et sa singularité, son peu d'orthodoxie, en dépit même du sujet. (Pour les curieux, on en voit quelques extraits dans Ils m'aimeront quand je serai mort)


Si donc, il n'y avait qu'une raison, pour que le film existe, une seule raison qui méritait qu'il voit le jour, ce serait bien celle-ci de révéler Gary Graver.. Et de donner tant de regrets sur la carrière que l'homme aurait pu avoir si le film avait pu sortir, être connu, il y a 40 ans. Gary Graver est décédé en 2006.

Image Look at those deep, deep contrasts. This is what we see Welles doing in his classic early work, but he’s found a way to do it in color. It’s noir in color. Image
Une des chevilles ouvrières les plus importantes de la post-production finale, à la découverte d'une des séquences des bobines en mars 2017



-=-=-=-

Tant que j'y suis deux curiosités anecdotiques:
D'abord, la titraille de la bande-annonce originale anglaise a sûrement été changé dans les derniers jours. Elle utilise (je crois, pas sûr, je ne sais plus) celle du film documentaire désormais.
Mais on peut penser qu'initialement, les concepteurs de la bande-annonce voulaient user de celle de l'affiche...
Parce que... la version française, qui est internationalisée par des bureaux locaux, n'a sans doute pas eu vent de ce changement de dernière minute, et use de la titraille de l'affiche... (Ou peut-être c'est une erreur du bureau français)

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Par ailleurs, quand ces derniers jours, je cherchais une version sous-titrée à vous montrer, j'en avais trouvé une (bien mal traduite) sur la page française du film documentaire sur le site de la multinationale (il y en a deux, une non-sous-titrée, une sous-titrée).
Mais les deux partagent une étrangeté: le plan sur le profil de Peter Bogdanovich est symétriquement inversé par rapport à la bande-annonce officielle.
Je n'ai aucun souvenir du sens qui est utilisé dans le film. Et je me demande la raison même de ce changement.

-=-=-=-=-

They'll Love Me When I'm Dead (1h38) est l'un des deux documentaires à accompagner la sortie du film. L'autre dont on ignore malheureusement la manière dont il sera visible en dehors des USA (quand, et même si il le sera en France), en dépit du fait qu'il ait eu des financements communs, les droits n'ont pas l'air communs, est A Final Cut for Orson: 40 Years in the Making (39 minutes) qui s'intéresse au deux dernières années de travail sur le film.
Il était prévu que je voie les deux, mais finalement la projection du second fut annulée pour des raisons jamais énoncées.

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 30 Sep 2018, 09:37

Bon, les NewYorkais et les Américains, sont assez autocentrés (même si j'ai l'impression qu'en réalité en France une partie de la presse fait de même)...

Autrement dit, à les lire, la projection New Yorkaise de De l'autre côté du vent, hier, c'était apparemment une première mondiale, comme le film n'avait jamais été montré autre part.

Bon il faut dire que pour le faire croire, ils avaient mis les petits plats dans les grands... :

(et le fils de John Huston, qui a doublé son père pour quelques répliques dont le son était perdu, dans le public)

Ou encore une copie 35mm tirée à partir du master numérique (idée un peu absurde quand même... même si tourné en toute une variété de format film, tout le travail de post-prod a été fait en numérique... le remettre en film après n'a pas grand sens.. ça aurait du sens si l'ensemble du processus était analogue, en pellicule)
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Et ça donne...








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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Rainier le 30 Sep 2018, 16:47

J'ai une cousine qui vit à Edinburgh et qui donne des cours de français à des adultes écossais.
Elle me demande quel film français relativement récent (moins de 10 ans), elle pourrait visionner avec ses élèves.
J'en ai strictement aucune idée... depuis la Règle du Jeu, je crois que je ne me rappelle d'aucun film français et encore moins des récents :D

Une petite aide ? pas des films trop intello ni trop idiot, svp.

Quand je regarde ça, je suis un peu dépité (sur les films post année 2000)
https://www.senscritique.com/top/resultats/Les_meilleurs_films_francais/429176

Pas question que je lui propose "Polisse" ou "La Vie d'Adèle", pas envie que les Ecossais se foutent de nous.
Merci
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Messagede Maschum le 30 Sep 2018, 17:10

Entre les murs. :good
Dernière édition par Maschum le 30 Sep 2018, 19:05, édité 2 fois.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 30 Sep 2018, 18:53

Depuis dix ans?
Tous les films de Stéphane Brizé:
- Mademoiselle Chambon
- Quelques heures de printemps
- La loi du Marché (juste parce qu'il est très beau, le titre anglais: The Measure of a Man)
- Une Vie
- En guerre
Avec un réel summum dans l'excellence (Brizé tutoie sur ce film les meilleurs contemporains) pour Une Vie (d'où le gras)

Tous les films de feu René Féret:
- Comme une étoile dans la nuit
- Nannerl, la soeur de Mozart
- Madame Solario
- Le Prochain Film
- Anton Tchekhov - 1890

Tous les films de Otar Iosseliani (car oui, ce sont des films français, honneur que nous fait le grand cinéaste):
- Chantrapas
- Chant d'hiver

Tous les films de Roman Polanski:
- The Ghost Writer
- Carnage
- La Vénus à la fourrure
- D'après une histoire vraie
Tous sont de très très bon et extrêmement maîtrisés et pensés.. Mais le premier est sans doute celui qui l'est le plus (et encore est-ce bien sûr, La Vénus à la fourrure, c'est un tour de force de mise en scène..)
Bon en revanche c'est moins français en terme d'acteurs, que les deux derniers... (par contre La Vénus à la fourrure avec des élèves... )

Au moins un film de Pascal Thomas:
- Valentin Valentin

Si on baisse légèrement l'exigence de qualité mondiale:
- Les Combattants de Thomas Caillet (bientôt sur Arte)
- La Belle Vie de Jean Denizot

Et j'en oublie..

Voilà, tous ces films sont parmi les meilleurs films produits dans le monde ces 10 dernières années...

Au contraire de Entre les mûrs (oui j'ai pas pu m'en empêcher)...

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Maschum le 30 Sep 2018, 19:06

C'était ironique.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 30 Sep 2018, 19:16

:D

On sait jamais :D

-=-=-=-

Sinon j'ai oublié Philippe Faucon...
- La Désintégration (visionnaire et prémonitoire)
- Fatima (pas son meilleur film mais le plus reconnu puisque par surprise: César du meilleur film)
- (éventuellement) Dans la vie

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Rainier le 30 Sep 2018, 19:23

Merci Hugues.

Polanski est plus international que purement français, ce n'est pas une critique mais peut être pas exactement ce que recherche ma couz" (idem avec Iosselani)

"Entre les murs" , j'ai regardé le thème :
François est un jeune professeur de français dans un collège difficile. Il n'hésite pas à affronter Esmeralda, Souleymane, Khoumba et les autres dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu

Sans doute intéressant, mais on ne va peut être pas commencer par apprendre le français de banlieue à des Ecossais apprenant le français ...


J'aime bien Pascal Thomas, je croyais qu'il ne faisait plus de cinéma depuis 30 ou 40 ans :eek:
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 30 Sep 2018, 20:07

Hugues a écrit:Et à cette occasion du festival de Sydney, je découvre qu'après la bande-annonce japonaise et la bande-annonce japonaise internationalisée en anglais, a été créée par la coproduction française une toute différente bande-annonce internationale :good (qui pourrait bien se retrouver comme bande-annonce française, ou pas, le distributeur français aimant faire les siennes propres).


Et alors que je suggérais de ne point regarder la version anglaise de la bande-annonce japonaise tant elle était divulgâcheuse (sans sous-titre, elle ne révélait rien heureusement, ou pas grand chose)..

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Comme traditionnellement, elle a aussi été publiée par l'équipe japonaise sous-titrée en anglais (et sans les incrustations)... Mais à vrai dire je la déconseille...
C'est que autant sans traduction, le film garde un peu de son mystère, autant sous-titrée, la bande-annonce japonaise est trop révélatrice du film (même si c'est le voyage qui compte et non la destination).. Et je présume que la bande-annonce française éludera bien plus les choses... Ne la regardez pas (enfin je vous aurai prévenu en tout cas) :
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Celle-ci en revanche vous pouvez la regarder à plaisir, elle n'évente rien...
Et en plus, au contraire des ficelles japonaises de bande-annonce (simplification et grosses ficelles dramatiques) qui trahissent les nuances des films, celle-ci est extrêmement fidèle à la nature même du film, et à ce qui fait sa grandeur.

En somme c'est à cette heure la meilleure bande-annonce qui soit du film.

Bande-annonce internationale - Une affaire de famille (Shoplifters - 万引き家族 - Manbiki kazoku, littéralement 'La famille des vols à l'étalage')   Compatible plein écran



Et pour autant vous ne saurez pas (de toute façon, même en vous divulgachant le film via la bande-annonce japonaise anglicisée, vous ne le sauriez pas vraiment non plus, mais vous vous le serez divulgâché quand même) pourquoi à Sydney quelqu'un écrivait à raison ces cinq derniers mots dans son tweet:



Hugues


Elle est arrivée la géniale bande-annonce française du génial film du géant qu'est Hirokazu Koreeda:
(et non on ne vient pas au secours de la victoire, nous étions déjà là quand ses grands films étaient parfois mal aimés..)

Une affaire de famille
Palme d'Or.
Mais aussi, meilleur film étranger au festival de Munich et 3ème du prix du public du festival de Sydney



Comment départager ces deux plans fixes... Autant ne pas les départager du tout.

Image

Dernier plan magnifique de cette bande-annonce accompagné d'une géniale interrogation... Interrogation indirectement au spectateur, dont on ne comprend le sens absolument vertigineux qu'après avoir vu le film...
Bravo à l'équipe du distributeur français pour une telle intelligence..

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 30 Sep 2018, 20:42

Martin Scorsese à propos de De l'Autre Côté du Vent:

Image I knew nothing about the film. I had heard for years from Peter, Frank and others that a film was being made about a film director and a party. I had no idea. So when I saw the picture, I must say I bring to it a kind of objective, as much as possible, ignorance.

It took me on a ride. I must say it is an extraordinary achievement what you all did to make this possible. It's remarkable, just remarkable. I didn't realize it was six years, I thought maybe it was 15 or 20 years that he was shooting, who knows. But I sort of put it out of my mind that it would ever be seen.

For me, I was totally surprised by what I saw. It was in turn exhilarating and so distressing. So distressing, so distressing. Someone you love, someone who means so much to you. I didn't know him, You guys knew him. I didn't know him. I met him once. Someone you love, to see them going through that agony, that pain -- and he's not the only one, but in his style and his way still holding on to the creative lifeline to the very, very end.

I began to realize, it's a funny thing, I said, "What the hell do we expect from Welles again? What do you want, Citizen Kane again?" You're not going to get it. He's going to go somewhere else.

He's going to recreate what the frame does, what that one or two frames do. I was just enveloped in the danger of the obsession. What I mean is that it can take you down with him. He is going there with that one or two frames there for the rest of his life. Whether he meant to finish it, doesn't matter. I do mean that, because he was going another way -- trying to create a new form of communication with the image and sound.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Silverwitch le 02 Oct 2018, 12:56

Rainier a écrit:
J'aime bien Pascal Thomas, je croyais qu'il ne faisait plus de cinéma depuis 30 ou 40 ans :eek:


Plus de bons films depuis trente ans (enfin j'exagère un peu), mais il fait toujours des films très sympas.
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Il ne sert à rien d’éprouver les plus beaux sentiments si l’on ne parvient pas à les communiquer.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 03 Oct 2018, 12:35

Un très beau texte, qui tente follement, inconsciemment, ambitieusement d'embrasser toute la luxuriance, de traduire vaguement à qui ne peut encore la découvrir, tout le génie indompté, effarant de De l'autre côté du vent, en l'espace de quelques paragraphes...

Extraits:
[...] Welles doesn’t just ignore filmic conventions; it’s as if he’s intentionally pushing an antagonist shoulder against the history of film style, as if he wants to invent a method all his own, an anti-Wittgensteinian’s cinematic dream of a private language.

[...]
As the movie unfurled, I kept thinking of artists who became a bit adventurous, a bit unhinged, late in their careers. Most of my associations, though, were not with other filmmakers, but—perhaps not surprisingly—with poets. Welles here reminded me of Williams Carlos Williams’s “The Desert Music,” Allen Ginsberg’s The Fall of America, Muriel Rukeyser’s “The Speed of Darkness,” or the long sequences from Theodore Roethke’s The Far Field: in each of these, the poets were pushing beyond their earlier lyric forms, tired of refined observations of the natural world, to create sprawling, ungainly configurations. They weren’t trying just to write longer or messier, though: they were seeking out new formal structures to express new modes of thinking, struggling through a more difficult associational logic, expressing themselves though the clash of large-form collages against large-form collages, enacting in a different medium, perhaps, what Soviet director Sergei Eisenstein was trying to get at when he talked about overtonal montage.

[...]
If art is an exploration, then it must necessarily run up against disorder because seeking involves failure. Exploratory art must be wild. And to be wild, one must court disaster, hopefully to find perfection in the end. But Welles’s audacity comes from the fact that he refuses to show us the perfection that comes at the end of the process; instead, he shows us the process itself.

Orson has gambled—gloriously, dangerously, foolishly, even. We can see him here in the midst of the maelstrom that he’s created, joyously bracing himself against the heavy winds, but also flailing, ultimately unable to escape the turbulence of his own production. His vision is too large; it cannot be contained. It is beyond him. And for better or worse, it is beyond us as well. But it is a vision—a colossal, intemperate, unwieldy vision—which is more than we can say for almost anything else being made today.


https://mubi.com/notebook/posts/nyff-orson-welles-s-the-other-side-of-the-wind

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Aym le 04 Oct 2018, 10:24

Dans l'avion, hier, j'ai regardé "en guerre".
Super réaliste, et super déprimant, du coup. Vincent lindon comme toujours très bon.
Du coup ensuite j'ai regardé "tout le monde debout" et "le retour du héros" :D ça fout moins le cafard.
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 04 Oct 2018, 11:18

Tu as trouvé Mélanie Laurent insupportable toi aussi, hein, dis, hein, dis ? :D
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Aym le 04 Oct 2018, 11:32

Nan. Je sais qu'elle n'est pas appréciée ici, mais moi j'aime bien.
Faut dire que je la trouve très belle, et que ça influence forcément mon jugement.
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Rainier le 04 Oct 2018, 13:06

Aym a écrit:Nan. Je sais qu'elle n'est pas appréciée ici, mais moi j'aime bien.
Faut dire que je la trouve très belle, et que ça influence forcément mon jugement.


+1 :good
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 04 Oct 2018, 13:26

Aym a écrit:Nan. Je sais qu'elle n'est pas appréciée ici, mais moi j'aime bien.
Faut dire que je la trouve très belle, et que ça influence forcément mon jugement.

En voyant ce film, j'ai eu l'impression que tout le monde arrivait à peu près à être crédible dans l'époque choisie, sauf Mélanie Laurent qui jouait Mélanie Laurent au XXIe siècle.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Mufasa le 08 Oct 2018, 13:13

Bonjour cinéphiles,

Je cherche un film dont je ne connais ni le titre, les acteurs, le réalisateur et l'année de parution. J'en avais juste vu quelques extraits ils y a 20 ans.

C'était une collection de vignettes de deux jeunes filles françaises (ou belges), l'une était de la campagne et l'autre de la ville. Elles font connaissance à la campagne dans la première vignette. Pendant la nuit elles dansent seules dans la maison de campagne, puis tentent d'écouter la nature lors du lever du soleil mais le moment est gâché par une chouette. Les autres vignettes ont lieu à la ville. La seule dont je me souviens c'est que la fille de la campagne est intervenue au supermarché pour empêcher une cliente de cacher un article lors du passage à la caisse, et par la suite la fille de la ville critique vertement son amie pour ce qu'elle a fait.

Je suppose que ça datait des années 80. Ca faisait un peu Eric Rohmer.

Mais je ne suis jamais parvenu à retrouver ce film.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 08 Oct 2018, 13:48

Quatre aventures de Reinette et Mirabelle de Eric Rohmer

Et je ne suis pas un cinéphile (beurk)..

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