Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Stéphane a écrit:Juste au moment de la garde à vue, évidemment.
Stéphane a écrit:Juste au moment de la garde à vue, évidemment.
Oui, cette histoire de « président-philosophe » est une fable. Dans son entretien à la NRF, il disait avoir fait beaucoup de philosophie. Or, à regarder de près sa biographie, ce « beaucoup » se limite à trois ou quatre ans, ses années à Nanterre, notamment avec Étienne Balibar… qui ne se souvient pas de lui, et sa rencontre avec Ricœur. Cela ne l’empêche pas de se prendre pour un grand philosophe. Se disant que, si un penseur aussi brillant que lui avait échoué par deux fois au concours de Normale Sup., cela ne pouvait avoir qu’une explication : les vieux professeurs qui ont corrigé ses épreuves n’ont pas su reconnaître son génie novateur. Que lui restait-il alors à faire ? Sinon à prouver cette explication. Ce qu’il a fait en tentant d’inventer une philosophie alternative. Et plus précisément une philosophie politique alternative où, comme j’essaie de le montrer dans ce livre, quelques idées iconoclastes côtoient de franches absurdités quand ce n’est pas des monstruosités ― bref, il veut oublier (et faire oublier) son échec à Normale Sup.
Du coup, il révise Machiavel en ne retenant que Le Prince alors que ce texte n’a de sens qu’en tant que complément des Discours sur la première décade de Tite-Live, écrits peu avant, qui font clairement l’éloge du régime républicain privilégiant le bien commun. Il voit dans Mandeville une recette pour gouverner et, du coup, il applique mal son art retors de gouverner ― une chance pour nous. Il enrôle Descartes au service du développement du capitalisme. Contre l’héritage du hégélianisme de gauche, il réhabilite un Hegel de droite, apologète du Maître contre l’Esclave et gardien de l’Esprit absolu qui triomphera avec lui à la fin de l’histoire. Quant à Ricœur, il ne retient que la division du sujet entre mêmeté (ce que le sujet a d’immuable dans la durée) et ipséité (ce qui renvoie à l’action instantanée dans ce qu’elle a d’unique). De sorte qu’autrui (dont Ricœur parle beaucoup) disparaît purement et simplement au profit d’une duplicité interne du soi, jouant de sa division entre mêmeté et ipséité ― ce qui fait alors apparaître Macron comme un personnage essentiellement intéressé à tisser sa propre légende.
Le Média : Selon vous, ce qui apparaît souvent comme des dérapages (« ceux qui aiment foutre le bordel », « cyniques », « ceux qui ne sont rien et heureux de l’être », « chômeurs multirécidivistes du refus d’embauche », etc.) n’en sont pas. Macron invente une « classe dangereuse » afin de « constituer deux classes se regardant en chiens de faïence ». Les gilets jaunes prouvent-ils que cette stratégie se retourne contre lui ? A-t-il creusé sa propre tombe ?
Hugues a écrit:Combats les arguments, plutôt que t'abaisser médiocrement d'attaquer le messager. Tu fais comme si le message n'était pas juste, alors que tu ne l'as pas démontré un einstant.
Ce forum en sortira grandi, plutôt qu'abaissé.
Merci d'avance.
Hugues
Sylex a écrit:Je ne savais pas trop ou mettre ça, mais ce sujet est probablement adéquate.
Hugues a écrit:Et puis aussi..
C'est ça la RépubliqueEmmanuel MacronEn Marche
Hugues
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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