La destitution de Dilma Rousseff

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La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Hugues le 18 Avr 2016, 13:24

27 Octobre 2014:
Hugues a écrit:
FranceTVInfo.fr a écrit:Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix

Dilma Rousseff a été réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix, selon des chiffres officiels publiés dimanche 26 octobre. La présidente sortante devance d'une très courte tête son adversaire de centre droit Aecio Neves.


Hugues


Alzam a écrit:Ouch... c'était chaud, toutes les magouilles américaines ont failli faire retomber le Brésil du côté obscur... :|


Ghinzani a écrit:
Hugues a écrit:
FranceTVInfo.fr a écrit:Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix

Dilma Rousseff a été réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix, selon des chiffres officiels publiés dimanche 26 octobre. La présidente sortante devance d'une très courte tête son adversaire de centre droit Aecio Neves.


Hugues

Ouf, on va enfouir toutes les magouilles de Petrobras.


Alzam a écrit:Quelles magouilles ?

Un mec incarcéré pour blanchiment d'argent qui accuse des parlementaires d'avoir touché des commissions sur des contrats... c'est dans tous les pays du monde... Et quand le scandale éclate à un mois du premier tour de l'élection présidentielle dans un pays où les médias sont tenus par les intérêts nortaméricains... c'est pas sans poser de vraies questions de crédibilité...

La seule chose qui compte dans cette élection, c'est que Rousseff reste debout aux côtés de Kirchner, de Morales, Correia, Maduro et quelques autres pour soutenir le continent sud américain du choc que lui fait subir les US depuis des décennies.

Petrobras, c'est pour faire délirer les esprits faibles.




La Croix a écrit:Dilma Rousseff subit un cinglant revers des députés brésilien
Aglaé de Chalus (à Rio de Janeiro), le 18/04/2016 à 9h17

367 députés ont voté cette nuit en faveur de la poursuite du processus de destitution lancé contre la présidente brésilienne. Les sénateurs ont désormais les cartes en main.


Dimanche soir, à Brasilia, l’ambiance se rapprochait de celle d’un match de football à la Chambre des députés. Lorsque est intervenu le 342e vote en faveur de la poursuite de l’impeachment contre la présidente Dilma Rousseff – soit les deux tiers des voix nécessaires – ce fut l’explosion de joie. Les opposants à la chef d’État arboraient des écharpes aux couleurs du Brésil et jetaient des confettis, au son d’un chant d’ordinaire réservé aux stades de football.

Sur l’Avenida Paulista, à Sao Paulo, sur la horla de Copacabana, à Rio de Janeiro, ou encore sur l’esplanade des Ministères, à Brasilia, les milliers de manifestants en faveur de la destitution, rassemblés devant des écrans géants, ont eux aussi bondi à l’annonce de leur victoire.

Vêtus de rouge, la couleur du Parti des travailleurs (PT), celui de la présidente encore au pouvoir, les manifestants anti-impeachment, eux, ont accusé le coup. Mais « la lutte continue » assuraient-ils.

Le vote des députés a duré plus de six heures, dans une ambiance électrique. Certains brandissaient des pancartes en soutien à la destitution de Dilma Rousseff, d’autres faisaient des « selfies » ou s’échangeaient des insultes, d’autres encore se glissaient derrière le président de l’Assemblée Nationale, Eduardo Cunha, instigateur de la procédure d’impeachment visant la présidente, avec une banderole demandant sa sortie à lui aussi.

Il est vrai qu’Eduardo Cunha, au même titre que d’autres personnalités politiques – 60 % des députés des deux camps qui ont voté dimanche font l’objet de poursuites –, est lui-même visé par de lourdes accusations dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. « C’était assez grotesque », résume Hervé Théry chercheur au CNRS et auteur de l’ouvrage Le Brésil, pays émergé (2014, Armand Colin).
Une lourde défaite

Au total, l’opposition a réuni 367 votes en faveur de la poursuite de l’impeachment. C’est une lourde défaite pour Dilma Rousseff pour qui l’affaire semble désormais très mal engagée même si tout n’est pas encore perdu. Elle doit à présent affronter les sénateurs qui ont jusqu’au 10 mai pour se prononcer, comme les députés hier soir, sur la poursuite ou non de la procédure. Les pronostics donnent là encore l’opposition victorieuse, d’autant que le vote se fera, cette fois, à la majorité simple.

À gauche, on hurle au « coup d’État » et on appelle à poursuivre la mobilisation dans la rue. « Je n’ai pas commis de crimes de responsabilité », affirmait Dilma Rousseff dans une vidéo postée samedi matin. La présidente est soupçonnée d’avoir, avec son gouvernement, maquillé les comptes publics afin de masquer l’ampleur du trou dans les caisses de l’État. Des opérations pratiquées par d’autres avant elle, se défend-elle, et qui, selon la Constitution, ne justifient pas un impeachment.

Michel Temer, successeur désigné

Dilma Rousseff et son mentor et ex-président Luiz Inacio Lula da Silva vont insister sur ce point pour s’atteler dans les prochains jours à tenter de convaincre les sénateurs indécis de voter contre la destitution. De son côté, son vice-président Michel Temer, le leader du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), ex-principal allié de Dilma Rousseff et du Parti des Travailleurs, aurait déjà commencé à former un gouvernement.

En cas de vote des sénateurs hostile à la présidente, Dilma Rousseff se trouverait en effet écartée du pouvoir, le temps que les sénateurs la jugent au cours d’un procès qui peut durer jusqu’à six mois. Et Michel Temer prendrait alors sa place.

Quel que soit le résultat final du vote, ces prochaines semaines, une chose est certaine : la crise politique se poursuivra au Brésil. En cas de destitution, le président Michel Temer aura sans doute beaucoup de difficultés à gouverner, sans la légitimité de l’élection, d’autant qu’il devra mettre en place des mesures impopulaires pour faire repartir l’économie.

Nouvelles élections ou réforme constitutionnelle ?

En outre, l’impeachment continuera d’être contesté par une partie de la population. « Ce n’était pas le cas avec le précédent de 1992, explique Mario Sergio Conti, journaliste brésilien, auteur d’un livre sur le rôle des médias dans la destitution du président Fernando Collor à l’époque. Contrairement à ce qui se passe pour Dilma Rousseff, les preuves de la corruption de Collor étaient établies ».

Et si Dilma Rousseff restait au pouvoir, sa légitimité serait aussi largement diminuée – seulement 13 % de la population approuve son gouvernement – et surtout « elle n’aura plus l’appui de sa base alliée, la plupart des partis l’ayant laissé tomber », rappelle encore Hervé Thery.

« De nouvelles élections pourraient redonner de la légitimité à un nouveau président », avance Mario Sergio Conti. Cette option, possible si par exemple la Cour suprême annulait les élections de 2014, est notamment soutenue par Marina Silva, candidate écologiste et adversaire de Dilma Rousseff en 2010 et 2014.

Les analystes au Brésil soutiennent désormais surtout la mise en place d’une profonde réforme politique, voire d’une nouvelle Constitution. « Les pouvoirs exécutif et judiciaire vont plutôt bien, mais le législatif, c’est une catastrophe », assure Hervé Théry. Mais seule « une forte pression populaire » pourrait pousser les députés à adopter une telle réforme, selon Mario Sergio Conti. Et pour le moment, dans la rue, les Brésiliens restent divisés.
Aglaé de Chalus (à Rio de Janeiro)




La Croix a écrit:Michel Temer, le centriste qui se voit président du Brésil
Malo Tresca, le 29/03/2016 à 17h07


Issu du puissant Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centriste), Michel Temer a officialisé mardi 29 mars sa rupture avec la présidente Dilma Rousseff. Il espère ainsi précipiter sa chute et lui succéder.


Il attendait son heure après avoir passé plus de quatre ans dans l’ombre de la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Michel Temer, le leader du PMDB, parti centriste longtemps allié de la gauche au pouvoir, a claqué ce mardi 29 mars, la porte de la chancelante coalition gouvernementale.

Ce discret avocat constitutionnaliste de 75 ans espère bien prendre la place de celle qui fut sa partenaire de campagne. Ces dernières semaines, il n’a jamais défendu la présidente, embourbée dans une crise politique majeure à l’approche du vote des députés sur sa destitution, attendu à la mi-avril.


« Michel Temer a su marquer ses distances l’an passé avec Dilma Rousseff et peut donc incarner une transition sans bouleversement dans le pays », analyse Frédéric Louault, professeur de Sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles et membre du Groupe de recherche interdisciplinaire sur le Brésil (GRIB). « Il a une expertise dans le domaine de la sécurité, un enjeu important au Brésil, notamment lors de la préparation des JO », précise le chercheur.

Des connexions puissantes à São Paulo

Ses atouts ne s’arrêtent pas là. Parlementaire, « il a l’expérience du pouvoir et a su nouer des connexions de premier plan dans l’État de São Paulo, où il a occupé des fonctions importantes », souligne Frédéric Louault. Né dans la région en 1940, il y a fait ses études universitaires avant de devenir l’un des professeurs de droit constitutionnaliste les plus reconnus du pays.

C’est à São Paulo qu’a débuté sa carrière politique. Il y devient secrétaire de l’Éducation, en 1983, puis Procureur général. Avant de rejoindre, trois ans plus tard, les rangs du PMDB comme député constituant.

Son mandat sera renouvelé six fois avant qu’il ne devienne président national du parti, en 2001, puis vice-président de la république, en 2011, sous la houlette de Dilma Rousseff. Son parcours politique, axé sur une modernisation des institutions nationales, a su séduire au Brésil.

Aucune « fonction de premier rang »

Il existe pourtant plusieurs ombres au tableau. L’homme d’appareil discret, qui assumerait le pouvoir jusqu’aux élections de 2018 en cas de destitution de la présidente, n’a « jamais vraiment exercé de fonction de premier rang dans l’exécutif fédéral, puisque le rôle de vice-président est peu important en temps normal », avance encore Frédéric Louault. Une carence qui pourrait lui porter préjudice à terme, alors que le pays est touché depuis plusieurs mois par une grave crise politique.

Légalement, Michel Temer est certes le seul successeur légitime à Dilma Rousseff. Un manque d’expérience ne devrait donc pas l’empêcher d’accéder au pouvoir si la présidente de gauche subit un impeachment pour « crime de responsabilité » dans l’affaire Petrobras.

« Sauf si le Tribunal électoral décide de rejeter les comptes de campagne de 2014, sous le motif que l’argent détourné dans le scandale aurait servi à financer la campagne de Dilma Rousseff », analyse Armelle Enders, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne et spécialiste de l’histoire politique du Brésil. Dans ce cas, Michel Temer, élu sur le même ticket, pourrait bien ne jamais réaliser son rêve de présidence.

Malo Tresca


Pour être plus clair, le parti de Temer a rompu la coalition, mais Temer officiellement n'a jamais dit un mot depuis 3 ou 4 semaines. Même si il semble évident que c'est lui qui a téléguidé le départ de son parti ainsi que la procédure d'empêchement de Rousseff.

Ainsi par exemple, il y a environ une semaine, il a fait fuiter un enregistrement du discours qu'il prononcerait au soir du vote du Sénat si il devenait président.
Est-ce une maladresse, comme il l'a dit (un envoi involontaire depuis son téléphone portable), ou bien une stratégie, en tout cas son masque est tombé et Rousseff l'a aussitôt qualifié de "chef conspirateur" après avoir commencé un discours par les mots:
"Nous vivons des moments étranges de coup d'État, de farce et de trahison [...] Le masque des conspirateurs est tombé. Le Brésil et la démocratie ne méritent pas une telle farce. Ce geste révèle une trahison envers moi et la démocratie, preuve que ce chef conspirateur n'a pas d'engagement envers le peuple"

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Re: L'actualité

Messagede Ouais_supère le 19 Avr 2016, 10:29

Hugues a écrit:
Pour être plus clair, le parti de Temer a rompu la coalition, mais Temer officiellement n'a jamais dit un mot depuis 3 ou 4 semaines. Même si il semble évident que c'est lui qui a téléguidé le départ de son parti ainsi que la procédure d'empêchement de Rousseff.

Ainsi par exemple, il y a environ une semaine, il a fait fuiter un enregistrement du discours qu'il prononcerait au soir du vote du Sénat si il devenait président.
Est-ce une maladresse, comme il l'a dit (un envoi involontaire depuis son téléphone portable), ou bien une stratégie, en tout cas son masque est tombé et Rousseff l'a aussitôt qualifié de "chef conspirateur" après avoir commencé un discours par les mots:
"Nous vivons des moments étranges de coup d'État, de farce et de trahison [...] Le masque des conspirateurs est tombé. Le Brésil et la démocratie ne méritent pas une telle farce. Ce geste révèle une trahison envers moi et la démocratie, preuve que ce chef conspirateur n'a pas d'engagement envers le peuple"

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J'avoue que je n'ai pas trop suivi/compris toute cette histoire.

Donc la faute de la présidente actuelle n'est pas (encore) avérée, et quand bien même, ce ne serait pas passible de destitution, c'est ça ?

Alors sur quoi s'appuie-t-on pour cette procédure, légalement ?
Les députés peuvent décider de leur propre autorité de voter une destitution ?
Et quelle valeur ça a ?
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Re: L'actualité

Messagede Waddle le 19 Avr 2016, 11:03

Ouais_supère a écrit:
Hugues a écrit:
Pour être plus clair, le parti de Temer a rompu la coalition, mais Temer officiellement n'a jamais dit un mot depuis 3 ou 4 semaines. Même si il semble évident que c'est lui qui a téléguidé le départ de son parti ainsi que la procédure d'empêchement de Rousseff.

Ainsi par exemple, il y a environ une semaine, il a fait fuiter un enregistrement du discours qu'il prononcerait au soir du vote du Sénat si il devenait président.
Est-ce une maladresse, comme il l'a dit (un envoi involontaire depuis son téléphone portable), ou bien une stratégie, en tout cas son masque est tombé et Rousseff l'a aussitôt qualifié de "chef conspirateur" après avoir commencé un discours par les mots:
"Nous vivons des moments étranges de coup d'État, de farce et de trahison [...] Le masque des conspirateurs est tombé. Le Brésil et la démocratie ne méritent pas une telle farce. Ce geste révèle une trahison envers moi et la démocratie, preuve que ce chef conspirateur n'a pas d'engagement envers le peuple"

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J'avoue que je n'ai pas trop suivi/compris toute cette histoire.

Donc la faute de la présidente actuelle n'est pas (encore) avérée, et quand bien même, ce ne serait pas passible de destitution, c'est ça ?

Alors sur quoi s'appuie-t-on pour cette procédure, légalement ?
Les députés peuvent décider de leur propre autorité de voter une destitution ?
Et quelle valeur ça a ?


Moi non plus je n'ai pas tout compris à cette histoire.
Ca mériterait peut-être un topic à part non?
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Re: L'actualité

Messagede von Rauffenstein le 19 Avr 2016, 11:17

En gros, d'après ce que j'ai compris, Roussef a laissé tombé la classe dite "moyenne" qui a émergé et explosé sous Lula pour ne se consacrer qu'aux très pauvres. Donc, elle aurait "oublié" la moitié de la population. Le Brésil a fait face à une crise financière et une inflation forte qui a appauvri cette clase moyenne qui sévit encore aujourd'hui. On lui reprocvhe surtout, son manque de tact, d'empathie et d'avoir agi à contretemps notamment sur l'inflation et la juguler.

Du coup, tout le monde se casse et ricanne en la voyant "droite dans ses bottes". Soit dans d'autres partis de gauche socialiste, soit vers le centre droit et la droite. Une quarantaine de partis enregistrés et une trentaine représentés au parlement et au sénat.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: L'actualité

Messagede Hugues le 27 Avr 2016, 18:32

Avec retard:

ArretSurImages.net a écrit:observatoire du 18/04/2016 par Vincent Coquaz
Non, Dilma Rousseff n'est pas destituée pour corruption !
Greenwald : "Une arnaque médiatique et anti-démocratique"

C’est (presque) fait : la procédure de destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff a été votée hier par une large majorité des députés brésiliens et devrait vraisemblablement se poursuivre au Sénat. Une "bataille politico-judiciaire" associée par plusieurs médias français à une affaire de "corruption"… alors que la procédure concerne en fait une "astuce budgétaire" visant à reporter des dépenses d’une année sur l’autre, sans enrichissement personnel.

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"Accusée de corruption", "inculpée pour corruption" : à en croire certains titres de presse ou ce lancement de journal télévisé sur France 2, la présidente Dilma Rousseff, menacée de destitution, le serait à cause d’une sombre histoire de corruption. Aujourd’hui, les députés brésiliens ont ainsi massivement voté (bien plus que les 2/3 nécessaires) en faveur de la procédure. Le Sénat doit désormais se prononcer, à la majorité simple, pour qu’elle soit écartée de la présidence pendant 180 jours, avant une éventuelle destitution décidée par un vote aux deux tiers de la chambre haute.



Ce matin sur France 2, on apprenait que Rousseff était "inculpée pour corruption"... avant d'apprendre dans le sujet qu'il ne s'agit en fait pas d'une affaire de corruption

Problème : contrairement à ce que laissent entendre certains titres, la procédure de destitution ne porte pas sur des faits de corruption, mais sur une accusation de "pédalage budgétaire", une forme de "maquillage" des comptes publics, sans aucun enrichissement personnel. Concrètement, les opposants de Rousseff lui reprochent le fait que le gouvernement a emprunté jusqu’à 10 milliards d’euros auprès de banques publiques pour régler des dépenses publiques, et ce l’année de sa réélection. L’intérêt d’une telle manœuvre ? Décaler d’un an la comptabilisation de ces dépenses, pour minimiser l’ampleur du déficit public au moment des élections.

Une "astuce" considérée comme une "pratique courante" au Brésil, explique Arte, mais qui "n’est pas passée cette fois". Pour Le Monde, il s’agit surtout d’une "ruse dont ont usé tous les présidents, bien que dans une moindre ampleur" et d’un "prétexte, donc", pour sa destitution. Et le quotidien précise bien que la présidente "n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune investigation témoignant d’un enrichissement personnel" contrairement à la plupart des députés qui ont voté la destitution, "suspectés, voire accusés, de charges bien plus lourdes". Exemple le plus frappant ? Le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, "grand architecte" de la procédure de destitution, est poursuivi pour corruption et blanchiment d’argent pour une somme totale dépassant les 21 millions de dollars US, dont une partie serait dans des comptes en Suisse, selon le Globe and Mail. Plus globalement, environ 60% des députés, du parti au pouvoir comme ceux d’opposition, sont concernés par des enquêtes pour corruption.

"La corruption n'est pas à l'origine de sa disgrâce"

Paradoxalement donc, "la corruption qui exaspère tant la société brésilienne" et qui touche une majorité de députés, appelés à se prononcer sur sa destitution, "n’est pas à l’origine de [la] disgrâce" de Rousseff, "première présidente à avoir laissé la justice poursuivre ses investigations jusqu’au sommet de l’État", note Le Monde. Et si une grande affaire de corruption secoue bel et bien le Brésil actuellement, elle ne concerne pour l'instant qu’indirectement la présidente, puisque c’est Lula, l’ancien président brésilien récemment rentré dans le gouvernement, et leur parti politique, le PT, qui sont les principaux concernés. En cause, un vaste système organisé de "trucage des marchés publics de l’entreprise pétrolière publique Petrobras, permettant d’arroser des politiques de tous bords, notamment ceux de la coalition gouvernementale".

La raison du vote des députés est donc plutôt à chercher du côté de l'impopularité dans les sondages de la présidente brésilienne. "Loin de donner une leçon de vertu, les députés ont surtout pensé à leur propre carrière lors d’une session aux allures de spectacle. [...] Soutenir [Rousseff] et épauler le PT à quelques mois des élections municipales prévues en octobre aurait été dangereux et se serait payé dans les urnes", analyse la correspondante du quotidien, Claire Gatinois.

Outre le maquillage de comptes publics, c'est surtout la mauvaise situation économique actuelle du Brésil qui a fait de Rousseff la présidente la plus impopulaire depuis le retour de la démocratie en 1985, avec seulement 7% d’opinions favorables, avant même la procédure de destitution ou les affaires de corruption qui ont touché son parti, expliquait déjà Le Monde en septembre 2015. "Le plongeon de la monnaie brésilienne, la glissade du prix du pétrole et des matières premières ont déjà obligé Dilma Rousseff à mener, dès sa réélection en octobre 2014, une politique de rigueur […] Parmi son électorat, on crie à la trahison tandis que les classes plus aisées continuent d’accuser son parti de populisme, voire de communisme." Dans son édito d’aujourd’hui, le quotidien note même qu’en 2016, le PIB brésilien pourrait reculer de 3,5%, pour la deuxième année consécutive : "Ce géant émergent de l’Amérique latine, flamboyant membre des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui a réussi, sous le règne de Lula, à tirer des dizaines de millions de gens de la pauvreté, [s’est transformé] en une économie frappée par la récession et le chômage."

Les médias brésiliens "sont très conservateurs"

Rousseff n’a pas non plus été aidée par les médias brésiliens : dans leur grande majorité, les journaux et télévisions du pays sont conservateurs, rappelle Libération. "La couverture de la crise est militante et tendancieuse, explique au quotidien un politologue et coordinateur du Lemep, un observatoire de la presse, João Feres Jr. Nos médias sont très conservateurs, très politiques. Ils ne s’intéressent pas à la corruption de l’opposition. Le PT a toujours été victime d’un traitement médiatique injuste." Au-delà des journaux, c’est surtout TV Globo qui "cristallise la colère des partisans du gouvernement" : "créée avec le soutien de la dictature militaire (1964-1985), la chaîne numéro 1 au Brésil est accusée de «putschisme»".



Mais le quotidien rappelle aussi que "le PT lui-même se prévaut des médias dès lors qu’ils prennent pour cible ses adversaires" : "Quand les journaux tapaient sur le gouvernement et que le PT était encore dans l’opposition, ce dernier applaudissait. Maintenant que c’est lui qui est au pouvoir, le rôle critique des médias le dérange."

En dehors du pays, la couverture des "médias internationaux a été radicalement différente de celle des cercles Globo/Abril [conglomérats médiatiques dominants du pays], qui sont des acteurs clés de la procédure de destitution" note le journaliste Glenn Greenwald, à l’origine des révélations Snowden et qui vit au Brésil depuis une dizaine d’années.

Le New York Times et même le très libéral The Economist, généralement critique de la présidence Rousseff, ont ainsi souligné les problèmes que posent sa destitution. Si le quotidien new-yorkais insiste sur la très forte impopularité de Rousseff, il questionne la décision de la destitution, citant plusieurs soutiens de la présidente. "Surtout, Madame Rousseff est un cas presque unique parmi les grandes figures politiques brésiliennes : elle n’a jamais été accusée d’avoir volé pour elle-même", soulignait par ailleurs le Times. The Economist qualifie de son côté la procédure "d’injustifiée" et regrette le "prétexte" utilisé pour "se débarasser d’une présidente impopulaire".

"Nommer le président de Goldman Sachs"

Farouche opposant à la destitution de Rousseff, Greenwald va plus loin sur Twitter et qualifie carrément la procédure "d’arnaque ploutocrate, médiatique et anti-démocratique". Pour appuyer son propos, le journaliste renvoie notamment vers un article de Reuters où l’on apprend que le vice-président Michel Temer "envisage de nommer l’actuel président de Goldman Sachs et le fondateur d’un grand fonds d’investissement du pays dans son équipe économique, s’il devait récupérer la présidence".

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"Chef d’un parti centriste «attrape-tout» sans colonne vertébrale ni idéologie, roi des marchandages et des intrigues', comme le décrit France 24, Temer propose une cure d’austérité et un retour sur certains acquis sociaux mis en place par Lula et Roussef. Un programme qu’il mènerait jusqu’aux prochaines élections présidentielles de 2018 si Rousseff est définitivement écartée de la présidence. Mais il pourrait lui-même ne pas tenir jusque-là puisqu’une procédure de destitution à son encontre est d’ores-et-déjà évoquée, en lien avec le dossier Petrobras où il est cité dans le cadre de "ventes illégales d’éthanol". Une fois destitué, il devrait alors laisser sa place au président de la chambre des députés, Eduardo Cunha… accusé d’avoir détourné près de 21 millions de dollars. Reste la "troisième voie" de l’écologiste Marina Silva, battue sur le fil par Rousseff en 2014, qui est quasiment la seule figure politique brésilienne totalement étrangère aux affaires de corruption, et aujourd’hui en tête des sondages quand Temer peine à recueillir 1 à 2% d’intention de votes. La seule aussi à réclamer des élections dès aujourd’hui, pour l’instant en vain.

Par Vincent Coquaz le 18/04/2016


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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Cortese le 27 Avr 2016, 18:47

Mon ami dessinateur brésilien est dans tous ses états avec cette histoire, il redoute un coup d'État "CIA style".
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ghinzani le 28 Avr 2016, 06:23

Cortese a écrit:Mon ami dessinateur brésilien est dans tous ses états avec cette histoire, il redoute un coup d'État "CIA style".

C'est encore un coup d'Israël, ça. Cela ne fait aucun doute.... 8-)
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Nuvo le 28 Avr 2016, 08:59

Putain mais je me suis encore fait avoir par les médias mainstream alors...

Je n'ai plus trop le temps de m'informer de façon alternative en ce moment et j'ai gobé tout çà...

Or çà ne serait que de la cavalerie d'inscription budgétaire...
Même si ce n'est pas bien, tout le monde fait çà ou presque...
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ouais_supère le 09 Mai 2016, 09:16

Eduardo Cunha, le président de la chambre des députés, ne court pas assez vite, il vient d'être rattrapé par l'affaire Petrobras pour détournements de fonds (pour sa poche, en Suisse, lui), corruption et entrave à la justice.

Suspendu.

Un premier tournant en faveur de Rousseff ?

Si j'ai bien compris, il s'agissait précisément de la destituer le plus rapidement possible afin d'enterrer au plus vite cette histoire une fois le parti au pouvoir.
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ghinzani le 12 Mai 2016, 14:00

Voilà c'est ( enfin) fait.
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ouais_supère le 12 Mai 2016, 15:03

Quel scandale.

Incroyable.
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ghinzani le 12 Mai 2016, 15:36

Ouais_supère a écrit:Quel scandale.

Incroyable.

De l'avoir laissé au pouvoir
Tu as raison !
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede denim le 12 Mai 2016, 18:24

la destitution de Dilma Roussef n'est ni plus ni moins encore l'oeuvre des connards de l'empire levant...US.
"quand de-Gaulle ne sera plus là,il sera encore là".
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ouais_supère le 12 Mai 2016, 19:10

Ghinzani a écrit:
Ouais_supère a écrit:Quel scandale.

Incroyable.

De l'avoir laissé au pouvoir
Tu as raison !


Le pire c'est que je suis presque sûr que tu t'en fiches pas mal, mais que tout est bon pour prendre le contre-pied.

Bref, que penses-tu de ses opposants, pour la plupart mouillés jusqu'au cou dans le scandale Petrobras, dont les sommes détournées l'ont été à des fins personnelles, elles ?
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ponpondu le 12 Mai 2016, 19:27

Je sais pas si elle méritait davantage que les autres d'être sanctionnée, mais son éviction me fait bien plaisir. Au moins, elle ne pourra plus continuer son travail de sape de l'économie brésilienne !
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede sccc le 12 Mai 2016, 19:37

Elle sera remplacée par un gouvernement corrompu de droite à la solde des USA. Le premier acte politique sera de se retirer des BRICS pour faire chier la Russie.
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede sccc le 12 Mai 2016, 19:54

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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede denim le 12 Mai 2016, 20:01

Ponpondu a écrit:Je sais pas si elle méritait davantage que les autres d'être sanctionnée, mais son éviction me fait bien plaisir. Au moins, elle ne pourra plus continuer son travail de sape de l'économie brésilienne !


ne dit pas ça à Wall-Street et à la City,car ils vont hurler de rire.
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede denim le 12 Mai 2016, 20:03

sccc a écrit:Elle sera remplacée par un gouvernement corrompu de droite à la solde des USA. Le premier acte politique sera de se retirer des BRICS pour faire chier la Russie.


tout à fait...
les US sont vent debout sur les états d'Amérique du Sud en ce moment.
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Nuvo le 13 Mai 2016, 23:32

http://www.agoravox.tv/actualites/inter ... ssef-53082

Pepe Escobar sur l'affaire Petrobras...
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede sccc le 24 Mai 2016, 19:02

ROFLMAO!! :lol: :lol:

[mode Nicklaus on]Ouuuhhhh ces socialisss pourris[/mode Nicklaus off]

http://www.levif.be/actualite/internati ... 03841.html

Brésil: l'enregistrement accablant d'un ministre clé ébranle le gouvernement Temer
Le Vif

23/05/16 à 19:41 - Mise à jour à 20:24

Source: Afp

A peine installé, le gouvernement intérimaire brésilien a été fortement ébranlé lundi par la mise en cause d'un ministre accusé d'avoir oeuvré à la destitution de la présidente Dilma Rousseff dans l'objectif de stopper l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras.

Brésil: l'enregistrement accablant d'un ministre clé ébranle le gouvernement Temer

Le quotidien Folha de Sao Paulo a déclenché une tempête politique en publiant lundi l'enregistrement d'une conversation très compromettante pour l'actuel ministre de la Planification Romero Juca, un proche du président par intérim Michel Temer qui a pris ses fonctions depuis que la présidente Dilma Rousseff a été écartée du pouvoir le 12 mai.

Dans cette conversation datant du mois de mars, M. Juca évoque la nécessité d'un "pacte" pour écarter la présidente de gauche Dilma Rousseff du pouvoir, et par la même occasion mettre fin à l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras dans lequel il est lui-même visé.

"L'impeachment est nécessaire. Il n'y a pas d'autre issue. Il faut résoudre toute cette merde. Il faut changer le gouvernement pour stopper l'hémorragie", y déclare M. Juca lors d'une conversation à son domicile avec l'ancien sénateur Sergio Machado, ex-président de la compagnie pétrolière Transpetro, lui-même soupçonné de corruption dans le dossier Petrobras.

Romero Juca a assumé récemment la présidence du grand parti centriste PMDB de Michel Temer, qui avait précipité la chute de Mme Rousseff en claquant la porte de sa coalition chancelante fin mars.

Accusée de maquillages des comptes publics, mais pas de corruption, Mme Rousseff a été écartée de la présidence le 12 mai pour un maximum de six mois par le Sénat, dans le cadre d'une procédure de destitution controversée, en attendant le jugement final des sénateurs.

Le PMDB est éclaboussé au plus haut niveau par le scandale Petrobras, au même titre que le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Dilma Rousseff avec qui il a dirigé le pays depuis 2003.

Pas de démission

Devenu dans la foulée l'un des ministres clé du gouvernement Temer, Romero Juca a reconnu l'authenticité de sa conversation avec M. Machado, qui semble avoir été enregistrée à son insu par ce dernier dans la perspective d'un accord de collaboration avec la justice.

Le ministre, désormais sur la sellette, s'est défendu en affirmant que le journal Folha de Sao Paulo avait tronqué ses propos en ne publiant que des extraits "hors de contexte", lors d'une conférence de presse.

M. Juca a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de démissionner tant qu'il aurait la confiance de Michel Temer, affirmant qu'il soutenait l'enquête Petrobras et n'avait jamais rien fait pour tenter de l'entraver.

Lorsqu'il parlait de "stopper l'hémorragie", il ne se référait pas à l'enquête Petrobras, mais à la situation économique du Brésil, a-t-il soutenu.

Mais dans les extraits de sa conversation publiés par Folha, il ne se réfère à aucun moment à la sévère récession économique qui plombe le géant émergent d'Amérique latine.

Il n'y est question que de l'inquiétude des deux interlocuteurs sur l'avancée de l'enquête Petrobras, qui éclabousse une grande partie de l'élite politique brésilienne.

'Produit de ce gouvernement putschiste'

"Il faut un accord, mettre Michel (Temer au pouvoir, NDLR), un grand accord national", y déclare M. Machado.

"Avec le tribunal suprême, et tout le monde", répond M. Juca.

M. Machado juge que la "situation est grave" car les juges du dossier Petrobras "veulent attraper tous les politiques".

"Ils veulent en finir avec la classe politique, pour faire émerger une nouvelle caste pure", abonde M. Juca.

L'entourage de Dilma Rousseff s'est immédiatement engouffré dans la brèche en réclamant la démission de M. Juca.

"La révélation du dialogue entre Romero Juca et Sergio Machado démontre la véritable raison du coup pratiqué contre la démocratie et contre le mandat légitime de Dilma Rousseff. L'objectif est de freiner l'enquête Petrobras et de la mettre sous le tapis", a réagi l'ancien ministre Ricardo Berzoini, sur la page Facebook de la présidente suspendue.

"C'est un scandale, une honte, c'est le produit de ce gouvernement putschiste", a ajouté cet ancien ministre de Mme Rousseff.

Ces révélations tombent mal pour Michel Temer, dont la volonté déclarée de préserver l'enquête Petrobras avait déjà été mise en doute par la nomination de sept ministres visés par des enquêtes judiciaires dans son gouvernement de "salut national", dont M. Juca.


:roll:
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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Hugues le 24 Mai 2016, 19:09

Et la seule (avec la chef de file écologiste) à peu près propre et droite dans tout ce paysage politique s'est fait semi-destituer (semi puisque ce n'est pas définitif encore)...

:D

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Re: La destitution de Dilma Rousseff

Messagede Ouais_supère le 06 Juin 2016, 21:10

Ça sent à ce point le sapin pour les putschistes, pour qu'on n'entende plus parler que de foot brésilien ? :D
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