Et pendant que j'y suis:
Cécile Décugis, monteuse française morte à 87 ans le mois dernier. Elle avait d'abord été connue pour son engagement en faveur de la liberté de l'Algérie, puis elle se fait connaître en signant le montage de
À bout de souffle de Jean-Luc Godard, avant de devenir la monteuse du grand réalisateur Éric Rohmer: Ma nuit chez Maud, Le Genou de Claire, La Femme de l'aviateur, Pauline à la plage...
Extrait:
l Watan rappelle également la carrière moins connue de Cécile Decugis en tant que cinéaste activiste. "En 1957, elle tourne le film Réfugiés algériens en Tunisie, à la frontière entre les deux pays, afin d’alerter l’opinion mondiale sur la question des réfugiés contraints de quitter leurs terres et leurs villages à cause de la répression de l’armée coloniale et de la construction de la ligne Morice, barrage électrifié qui s’étendait sur plusieurs centaines de kilomètres", rappelle le quotidien. Par la suite, la jeune femme écopera de plusieurs années de prison pour avoir permis "à des militants et à des cadres du FLN de se réunir clandestinement". Si François Truffaut se mobilisera immédiatement pour cette militante anticolonialiste, réunissant 20.000 francs pour lui venir en aide, Godard ne fera rien. "Pas un geste, pas un mot, engageant sans remords une autre monteuse pour Le Petit Soldat", rapporte Antoine de Baecque dans son ouvrage somme Godard. "Il était de droite, il pensait que je m'étais fait entraîner malgré moi, manipuler", déclarait alors Cécile Decugis.