de Shoemaker le 08 Fév 2019, 09:15
3%, c'est le pourcentage entre 260 milliard qui financent les entreprises mais HORS l'argent des actions, et 10 milliard, ce que rapportent concrètement les actions pour ce même investissement (qui fait donc tourner les entreprises) : exactement, dit Lordon (moi je suis nul en math !) 3,8 % (contribution donc réelle de la bourse à l'investissement dans les entreprises)
0,3% c'est le pourcentage entre les 10Milliards réellement "investis" par la bourse, et les 3000 milliards qui circulent et qui sont purement spéculatifs
Je ne vois pas où il ferait une erreur ?
Mais peu importe, si on comprend bien ces deux pourcentages.
Lordon, là, en un raccourci rapide et super pédagogique, décrit le "capitalisme" dans son essence.
Très très peu de gens comprennent vraiment "à quoi sert la Bourse", et la plupart pensent confusément qu'elle doit être super importante pour le "bien commun", puisqu'on nous le dit.
Cette petite vidéo de 9 minutes devrait être obligatoire dans tous les lycées de France (et d'ailleurs !).
Cela dit :
La Bourse rapporte véritablement 10 milliard d'euros à l'investissement des entreprises. L'ISF en rapporte 4 à 5 : On est dans la même échelle d'importance, on apprend dramatiquement que la Bourse, bah, elle rapporte à peine 2 à 3 fois plus que l'ISF (impôt marginal !), alors qu'on la présente subrepticement comme la quintessence incontournable de l'économie internationale ! Gros gros mensonge !
Tu voulais dire certainement, que Macron s'accommoderait non pas de la suppression, mais du maintien... Certes. Mais il suffit de rendre cet ISF plus draconien et plus juste. Y a moyen.
Le maintien de ces 3 à 4 milliard de l'ISF rapporte tout de même un peu de sous (y a pas de petites économies), et sa charge symbolique est importante. On sait l'importance du symbole : lorsque intuitivement, le bon Français moyen considère que ça serait bien que les "politiques" dans leur globalité (du ministre au haut fonctionnaire en passant par le député), il sait bien que ça ne va pas redresser l'économie de la France, mais il dit : Les meneurs su pays doivent DONNER L'EXEMPLE ! "je t'écouterai, je te suivrai, quand tu commenceras à t'appliquer pour toi-même les mesures d'austérité que tu préconises pour moi".
Du pur bon sens !!!
Même si Marchais exagère peut-être un peu (encore que les 4000 FF de son temps étaient une somme importante), mais il met le doigt sur l'essentiel : En gros, il dit que le capitalisme, on ne le réforme pas (c'est dans sa profonde nature de devenir ce qu'il est actuellement même, une course vers l'autodestruction globale), on le jette à la poubelle, et on réfléchit à un nouveau système. Entre le capitalisme (tel qu'on le voit de fait) et le communisme (tel qu'on l'a vu s'appliquer), il doit bien exister un système raisonnable (certainement PAS la sociale démocratie, qui est en vérité un capitalisme déguisé pour mieux entuber les sans-dents : on l'a amplement vu avec Hollande, Fabius, Strauss Kahn, etc etc, qui se sont avérés être des capitalistes carrément néoconservateurs parfois même pires que ceux d'origine !).
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
John Lee Hooker