Dervi a écrit:On parle de nucléaire, donc seule l'industrie de production d'électricité et les émissions de CO2 qui y sont afférentes importe.
Oui, mais un plan intelligent d'utilisation de l'ENR impacte aussi le reste. Comme je le disais, si on tartine les toitures de photovoltaïque et qu'on met pas mal de grosses éoliennes en mer, avec l'intermitence, on va se retrouver avec des excédents à certaines heures.
Et avec cet excédent, on peut refabriquer de l'hydrogène et du méthane qu'on peut injecter dans le réseau de gaz pour l'utiliser pour le chauffage ou les véhicules.
Avec ce shéma, rendre l'électricité verte permet aussi de diminuer le CO2 pour les usages de chauffage, de cuisson et de transport.
Garion a écrit:Exemple allemand.
C'est justement un mauvais exemple, depuis 10 ans, leurs émissions de CO2 pour la production d'électricité n'ont fait que baisser malgré la division par deux du nucléaire. Le problème c'est qu'ils partaient de très loin avant la décision de sortir du nucléaire avec un taux de carbone par kWh très très haut. Et ils n'ont évidemment pas les moyens de tout changer d'un coup.
Garion a écrit:Sans dette, pas de monnaie en circulation. Pas de monnaie en circulation, pas d'économie à moins de revenir au troc. Bref, la dette c'est bien quand il y a retour sur investissement et un pays pourra toujours s'endetter même si l'UE veut nous faire croire le contraire. Je te propose un monde avec du travail pour tout le monde, puisque tout le monde veut continuer à travailler dans ce monde globalisé.
La dette, c'est bien quand les taux d'intérêts sont bas, dés qu'ils montent c'est la cata, on fini par devenir insolvable. Va en parler à la Grèce, ils étaient en faillite car ils ne pouvaient même plus rembourser les intérêts et plus aucune banque ne voulaient leur prêter, du coup, ils ne pouvaient plus payer leurs fonctionnaires.
Aujourd'hui, voir plus haut, rien de notable. Donc quand je dis pas de mort, c'est vraiment pas de mort pour Fukushima.
Oui, mais bon, si on parle de Tchernobyl, ce n'est pas la même. En 2016, l’Ukraine a formellement reconnu 35 000 décès directement liés à Tchernobyl, et d'autre estimations vont jusqu'à 150 000. Il faut dire qu'il a fallu pas moins de 600 000 liquidateurs pour nettoyer le site.
Et puis on ne parle pas de "trous dans la carte" pour très très longtemps. Et de l'impasse dans lequel est actuellement Tepco dans la gestion de l'eau (il n'y a plus de place sur le site pour stocker l'eau contaminée qu'on ne sait pas décontaminer).
Garion a écrit:Dans son rapport
Global warming of 1.5°C, le GIEC annonce clairement dans ses scénarios que la part du nucléaire doit augmenter, mais que les sociétés en ont une peur déraisonnable. Tu me diras qu'il y a du renouvelable dans leurs scénarios.
https://www.ipcc.ch/sr15/
Le problème du GIEC, c'est que ce sont des spécialistes du climat, mais pas forcément les plus compétents en ce qui concerne les solutions.
Va plutôt regarder des scénarios comme ceux de NégaWatt :
https://negawatt.org/C'est un collectif d'experts sur l'énergie qui veulent montrer le chemin pour arriver à une neutralité carbone d'ici 2050 tout en sortant du nucléaire. Pour cela, ils ont effectué les calculs de manière horaire jusqu'en 2050 pour s'assurer que la charge serait toujours fournie.
Comme je les connais très bien, je peux t'assurer que ce sont tous les meilleurs professionnels dans chaque domaine (bâtiment, transport, efficacité des systèmes, production éolienne, photovoltaïque, biomasse, agriculture, économie, ...) qui donne de leur temps libre pour élaborer ce scénario.
Leur scénario a fait partie de ceux qui ont été discuté au grenelle de l'environnement. Ils ont déjà été chargé par Greenpeace d'interroger les candidats à la présidentielle pour connaitre leur projet, etc...
Bon, j'avoue que je ne suis pas forcément le plus objectif, étant donné que l'un des fondateurs de l'association (ex-Président, vice-président et porte-parole de l’association) a fondé avec moi et un autre collègue la SCOP dont je suis gérant, et qu'il travaille toujours pour nous (même si en pratique, on sait qu'on le paie surtout pour travailler pour Négawatt).
La région nous a d'ailleurs mandaté depuis le début de 2018 pour élaborer leur scénario de projet de région à énergie positive (couvrir 100 % des consommations par la production d’énergies renouvelables locales), c'est lui qui travaille dessus.
L'objectif est de faire l'Occitanie la première région Européenne a arriver à cet objectif. C'est possible, on va y arriver, et le but c'est de montrer le chemin aux autres pour arrêter cette croyance que le nucléaire est la solution au réchauffement climatique.