Garion a écrit:On pourrait peut-être renommer le sujet en 2017 maintenant pour éviter tout malentendu
Aym a écrit:J'ai la flemme de chercher le sujet le mieux adapté parmi les sujets cinéma : j'ai enfin regardé "le transperceneige" acheté en DVD il y a 2 ans, après avoir acheté et lu les BDs sur le conseil de shunt : le film est éloigné des BDs, mais conserve l'ambiance et le concept de départ.
Hugues a écrit:Pour re-re-re-re-reprendre une excellente idée.silverwitch a écrit:En cette fin, c'est l'heure des bilans et des palmarès, pourquoi ne pas faire celui de l'année cinématographique ? Je vous propose de classer vos cinq films favoris sortis en France en20112016.
Un petit commentaire sera le bienvenue.
N'hésitez pas à modifier votre vote pendant le mois de décembre ouau début janvierjusqu'à fin janvier si un film change votre point de vue.
Mais comme déjà les deux années précédentes, pour n'exclure personne... un changement à l'initiative originale:
Sont éligibles dans votre classement tous les films que vous avez pu découvrir en 2016, en vidéo, à la télévision ou au cinéma, en sus des films sortis au cinéma en 2016, .
La longueur du top reste à votre liberté, suivant le nombre de films vus cette année,
Par exemple, si vous n'avez vu aucun film de 2016, seulement découverts des films des années précédentes, un top 5 ou 10 sera suffisant.
Et si vous avez vu pleins de films de 2016, et découverts pleins de films des années précédentes, au moins un top 10 voire soyons fou, 15 ou 20.
Hugues
Hugues a écrit:D'ailleurs bizarrement (si je ne me trompe) sur l'affiche Varounegi a été écrit à l'envers (de gauche à droite au lieu de droite à gauche)
Et là tout en écrivant ceci, croyant à une erreur, je comprends soudainement l'intention volontaire...:
Ils ont inversé Inversion
Hugues
Terrence Malick's Song to Song film review: A masterpiece, life-changing and other superlatives I stand by
It is suffused with that feeling of when you want to cry but can't
[...]
The 40-minute mark in a movie usually comes with the descending thoughts as a viewer: “Am I enjoying this? Is this good?” I would encourage you to resist the urge to address these and just let the viewing experience wash over you. I would also remind you, if I were sat next to you in the cinema at that point, that – and I don’t want to spoil anything here – it is all leading somewhere and definitely amounts to more than a collage of emotions (these emotions run the gamut, by the way, you’re in for a lot of disgust and despair, yes, but there’s good stuff to take from it too).
[...] If you know the feeling of needing to cry but not being able to, you will probably enjoy submerging yourself in this film which is just saturated with that feeling.
Why do we go to the cinema? To get away from the world, yes, but also to learn more about it and about ourselves. In this regard Song to Song affected me more than any film I’ve seen in the past few years, not just staying with me for days but making me feel differently about what is right and what is good looking forward, and that is surely something to be cherished.
Song to Song
Terrence Malick’s dazzling romance is a film that will be talked about for decades to come.
There is nothing in cinema that currently compares to the radical five-film symphonic suite made by Terrence Malick between 2011’s The Tree of Life and 2017’s Song to Song. Not Marvel. Not Fast and the Furious. Not Saw. Not anything. Sure, these films aren’t for all tastes, and they’re not at all meant to be. And they do require the viewer to put conventional critical faculties on stand-by, like you would close your eyes and mouth and hold your nose as a giant wave crashed over your head. They are euphoric, active experiences that demand a small adjustment of perspective.
Yet it also feels apt that the boys down at NASA lightened the news cycle recently by announcing that one of their Chilean telescopes had discovered a new solar system. The digital image of these new planets, aligned like cosmic Christmas tree baubles, kept entering my mind while ingesting the achingly romantic roundelay, Song to Song. This set of films equate to a new frontier, one that we’ll probably not reach or understand within our own lifetimes.
But what is it that makes them so extraordinary? The French director Bruno Dumont once said that he values feelings that don’t correspond to obvious screen drama – tedium, listlessness, confusion, depression. In a similar way, Malick’s late work adopts this counterintuitive approach to almost every aspect of the filmmaking process. He foregrounds difficult emotions, and realises them in bold, unconventional ways.
[...]
Hugues a écrit:J'oubliais:
2 avant-première grand public à Paris pour Song to Song.
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Hugues
Song to song : Malick brouille les pistes
Tout comme Knight of Cups n’était pas un film sur Hollywood, Song to Song n’est pas vraiment un film sur la scène rock d’Austin.
Si ses derniers films ont abandonné les terres de la mythologie pour en apparence rejoindre celles de l’ultra-contemporanéité, il semble au contraire que jamais ses personnages n’ont été plus abstraits que dans ses oeuvres situées de nos jours. Sous le vernis moderne se cache un récit médiéval épique où les châteaux prendraient la forme de villas extraordinaires, où le méchant roi avec lequel on établit un pacte faustien serait un producteur façon Richard Branson (Magneto-Fassbender pour jouer le premier supervilain malickien), la dame-poétesse une jeune rockeuse cumulant les petits jobs pour subvenir à ses besoins, la pauvre bergère amoureuse du souverain une serveuse sexy et dépressive, le héros troubadour, un compositeur naïf cherchant sa voie sous la figure tutélaire d’Arthur Rimbaud. Le champ de bataille, lui, serait figuré par ces festivals de musique où s’agitent des masses désordonnées de spectateurs que Malick filme comme les crabes de Voyage of Time – Au fil de la vie. Dans ce conte des temps anciens, nos aventuriers de l’amour perdu rencontreront sur leur route des fées aux visages connus ou non, toujours promptes à leur prodiguer de bons conseils, ainsi du Sex Pistols John Lydon incitant les enfants à obéir aux règles imposées par les parents pour mieux les piétiner ensuite, ou de cette étonnante prostituée à la peau marquée poussant une Natalie Portman confuse à dissocier son esprit de son corps. Si ce film, génial, navigue « song to song », au final, le concept album qui en découle pourrait avoir pour titre « Chansons de gestes ».
le cinéaste revient pourtant, après des films faibles et une longue absence, avec un bijou. On retrouve avec un immense plaisir sa frénésie généreuse, ses merveilles extravagantes et sa joie mâtinée de tristesse. De réjouissantes trouvailles visuelles s’enchaînent dans un foisonnement baroque et une exubérance chaleureuse.
Tout est possible au cœur de ce conte nimbé de réalisme magique : une poule saute de joie devant un miroir, Nevesta recoud avec du fil et une aiguille l’oreille de Kosta qui grimace à peine, les amoureux s’envolent la nuit au-dessus d’un arbre, des animaux sauvent la vie de leur bienfaiteur.
Avec ses mariées en robes blanches, ses fêtes dionysiaques, sa nature sublimée, sa musique aux entraînantes tonalités tsiganes (signée par son fils Stribor), sa dénonciation de l’absurdité d’une guerre fratricide, Kusturica revient aux motifs qui lui sont chers, en accordant plus d’importance à la passion amoureuse. Pour la première fois, il passe devant sa caméra pour interpréter, avec Monica Bellucci, un couple attendrissant qui se croyait revenu de tout. Avec sa chute bouleversante, On the Milky Road apparaîtra aux romantiques comme l’un des plus beaux films d’amour que l’on ait vu sur les écrans ces derniers mois.
Les images ont un sens et l'argument de la naïveté de la fable ne tient pas longtemps devant le «discours» du film. Mettre en scène des soldats «occidentaux» qui parlent en anglais et poursuivent les «gentils» habitants du village jusqu'à incendier leurs maisons et y commettre un massacre n'a rien d'innocent.
Emir Kusturica est pourtant d'une sincérité désarmante. L'artiste rattrapé par la guerre, obligé de choisir un camp, c'est bien sûr lui, las devant les horreurs du monde. [...] le cinéaste n'a rien perdu de sa puissance poétique et «On the Milky Road» touche parfois au sublime - la scène de l'arbre, la vision du paradis, quand les amants construisent une maison au milieu des roseaux. Mais cela ne suffit pas à chasser l'arrière-goût...
Malick n'a rien cédé sur ses partis pris formels exigeants : cadrages décalés, dialogues minimaux sur lesquels viennent se poser des voix off, effets de caméra, longs plans ésotériques, bande-son sophistiquée. Mais, cette fois, il réussit à nous embarquer dans son histoire. Même si le film semble perpétuellement en apesanteur, le scénario progresse, qui glisse de façon inéluctable vers l'abîme. « Song to Song » nous saisit d'emblée dans ses filets cotonneux pour nous laisser exsangues 2 h 8 plus tard.
"Song to song" : du grand Terrence Malick, entre inquiétude morale et exaltation des sens
Deux hommes, deux femmes... beaucoup de possibilités. Terrence Malick signe une mise en scène éblouissante, servie par un casting d'exception. Voici quelques raisons de renouer avec Terrence Malick, pour ceux, nombreux, qui ont été déçus par un, ou deux, ou plus, de ses derniers films. Song to song, qui forme une sorte de trilogie avec A la merveille (2012) et Knight of cups (2015), est le meilleur des trois. Celui qui éclaire le mieux le travail contemporain du cinéaste.
La question qui taraude l'héroïne jouée par Rooney Mara est celle de son identité, de son âme, au-delà du morcellement de sa vie. Sur ce terrain de la dissolution de l'être, la mise en scène de Malick atteint des sommets, à la fois hyper fluide (par la mobilité de la caméra) et ultra fragmentée (par le découpage). Du monde particulier de la musique et de la scène à Austin, qu'il filme en documentariste (Iggy Pop et Patti Smith apparaissent dans leur propre rôle), il tire un flux d'instantanés sur les mêmes thèmes : évanescence des passions, relativité des vocations, fragilité des êtres.
Dans ce laboratoire de cinéma, où la fiction prolifère sans limites (le cinéaste aurait de la matière pour 4 films), la fin a tout d'une concession (la seule) aux lois de la narration classique. De fait, elle paraît simpliste. Mais après le documentaire Voyage of time (sorti comme une météorite au printemps denier), cosmogonie fumeuse, Song to song redonne sa place à Terrence Malick, entre inquiétude morale et exaltation des sens.
Never reaching the heights of Malick’s ’70s heyday (what does?), Song To Song represents some kind of return to form following Knight Of Cups. It won’t convert the unconvinced, but it is beautiful, melancholic, audacious and well-played, a refinement rather than reinvention of a singular filmmaker.
● Song to Song, drame de Terrence Malick, 2h08.
Song to Song raconte les péripéties d'un triangle amoureux destructeur dans lequel s'écharpent Ryan Gosling, Michael Fassbender et Rooney Mara. Entre esthétique au rabais et occupation frénétique du vide, Terrence Malick loupe sa cible. À force de se cacher, le réalisateur risquait de voir quelqu'un usurper son identité. C'est chose faite. Depuis deux ou trois films, un imposteur se fait passer pour lui. Il connaît l'œuvre, mais n'en a retenu que les défauts. Malick refusant d'apparaître en public, la supercherie a des chances de durer. Une certaine critique se laisse avoir. Nul ne réussira à nous persuader que le vrai Malick a réalisé Song to Song. La parodie saute aux yeux.
Quelle tristesse! Comment se réjouir d'assister au déclin d'un génie? Malick est devenu ce raseur qui pérore, accoudé au manteau de la cheminée. Il assène des évidences d'un ton docte et profond. Il filme de trop haut pour transmettre la moindre émotion. Son étrange fascination pour les piscines, son goût des penthouses dominant la ville se concevraient chez un agent immobilier.
Waddle a écrit:Tiens, Song to Song se fait massacrer par le Figaro qui le traite de nanar
Nous avons donc un paradoxe vivant: un film qui suscite toute une variété de réaction: des gens étrangers aux derniers films ou même des réfractaires au cinéaste tout court, qui encensent le film, des enthousiastes du cinéaste qui voient l'imperfection du film (parfois jusqu'à une grande sévérité), et évidemment les deux inverses aussi mais à moindre titre (des réfractaires qui restent réfractaires et des enthousiastes qui restent enthousiastes)
Some critics have been eager to dismiss 'Knight of Cups' and the other late works of Terrence Malick for their lofty spiritual ambition and increasing stylisation, but repeat viewings offer rich rewards, helping to peel back the layers beneath the opaque narratives and fractured sense of time
Film7 a écrit:Certaines critiques de 'Song to Song' reprennent les attaques entendues pour 'Knight of Cups' : reprochant à Terrence Malick son intérêt pour une micro-société, de gens "riches, beaux, célèbres, et superficiels". Paul Valéry défendait Proust contre ces mêmes attaques - de trop s'intéresser à l'aristocratie du faubourg Saint-Germain (équivalent des stars d'Hollywood aujourd'hui - 'Knight of Cups' chez Malick, ou stars du rock - dans 'Song to Song').
Paul Valéry écrit dans son hommage à Marcel Proust :
"Proust sut accommoder les puissances d'une vie intérieure singulièrement riche et curieusement travaillée, à l'expression d'une petite société qui veut être, et qui doit être, superficielle. Par son acte, l'image d'une société superficielle est une oeuvre profonde. Tant d'esprit devait-il s'y employer ? L'objet valait-il tant de soins, et une attention si soutenue ? - Ceci est très digne d'examen. Ce qui soi-même se nomme le "Monde" n'est composé que de personnages symboliques. Nul n'y figure qu'au titre de quelque abstraction. Il faut bien que tous les pouvoirs se rencontrent; que l'argent, quelque part, cause avec la beauté ; que la politique s'apprivoise avec l'élégance ; que les lettres et la naissance se conviennent et se donnent le thé. (...) Il ne faut pas oublier que nos plus grands écrivains n'ont presque jamais considéré que la Cour. (...) Le très grand art, l'art des figures simplifiées et des types les plus purs, entités qui permettent le développement symétrique, et comme musical, des conséquences d'une situation bien isolée, est lié à l'existence d'un milieu conventionnel (...)" (Paul Valéry, in Oeuvres I, Pléiade, page 773)
Marlaga a écrit:"un prêchi-prêcha de ravi de la crèche"
Bon résumé
Hugues a écrit:Déjà évoqué:Nous avons donc un paradoxe vivant: un film qui suscite toute une variété de réaction: des gens étrangers aux derniers films ou même des réfractaires au cinéaste tout court, qui encensent le film, des enthousiastes du cinéaste qui voient l'imperfection du film (parfois jusqu'à une grande sévérité), et évidemment les deux inverses aussi mais à moindre titre (des réfractaires qui restent réfractaires et des enthousiastes qui restent enthousiastes)
Sans compter qu'au vu des arguments, ça ne mérite pas un instant l'attention Waddle, tu fais vraiment trop d'honneur au sieur Neuhoff que d'accorder de l'importance à ce qu'il écrit...
Tu le saurais Waddle si tu avais jeté un oeil au deux précédents que l'argument "depuis deux ou trois films" est absurde (comme le reste donc du texte).
Et du coup tu te dirais toi même "oh mais pas encore vu le dernier, mais les arguments qui débutent ce texte sont absurdes" (tout autant que je rejette en partie pour les mêmes raisons quelques uns des textes que j'ai cités)
Hugues
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