Je pense que la notion de misère n'est pas exactement la même que ce qu'elle était entre 1945 et, disons, 1970.
Bien sûr, il y a encore en 2018 beaucoup de SDF et de personnes qui vivent dans leur voiture. Et ça doit être une des priorités du pays.
Les besoins ont évolué depuis 70 ans, tous les gilets jaunes ont aujourd'hui les moyens de venir à Paris (5 fois ou bientôt peut être 20 fois consécutives), tous ont un tel portable et l'abonnement (coûteux souvent) qui va avec, une voiture et les moyens de faire 1000 ou 1600 km, cinq samedis de suite (même s'ils se groupent à plusieurs).
Je me demande si ce qui ruine en partie la population, c'est la multitude d'abonnements, de crédits, etc.
En 1968 et jusque dans les années 90, il n'y avait pas de mobiles, on pouvait regarder à la TV un bon film, un match de football, un GP de F1 sans débourser un sou, à part s'acheter la TV, pas de PC non plus (et d'Office 365 à 69€ annuels
).
Et puis la voiture ! J'ai travaillé 11 ans dans un entrepôt logistique en Eure et Loir et si, la moitié des caristes se contentait de Clio, Twingo d'occase, une autre moitié s'endettait jusqu'au cou pour se payer à crédit la BMW, l'Audi ou la Touran de leurs rêves...
Je me souviens du regard d'un épicier en 1969 quand mes parents m'avaient envoyé acheter un bouteille d'huile d'olive : "mais on n'a pas ça ici, c'est trop cher", les yeux écarquillés.
Il y a aussi la famille qui a explosé, avant les grands parents vivaient chez leurs enfants jusqu'à la fin etc.
Enfin, comme dirait mon fils "oui mais ça c'était il y a 50 ans" (ou comme chantait Sheila ...en 1968 "t'es plus dans le coup, Papa")
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.