Le salon francophone est dédié aux sujets n'ayant pas de lien avec la F1 ni autres sports mécaniques. C'est un salon pour se détendre en refaisant le monde.
Vu le casting et le synopsis, je ne crois pas qu'on retrouvera jamais Bruno Dumont un jour hélas.
Par ce demi-clair matin (titre provisoire) de Bruno Dumont
Avec Léa Seydoux et Blanche Gardin. 3B Productions (France) / Red Balloon Film GmbH (Allemagne)
Chronique de la vie frénétique d’une journaliste star de la télévision, prise entre la célébrité́ et une spirale d’évènements qui entraineront sa chute. Entre drame et comédie, Bruno Dumont veut mettre en scène la crise intime et publique d’une jeune femme et dresser un tableau de la France contemporaine.
« Filmer cette vie et cette illumination. Filmer cette conversion, sa détermination, ses maux, ses sursauts, sa lutte. » (Bruno Dumont)
À voir, au cinéma, le nouveau film de Pascal Thomas: À cause des filles..?. Sorti mercredi.
Comme souvent avec les derniers films du cinéaste, et encore plus dans ce film à histoires, à tiroirs et à placards, la bande-annonce ne vaut pas grand chose. Et pourtant ses films sont des trésors: fantaisie, mélancolie, tendresse, poésie. Des affects fragiles et périssables. C'est l'un des derniers cinéastes français, chérissons-le vivant.
Il ne sert à rien d’éprouver les plus beaux sentiments si l’on ne parvient pas à les communiquer.
Ouais_supère a écrit:Pierre Richard ! Bernard Menez !
Bernard Menez est sans doute l'acteur le plus évidemment associé aux films de Pascal Thomas. Si tu n'as pas vu "Pleure pas la bouche pleine" ou surtout "Le Chaud Lapin", n'hésite pas. Quant à Pierre Richard, plus souvent vu dans les films du regretté et sympathiques Yves Robert, il a trouvé un rôle parfait chez Jacques Rozier dans un film trop méconnu: "Les Naufragés de l'île de la Tortue".
Comme Rozier, génial cinéaste des vacances et du pas de côté, en plus d'être proche de Pascal Thomas a aussi réalisé les deux autres films les plus géniaux de l'acteur Bernard Menez, Du côté d'Orouët (un de mes films préférés) et "Maine Océan", la boucle est bouclée !
Il ne sert à rien d’éprouver les plus beaux sentiments si l’on ne parvient pas à les communiquer.
Sortie aujourd'hui, un film à prendre comme une comédie ..
Hugues a écrit:La Favorite sort le 6 février. Vu en septembre, c'est oubliable (ça le sera dans 5 ou 10 an), mais bon il vaut quand même d'être vu... Une sorte de sous-sous-sous-Barry Lyndon assez grinçant et caustique mettant en jeu un trio féminin.. Et Olivia Colman y est royale (normal, jeu de mot). Les deux autres, assez formidables aussi: Emma Stone et Rachel Weisz.
Hugues a écrit:Le sous-sous-sous Barry Lyndon féminin:
La Favorite - Bande-annonce VO sous-titrée en français
Sortie le 6 février en France, Belgique et Suisse.
Le film est bien plus agréable, passionnant, amusant, et tenant en haleine que sa médiocre bande-annonce (bon j'en ai pas trouvé d'alternative.. même si il est oubliable, le film mérite mieux que ça..)
Mais quitte à voir une comédie, il vaut bien mieux voir À cause des filles..? que La Favorite.
Le meilleur film en compétition du festival de Venise, ex-aequo avec Peterloo, tous deux bien meilleur que Roma ou La Favorite qui vont dominer les Oscars (mais pas le meilleur film du festival de Venise, le fameux film venteux survolait, hors compétition, de loin le reste du festival) sortira en France... Et dans une dizaine de jours..
Mais il sortira ici...
Il sort bien en revanche en Belgique au cinéma.
Je présume que Netflix le voyant nommé, l'a acquis dans tous les territoires où il n'avait pas encore été acquis pour distribution.
Ce qui est bien dommage, puisque c'est une production majoritairement française.
Et factuellement Willem Dafoe a remporté de façon évidente, méritée le prix d'interprétation masculine du festival de Venise pour ce rôle.
Le dernier Zhang Yimou (décidément très productif, puisqu'il avait à l'automne à la Mostra un autre film, plutôt très bon, inspiré partiellement du Kagemusha de Kurosawa, dénommé Shadow) est retiré inexplicablement du festival de Berlin ce matin. Il devait être projeté les 15, 16 et 17 février.
Le film est vraisemblablement empêché de sortir de Chine. (Pourtant en principe, les films en version définitive sont transmis à l'avance aux festivals [et parfois dès la date limite de candidature], et cela révèle que parfois les festivals s'arrangent de leurs règles pour s'adapter aux impératifs des cinéastes qu'ils souhaitent accueillir ...)
A quand une intervention en Chine des grands démocrates (En écrivant ça, je ne reproche rien à la Chine. A chacun sa souveraineté. Ils ont leur raison interne. Je m'étonne seulement [en fait pas vraiment, du tout du tout] que l'on soit gendarme du monde, soucieux des "droits universels", mais pas partout faut pas déconner...)
Une Seconde pour des raisons techniques, ne peut être montré au Festival International du Film de Berlin, je vous prie de m'en excuser.
A propos de Weibo, les Weibo Awards avait nommé Zimou réalisateur de l'année en janvier dernier, pour Shadow, justement.
Etant plus ou moins limite a voir des daubes en langue anglaise au cinema, j’ai vraiment bien aime Green Book. Un de mes meilleurs films au cinema depuis tres longtemps.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Le très bon et même peut-être grand At Eternity's Gate (À la porte de l'éternité) c'est pour demain dès 9h, uniquement en France, sur Netflix.
“What I see, nobody else sees” “Sometimes it frightens me, I think I am losing my mind but then I say to myself I'll show what I see to my human brothers who can't see it. It's a privilege: I can give them hope and consolation.” “Maybe God made me a painter for people who aren’t born yet.” “I think of myself as an exile, a pilgrim on this earth. Jesus said, Turn your heart away from things visible and turn yourself to things invisible.”
La bande-annonce est indigne du film hélas.
En Belgique au cinéma, le 10 avril et en Suisse le 24 avril (sans Netflix) Le film est déjà sorti au cinéma, au Québec le 7 décembre (et pour nos franco-américains aux Etats-Unis le 16 novembre)
Affiche québecoise
Même si ça n'est évoqué nulle part, pas même dans le film, le titre (que Netflix aurait eu la bonne idée de traduire, mais ils s'en sont abstenu pour hériter plus aisément de la publicité des Oscars) est en réalité inspiré d'une des peintures de Vincent Van Gogh peintes à Saint-Rémy-de-Provence, 2 mois avant sa mort. Dénommée A la porte de l'éternité (Op de drempel van de eeuwigheid), ou encore Homme assis (la tête appuyée sur les poings) au seuil de l'éternité (Zittende man (het hoofd steunend op de vuisten) op de drempel van de eeuwigheid) ou encore, encore Vieil homme souffrant (Oude man met smart) ou Vieil homme dans le chagrin
C'est la reprise, au soir de sa vie, en peinture à l'huile, d'une série de lithographie qu'il avait réalisée 8 ans plus tôt en 1882. A propos de ces lithographies, Van Gogh avait écrit à l'époque, en 1882, dans plusieurs lettres successives:
"Aujourd'hui et hier, j'ai dessiné deux personnages représentant un vieil homme, les coudes sur les genoux et la tête entre les mains. Je l'ai fait une première fois avec Schuitemaker et j'ai tout de même gardé le dessin, car je voulais le faire mieux, une autre fois. Peut-être que je vais aussi en faire une lithographie. Quel beau spectacle, qu'un vieil homme vêtu de son costume bombazine bombé avec sa tête chauve. "
....
"Il me semble qu'un peintre a le devoir d'essayer de mettre une idée dans son travail. J'essayais de le dire dans cette gravure - mais je ne peux pas le dire aussi bien, d'une manière aussi frappante que la réalité -- dont c'est seulement une faible réflexion vue dans un miroir sombre -- qu’il me semble que l’une des preuves les plus solides de l’existence de «quelque chose là-haut» en laquelle Millet croyait, à savoir l’existence d’un Dieu et d’une éternité, est l'immanquablement émouvante qualité qu'il peut y avoir dans l'expression d'un vieil homme comme celui-là, sans qu'il s'en aperçoive peut-être, alors qu'il est assis si tranquillement au coin de son foyer. En même temps, quelque chose de précieux, de noble, qui ne peut être destiné aux vers… C’est loin de toute théologie - simplement le fait que le bûcheron, l’agriculteur ou le mineur le plus pauvre puisse avoir des moments d’émotion et d’humeur qui lui donnent l’impression d’un foyer éternel dont il est proche. "
....
"Mon intention avec ces deux là et avec le premier vieil homme n'est qu'une et même, à savoir exprimer l'ambiance particulière de Noël et du Nouvel An.... En laissant de côté, si on l'on approuve ou non la forme [des fêtes], c'est quelque chose que l'on respecte si c'est sincère, et pour ma part je peux y participer pleinement et même en ressentir le besoin, du moins en ce sens que, tout comme un vieil homme de ce genre, j'ai le sentiment de croire en quelque chose là-haut même si je ne sais pas exactement qui ou quoi sera là."
C'est la première fois où il associait à son art, un sentiment relatif au divin, d'éternité, sensible dans le présent même.
Finalement, comme une exception, comme le film n'est qu'une sortie française uniquement, il a été disponible en ligne dès 0h. Disponible en VOST et plus étonnant en VF doublée (alors que l'investissement dans un doublage n'était pas si évident).
Une entrevue illustrées d'extraits du film de Julian Schnabel lors du festival de Toronto, quelques jours après le prix d'interprétation à Venise de Willem Dafoe...
Schnabel y évoque à la fois le processus de réception d'une oeuvre au fond de soi, et dans la même lancée*, le processus créatif mais on ne sait plus si il parle de la peinture de Van Gogh ou de son film... Schnabel est peintre lui-même, c'est son oeuvre principale, la réalisation n'est qu'une seconde carrière...
Je crois que ces quelques minutes d'une formidable intelligence et sensibilité sont de nature à donner envie de voir le film, et sont bien plus fidèles au film que sa bande-annonce.
(Le sous-titrage est disponible)
Hugues *: il n'y a pas lieu de le séparer, implicitement on comprend bien que la création naît de la réception, de quelque chose qui inspire..