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Un album entier, cette fois-ci, mais il est assez court (le premier qui répond CTB se fait bannir pour 3 mois ), 35 minutes de folk à deux voix plutôt original et très sympa.

" c'est la lute finallleeeee"

Je continue de squatter ce topic, avec cette fois-ci une chanson hommage à Audi.

Incapable de résister aux promotions agressives d'un membre des GAFAM, je viens de me commander trois vinyles dans des styles très différents : Le White Album, le Blue Album, et le Black Album.

C'est pratique, avec les pochettes tu peux refaire ta déco.
Mais t'aurais pu prendre le Red Album, quand même, au lieu du Black. Histoire de.

sheon a écrit:C'est pratique, avec les pochettes tu peux refaire ta déco.
Mais t'aurais pu prendre le Red Album, quand même, au lieu du Black. Histoire de.

Y avait pas de promo dessus. Et ça m'aurait fait deux Weezer.

Ça dépend, tu aurais pu prendre l'album de Game, si tu aimes le rap.
Et comme ça tu pouvais faire un drapeau avec tes pochettes.

Enfin, remarque, là tu peux déjà faire l'Estonie.

Je crois que j'aime bien Angèle.

Oui oui, musicalement aussi.

C'est un peu l'overdose par ici. On doit se taper toute la famille en plus.

Mouai.

Stéphane a écrit:C'est un peu l'overdose par ici. On doit se taper toute la famille en plus.

Probable, mais comme je suis pas exposé j'en suis encore au stade où l'écoute (de quoi que ce soit) est un choix.

Elle écrit bien, je trouve, ce qui n'est pas nécessairement le cas de son frère, par exemple, et ses renps j'en sais rien.

"Elle confie être une grande fan d'Ella Fitzgerald et d'Hélène Ségara."

Elle a beaucoup d'humour.

elle a une voix de folie !!

Chanson sponsorisée par Netanyahou ?

sheon a écrit:Chanson sponsorisée par Netanyahou ?

tu as écouté la voix?

Oui, elle chante assez bien.
Surtout quand elle dit :
"But one thing I know for sure
I am a danger to myself, how come
I need some guidance, to get me out of this hellhole
Jerusalem, can you help me find my way back to Jerusalem"

Hugues

Il avait quand même quelques problèmes de look McCartney

Hugues

Hugues

Hugues a écrit:

Il avait quand même quelques problèmes de look McCartney

Hugues

Je n'aime pas me moquer de l'apparence des gens, mais là, vraiment !

Juste derrière, un For Men Clouths semble fort à propos

En ce moment je me replonge presque 30 ans en arrière. Temple Of The Dog est tellement représentatif du début des années 90, avec la moitié de Soundgarden et les futurs Pearl Jam :

Y a tout, les cheveux longs et gras, les arpèges en crunch, les grosses guitares, les tenues, heu, les tenues so '90...

Miam !

Sur France Inter (nul n'est entièrement mauvais...), ils sont en train de faire une série très sympa sur Woodstock. Et aujourd'hui, tout à l'heure, ils ont rendu hommage à TYA et Alvin Lee, en passant intégralement Going Home, un des sommets du Festival historique. Je me devais donc de partager avec vous, O mes (jeunes frères (et une sœur, mais quelle sœur !...), cet enregistrement que j'ai commis en jouant "à la place' d'Alvin, sur une des nombreuses versions de Going home.
Ce morceau est tellement emblématique de toute une époque (que presque personne ici n'a connue), une époque de rêveurs impénitents...
Et parmi ces rêveurs, les jeunes guitaristes boutonneux que nous étions ont tous essayé un jour ou l'autre de jouer ce morceau. A tel point que dans le fameux film "Péril Jeunes", on voit un ado s'escrimer avec le solo extraordinaire d'Alvin.
Voilà donc l'hommage de Shoemaker au grand maître du blues rock, Alvin Lee, méconnu et méprisé par les snobs de l'époque (Cortese, si tu nous lis... ),mais, bien que très tardivement, enfin reconnu et honoré sur France Inter donc...

Oh le fou !!

Même dans le milieu musical à Alger il était de bon ton de mépriser le jeu de guitare d'Alvin Lee, alors qu'il n'y en avait pas deux qui lui arrivaient à la cheville. Le tout premier album de son groupe était sans doute le meilleur, avec une fabuleuse reprise de l'obscur "I can't keep from cryin' sometimes" du à peine connu Al Kooper, avec un solo en octave absolument exquis, et une interprétation vibrante, nerveuse et hypersensible du classique "Help Me" de Sonny Boy Williamson, là aussi métamorphosé.
Les critiques de "Rock & Folk" (ces snobs) disaient de lui qu'"il était le guitariste le plus rapide autour d'un ring" (subtile allusion au sketch de Robert Castel et Lucette Sahuquet du boxeur dont l'entraineur M'sieu Martinez disait de lui pour l'"encourager" qu'"il était le boxeur le plus rapide autour d'un ring").

C'est marrant je revois cette couverture d'album et elle me fait penser à quelque chose, cette image floue, déformée, pas nette, comme prise en...reflet. Mais oui ! à l'album de Johnny Winter "The progressive blues experiment" où JW regarde son reflet dans le dos poli de sa guitare métallique "Dobro".

A propos d'Alvin, et le mépris dont on l'a abreuvé à l'époque. Il faut savoir d'abord que le public, lui, adorait TYA. A l'Olympia, lorsqu'ils sont venus, c'était l'émeute, avec CRS etc. Et tout guitareux se devait de travailler les solos d'Alvin, condition sine qua non pour se considérer comme """"soliste"""" ! Et ce n'était pas facile, parce que contrairement aux autres, il jouait DANS le tempo exact, et souvent, il doublait la vitesse (croche, double croche, ou je sais pas quoi...). Donc, il fallait une discipline du doigté, alors que la plupart des autres guitaristes (certes admirables aussi, chacun dans son style) n'imposaient pas cet effort... Par contre oui, les journaleux, ceux de R&F en avant poste (maudits soient-ils sur 10 générations ! ), le haïssaient cordialement. Et qui n'a pas assisté à leur grand orgasme lorsque le blues-rock et le hard-rock disparaissaient pour laisser place à l'épouvantable punk rock et dérivés, ne sait pas ce que "mauvaise foi", "aigreur" et "bilieux" signifient vraiment
Bon, le temps a passé. Going home de TYA est incontestablement emblématique du plus fabuleux festival rock de l'histoire, et qui se souvient des riffs de Sid Vicious... Dans l'histoire, il y a souvent de belles revanches.

A la decharge (publique) des journaleux, j'ai revu Woodstock sur Arte, et je dois dire qu'apres tant d'annees (2h40 c'est long) je l'ai revu avec un regard neuf, et je me suis fait une remarque au sujet du passage des Who, qui comme chacun sait, etaient les dieux vivants qui regnaient sans partage sur la planete Rock&Folk : s'il n'y a rien à dire sur le reste de leur prestation, d'un professionnalisme irréprochable, le moment où Pete Townsend se sent obligé de sortir de ses riffs au cordeau pour aller jouer au guitar-hero dans son exercice ultime, le solo, même en sachant que le bougre n'a jamais eu de réputation particulière dans ce domaine, on est quand meme surpris, pris d'une sorte de malaise, voire de consternation. Il joue encore bien plus mal que ce dont on se souvenait ! Il est vraiment très très mauvais. En fait il joue aussi mal qu'un guitariste de... punk.

Il était un très piètre soliste (et Dieu merci, il a rarissimement tenté de la jouer soliste, reconnaissons-lui ce ... réalisme), mais riffait admirablement bien, avec précision et autorité, alors que les riffs punk font plutôt penser à une sorte de bouillie bavante de partout, et toute fiérote de sa médiocre mocheté
Par contre, de toute évidence, fort de son autorité, il a certainement définitivement refusé tout accès à quelque soliste que ce soit, désireux de garder sa place d'honneur au sein des Who. Dommage...

Shoemaker a écrit:Going home de TYA est incontestablement emblématique du plus fabuleux festival rock de l'histoire, et qui se souvient des riffs de Sid Vicious... Dans l'histoire, il y a souvent de belles revanches.

c´est ptet paske Sid Vicous etait bassiste pas guitariste.... j´dis ça, j´dis rien

rozz a écrit:

Shoemaker a écrit:Going home de TYA est incontestablement emblématique du plus fabuleux festival rock de l'histoire, et qui se souvient des riffs de Sid Vicious... Dans l'histoire, il y a souvent de belles revanches.

c´est ptet paske Sid Vicous etait bassiste pas guitariste.... j´dis ça, j´dis rien

C'est dire à quel point leur bouillabaisse était informe

Shoemaker a écrit:

rozz a écrit:

Shoemaker a écrit:Going home de TYA est incontestablement emblématique du plus fabuleux festival rock de l'histoire, et qui se souvient des riffs de Sid Vicious... Dans l'histoire, il y a souvent de belles revanches.

c´est ptet paske Sid Vicous etait bassiste pas guitariste.... j´dis ça, j´dis rien

C'est dire à quel point leur bouillabaisse était informe

bah, eux, c´etait pas du punk-rock, c´etait du punk, c´etait meme LE punk.
c´etait pas pour la musique qu´il fallait ecouter (enfin sil on le devait).

rozz a écrit:

Shoemaker a écrit:

rozz a écrit:

Shoemaker a écrit:Going home de TYA est incontestablement emblématique du plus fabuleux festival rock de l'histoire, et qui se souvient des riffs de Sid Vicious... Dans l'histoire, il y a souvent de belles revanches.

c´est ptet paske Sid Vicous etait bassiste pas guitariste.... j´dis ça, j´dis rien

C'est dire à quel point leur bouillabaisse était informe

bah, eux, c´etait pas du punk-rock, c´etait du punk, c´etait meme LE punk.
c´etait pas pour la musique qu´il fallait ecouter (enfin si on le devait).

Pour moi les "Pistols" ca reste une legende. Par contre, j´ai revu un concert de Johnny Rotten ya 2 ans, il a pris cher mais il a toujours la meme voix de fausset

D'une façon plus générale : le terme "rock" est à jeter à la poubelle, tant on y a mis tout et son contraire, tant le mot est galvaudé, perverti, pourri. A l'époque, dans R&Folk, qui était quasiment l'unique bible en Francophonie-land concernant le rock (il y avait aussi SLC, positionné honnêtement "variété pop", et pissétout), les journalistes de ce magazine se sont crus obligés de cracher soudain, un jour, sur tout ce qui était "rock, blues-rock" des années 60-début70, pour encenser a tire larigot, les nouvelles musiques naissantes : il y avait principalement le punk (considéré par ce clergé autoproclamé comme du rock à donf !), la new wave, le régué (j'ai jamais su écrire ce mot), etc... Tout ce beau monde était labellisé ROCK. Nous, quelques uns certes actuellement à l'état de dinosaures embaumés, nous avons vécu ce coup d'Etat, cette spoliation, de détournement, cette trahison... d'une manière très douloureuse. Lire des articles qui encensaient le punk et juste à côté, un gros crachat sur Led Zeppelin (je n'exagère pas), considéré après à peine quelques années d'existence comme définitivement ringard, ça la foutait mal. Parlons pas du pauvre Alvin Lee, carrément crucifié 1000 fois ! (Clapton a commencé à être adulé et considéré comme une référence que quand il s'est mis à mal jouer (sic) et faire de la pop bien vaseuse : Layla..., alors qu'il avait atteint le sublime avec Mayall et Cream en 67, 68..., mais qui parle de cette période de sa vie...).
Alors, aujourd'hui, franchement, lorsque j'écoute ce qui se fait et qui se fait appeler ROCK, je savoure un peu cette petite revanche. Ce qu'on appelle ROCK aujourd'hui est quelque chose de volatile, d'inconsistant, d'éthéré... Et l'histoire n'en retiendra pas grand chose, alors que Led Zep, Cream ou TYA, même si ça rend Philippe Manœuvre fou de rage, c'est passé dans l'histoire. Définitivement.

Attention, je ne suis pas une sorte de sectaire abruti : je conçois parfaitement qu'en musique (et art en général), chacun prend son pied avec ce qu'il veut, sans limite, sans négociation. Si quelqu'un jouit d'extase en éjaculant à l'écoute de Zaz ou de Gainsbourg (aïe ! pas sur la tête... ), grand bien lui fasse, et il a ma triple bénédiction ! Ce que j'ai mal digéré, c'est juste la grande entreprise de massacre de ce que je considère comme historiquement du Rock, avec à la clef, le hold up du mot pour le refiler en loucedé à "autre chose".

Mais finalement ton plaidoyer pour une défense du "rock" devient à ton insu une sorte de dénonciation du rock, qui finalement n'a été bien que ce que voulait l'idéal de Rock&Folk : pas vraiment de la musique mais plutôt un mode d'expression nouveau pour une catégorie sociale nouvelle : l'ado (on a toujours envie d'ajouter quelques attributs désobligeants à ce terme) ! Car enfin, Mesdames zé Messieurs les jurés; que fut le rock des origines sinon du blues sorti du ghetto de l'exclusivité du public noir, et mâtiné de la variété la plus variée ? La carrière d'Elvis, l'incarnation même du rock dans pratiquement toutes ses tendances à venir, n'a finalement pas dévié d'une supposée pureté originelle, mais bien représenté la logique même ! Adapter la production blues et ses 30 ans d'existence et de mise au point, souvent géniale, populaire et élitiste en même temps, mais limitée à moins d'un dixième de la population, la plus misérable, celle au plus bas pouvoir d'achat, au public blanc majoritaire et à fort pouvoir d'achat, à été tout simplement un coup de génie commercial, et purement commercial. Qu'est ce que les Blancs américains ont apporté au blues ? Elvis, Buddy Holly, Eddie Cochran et Jerry Lee Lewis sont bien sympas mais leur apport est dérisoire. C'est normal, ethniquement c'est pas leur musique, et quand Elvis chante "O sole mio", il ne fait que revenir à sa culture à lui.
Alors, c'est à ce moment là que survient un événement extrêmement curieux, que j'ai découvert en lisant la biographie de Muddy Waters : il fait une tournée en Angleterre ! Et à sa grande stupéfaction et à celle de ses sponsors, les jeunes Anglais adorent ça ! Et toute une génération de jeunes musiciens blancs va naître de cette rencontre unique : Mayall, Clapton, les Rolling Stones (qui se nomment d'après le titre d'un morceau de Muddy Waters), Peter Green, Jimmy Page, Jeff Beck, Alvin Lee (qui avait une influence jazzy plus forte). Une génération qui avait tellement assimilé le vrai blues noir, en essayant d'aller plus loin en respectant scrupuleusement son esprit (allant jusqu'à exhumer les fantômes oubliés aux USA de Big Bill Broonzy et de Robert Johnson et de bien d'autres), et nous, nous, on est arrivé à ce moment là, voyant dans cet épisode british du blues, l'épitome, l'acmé, le summum du rock, alors qu'il n'en était qu'une excroissance dérivée, géniale, mais marginale. Et la logique socio-culturelle a vite repris le dessus. Les années blues-rock, évoluant en hard-rock avec Led Zep n'ont duré que cinq-six ans à peine ! Et puis la greffon a été rejeté, le rock est redevenu le domaine exclusif des Who, de David Bowie, puis (extase) des punks, qui finalement d'un point de vue psychologique dans le cadre d'une catégorie sociale précise, celle de l'ado blanc, sont bel et bien les représentants les plus purs du rock !
Je vous remercie et vous demande l'indulgence et la relaxe pour mon client (à l'exclusion des frais d'internement bien entendu, qui restent à sa charge).