Rainier a écrit:Tu bosses ou, Hugues ? c'est qui ton patron ?
Tu crois que l'employé moyen, il peut demander à son patron de lui payer un taxi ? tu crois qu'il va négocier individuellement son temps de travail ?
Mais tu vis ou
C'était une boutade, le taxi.. Du genre "s'il n'est pas content qu'il aille se faire cuire un oeuf", ou "qu'il aille vous payer le taxi"
Je ne veux pas croire qu'on ne se comprenne pas au point qu'il soit nécessaire vraiment d'expliquer les sarcasmes, ou que c'en est un.
Pour le reste, tout ce que je voulais dire c'est qu'un patron ne peut pas rouspéter (et encore moins licencier) parce qu'un employé arrive en retard, quand il y a des circonstances de force majeure.
Et que rien n'oblige un employé à se lever 1 ou 2h ou 3h plus tôt parce que le temps de transport serait allongé de 2h ou 3h, si il y a ces circonstances de force majeure. Justement parce qu'on ne peut pas les maîtriser ces circonstances. Ce n'est pas le prétexte d'un licenciement, sauf à vouloir perdre largement devant les prud'hommes.
Pardon, de tout coeur pardon, de connaître la jurisprudence.
Et de savoir que l'employé a encore des droits et est protégé en la matière.. vous savez ces trucs que on serait censé ne pas défendre parce que "c'est l'Euro" *...
Donc j'ai plutôt horreur de bien des gens qu'on peut voir en microtrottoir, traitant les grévistes de salaud, parce que "à cause d'eux j'arrive en retard", comme si c'était si grave.
Ce doit être les mêmes gens qui quand ces grévistes font leur travail, ne les remarquent même pas, ne les saluent pas, conducteurs ou éboueurs, comme si ils étaient invisibles, et exigent de ces gens leur continuité de leur travail quand il cesse, comme si c'était un dû que les uns exploitent les autres.
Comme si le service de transport ou d'évacuation des ordures, était une machine, un mécanisme, faits de rouages qui n'auraient le droit qu'au silence, un droit dont on pouvait tout exiger qu'il serait scandaleux d'interrompre à l'urbain capricieux, et non un service rendu d'humains à humains.
Hugues
*: Quelle ironie, critiquer ces grévistes qui défendent ce droit qui justement protège de toute conséquence de l'action de ces grévistes (sinon la baisse de salaire proportionnelle aux heures travaillées si le patron est tatillon)