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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 18:06
de sheon
DCP a écrit:Aym a écrit:Hugues a écrit:Affirme que le crime a bien eu lieu même si la justice ne l'a pas reconnu (seul la justice devrait faire foi, mais enfin)
Ouais enfin (
indépendamment de cette histoire) si un gosse se fait violer et que la justice ne reconnaît pas le viol (par manque de preuves, par manipulation, n'importe, on s'en tape),
je ne reprocherais certainement pas à l'enfant de rester convaincu qu'il s'est fait violer quoi qu'en dise la justice.La justice fait aussi des erreurs parfois.
Hugues, je souligne en gras, Aym parle en général, donc pas de cette affaire, et de la conviction de l'enfant, pas de l'aspect médiatique....
Et c'est bien joli tout cela, seule la justice devrait faire foi, elle est à la recherche de la vérité....mais la justice obéit aussi à des procédures, là pour garantir un jugement le plus impartial possible, on est d'accord...qqn qui roule à 100 km/h en ville, est flashé, jugé non coupable pour un vice de procédure sur un point de détail qui ne remet pas en cause l'infraction.......la justice l'a absous, mais est-ce vraiment la vérité ? Il faut faire attention que la justice est quand même faillible.....bien moins que des tweets, on est d'accord....
Dans le cas de Woody Allen, il n'y a pas eu de vice de procédure, mais deux non-lieux. Ce n'est pas pareil
(Mais où est passée la légendaire précision suisse ?
)
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 18:33
de DCP
sheon a écrit:DCP a écrit:Aym a écrit:Hugues a écrit:Affirme que le crime a bien eu lieu même si la justice ne l'a pas reconnu (seul la justice devrait faire foi, mais enfin)
Ouais enfin (
indépendamment de cette histoire) si un gosse se fait violer et que la justice ne reconnaît pas le viol (par manque de preuves, par manipulation, n'importe, on s'en tape),
je ne reprocherais certainement pas à l'enfant de rester convaincu qu'il s'est fait violer quoi qu'en dise la justice.La justice fait aussi des erreurs parfois.
Hugues, je souligne en gras, Aym parle en général, donc pas de cette affaire, et de la conviction de l'enfant, pas de l'aspect médiatique....
Et c'est bien joli tout cela, seule la justice devrait faire foi, elle est à la recherche de la vérité....mais la justice obéit aussi à des procédures, là pour garantir un jugement le plus impartial possible, on est d'accord...qqn qui roule à 100 km/h en ville, est flashé, jugé non coupable pour un vice de procédure sur un point de détail qui ne remet pas en cause l'infraction.......la justice l'a absous, mais est-ce vraiment la vérité ? Il faut faire attention que la justice est quand même faillible.....bien moins que des tweets, on est d'accord....
Dans le cas de Woody Allen, il n'y a pas eu de vice de procédure, mais deux non-lieux. Ce n'est pas pareil
(Mais où est passée la légendaire précision suisse ?
)
Je parlais comme Aym,
en général, car j'ai de la peine avec l'affirmation: seule la justice a raison, seule ce qu'à décider la justice compte toujours et en toutes circonstances et on doit se baser uniquement sur cela...etc...(et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: cela ne veut en aucune manière dire que j'approuve les condamnations et les rumeurs colportées sur les réseaux sociaux basées uniquement sur la parole d'untel.....)...
Pour Woody Allen, je ne connais pas le dossier et ces histoires ne m'ont pas empêché de voir certains de ses films...
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 18:43
de Hugues
j'ai de la peine avec l'affirmation: seule la justice a raison, seule ce qu'à décider la justice compte toujours et en toutes circonstances et on doit se baser uniquement sur cela...etc...
Sur quelle autre vérité se baser si l'on n'a assisté à la réalité des faits, voire en certain cas, si l'on n'a entendu les pensées?
Ses impressions, ses subjectivités? Mais alors ce n'est que ça, de l'impression, de la subjectivité.
Il n'y a plus rien de commun, et d'objectif et plus de vérité commune.
C'est justement le principe de la justice humaine que de rechercher la vérité et de la déclarer, par le débat contradictoire. Afin que la dispute cesse au sein de la société, afin qu'il n'y ait plus de trouble public.
Et c'est justement le principe de la justice que chacun s'en remette à ce principe... Que chacun accepte les verdicts.
Sinon, qu'est-ce qui empêche de se faire justice soi-même, ou pire encore, de faire justice pour les autres au nom de ce qu'on croit ?
Il n'y a donc, en société, d'autre vérité que la vérité judiciaire.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 18:49
de Hugues
Trouvé il y a à peine quelques instants, mais cela semble rejoindre en tout point mon propos:
http://www.justice-en-ligne.be/rubrique358.html
Et tiens y est cité, comme je l'avais fait,
parmi d'autres il y a quelques semaines, Blackstone.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 20:09
de Neoflo
Pour Hughes il y a donc à peine plus de 1000 viols par an en France, le reste ce sont des menteuses (et menteurs) puisque en dehors de la vérité.
Et comme ensuite, il est préférable que les victimes deviennent amis avec leurs violeurs, tout va bien dans le meilleur des mondes.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 20:30
de Ouais_supère
Ne pas dire la vérité n'est pas nécessairement mentir.
Ne pas pouvoir prouver ses dires n'est pas mentir.
Faire dire à l'autre ce qu'il ne dit pas, en revanche, peut être malhonnête.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 20:34
de Neoflo
Il n'y a de vérité que judiciaire, donc il n'y a donc bien que 1000 viols en France par an et 90% des personnes ayant portées plainte n'ont pas été violées.
C'est la justice qui le dit, pas moi.
Donc effectivement vu ces chiffres, les viols ne sont pas un problème important en France et il est ainsi préférable de se pencher sur des problèmes autrement plus important, comme sauver les personnes victimes de lynchage médiatique, bien plus nombreuses.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
01 Fév 2018, 21:30
de sccc
Marlaga a écrit:Hugues a écrit:Marlaga a écrit:Ouais_supère a écrit:Nuvo a écrit:Je n'aime pas trop ce lâchage des acteurs. Je sais pas, ça fait un peu fuyard quand même.
Un peu ?
C'est-à-dire que l'enjeu consiste à pouvoir continuer à exercer ce métier, de fait certains déçoivent par leur mauvais réflexe de survie, plutôt que de faire bloc POUR le cinéma.
Ce qui déçoit, c'est que ces acteurs/actrices ont attendu les dernières révélations dans l'ambiance metoo pour réagir. Tout le monde savait qu'il avait ces accusations contre lui mais tant que ça n'était pas trop gênant pour le grand public, ils le fréquentaient en profitant de son aura. Il aurait du être lâché depuis bien longtemps.
Donc, quand quelqu'un est accusé, on doit le lâcher ?
C'est ça ton éthique de vie ?
Répéter des accusations sur lesquelles la justice a déjà statué, et que même Dylan Farrow juge fantaisiste visiblement (je démontrerai pourquoi, surprise à venir), ne les rend pas plus vraies.
Quant à ce que tu penses être des informations; quand en grande partie ce n'en sont pas, à ta place je ne m'y fierais pas trop, tu risques quelques petites surprises (dès que j'ai un peu de temps)
Hugues
Le procureur avait jugé vraisemblables les accusations de Dylan Farrow à l'époque mais n'avait pas continué les poursuites dans l'intérêt de la victime. Si pour toi, avec ça "la justice a statué", pour moi, ça ne fait pas de Woody Allen un parfait innocent.
Il y a un principe de base qui veut qu’un accusé n’a pas à prouver son innocence mais que l’accusation doit prouver sa culpabilité.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 00:27
de Marlaga
La Justice est parfaite. Tous les accusés condamnés étaient coupables. Et tous les procès qui se finissent en non-lieu faute de preuve, par vice de forme ou sur un détail technique sont autant de preuves que les accusés étaient parfaitement innocents et les victimes des menteurs.
C'est moi ou c'est vraiment complètement con comme affirmation ? Et en plus, il se permet de le dire très fort et de le répéter comme si ça donnait plus de valeur à ses élucubrations débiles...
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 02:53
de Hugues
Des injures envers des idées, qui sont le principe de la civilisatoin, ne les rendront pas moins vraies.
Elles vous gênent, parce qu'elles empêchent ce far west que vous désirez tant.
Mais l'état de droit est l'état de droit.
La vérité et la justice s'obtiennent devant ... l'institution de justice.
Quelle autre vérité partageable, commune existe-t-elle?
C'est exactement comme un film: évoquer ses sentiments, c'est évoquer des choses impossibles à partager. Evoquer des points factuels d'un film, le comparer à ses inspirations, ses allusions conscientes ou inconscientes, ou plus simplement parler de l'objet film est la seule chose qui soit partageable. On peut défendre un film ainsi. On ne peut pas le défendre en disant: je l'aime.
Ici c'est la même chose, la vérité commune, celle de la société, nait du débat contradictoire. Elle ne nait pas d'un témoignage isolé, fut-il sincère. Justement parce qu'on ne peut en mesurer la sincérité et l'exactitude.
Et tous les procès qui se finissent en non-lieu faute de preuve
Ils se finissent en non-lieu parce que l'acte n'a pas eu lieu ou bien parce que la vérité est hors d'atteinte à la société (la société est incapable de dire quelle est la vérité).
par vice de forme ou sur un détail technique sont autant de preuves que les accusés étaient parfaitement innocents et les victimes des menteurs.
Non. Que le vice de procédure a rendu tout jugement impossible, et la vérité hors d'atteinte parce qu'il a rendu caduc les conditions paisibles et de neutralité d'un débat contradictoire. J'ajoute que, autant que des pièces au dossiers soient annulées sur vice de forme survient parfois, autant que toute une procédure échoue sur un vice de forme est une rareté.
Je note que personne n'oppose quoi que ce soit aux démonstrations que j'ai présenté et aux faits spécifiques que j'ai présenté ce jeudi.
Le débat est donc clos.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 03:51
de Hugues
Ah, et puis Neoflo, ce genre d'arguments est caduc, car à eux, non seulement j'ai répondu, mais d'autres avant moi, beaucoup d'autres, depuis des générations, y ont déjà répondu. Parfois des esprits dont l'éclat a survécu à leur propre disparition. C'est le principe majuscule de la justice en tant qu'institution et de ce qui nous civilise.
Tout est écrit ici.Mais pour prévenir toute flemme de cliquer en voici la reproduction.
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Par ailleurs, répétons que la justice ne vise pas à offrir une réparation aux victimes.
Mais seulement à déterminer la vérité autant que possible et si un fait est établi
au delà de tout doute raisonnable à juger ce fait en fonction de la conviction des juges ou des jurés et en fonction de la loi.
Etre sûr d'avoir exclu le doute est essentiel.
Quant à penser que les principes que je défends sont relatifs, ils sont en fait au moins aussi anciens que la culture judéo-chrétienne (on devrait d'ailleurs y inclure l'Islam puisque ces trois religions ont une histoire commune), sinon plus anciens:
Alors le Seigneur dit : « Comme elle est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde !
Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. »
Les hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu’Abraham demeurait devant le Seigneur.
Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ?
Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ?
Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre n’agirait-il pas selon le droit ? »
Le Seigneur déclara : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la ville. »
Abraham répondit : « J’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre.
Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq. »
Abraham insista : « Peut-être s’en trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara : « Pour quarante, je ne le ferai pas. »
Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente, je ne le ferai pas. »
Abraham dit alors : « J’ose encore parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai pas. »
Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara : « Pour dix, je ne détruirai pas. »
Quand le Seigneur eut fini de s’entretenir avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui.
-- Genèse 18:20-33
Même ce Mahomet que tu as en horreur (oui même lui) est cité par l'imam al Tirmidhi comme ayant dit (traduction maladroite qui est la mienne):
"Evitez le châtiment légal autant que possible, et si il y a vraiment quelques doutes en l'affaire, alors usez-en, car il est meilleur pour un juge d'errer, se fourvoyer dans la clémence que dans le châtiment."ou encore:
"Invoquez le doute en les preuves et en les évidences durant l'instruction afin d'éviter les châtiments légaux."Plutôt sage, non ?
Ou encore de nombreuses exégèses judaïques du Moyen-Âge de certains passages de l'
Exode.
Mais on citera plus récemment
Sir John Fortescue dans
De Laudibus Legum Angliae traité posthume publié vers 1470 qui aura une influence déterminante sur le système judiciaire britannique puis américain:
"One would much rather that twenty guilty persons should escape the punishment of death, than that one innocent person should be condemned and suffer capitally.""Il vaut mieux que vingt personnes coupables échappent à la peine de mort, qune une personne innocente soit condamnée et souffre de manière capitale."Ou dans sa critique des procès de Salem auquel il avait été contraint de participer, à contre coeur, du fait de ses fonctions, Increase Mather écrit:
"It were better that Ten Suspected Witches should escape, than that one Innocent Person should be Condemned.""Il eut été mieux que Dix Sorcières Présumées en échappent, plutôt qu'une seule Innocente Personne fut Condamnée."Voltaire, en 1747 dans
Zadig ou La destinée – Histoire orientale, Chapitre VI, Le Ministre"Le roi avait perdu son premier ministre. Il choisit Zadig pour remplir cette place. […] C’est de lui que les nations tiennent ce grand principe : qu’il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent."(J'élude les défenses de Calas par Voltaire ou 1 siècle et demi plus tard de Dreyfus par Zola... )
William Blackstone dans
Commentaries on the Laws of England (1760):
"It is better that ten guilty persons escape than that one innocent suffer""Mieux vaut 10 personnes coupables qui en échappent, qu'un seul innocent qui souffre.""All presumptive evidence of felony should be admitted cautiously; for the law holds it better that ten guilty persons escape, than that one innocent party suffer.""Tout preuve présomptive de félonie devrait être admise avec prudence; la loi soutient qu'il vaut mieux dix personnes coupables qui en échappent, qu'une seule partie innocente en souffre.Benjamin Franklin, lettre à Benjamin Vaughan (14 mars 1785):
"It is better 100 guilty Persons should escape than that one innocent Person should suffer"."Il vaut mieux que 100 personnes coupables en échappent qu'une seule innocente personne en souffre."John Adams quelques années avant la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, alors que les oppositions philosophiques étaient déjà béantes entre les Britanniques et les colonies, dut défendre des soldats britanniques accusés de meurtre durant le massacre de Boston:
"It is more important that innocence should be protected, than it is, that guilt be punished; for guilt and crimes are so frequent in this world, that all of them cannot be punished.... when innocence itself, is brought to the bar and condemned, especially to die, the subject will exclaim, 'it is immaterial to me whether I behave well or ill, for virtue itself is no security.' And if such a sentiment as this were to take hold in the mind of the subject that would be the end of all security whatsoever.""Il est plus important que l'innocence soit protégée, qu'il n'est que la culpabilité soit punie; car la culpabilité et les crimes sont si fréquents en ce monde, que tous ne peuvent être puni... quand l'innocence elle-même, est amenée à la barre et condamnée, particulièrement à la mort, le sujet* s'exclamera, "il m'est immatériel si je me suis comporté bien ou mal, puisque la vertu elle-même n'est pas un refuge." Et si un tel sentiment que celui-là devait prendre racine dans l'esprit du sujet, ça serait la fin de toute sécurité quelle qu'elle soit."*: ce sont des sujets et non des citoyens car nous sommes alors dans le Royaume de Grande-BretagneBref...
Hugues
Ou pour le dire autrement:
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La justice ne condamne qu'en dernier recours et ça ne peut être autrement: on ne déclare vrai que ce dont, hors de tout doute raisonnable, on est sûr d'être vrai, on ne déclare coupable que quiconque est certain d'être coupable, hors de tout doute raisonnable.
Et c'est la seule vérité commune. Le reste ce sont pour la société des opinions.
Comme je le disais le débat est clos.
Il est clos judiciairement (libre à Dylan Farrow de le réouvrir, comme cela a été démontré, elle qui fait tout pour que ce ne soit pas le cas et que cela ne soit traité que dans le seul endroit où elle se sait sûre de gagner: les médias larmoyants). Il est clos aussi en arguments ici sur ce forum, puisque rien de légitime n'est répliqué.
Tout juste pour me permettrais-je d'ajouter donc les circonstances de cette année 1992, qui méritent bien d'être cité, tant ils valent leur pesant d'or, et donnent un cadre à ces accusation qui a tenu un rôle important dans la double décision de non-lieu.
Hugues (Ce sujet est temporairement détourné... mais va bientôt reprendre une activité normale... Veuillez patientez...)
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 10:08
de sccc
Marlaga a écrit:La Justice est parfaite. Tous les accusés condamnés étaient coupables. Et tous les procès qui se finissent en non-lieu faute de preuve, par vice de forme ou sur un détail technique sont autant de preuves que les accusés étaient parfaitement innocents et les victimes des menteurs.
C'est moi ou c'est vraiment complètement con comme affirmation ? Et en plus, il se permet de le dire très fort et de le répéter comme si ça donnait plus de valeur à ses élucubrations débiles...
La justice n'est pas parfaite.
Mais si le principe évoqué n'existe plus il n'y a tout simplement plus de justice.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 11:26
de Marlaga
sccc a écrit:Marlaga a écrit:La Justice est parfaite. Tous les accusés condamnés étaient coupables. Et tous les procès qui se finissent en non-lieu faute de preuve, par vice de forme ou sur un détail technique sont autant de preuves que les accusés étaient parfaitement innocents et les victimes des menteurs.
C'est moi ou c'est vraiment complètement con comme affirmation ? Et en plus, il se permet de le dire très fort et de le répéter comme si ça donnait plus de valeur à ses élucubrations débiles...
La justice n'est pas parfaite.
Mais si le principe évoqué n'existe plus il n'y a tout simplement plus de justice.
Je ne me bats pas contre le principe. Mais qu'on ne me mette pas une décision de justice comme preuve formelle et indiscutable de l'innocence (ou de la culpabilité) de quelqu'un. Les non-lieux et les abandons de poursuite pour manque d'éléments ou vice de forme sont légion, les erreurs judiciaires sont nombreuses.
Et comme l'a rappelé Neoflo, 90% des plaintes pour viol finissent sans suite en sachant que 10% des victimes de viols portent plainte. On a donc seulement 1% des violeurs condamnés par la justice. C'est pas 99% avec une petite marge d'erreur, c'est l'inverse complet. Autrement dit, c'est une justice qui ne fait pas son travail et en laquelle on ne peut donner aucune confiance (sur ce sujet là en particulier).
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 11:29
de Maverick
Tu considères que le tribunal "twitter/de la jungle/médiatique/ce que tu veux" serait plus efficace ?
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 11:33
de Marlaga
Maverick a écrit:Tu considères que le tribunal "twitter/de la jungle/médiatique/ce que tu veux" serait plus efficace ?
1% de violeurs condamnés. A peu près n'importe quoi d'autre serait plus efficace mais ce n'est pas la question. Le "tribunal twitter" a pour but de secouer la fourmilière pour que le système officiel se bouge le cul et soit plus efficace qu'il ne l'est.
En l'état, on ne peut pas me mettre ses résultats sous le nez pour prouver l'innocence d'un accusé puisqu'il a 99% de chances de s'en sortir blanchi alors qu'il est coupable.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 11:59
de Maverick
Et tu proposes quoi concrètement pour que les tribunaux soient plus efficaces ? Que ce soit à l'accusé de prouver son innocence ?
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 12:05
de Marlaga
Maverick a écrit:Et tu proposes quoi concrètement pour que les tribunaux soient plus efficaces ? Que ce soit à l'accusé de prouver son innocence ?
Il y a sûrement plein de choses à faire sur l'écoute et la prise en charge des victimes mais ce n'est pas le sujet adéquat.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 12:23
de Maverick
Ah maintenant qu'on rentre dans le vif du sujet, tu bottes en touche !
Tu as dit ça :
Le "tribunal twitter" a pour but de secouer la fourmilière pour que le système officiel se bouge le cul et soit plus efficace qu'il ne l'est.
Donc je te demande de quelle façon. C'est bien beau de gueuler mais faut savoir être constructif aussi.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 12:31
de Marlaga
Maverick a écrit:Ah maintenant qu'on rentre dans le vif du sujet, tu bottes en touche !
Tu as dit ça :
Le "tribunal twitter" a pour but de secouer la fourmilière pour que le système officiel se bouge le cul et soit plus efficace qu'il ne l'est.
Donc je te demande de quelle façon. C'est bien beau de gueuler mais faut savoir être constructif aussi.
Non, le sujet ici n'est pas la Justice et ses améliorations possibles mais le cinéma et plus particulièrement l'avenir de Woody Allen maintenant que les accusations sont à nouveau sur le devant de la scène médiatique. Hugues argumente sur les décisions de justice rendues, je réponds que ça n'a aucune valeur pour prouver son innocence.
Si tu veux débattre sur la Justice et ses améliorations, tu trouves un sujet qui s'y rapporte ou tu en ouvres un et on y va. J'aurai peut-être des pistes, des bonnes ou mauvaises idées mais le sujet n'est pas là ici.
Affaires judiciaires de Woody Allen
Posté:
02 Fév 2018, 12:45
de Ouais_supère
Marlaga a écrit:le cinéma et plus particulièrement l'avenir de Woody Allen maintenant que les accusations sont à nouveau sur le devant de la scène médiatique. Hugues argumente sur les décisions de justice rendues, je réponds que ça n'a aucune valeur pour prouver son innocence.
De fait, on en est rendu à l'expression des opinions respectives sur sa personnalité, sur laquelle il est impossible de trancher puisqu'on ne le connaît pas.
Si Hugues entraîne les débats sur le judiciaire, c'est que, comme il l'a expliqué, c'est le seul lieu sur lequel tout le monde peut tomber d'accord, ou en tout cas doit se rendre à l'évidence, au sens littéral du terme.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 13:16
de Dervi
Marlaga a écrit:Et comme l'a rappelé Neoflo, 90% des plaintes pour viol finissent sans suite en sachant que 10% des victimes de viols portent plainte. On a donc seulement 1% des violeurs condamnés par la justice. C'est pas 99% avec une petite marge d'erreur, c'est l'inverse complet. Autrement dit, c'est une justice qui ne fait pas son travail et en laquelle on ne peut donner aucune confiance (sur ce sujet là en particulier).
En gras, ça me pique les yeux. Tu écris "plainte pour viol" plutôt que simplement "viol", rien à redire. Par contre, ensuite, tu pars tout de même du principe que toutes les plaintes sont justifiées et que toutes les personnes qui ne portent pas plainte ont effectivement été violées pour arriver à la conclusion que seul 1% des violeurs sont condamnés.
Tu as deux solutions pour éviter une erreur de raisonnement :
- écrire "90% des viols finissent sans suite" et "toutes les personnes qui ne portent pas plainte ont été violées", dans ce cas ton raisonnement logique est bon, mais il faut démontrer tes hypothèses,
- écrire ce que tu as écrit sans en déduire qu'il y a 99% de violeurs impunis et redorer un peu le blason de la Justice.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 13:21
de DCP
Ce qui me choque aussi dans cette histoire, c'est que les faits sont connus depuis un bon moment, on apprend rien de nouveau, et, tout d'un coup, le monde du cinéma ne voudrait plus de Woody Allen et des personnes ayant travaillé avec lui ne veulent plus le faire....une belle leçon d'hypocrisie....
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 13:43
de Marlaga
Dervi a écrit:Marlaga a écrit:Et comme l'a rappelé Neoflo, 90% des plaintes pour viol finissent sans suite en sachant que 10% des victimes de viols portent plainte. On a donc seulement 1% des violeurs condamnés par la justice. C'est pas 99% avec une petite marge d'erreur, c'est l'inverse complet. Autrement dit, c'est une justice qui ne fait pas son travail et en laquelle on ne peut donner aucune confiance (sur ce sujet là en particulier).
En gras, ça me pique les yeux. Tu écris "plainte pour viol" plutôt que simplement "viol", rien à redire. Par contre, ensuite, tu pars tout de même du principe que toutes les plaintes sont justifiées et que toutes les personnes qui ne portent pas plainte ont effectivement été violées pour arriver à la conclusion que seul 1% des violeurs sont condamnés.
Tu as deux solutions pour éviter une erreur de raisonnement :
- écrire "90% des viols finissent sans suite" et "toutes les personnes qui ne portent pas plainte ont été violées", dans ce cas ton raisonnement logique est bon, mais il faut démontrer tes hypothèses,
- écrire ce que tu as écrit sans en déduire qu'il y a 99% de violeurs impunis et redorer un peu le blason de la Justice.
Les statistiques disent que 10% des violé(e)s portent plainte et que 10% de ces plaintes sont suivis d'une condamnation pour le violeur.
On part des personnes effectivement violées sur la base des chiffres dont on dispose et ma conclusion est donc logique.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 13:45
de Marlaga
DCP a écrit:Ce qui me choque aussi dans cette histoire, c'est que les faits sont connus depuis un bon moment, on apprend rien de nouveau, et, tout d'un coup, le monde du cinéma ne voudrait plus de Woody Allen et des personnes ayant travaillé avec lui ne veulent plus le faire....une belle leçon d'hypocrisie....
Je l'ai déjà dit. Ce qui est choquant, c'est que tout le monde sait que Woody Allen a une vie privée très tordue. Le simple fait d'avoir une liaison avec sa fille adoptive peut mettre la puce à l'oreille et les accusations pour viol de Dylan Farrow sont connues depuis longtemps. Les personnalités d'Hollywood se détournent de lui car l'ambiance autour du #metoo est intenable. Dommage qu'ils n'aient pas eu la décence de se détourner de lui avant mais on peut y voir l'effet positif du #metoo qui oblige à suivre une ligne plus morale.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:11
de Hugues
Marlaga a écrit:Ce qui est choquant, c'est que tout le monde sait que Woody Allen a une vie privée très tordue. Le simple fait d'avoir une liaison avec sa fille adoptive peut mettre la puce à l'oreille
Manque de pot, ce n'est PAS sa fille adoptive.
Get your facts straight.
Je te préviens, je peux tout étayer par des déclarations légales sous serment de Mia Farrow.
Parle enfin je t'en conjure, seulement de ce que tu connais.
Elle a 47 ans. Est diplômée docteur. Est supérieurement intelligente.
Sait ce qu'elle a à faire, comme toute femme.
Est en couple depuis 26 ans avec Woody Allen et mariée depuis 21 ans.
Est mère de deux enfants.
Il faudrait cesser de la prendre pour une personne sous tutelle ou curatelle ou une enfant.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:21
de Marlaga
Hugues a écrit:Marlaga a écrit:Ce qui est choquant, c'est que tout le monde sait que Woody Allen a une vie privée très tordue. Le simple fait d'avoir une liaison avec sa fille adoptive peut mettre la puce à l'oreille
Manque de pot, ce n'est PAS sa fille adoptive.
Get your facts straight.
Oui, une liaison avec la fille adoptive de sa femme qu'il a connu quasiment dès son adoption vers ses 7-8 ans, c'est tellement plus classe.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:23
de Hugues
Marlaga a écrit:Hugues a écrit:Marlaga a écrit:Ce qui est choquant, c'est que tout le monde sait que Woody Allen a une vie privée très tordue. Le simple fait d'avoir une liaison avec sa fille adoptive peut mettre la puce à l'oreille
Manque de pot, ce n'est PAS sa fille adoptive.
Get your facts straight.
Oui, une liaison avec la fille adoptive de sa femme qu'il a connu quasiment dès son adoption vers ses 7-8 ans, c'est tellement plus classe.
Non plus.
C'est Mia qui le dit elle-même. (J'arrive avec les documents, j'arrive)
Allen n'a pas fréquenté les enfants de Mia Farrow avant que Soon-Yi ait 19 ans (ou un truc comme ça)
C'est un couple qui vivait séparé. Et Allen ne voulait pas s'occuper des enfants, cela ne l'intéressait pas. Il trouvait même que c'était un obstacle à une bonne relation.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:26
de Hugues
Quant à ce genre de relation mère-fille, il y a des centaines d'exemples bien connus. Je vais même dire un secret, il y en a même dans les films.. horreur n'est-ce pas.
Selon ta théorie, ça devait être une méchante pédophile par exemple Carla Bruni, à fricotter avec Papa Enthoven, puis avec Bébé Enthoven... Ah non...
Mais là c'est Woody Allen alors c'est problématique..
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:29
de Marlaga
Ouais_supère a écrit:Hugues a écrit:Répéter des accusations sur lesquelles la justice a déjà statué, et que même Dylan Farrow juge fantaisiste visiblement (je démontrerai pourquoi, surprise à venir), ne les rend pas plus vraies.
Maintenant: la surprise.
...blablabla....
Game over.
Hugues
Démonstration magistrale.
Merci.
Démonstration de rien du tout. D'abord le fait qu'une victime ne porte pas plainte ne démontre pas l'absence des faits. Il faudra vous le mettre bien au fond de vos crânes obtus. Lancer une procédure judiciaire pour une victime de violence sexuelle est une épreuve extrêmement difficile que ma majorité des victimes renoncent à affronter.
Et Hugues ne statue que sur ce point : l'absence d'attaque judiciaire.
Ensuite, le juge a statué un comportement plus qu'inapproprié de Woody Allen envers Dylan Farrow, sans pouvoir aller jusqu'au viol ou à l'agression sexuelle par manque de preuve. Le procureur a annoncé renoncer aux poursuites dans le but d'épargner à la victime la douleur de la procédure judiciaire, pas parce qu'il considérait Allen innocent.
Enfin, Allen a eu une liaison avec la fille adoptive de sa compagne, pendant ce mariage et on tente de nous faire croire que cette liaison a débuté une fois Soon-Yi adulte (plus ou moins puisqu'à 20 ans, on n'est pas majeur aux USA mais passons). Ce type a clairement un problème sexuel, une attirance de pédophile, sans barrière incestueuse. L'absence de condamnation n'en fait pas une personne de confiance et aux hautes valeurs morales.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:29
de Marlaga
Hugues a écrit:Quant à ce genre de relation mère-fille, il y a des centaines d'exemples bien connus. Je vais même dire un secret, il y en a même dans les films.. horreur n'est-ce pas.
Selon ta théorie, ça devait être une méchante pédophile par exemple Carla Bruni, à fricotter avec Papa Enthoven, puis avec Bébé Enthoven... Ah non...
Mais là c'est Woody Allen alors c'est problématique..
Hugues
Quels âges avaient les Enthoven quand ils se sont connus ?
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:32
de Hugues
Quel âge avait Soon-Yi quand Allen l'a connu ?
19 ans.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:37
de Hugues
"Until 1990, although he had had little contact with any of the Previn children, Mr. Allen had the least to do with Soon-Yi."
Déclaration de Mia Farrow, reprise dans le dossier puis dans le jugement accordant la garde des enfants à Mia Farrow en 1993.
Il y en a une autre encore plus claire que je cherche encore, il faut que je retrouve le document.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:38
de Hugues
En attendant, Soon-Yi en 1992:
Please don't try and dramatize my relationship with Woody Allen. He was never any kind of father figure to me. I never had any dealings with him. He rarely came to our apartment before his own children were born. Even then, he never spoke and the truth is I never cared that much for him. He was always preoccupied with work and never talked to me. Not really to any of us. Only when Dylan was born did he start visiting regularly and then only to play with the baby. My own father is Andre Previn, who came to visit pretty often and took us all out frequently. When I first got friendly with Woody, he and Mia were finished with their romance and were just friends. I think Mia would have been just as angry if he had taken up with another actress or his secretary. Mia was always very hot-tempered and given to rages which terrified all the kids. They can't speak freely because they're still dependent on her. But they could really tell stories and I'm sure one day will. It's true Mia was violent with me and I have conclusive proof, but I hope she and Woody can somehow head off a custody trial.
Pour même donner les circonstances: Allen a commencé à faire connaissance avec Soon-Yi sur demande de Mia Farrow: Soon-Yi qui commençait ses études universitaires se sentait seule à New York, elle lui a suggéré qu'ils passent du temps ensemble, aillent visiter des musées, voir des concerts, des films, se promener.. puisque Mia Farrow était quasiment toujours dans son logement du Connecticut plutôt que dans son autre de New York. Il s'est lancé là dedans à contre-coeur, il ne la connaissait pas, sinon de vue, et avait toujours considéré les enfants (Moses aussi) comme un encombrement avec lequel il ne voulait rien avoir à faire.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:42
de Ouais_supère
Hugues a écrit:En attendant, Soon-Yi en 1992:
Please don't try and dramatize my relationship with Woody Allen. He was never any kind of father figure to me. I never had any dealings with him. He rarely came to our apartment before his own children were born. Even then, he never spoke and the truth is I never cared that much for him. He was always preoccupied with work and never talked to me. Not really to any of us. Only when Dylan was born did he start visiting regularly and then only to play with the baby. My own father is Andre Previn, who came to visit pretty often and took us all out frequently. When I first got friendly with Woody, he and Mia were finished with their romance and were just friends. I think Mia would have been just as angry if he had taken up with another actress or his secretary. Mia was always very hot-tempered and given to rages which terrified all the kids. They can't speak freely because they're still dependent on her. But they could really tell stories and I'm sure one day will. It's true Mia was violent with me and I have conclusive proof, but I hope she and Woody can somehow head off a custody trial.
Hugues
Ce qui est agaçant c'est qu'à force de l'occulter, tout le monde finit par l'omettre, puis progressivement par en perdre le souvenir.
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 14:43
de DCP
Qu’est-ce qu’on en a faire en tant que spectateur si Woody Allen n’a pas de haute valeur morale ?
Tu passes au crible la vie des acteurs, réalisateurs...etc..avant de voir un film ?
Celle de l’auteur et de son éditeur avant de voir un livre ? Et on peut continuer comme cela pour la musique, le théâtre, la télévision, le sport aussi pour sortir de la culture, parce que, bien sûr, c’est ça qui est discriminant pour décider de regarder une œuvre ou un spectacle, que leurs créateurs soient moralement impeccables...
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 15:07
de Hugues
DCP ça s'appelle du puritanisme, souvent associé à l'idée de pudeur, mais qui devrait être associé aussi à l'idée de pureté
Au temps des procès de Salem, c'était une pureté morale (car déjà c'était les moeurs qu'on jugeait, plus qu'une quelconque magie).. Il fallait rendre la société pure, excommunier l'impureté en dehors.. La laisser aux sociétés vues comme trop faibles pour les accepter au sein d'elles. C'était en quelque sorte un gage de supériorité de la société que d'arriver à se purifier. (C'est d'ailleurs un peu le même ressort que celle de la pureté aryenne de l'entre deux guerre et de la seconde guerre mondiale) C'est d'ailleurs à la suite de ces procès que la leçon "Il vaut mieux cent coupables qui en réchappent, qu'un innocent qui en souffre." Déjà exprimé maintes fois à travers les siècles auparavant, mais pas toujours (euphémisme) appliqué s'est imposé avec le plus de force dans le droit anglo-saxon, tant il y avait eu une telle hystérie et qu'il fallait en trouver des leçons.
Entre 1950 et 1954, il s'agissait d'une pureté politique.. Il ne fallait surtout pas qu'un communiste ou quelqu'un qui ait des idées un temps soit peu sociale, écrive, filme, éclaire, réalise ou je ne sais quoi pour le cinéma.. Là encore, il suffisait seulement d'un soupçon ou d'une dénonciation, pour être blacklisté au mieux, jugé au pire.. (Et d'ailleurs quel mal à être communiste ou juste socialiste.. ?)
Là c'est à nouveau une pureté morale. Avec des procès expéditifs, sur des préjugés, et n'écoutant que l'accusation.. Comme à Salem, comme sous McCarthy.
Même si ça a déjà été jugé. Déjà été jugé. Déjà été jugé.
Il y en a qui sont puritains de façon inconsciente: pardonnons leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.
Mais il y en a visiblement qui sont fiers d'être puritains. De rechercher la pureté, qu'ils ont du mal à obtenir avec les arabes, les asiatiques, les africains, alors ils se rattrapent comme ils peuvent avec un objectif plus facile.
Mais à la fois aussi stupide (parce que l'objectif est stupide) et aussi erroné (puisqu'ils condamnent des innocents)
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 15:22
de DCP
D'accord Hugues, ce qui m'intéresse surtout, c'est l'avis des membres...après tout, tu peux décider de boycotter une marque de chaussures parce qu'elle fait travailler des enfants, une marque de pâte à tartiner parce qu'elle détruit la forêt tropicale, donc, pourquoi ne pas avoir des critères "de ce genre" pour acheter une place de cinéma ou de théâtre ?
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 15:28
de Hugues
Marlaga a écrit:Enfin, Allen a eu une liaison avec la fille adoptive de sa compagne, pendant ce mariage et on tente de nous faire croire que cette liaison a débuté une fois Soon-Yi adulte (plus ou moins puisqu'à 20 ans, on n'est pas majeur aux USA mais passons). Ce type a clairement un problème sexuel, une attirance de pédophile, sans barrière incestueuse. L'absence de condamnation n'en fait pas une personne de confiance et aux hautes valeurs morales.
En fait je voudrais juste comprendre un truc de toutes tes conclusions. Tu juges avec perspicacité, tu vas juger donc.. Et si tu ne le fais pas, pourquoi.
Quand l'enfant Moses en 1993, bien que vivant et étant sous la coupe de sa mère, se plaint d'être battu. C'est parce qu'il est manipulé par Allen (qui n'est pas avec lui
) ? Pour prouver sa sincérité à ce gamin, à la même date, il reproche aussi à Woody d'avoir fait mal à sa mère (elle le tape, mais il l'aime quand même) en partant avec Soon-Yi.
Quand des nounous dénoncent des actes de cruauté sur les deux enfants asiatiques en 1993 (confirmant là encore les propos de Soon-Yi), et affirment que on leur a fait du chantage à l'emploi pour ne pas témoigner. C'est parce qu'elles sont manipulées par Allen?
Quand une bonne partie des enfants adoptés de Mia Farrow, se sont suicidés entre 2000 et 2015, parfois se suicidant devant l'habitation de leur mère adoptive. C'est parce qu'elles sont manipulées par Allen ?
Quand Moses Farrow après avoir retiré son témoignage spontané en 1993 (spontané car c'était un examen par des spécialistes dans le cadre de la procédure de divorce où l'enfant répond à des questions), le confirme à nouveau au début des années 2010 à la suite de la disparition progressive de ses frères et soeurs (les suicides précédemment évoqués), et confirme qu'on les coaché des années durant (il a des descriptions très précises) à haïr Allen, et à réciter une histoire sur ce jour d'aout 1992, c'est parce qu'il est manipulé?
Toi qui saute si vite aux conclusions, et est perspicace : à supposer que tout ce que j'ai raconté est vrai Mia Farrow est elle une personne aux hautes valeurs morales ?
Sinon, de quel droit juges-tu l'un avec tant de certitude et pas l'autre?
Soit cohérent. Juge les deux ou aucun.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 15:30
de Hugues
Lancer une procédure judiciaire pour une victime de violence sexuelle est une épreuve extrêmement difficile
Plus difficile que d'aller montrer sa tête 30 minutes sur CBS dans une entrevue exclusive (payée combien d'ailleurs ? ). Tout à fait.
J'ajoute qu'il n'est pas naturel d'être haineux, vengeur et ému, 25 ans après.. Bref de ne pas tourner la page.
Soit on joue, soit on a été manipulé pour créer et maintenir une haine artificielle 25 ans durant (et on est victime d'un manipulateur), soit on se complait inconsciemment dans cette situation de victimisation (et on est sa propre victime). Dans les deux derniers cas, on ne résoud rien de sa situation, bien au contraire en allant montrer ses larmes sur CBS. On retarde encore la résilience.
J'aime bien cette dernière intervention: c'est exactement ça... Qui a besoin d'une reconnaissance médiatique et d'une vengeance pour tourner la page et qui n'en a pas besoin (indice: Samantha et Moses).
DCP a écrit:D'accord Hugues, ce qui m'intéresse surtout, c'est l'avis des membres...après tout, tu peux décider de boycotter une marque de chaussures parce qu'elle fait travailler des enfants, une marque de pâte à tartiner parce qu'elle détruit la forêt tropicale, donc, pourquoi ne pas avoir des critères "de ce genre" pour acheter une place de cinéma ou de théâtre ?
On peut l'avoir, à la limite. Libre à chacun. Même si c'est absurde, puisqu'on ne se demande pas la moralité du Caravage quand on regarde ses tableaux ou de l'auteur d'Alice aux Pays des Merveille.. Une oeuvre de l'esprit est bonne indépendamment de qui la produit.
On peut l'avoir donc, même si c'est stupide. Mais autant que ça ne punisse pas des innocents.
Hugues
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 15:55
de Neoflo
La seule question qui vaille, c'est, pour vous, faut-il faire quelque chose dans la justice et la société pour changer le rapport aux crimes sexuels ?
Hughes, lui, répond non tout va bien, ce qui est important c'est de défendre les victimes de harcèlement médiatique accusé de crimes sexuels.
Mais les autres, vous en pensez quoi ?
Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA
Posté:
02 Fév 2018, 15:58
de Hugues
Où on apprend que Moses accuse déjà sa mère en 1993 de manipulation des esprits. Et d'être battu. Faits confirmés par la nounou Monica Thompson (ça ne sera pas la seule à témoigner)
Période où il dit aussi à Allen qu'il ne veut plus le voir parce qu'il fait du mal à sa mère. Preuve que malgré tout, il n'est pas en conflit avec sa mère.
http://articles.latimes.com/1993-02-02/ ... oody-allenHugues