rozz a écrit:mouais, c´est bien le "boche-bashing" mais il y a quand meme 2-3 choses à dire.... :
Je ne vois pas vraiment le rapport avec le drapeau. L'Allemagne bénéficie d'un déséquilibre tout à son avantage: une monnaie sur mesure et l'absence de taxation aux frontières. En gros, l'Allemagne fait des marges sur le dos des autres pays de la zone euro, et la commission européenne ne moufte pas, alors qu'elle devrait engager une procédure en raison des excédents excessifs (sic). Car enfin,
les excédents des uns sont les déficits des autres. Si l'Allemagne fait des excédents en refusant la contrepartie des transferts économiques et monétaires massifs, il est impératif de renoncer à la monnaie unique.
rozz a écrit:- VW a rappratrié une grande partie de sa production en Allemagne et ce depuis bien longtemps.... quid de Renault et PSA?.....
- Alstom, ahhhhhh, Alstom...! Le "fleuron" ferroviaire français.... eh bien Alstom fabrique la plupart de ses metros en Pologne (Kattowice) et de plus en plus en Inde. Pour info, le Metro de Montreal va etre developpé, industrialisé et produit à Chennai!..... pendant ce temps, Siemens developpe et fabrique ses metros à Kreffeld et Erlangen (Allemagne), Graz(Autriche) et en Angleterre (Goole) pour le marché UK....
Il faudrait regarder de plus près le modèle allemand, qui s'appuie depuis près de vingt ans sur la dissimulation d'un "made
by Germany" qui se substitue partiellement au "made
in Germany". En regardant par exemple les transferts monétaires considérables entre les pays de l'ancienne Europe centrale et orientale (Pologne, Slovaquie, Rép.Tchèque, Hongrie), grands fournisseurs de biens intermédiaires à l'Allemagne, souvent gagnante sur un tableau supplémentaire: l'Allemagne importe pour pas cher de pays qui n'ont pas l'euro et exporte vers des pays en euro. Quand la Slovaquie est entrée dans l'euro, par exemple, on a vu l'Allemagne freiner un peu cette transformation industrielle qu'on appelle en anglais "offshore sourcing".
rozz a écrit:Alors oui Silver, ce n´est pas contradictoire avec ce que tu ecris sur le ratio Mark/Franc (si j´ose dire), mais je pense que l´industrie française ferait bien de balayer devant sa porte avant de denoncer le mechant teuton....
C'est un principe à l'oeuvre:
faute de pouvoir dévaluer sa monnaie pour être compétitive (dans une zone où les produits échappent aux taxes frontalières), l'industrie française fait comme les autres, elle pratique la dévaluation salariale. Stratégie suicidaire à moyen terme mais qui n'est pas tombée du ciel. C'est une conséquence directe de la domination économique allemande qui a modelé une construction européenne récente à son image et à son bénéfice quasi exclusif (en vérité, au bénéfice de la zone mark élargie).