Hugues a écrit:FranceTVInfo.fr a écrit:Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix
Dilma Rousseff a été réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix, selon des chiffres officiels publiés dimanche 26 octobre. La présidente sortante devance d'une très courte tête son adversaire de centre droit Aecio Neves.
Hugues
Alzam a écrit:Ouch... c'était chaud, toutes les magouilles américaines ont failli faire retomber le Brésil du côté obscur...
Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:FranceTVInfo.fr a écrit:Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix
Dilma Rousseff a été réélue présidente du Brésil avec 51,45% des voix, selon des chiffres officiels publiés dimanche 26 octobre. La présidente sortante devance d'une très courte tête son adversaire de centre droit Aecio Neves.
Hugues
Ouf, on va enfouir toutes les magouilles de Petrobras.
Alzam a écrit:Quelles magouilles ?
Un mec incarcéré pour blanchiment d'argent qui accuse des parlementaires d'avoir touché des commissions sur des contrats... c'est dans tous les pays du monde... Et quand le scandale éclate à un mois du premier tour de l'élection présidentielle dans un pays où les médias sont tenus par les intérêts nortaméricains... c'est pas sans poser de vraies questions de crédibilité...
La seule chose qui compte dans cette élection, c'est que Rousseff reste debout aux côtés de Kirchner, de Morales, Correia, Maduro et quelques autres pour soutenir le continent sud américain du choc que lui fait subir les US depuis des décennies.
Petrobras, c'est pour faire délirer les esprits faibles.
La Croix a écrit:Dilma Rousseff subit un cinglant revers des députés brésilien
Aglaé de Chalus (à Rio de Janeiro), le 18/04/2016 à 9h17
367 députés ont voté cette nuit en faveur de la poursuite du processus de destitution lancé contre la présidente brésilienne. Les sénateurs ont désormais les cartes en main.
Dimanche soir, à Brasilia, l’ambiance se rapprochait de celle d’un match de football à la Chambre des députés. Lorsque est intervenu le 342e vote en faveur de la poursuite de l’impeachment contre la présidente Dilma Rousseff – soit les deux tiers des voix nécessaires – ce fut l’explosion de joie. Les opposants à la chef d’État arboraient des écharpes aux couleurs du Brésil et jetaient des confettis, au son d’un chant d’ordinaire réservé aux stades de football.
Sur l’Avenida Paulista, à Sao Paulo, sur la horla de Copacabana, à Rio de Janeiro, ou encore sur l’esplanade des Ministères, à Brasilia, les milliers de manifestants en faveur de la destitution, rassemblés devant des écrans géants, ont eux aussi bondi à l’annonce de leur victoire.
Vêtus de rouge, la couleur du Parti des travailleurs (PT), celui de la présidente encore au pouvoir, les manifestants anti-impeachment, eux, ont accusé le coup. Mais « la lutte continue » assuraient-ils.
Le vote des députés a duré plus de six heures, dans une ambiance électrique. Certains brandissaient des pancartes en soutien à la destitution de Dilma Rousseff, d’autres faisaient des « selfies » ou s’échangeaient des insultes, d’autres encore se glissaient derrière le président de l’Assemblée Nationale, Eduardo Cunha, instigateur de la procédure d’impeachment visant la présidente, avec une banderole demandant sa sortie à lui aussi.
Il est vrai qu’Eduardo Cunha, au même titre que d’autres personnalités politiques – 60 % des députés des deux camps qui ont voté dimanche font l’objet de poursuites –, est lui-même visé par de lourdes accusations dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. « C’était assez grotesque », résume Hervé Théry chercheur au CNRS et auteur de l’ouvrage Le Brésil, pays émergé (2014, Armand Colin).
Une lourde défaite
Au total, l’opposition a réuni 367 votes en faveur de la poursuite de l’impeachment. C’est une lourde défaite pour Dilma Rousseff pour qui l’affaire semble désormais très mal engagée même si tout n’est pas encore perdu. Elle doit à présent affronter les sénateurs qui ont jusqu’au 10 mai pour se prononcer, comme les députés hier soir, sur la poursuite ou non de la procédure. Les pronostics donnent là encore l’opposition victorieuse, d’autant que le vote se fera, cette fois, à la majorité simple.
À gauche, on hurle au « coup d’État » et on appelle à poursuivre la mobilisation dans la rue. « Je n’ai pas commis de crimes de responsabilité », affirmait Dilma Rousseff dans une vidéo postée samedi matin. La présidente est soupçonnée d’avoir, avec son gouvernement, maquillé les comptes publics afin de masquer l’ampleur du trou dans les caisses de l’État. Des opérations pratiquées par d’autres avant elle, se défend-elle, et qui, selon la Constitution, ne justifient pas un impeachment.
Michel Temer, successeur désigné
Dilma Rousseff et son mentor et ex-président Luiz Inacio Lula da Silva vont insister sur ce point pour s’atteler dans les prochains jours à tenter de convaincre les sénateurs indécis de voter contre la destitution. De son côté, son vice-président Michel Temer, le leader du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), ex-principal allié de Dilma Rousseff et du Parti des Travailleurs, aurait déjà commencé à former un gouvernement.
En cas de vote des sénateurs hostile à la présidente, Dilma Rousseff se trouverait en effet écartée du pouvoir, le temps que les sénateurs la jugent au cours d’un procès qui peut durer jusqu’à six mois. Et Michel Temer prendrait alors sa place.
Quel que soit le résultat final du vote, ces prochaines semaines, une chose est certaine : la crise politique se poursuivra au Brésil. En cas de destitution, le président Michel Temer aura sans doute beaucoup de difficultés à gouverner, sans la légitimité de l’élection, d’autant qu’il devra mettre en place des mesures impopulaires pour faire repartir l’économie.
Nouvelles élections ou réforme constitutionnelle ?
En outre, l’impeachment continuera d’être contesté par une partie de la population. « Ce n’était pas le cas avec le précédent de 1992, explique Mario Sergio Conti, journaliste brésilien, auteur d’un livre sur le rôle des médias dans la destitution du président Fernando Collor à l’époque. Contrairement à ce qui se passe pour Dilma Rousseff, les preuves de la corruption de Collor étaient établies ».
Et si Dilma Rousseff restait au pouvoir, sa légitimité serait aussi largement diminuée – seulement 13 % de la population approuve son gouvernement – et surtout « elle n’aura plus l’appui de sa base alliée, la plupart des partis l’ayant laissé tomber », rappelle encore Hervé Thery.
« De nouvelles élections pourraient redonner de la légitimité à un nouveau président », avance Mario Sergio Conti. Cette option, possible si par exemple la Cour suprême annulait les élections de 2014, est notamment soutenue par Marina Silva, candidate écologiste et adversaire de Dilma Rousseff en 2010 et 2014.
Les analystes au Brésil soutiennent désormais surtout la mise en place d’une profonde réforme politique, voire d’une nouvelle Constitution. « Les pouvoirs exécutif et judiciaire vont plutôt bien, mais le législatif, c’est une catastrophe », assure Hervé Théry. Mais seule « une forte pression populaire » pourrait pousser les députés à adopter une telle réforme, selon Mario Sergio Conti. Et pour le moment, dans la rue, les Brésiliens restent divisés.
Aglaé de Chalus (à Rio de Janeiro)
La Croix a écrit:Michel Temer, le centriste qui se voit président du Brésil
Malo Tresca, le 29/03/2016 à 17h07
Issu du puissant Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centriste), Michel Temer a officialisé mardi 29 mars sa rupture avec la présidente Dilma Rousseff. Il espère ainsi précipiter sa chute et lui succéder.
Il attendait son heure après avoir passé plus de quatre ans dans l’ombre de la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Michel Temer, le leader du PMDB, parti centriste longtemps allié de la gauche au pouvoir, a claqué ce mardi 29 mars, la porte de la chancelante coalition gouvernementale.
Ce discret avocat constitutionnaliste de 75 ans espère bien prendre la place de celle qui fut sa partenaire de campagne. Ces dernières semaines, il n’a jamais défendu la présidente, embourbée dans une crise politique majeure à l’approche du vote des députés sur sa destitution, attendu à la mi-avril.
« Michel Temer a su marquer ses distances l’an passé avec Dilma Rousseff et peut donc incarner une transition sans bouleversement dans le pays », analyse Frédéric Louault, professeur de Sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles et membre du Groupe de recherche interdisciplinaire sur le Brésil (GRIB). « Il a une expertise dans le domaine de la sécurité, un enjeu important au Brésil, notamment lors de la préparation des JO », précise le chercheur.
Des connexions puissantes à São Paulo
Ses atouts ne s’arrêtent pas là. Parlementaire, « il a l’expérience du pouvoir et a su nouer des connexions de premier plan dans l’État de São Paulo, où il a occupé des fonctions importantes », souligne Frédéric Louault. Né dans la région en 1940, il y a fait ses études universitaires avant de devenir l’un des professeurs de droit constitutionnaliste les plus reconnus du pays.
C’est à São Paulo qu’a débuté sa carrière politique. Il y devient secrétaire de l’Éducation, en 1983, puis Procureur général. Avant de rejoindre, trois ans plus tard, les rangs du PMDB comme député constituant.
Son mandat sera renouvelé six fois avant qu’il ne devienne président national du parti, en 2001, puis vice-président de la république, en 2011, sous la houlette de Dilma Rousseff. Son parcours politique, axé sur une modernisation des institutions nationales, a su séduire au Brésil.
Aucune « fonction de premier rang »
Il existe pourtant plusieurs ombres au tableau. L’homme d’appareil discret, qui assumerait le pouvoir jusqu’aux élections de 2018 en cas de destitution de la présidente, n’a « jamais vraiment exercé de fonction de premier rang dans l’exécutif fédéral, puisque le rôle de vice-président est peu important en temps normal », avance encore Frédéric Louault. Une carence qui pourrait lui porter préjudice à terme, alors que le pays est touché depuis plusieurs mois par une grave crise politique.
Légalement, Michel Temer est certes le seul successeur légitime à Dilma Rousseff. Un manque d’expérience ne devrait donc pas l’empêcher d’accéder au pouvoir si la présidente de gauche subit un impeachment pour « crime de responsabilité » dans l’affaire Petrobras.
« Sauf si le Tribunal électoral décide de rejeter les comptes de campagne de 2014, sous le motif que l’argent détourné dans le scandale aurait servi à financer la campagne de Dilma Rousseff », analyse Armelle Enders, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne et spécialiste de l’histoire politique du Brésil. Dans ce cas, Michel Temer, élu sur le même ticket, pourrait bien ne jamais réaliser son rêve de présidence.
Malo Tresca
Pour être plus clair, le parti de Temer a rompu la coalition, mais Temer officiellement n'a jamais dit un mot depuis 3 ou 4 semaines. Même si il semble évident que c'est lui qui a téléguidé le départ de son parti ainsi que la procédure d'empêchement de Rousseff.
Ainsi par exemple, il y a environ une semaine, il a fait fuiter un enregistrement du discours qu'il prononcerait au soir du vote du Sénat si il devenait président.
Est-ce une maladresse, comme il l'a dit (un envoi involontaire depuis son téléphone portable), ou bien une stratégie, en tout cas son masque est tombé et Rousseff l'a aussitôt qualifié de "chef conspirateur" après avoir commencé un discours par les mots:
"Nous vivons des moments étranges de coup d'État, de farce et de trahison [...] Le masque des conspirateurs est tombé. Le Brésil et la démocratie ne méritent pas une telle farce. Ce geste révèle une trahison envers moi et la démocratie, preuve que ce chef conspirateur n'a pas d'engagement envers le peuple"
Hugues