La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sccc le 25 Juin 2018, 18:38

Shoemaker a écrit:
Cortese a écrit:C'est vrai que "69, année éwotique" susurré par une Anglaise caricaturale aussi dinde que sensuelle, c'est de la dentelle de Bruges. Euh c'était pas Bardot, la bien nommée amie des ânes ?

Non, pas Brigitte Baudet, mais l'autre là... j'ai oublié son nom, ça fait 3 siècles qu'elle vit à Pawis et elle traîne toujours son accent vulgaire comme une fatale "...." (bon, je censure, passque là, c'est trop méchant... ! :lol: )

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Messagede Ghinzani le 25 Juin 2018, 18:40

C'est classe, vraiment...
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Dervi le 25 Juin 2018, 18:48

Cortese a écrit:Ce qui est encore plus vertigineux c'est qu'il n'y a ni baisers, ni scene de baise, ni violence gratuite, ni yeux de merlan frit, ni divorce, ni homosexuels, ni enfants, ni fesse ni larmes. On en reste sur le cul. C'était donc possible en 1969, de faire des films puissants, ambitieux, à gros budget, à grand public, rentables, où, de l'intellectuel germanopratin le plus sectaire à l'analphabète le plus rustre, personne ne s'ennuie jamais une seconde, et ceci sans la moindre concession au sentimentalisme ! Quand on racontera ça à nos petits enfants, ils ne voudront pas le croire.


1968 la sortie du film... et 1965 pour le début du tournage.
Soyons précis :D
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Messagede Silverwitch le 25 Juin 2018, 18:51

Et quel film ! Comme beaucoup de grands films, il est à la fois de son époque, contre son époque, et en dehors de son temps. Ce qui explique sa fascinante actualité comme l'intelligence rayonnante de sa mise en scène.
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Messagede Shoemaker le 25 Juin 2018, 18:56

Juste un truc que je n'ai pas bien compris :
Est ce que le livre (de Arthur C. Clark) est un "livre en tant que tel" d'où fut tiré le film, ou bien le livre est-il dès le départ le scénario du film ?
(je ne sais pas si ma question est claire...)

(c'est mon premier livre de SF, c'est dire ! vers 1969, environ)
Dernière édition par Shoemaker le 25 Juin 2018, 19:01, édité 1 fois.
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Messagede Shoemaker le 25 Juin 2018, 18:59

Dervi a écrit:1968 la sortie du film... et 1965 pour le début du tournage.
Soyons précis :D

Il y avait l'option Ile de la Réunion, pour le tournage des scènes extra terrestres : faut dire que la plaine des sables autour du volcan est idéale. Mais je crois que la distance rendait la chose trop chère... Dommage !...
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Silverwitch le 25 Juin 2018, 19:00

Shoemaker a écrit:Juste un truc que je n'ai pas bien compris :
Est ce que le livre (de Arthur C. Clark) est un "livre en tant que tel" d'où fut tiré le film, ou bien le livre est-il dès le départ le scénario du film ?
(je ne sais pas si ma question est claire...)


Je ne suis pas spécialiste du sujet (je ne l'ai pas lu), mais il me semble que le film s'inspire vaguement d'une nouvelle de l'écrivain, et que le roman publié au même moment que la sortie du film est lié au film de Kubrick (je ne sais pas si ma réponse est claire).
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Messagede Shoemaker le 25 Juin 2018, 19:02

Silverwitch a écrit:
Shoemaker a écrit:Juste un truc que je n'ai pas bien compris :
Est ce que le livre (de Arthur C. Clark) est un "livre en tant que tel" d'où fut tiré le film, ou bien le livre est-il dès le départ le scénario du film ?
(je ne sais pas si ma question est claire...)


Je ne suis pas spécialiste du sujet (je ne l'ai pas lu), mais il me semble que le film s'inspire vaguement d'une nouvelle de l'écrivain, et que le roman publié au même moment que la sortie du film est lié au film de Kubrick (je ne sais pas si ma réponse est claire).

:D :good
Allons voir ce qu'en dit Wiki, donc...
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Messagede Shoemaker le 25 Juin 2018, 19:03

2001 : L'Odyssée de l'espace (titre original : 2001: A Space Odyssey) est un roman de science-fiction publié en 1968 par Arthur C. Clarke, écrit parallèlement à l'élaboration du film de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace, également sorti en 1968 (leur projet commun remontant à la rencontre entre les deux hommes en 1964).

L'histoire est basée sur plusieurs nouvelles d'Arthur C. Clarke, dont principalement La Sentinelle (1951).

Le roman et ses trois suites forment le cycle des Odyssées de l'espace.


Wiki.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Shoemaker le 25 Juin 2018, 19:04

sccc a écrit:Jane Birkin pignouf...

Voilà ! J'oublie toujours son nom ! :lol:
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Messagede sccc le 25 Juin 2018, 19:52

Shoemaker a écrit:
sccc a écrit:Jane Birkin pignouf...

Voilà ! J'oublie toujours son nom ! :lol:

Elle a pas de voix
Elle parle français comme si elle venait de s’installer en France
Elle a pas de poitrine
Et elle était la compagne de Gainsbourg

Comment peux-tu oublier son nom???
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Shoemaker le 25 Juin 2018, 20:57

sccc a écrit:
Shoemaker a écrit:
sccc a écrit:Jane Birkin pignouf...

Voilà ! J'oublie toujours son nom ! :lol:

Elle a pas de voix
Elle parle français comme si elle venait de s’installer en France
Elle a pas de poitrine
Et elle était la compagne de Gainsbourg

Comment peux-tu oublier son nom???

:lol:
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Dervi le 30 Juin 2018, 08:14

Dervi a écrit:
Dervi a écrit:J'ai été notifié de la sortie cette semaine de la version restaurée de 2001: A space odyssey.
Normalement, les meilleurs conditions sont donc réunies pour le découvrir, le revoir ou enfin l'apprécier...


Eh bien je l'ai revu et j'ai toujours l'impression de voir un film qui me dépasse autant que l'univers qui m'entoure.

Ce film est souvent réduit à l'épisode de Hal, pourtant c'est toujours la première partie que j'apprécie le plus. L'aube de l'humanité, puis ces valses de vaisseau et puis et puis et puis, ce stylo... Il flotte, puis une hôtesse arrive dans la cabine des passagers, il est alors flou au premier plan, l'hôtesse est nette au second, elle s'approche maladroitement sous l'effet de l'apesanteur et petit à petit, la caméra faisant la mise au point sur l'hôtesse, le stylo devient de plus en plus nette jusqu'à ce que les doigts de l'hôtesse s'emparent délicatement de ce stylo devenu complètement net...

Arrive ensuite l'épisode Hal qui met l'homme à rude épreuve avant de poursuivre sur la séquence finale qui remet en perspective les différents épisodes de ce film. J'en ressors avec un vertige vertigineux !


En recherchant des conférences de l'astrophysicien David Elbaz (que je recommande pour les amoureux de l'espace et de la compréhension de l'univers sous un regard scientifique), je suis tombé sur une émission de France culture qui parle des 50 ans de 2001 :
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... avril-2018
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Messagede Maschum le 30 Juin 2018, 09:29

:good :good
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Messagede sheon le 04 Juil 2018, 16:00

Rainier a écrit:On m'a offert un coffret de 10 DVD, la sélection année 2016 de 'Télérama" ...

en deux ou trois mots minimum (et en 10 pages maximum :D ) qui pourrait me dire ce qu'il pense de ces films :

1. Elle (2016) De Paul Verhoeven

2. Les Ogres (2016) De Léa Fehner

3. Moi, Daniel Blake (2016) De Ken Loach

4. Paterson (2016) De Jim Jarmusch

5. L'économie du couple (2016) De Joaquim Lafosse

6. Le Fils de Jean (2016) De Philippe Lioret

7. Aquarius (2016) De Kleber Mendonça Filho

8. Brooklyn Village (2016) De Ira Sachs

9. Manchester by the Sea (2016) De Kenneth Lorrigan

10. Nocturama (2016) De Bertrand Bonello

Elle, c'est plutôt pas mal bien que certains passages ne fonctionnent pas trop.
Pas vu le reste.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Rainier le 04 Juil 2018, 16:02

Merci !

Je n'en ai vu aucun pour l'instant ...Coupe du Monde oblige !

Je les regarderai cet hiver sans doute !
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Messagede sheon le 04 Juil 2018, 16:04

Cortese a écrit:Ce qui est encore plus vertigineux c'est qu'il n'y a ni baisers, ni scene de baise, ni violence gratuite, ni yeux de merlan frit, ni divorce, ni homosexuels, ni enfants, ni fesse ni larmes. On en reste sur le cul. C'était donc possible en 1969, de faire des films puissants, ambitieux, à gros budget, à grand public, rentables, où, de l'intellectuel germanopratin le plus sectaire à l'analphabète le plus rustre, personne ne s'ennuie jamais une seconde, et ceci sans la moindre concession au sentimentalisme ! Quand on racontera ça à nos petits enfants, ils ne voudront pas le croire.

Personne ne s'ennuie jamais une seconde ?
Permets-moi d'en douter.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Messagede Ouais_supère le 04 Juil 2018, 16:08

Je connais des tas de gens que 2001 ennuie profondément, en effet.

Hélas.
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Messagede Rainier le 04 Juil 2018, 16:14

La première fois que j'ai regardé 2001, je me suis vraiment ennuyé à part pendant la séquence initiale avec les hominidés.
Le passage brutal (!) à l’ère moderne m'avait déçu.
Depuis, j'ai du le regarder une dizaine de fois, je découvre des nouvelles choses à chaque fois et je trouve (presque) tout passionnant.
Il y a juste les dernières minutes du film avec lesquelles j'ai encore un peu de mal ...mais à la 20° vision du film, cela devrait être OK !
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Messagede Marlaga le 04 Juil 2018, 16:17

sheon a écrit:
Cortese a écrit:Ce qui est encore plus vertigineux c'est qu'il n'y a ni baisers, ni scene de baise, ni violence gratuite, ni yeux de merlan frit, ni divorce, ni homosexuels, ni enfants, ni fesse ni larmes. On en reste sur le cul. C'était donc possible en 1969, de faire des films puissants, ambitieux, à gros budget, à grand public, rentables, où, de l'intellectuel germanopratin le plus sectaire à l'analphabète le plus rustre, personne ne s'ennuie jamais une seconde, et ceci sans la moindre concession au sentimentalisme ! Quand on racontera ça à nos petits enfants, ils ne voudront pas le croire.

Personne ne s'ennuie jamais une seconde ?
Permets-moi d'en douter.


Non, devant 2001, on ne s'ennuie pas une seconde, on s'ennuie plus de 2h. Sauf pour les chanceux qui se sont endormis assez vite pour ne pas assister au triste spectacle d'interminables plans vides à l'intérieur du vaisseau.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Cortese le 04 Juil 2018, 18:00

sheon a écrit:
Cortese a écrit:Ce qui est encore plus vertigineux c'est qu'il n'y a ni baisers, ni scene de baise, ni violence gratuite, ni yeux de merlan frit, ni divorce, ni homosexuels, ni enfants, ni fesse ni larmes. On en reste sur le cul. C'était donc possible en 1969, de faire des films puissants, ambitieux, à gros budget, à grand public, rentables, où, de l'intellectuel germanopratin le plus sectaire à l'analphabète le plus rustre, personne ne s'ennuie jamais une seconde, et ceci sans la moindre concession au sentimentalisme ! Quand on racontera ça à nos petits enfants, ils ne voudront pas le croire.

Personne ne s'ennuie jamais une seconde ?
Permets-moi d'en douter.

C'est possible. Peut être que je me trompe. J'ai peut être été abusé par l'absence de scènes sentimentales, ce qui m'a donné l'impression de voir un film palpitant.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Dervi le 04 Juil 2018, 22:12

Je connais aussi des gens qui se font royalement chier devant ce film et je suis dans une incompréhension totale.
"Et il y a ce moment ou le petit vaisseau met 15 minutes à sortir par la porte du vaisseau principale", blablabla.

Pourtant, j'ai découvert ce film étant môme (9-10 ans). Je venais de voir La guerre des étoiles et j'avais une soif d'espace. J'ai lu le Quid 1982 du paternel qui traînait et j'ai essayé de savoir quels films il fallait voir dans le genre. 2001 était assez bien mis en avant. Le père Noël me l'a mis rapidement sous le sapin. La VHS mangé par le magnétoscope, il s'en est suivi un voyage auquel je n'avais rien compris mais qui m'avait tenu en haleine (en même temps, je ne comprenais pas davantage l'univers quand je scrutais le ciel avec des jumelles) : des putains de singes alors que je voulais voir des étoiles, puis des étoiles de partout, des personnages aux mouvements aussi burlesques que le cinéma muet et des dialogues aussi limités que dans Les temps modernes. Ha oui, et puis cette musique, putain c'était trop beau. Et ce monolithe parachevait cette histoire comme le symbole de toutes mes interrogations.
(Merde, j'oublie encore Hal dont tout le monde parle au sujet de ce film et dont la mort les aurait ému. J'ai jamais compris cette émotion chez les autres lors de ce débranchage :lol:).

Après analyse probablement très réductrice, je suis sûr que les N aiment ce film et les S ne l'aiment pas (voir MBTI pour comprendre ce charabia) :gratte:
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Cortese le 05 Juil 2018, 00:04

Faut dire que du fait de mon exil dans mon pays natal, je n'ai pu voir 2001 qu'en 1978 je crois. Auparavant je ne connaissais le film que par les parodies que j'avais pu voir dans "Pilote" (le journal de BD) et par les commentaires du Nouvel Obs. Entre temps j'avais lu la quasi totalité des grands romans de SF américains, avec entre autre de bien meilleurs romans d'Arthur C. Clarke, come "Rama" ("2001" c'est une nouvelle, rallongée et adaptée aux contraintes reductrices du cinema) . Clarke était un éminent représentant du genre "hard science", et à mon avis cet aspect (minoritaire dans la SF) a puissamment contribué à la crédibilité du film. Les machines, cubistes et laides, les prises de vue, les lumières, s'entremêlent de façon très opportuniste avec ce que les gens voyaient au JT des missions Apollo qui venaient de commencer (avec la tragédie au sol d'Apollo 1) et l'extraordinaire odyssée circumlunaire d'Apollo 8 ( bien oublié aujourd'hui) mais qui avait eu un énorme impact populaire à l'hiver 68, car c'était l'exacte reproduction des romans de Jules Verne "De la Terre à la Lune" et "Autour de la Lune" que tout le monde avait lu dans sa jeunesse à l'époque.
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Messagede Ouais_supère le 05 Juil 2018, 05:44

Je ne crois pas qu'il y ait de problème à trouver 2001 "ennuyeux", c'est le trouver mauvais qui est difficile à défendre.
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Messagede sheon le 05 Juil 2018, 09:33

Oui, voilà.
Je ne l'ai vu qu'une fois, j'ai eu beaucoup de mal à tenir sans m'assoupir, mais je n'ai pas eu pour autant l'impression que c'était mauvais, bien au contraire.
Bon, clairement, trop lent. Quand on me dit que Il était une fois dans l'Ouest fait des ralentis à vitesse normale, que dire de 2001, l'Odyssée de l'Espace qui est un long ralenti de 2h30.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 05 Juil 2018, 09:35

Tu pourrais être plus subtil dans tes tentatives de faire revenir Hugues. :D
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 05 Juil 2018, 09:39

Je crois que j'ai plutôt cité Silverwitch :lol:
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Marlaga le 05 Juil 2018, 09:59

Ouais_supère a écrit:Je ne crois pas qu'il y ait de problème à trouver 2001 "ennuyeux", c'est le trouver mauvais qui est difficile à défendre.


La réponse est pourtant dans ton affirmation. Un film ennuyeux est par définition mauvais.
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Messagede sheon le 05 Juil 2018, 10:30

Pas du tout.
L'ennui est subjectif, la qualité est objective.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Shoemaker le 05 Juil 2018, 10:38

Y a même le spleen, un ennui romantique et fiévreux... :D
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Nuvo le 05 Juil 2018, 11:19

J'ai dû voir 2001 dès l'âge de 10 ans. J'ai eu un peu peur de cette scène où on est dans le casque d'un mec qui respire et qu'ils descendent en groupe voir le monolithe. Les sarcophages dans le vaisseau aussi, je trouvais ça flippant.

Aujourd'hui encore je ne comprends pas tout, mais ce film a quelque chose de fascinant. C'est vraiment le mot. La musique, l'ambiance générale.
Et le rythme me va parfaitement. Même si je le vois en partie comme un style d'une époque.
Tout comme je regarde les décors comme une vision du futur de cette époque là (1969).

De toute façon j'ai une sorte de fascination pour l'époque qui a précédé ma naissance (1979) et jusqu'à ce que je me rende compte du monde (on va dire 1985, les otages au Liban, première prise de conscience, le badge Touche pas à mon pote, alors que j'étais en CP). Donc si j'avais une Delorean, j'aimerais me balader entre 1968 et 1985, l'enfance de mon frère ainé, mes 4 grands-parents vivants, la musique, le cinéma de Claude Sautet, la France sous Giscard... le déclin du King, John Lennon, Pink Floyd, le Watergate, les mao-spontex, Brassens, Brel... Lauda, Borg...
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Rainier le 05 Juil 2018, 13:53

Marlaga a écrit:
Ouais_supère a écrit:Je ne crois pas qu'il y ait de problème à trouver 2001 "ennuyeux", c'est le trouver mauvais qui est difficile à défendre.


La réponse est pourtant dans ton affirmation. Un film ennuyeux est par définition mauvais.


Non, je crois que c'est le cerveau qui doit faire un effort plus soutenu.
Un peu comme avec la musique classique ou certaines lectures d'auteurs classiques.
A la première lecture, un cerveau "feignant" trouvera moins ennuyeux un livre de Marc Lévy ou de Musso qu'un livre de Balzac ou Stendhal.
Mais on a le droit de trouver Mozart ou Balzac ennuyeux. :?
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Marlaga le 05 Juil 2018, 14:09

Rainier a écrit:
Marlaga a écrit:
Ouais_supère a écrit:Je ne crois pas qu'il y ait de problème à trouver 2001 "ennuyeux", c'est le trouver mauvais qui est difficile à défendre.


La réponse est pourtant dans ton affirmation. Un film ennuyeux est par définition mauvais.


Non, je crois que c'est le cerveau qui doit faire un effort plus soutenu.
Un peu comme avec la musique classique ou certaines lectures d'auteurs classiques.
A la première lecture, un cerveau "feignant" trouvera moins ennuyeux un livre de Marc Lévy ou de Musso qu'un livre de Balzac ou Stendhal.
Mais on a le droit de trouver Mozart ou Balzac ennuyeux. :?


Un film doit capter l'attention des spectateurs. Même si un effort peut être nécessaire pour entrer dans l'histoire, suivre la complexité du scénario ou les évolutions des personnages, si tout ça est ennuyeux, c'est que c'est mauvais. L'ennui, c'est par définition la lassitude causée par le manque d'intérêt.

Un bon film peut ennuyer certains spectateurs par moment mais s'il ennuie beaucoup de spectateurs, voire tout le monde et souvent, c'est qu'il est mauvais.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 05 Juil 2018, 14:12

Marlaga a écrit:Un film doit capter l'attention des spectateurs.

Non.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Aiello le 05 Juil 2018, 14:17

Marlaga a écrit:Un film putassier doit capter l'attention des spectateurs.

:D
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Marlaga le 05 Juil 2018, 14:22

Si on part du principe qu'un film doit être chiant et que c'est forcément au spectateur de se faire violence pour essayer d'y trouver un intérêt, c'est sûr qu'on va pas aller loin.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Aiello le 05 Juil 2018, 14:29

Marlaga a écrit:Si on part du principe qu'un film doit être chiant et que c'est forcément au spectateur de se faire violence pour essayer d'y trouver un intérêt, c'est sûr qu'on va pas aller loin.

Bah non, pas forcément.
T'as toujours pas retrouvé le sens de la nuance on dirait.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Dervi le 05 Juil 2018, 17:24

Marlaga a écrit:Si on part du principe qu'un film doit être chiant et que c'est forcément au spectateur de se faire violence pour essayer d'y trouver un intérêt, c'est sûr qu'on va pas aller loin.


Comme on parle de 2001, je tiens à préciser que ce film ne m'a jamais ennuyé et j'y ai toujours trouvé un intérêt dès mon plus jeune âge (9-10 ans) sans avoir besoin de me faire violence. Peut-être suis-je le seui dans cette situation ubuesque pour toi, mais j'en doute fortement. Et c'est même l'un des films que j'emmènerais sur une île déserte.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede DCP le 05 Juil 2018, 17:30

Une petite chanson pour détendre l'atmosphère... :ciel: :P
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 12 Juil 2018, 09:59

J'ai vu des trucs.

Sam was here, ou Nemesis, selon les pays, de Christophe Deroo.
Comme quoi fauché ne rime pas toujours avec humilité. Une victime expiatoire, la violence qui engendre la violence pour justifier la violence, un propos prétexte à faire le malin : musique 80's façon Carpenter, des clins d'oeil à Duel (jusqu'à sa durée, 1h15), et à combien d'autres films "cultes", mais surtout une complaisance dans ce qu'il dénonce, trop peu de distance, et du coup, un final qui tombe à plat. Dommage, la bande annonce était alléchante.

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Swiss Army Man, de Daniel Kwan et Daniel Scheinert.
J'aimais bien l'idée, et d'ailleurs "Harry Potter" y trouve un super rôle, mais je suis très déçu.
Il n'y a finalement aucune fantaisie dans ce film, d'une infinie tristesse. C'est notamment dû au fait que le film nous explique ce qu'il veut dire, alors qu'il verse dans la fantaisie. C'est un peu comme si un magicien nous expliquait en même temps le tour qu'il est en train de faire, y a pas le basculement, le moment de perplexité, l'ailleurs, tout est là, y a rien d'autre à voir.
Du coup on en sort un peu fâché, pour nous avoir rendu triste pour rien.

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 16 Juil 2018, 14:41

Eh bien, moi, j'ai vu Au Poste !, le nouveau Quentin Dupieux, et c'est vraiment cool :good
Comme il fallait s'y attendre, le film est déjanté au possible et brise le 4ème mur en jouant avec le montage et les conventions du cinéma. Moins barré que Réalité mais très réussi.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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