Bon, au début, j'ai juste rigolé un coup en entendant que Marlène Schiappa, notre chère secrétaire d'état à l'égalité Hommes-Femmes et accessoirement fanzouse d'Emmanuel Ier au point de le comparer au Christ, était favorable à une "loi anti-fessée".
Mais ce n'est qu'un habituel raccourci journalistique pour faire les gros titres, car en vérité il s'agit d'une loi visant à interdire les violences éducatives.
http://www.europe1.fr/politique/marlene-schiappa-favorable-a-une-mesure-anti-fessee-bientot-examinee-a-lassemblee-3800903
Si on peut parier qu'une telle loi ne servira sans doute à rien, c'est un sujet qui peut mériter réflexion. Alors, évidemment, c'est assez sensible et souvent clivant, j'entends d'ici les gens répondre "moi on m'a élevé à la dure, quand je faisais une connerie on me plongeait la tête dans les chiottes et on me bottait le cul avec une batte à clous, et j'ai pas si mal tourné !", mais ça ne nous amènera pas bien loin.
On peut en revanche essayer de prendre de la hauteur sur le sujet et se demander si non seulement cette méthode est indispensable, mais encore si elle est efficace. En effet, un enfant que l'on frappe "pour lui apprendre" en retirera plutôt un sentiment d'injustice même s'il avait auparavant fait une connerie. En retour, il ne s'agit pas de laisser faire les gosses comme ils veulent, mais bien de faire un effort pour leur apprendre la vie sans passer par la facilité de la tarte dans la gueule. C'est évidemment plus complexe que la fainéantise de la baffe ou du laisser-faire...
Pour donner quelques axes de réflexions (désolé si le premier lien est extrait d'une émission de Morandini ) :
http://www.europe1.fr/societe/stephane-clerget-la-fessee-est-un-echec-et-na-aucun-interet-2790268
http://www.europe1.fr/sante/la-fessee-inutile-et-mauvaise-pour-les-enfants-selon-une-etude-2731012