Alors comme ça, Pisa fait encore parler d'elle?
Je n'ai pas lu le sujet, peut être que cela a déjà été dit, mais...
Pour en parler, il faut savoir plusieurs choses...
En Belgique, l'enquête "Pisa" est basée sur des épreuves externes "non certificatives". Ces épreuves ont lieu, pour le primaire, en 3ème année (CE2) et en 5ème année (CM2) durant le mois d'octobre. Les autres années scolaires ne participent pas à ces épreuves.
Pisa est publié tous les trois ans car nous évaluons un domaine par année: français, mathématiques et éveil.
L'épreuve de 3ème année (CE2) évalue les acquis de la fin du cycle 2 (3ème maternelle - 1ère année - 2ème année)
L'épreuve de 5ème année (CM2) évalue les acquis de la fin du cycle 3 (3ème année - 4ème année).
En France, il s'agit du cycle 1 et 2.
(J'imagine qu'il y a également ces épreuves dans le secondaire...)
Les épreuves sont rédigées par une équipe externe à l'école. Ce sont les titulaires qui font passer les épreuves.
Pour la correction, l'équipe éducative se réunit toute une journée (en conférence pédagogique), les titulaires ne peuvent pas corriger les épreuves avant.
Chaque question "obtient" un code:
1 : l'élève a répondu correctement
0: la réponse est fausse
8 : la réponse est incomplète
9 : absence de réponse
a : l'élève était absent
Ces corrections sont ensuite encodées dans un fichier Excel conçu par l'équipe externe. Ce fichier permet de visualiser les pourcentages de réussite pour chaque question, la moyenne de l'élève, de la classe, etc.
Nous ignorons les résultats des autres écoles.
Il n'y a aucune demande particulière, suivi ou consigne donnée APRES la publication des résultats.C'est à l'équipe éducative d'en tirer des conclusions.
Dans mon école, nous obtenons de très bons résultats lors des épreuves externes certificatives (fin de 2ème année - CE1) et moins bons trois mois plus tard avec les épreuves externes non certificatives...
Entre les deux épreuves, les élèves n'ont pas été à l'école durant deux mois...
Voilà pour les circonstances de "Pisa". Maintenant, commencer à débattre sur les conséquences...
Je vous le laisse!