Silverwitch a écrit:Porcaro56 a écrit:Que Macron aille diner avec des représentants des religions musulmanes , catholiques , protestantes , bouddhistes ne me choque pas plus par ailleurs .
Je précise, au cas où, parce que personne ne semble le savoir ou s'en souvenir, mais le CRIF n'est absolument pas une institution religieuse, contrairement au Consistoire (qui nomme le grand rabbin de France).
(Au contraire, je m'en souviens, c'était bien mon propos, justement. Mais je sais aussi que la phrase ne s'adressait pas à moi, tout comme ce qui suit ne s'adresse pas à Silverwitch..)
D'où le fait que ce soit scandaleux, puisque c'est en réalité le lobby d'un parti politique étranger.
A noter que de dire une simple chose innocemment factuelle (je l'ai encore entendue sur une radio nationale hier qui refaisait l'historique du Crif) comme je l'ai dite ci-dessus...
"De nos jours, le Crif est tout l'inverse de ce que je décrivais. Il est la voix d'une cinquième colonne en France, de quelques personnes qui se sentent plus Israeliens que Français. Et ne représente en aucun cas à ce titre, l'ensemble des Français de confession juive."
... pourrait être bientôt condamné, aussi aberrant que cela soit puisque c'est quand même factuel, tout comme est factuel le fait que Meyer Habib parle moins au nom de la nation, comme le fait normalement un député, y compris comme lui un député de français établi hors de France, mais comme le second ambassadeur en France d'Israel.
Il est officiellement relativement modéré, encarté à l'UDI en France, mais sa réelle affiliation politique est toute autre: c'est le Likoud.
Pourquoi ça pourrait être condamné, car, si Manu avait dit mardi qu'il était contre une loi contre le antisionisme,
dans un retournement de veste quasi complet mais qui a les oripeaux officiels du cul entre deux chaises, il a beaucoup reculé hier soir et tout de même annoncé que serait reconnu en France la défintion de l'IHRA de l'antisémitisme, qui englobe la critique d'Israel dans l'antisémitisme.
Définition présente dans ce document:
https://www.holocaustremembrance.com/si ... mitism.pdfQui semble en elle-même neutre et juste:
"Antisemitism is a certain perception of Jews, which may be expressed as hatred toward Jews. Rhetorical and physical manifestations of antisemitism are directed toward Jewish or non-Jewish individuals and/or their property, toward Jewish community institutions and religious facilities."
Mais qui au vu des exemples donnés pour l'illustrer.. montre une absolue bêtise, exemple:
- Accusing some Jewish citizens of being more loyal to Israel [..] than to the interests of their own nations.
Les gens du Crif ou Meyer Habib, plus le droit de les démasquer..
- Denying the Jewish people their right to self-determination, e.g., by claiming that the existence of a State of Israel is a racist endeavor.
La politique suivie répond exactement à celle définie et dénoncée par l'ONU en 1971 dans sa lutte contre l'apartheid (je l'ai déjà montré le mois dernier), mais plus le droit de le dire.
Plus le droit de dénoncer un état qui se définit lui même par un apartheid.
- Drawing comparisons of contemporary Israeli policy to that of the Nazis.
Pourtant il y a des symétries.
Comme l'écrit cette tribune que j'invite à lire car elle démontre mieux que moi l'absurdité de la définition de l'IHRA, tribune signée par de nombreux signataires dont on ne peut douter de leur parfait non-antisémitisme.
https://www.liberation.fr/debats/2017/07/04/non-a-l-instrumentalisation-de-la-lutte-contre-l-antisemitisme_1581545
Or, cette résolution, qui reprend l’une des deux propositions déposées, celle des groupes conservateurs (PPE), libéraux (Alde) et socialistes (S&D), pose de sérieux problèmes. Elle s’appuie, en effet, sur la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, l’International Holocaust Remembrance Alliance (Ihra), dont le grave défaut est de s’écarter de son objet en multipliant les références à l’Etat d’Israël.
Ce n’est pas à un Parlement de définir des notions qui font l’objet d’un vaste débat historiographique et de centaines de travaux critiques. Et le texte de l’Ihra est loin d’être une référence indiscutable. Il affirme d’emblée que : «Les manifestations de l’antisémitisme peuvent inclure le ciblage de l’Etat d’Israël» et mentionne à neuf reprises cet Etat ; même si ses auteurs se voient contraints d’ajouter : «Cependant, une critique d’Israël similaire à celle menée contre n’importe quel autre pays ne peut être vue comme antisémite.» Quand il donne ensuite des «exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, l’école, le monde du travail ou la sphère religieuse», il met sur le même plan quatre exemples de propos haineux, stéréotypés, fantasmés ou négationnistes relevant incontestablement de l’antisémitisme, et sept autres portant sur l’Etat d’Israël, sa «politique actuelle» et ses «actions».
Mais je ris d'avance, car de nombreux militants antisionistes, de confession juive, vont être condamné ou mis en procès, si elle existe cette reconnaissance de cette définition
Ce sera si cocasse de voir des gens accusé absurdement de s'haïr eux-même, juste parce qu'ils luttent contre une politique inhumaine.
Tout comme j'attends avec impatience la condamnation morale de nos gouvernants* et devant la loi, de l'Ours d'Or tout récent de cette année, Ours d'Or à financement français (et donc film français tout court, cocorico), qui sort le 27 mars,
Synonymes film antisioniste si il en est, réalisé par Nadav Lapid... (qui a pris son propre chemin de conscience comme point de départ du film, c'est à dire celui d'un Israelien qui choisit l'exil en France sentant que la politique suivie par l'état dont il est citoyen le salit au point de ne plus vouloir parler un seul mot de sa langue...)
Et pas seulement Ours d'Or.. Le matin même Prix de la Critique Internationale (FIPRESCI) au même festival, rejoignant la petite poignée de films à faire le doublé.
Le seul espoir de liberté d'expression dans la dénonciation d'une politique inhumaine est dans le fait que la reconnaissance de cette définition, sera peut-être limitée à une résolution du Parlement, ce qui n'obligera en aucun cas les procureurs de la République et les juges à la considérer. Surtout quand le texte est tellement incapable de formaliser quelque chose de raisonné, qu'il est obligé d'éclaircir son propos par des exemples, et est impossible à intégrer législativement.
Hugues (Oui je sais qu'on est hors sujet des gilets jaunes..
)
*: En tout cas celle du Crif ne va pas tarder... Je suis impatient de me régaler...