FrosT a écrit:
Osef qu'il rallie les jeunes, s'il rate ces élections il ne pourra pas se représenter en 2020, car trop vieux, et ne pourra donc jamais être élu.
Que ces idées triomphent et soient plus modernes c'est un autre débat....Mais en politique ce n'est pas celui qui a raison idéologiquement qui gagne (et Clinton en est la preuve pour l'instant^^)
Et Osef que tu t'en foutes.
L'important c'est qu'il rallie à des idées, même si tu n'en as rien à foutre des idées, la génération électrice à venir. Les jeunes, ceux qui majoritairement ne peuvent plus se payer leurs études aux Etats-Unis, ceux qui ne possèdent rien, pas même un travail face à la "caste" des privilégiés vieillissants qui sont trop occupés à préserver ce qui leur reste pour avoir envie de se battre contre un système à produire de la misère.
Et on pourra même dire qu'osef pour reprendre ta dialectique des chances de Bernie d'être élu maintenant ou jamais. De plus avec une dette à plus de vingt mille milliards de dollars de l'état américain, tenir la route et ne pas s'écraser contre le 1% comme l'a fait Obama c'était pas gagné. Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est pas l'homme qui gagne l'élection puis retourne sa veste, c'est bel et bien que les idées puissent s'installer durablement dans les mentalités des populations qui voteront sur plusieurs élections futures.
On reprochait fut un temps aux Grecs d'accepter de se faire sodomiser à sec en votant pour ceux qui n'arrêtaient pas de les tondre. On a vu comment ils ont voté pour Tsipras puis lors du référendum pour mesurer à quel point leur résilience a été magnifique. Et pourtant l'homme élu n'a rien donné, au contraire il a contribué à la sanction de leur résistance. C'est donc bien les idées qui doivent être durablement préférées aux hommes qui pourrAIENT les défendre puis les appliquer.
Croire qu'un mec seul va changer le système de l’intérieur me semble utopique. Surtout au vu du système présidentiel Etats-Unien.
Sanders peut être élu, c'est pas lui qui mettra à genou, tout seul, toute la clique financière. C'est le même raisonnement que Obama 2008 avec le "yes we can" selon moi.
Déjà rien que le fait qu'il accepte de participer à des élections, organisées par et pour le système, et de rentrer dans le jeu des "super délégués" d'un partit "main stream", prouve à quel point il a déjà perdu idéologiquement....
Ross Perot était plus logique de ce point de vu dans les 90's.
Il n'aurait eu aucune chance hors système. Tu parles de Ross Perot à un moment ou le pouvoir de déconstruction sociale des néolibéraux n'était pas encore installé. On n'en était qu'aux prémisses avec Reagan/Bush.
Tu parles de plus d'un milliardaire qui n'avaient pas les mêmes capacités financières qu'un Sanders inconnu quand il a commencé sa campagne et qui tenait des meetings jusqu'à il y a peu dans des salles de seconde zone qui n'arrivaient finalement plus même à accueillir les participants de ses meetings.
De plus, tout milliardaire qu'il soit, il n'a pas réussi à rassembler plus de 20 % d'indépendants sur sa candidature. On ne devient pas président avec 20%.
Exemple plus probant de ce qui arrive au vrai indépendant non milliardaire ni issu du sérail, on pourrait parler de la candidature toujours indépendante de Ralf Nader. Ah oui lui avait proclamé son indépendance et son opposition au système des partis et la lutte contre les néocons au pouvoir. Il a fait moins de 1% lui... Et derrière sa carrière politique locale a été torpillée avec le bonhomme !
C'est sûr voilà une voie intéressante pour Sanders... Il aurait mieux fait de ne pas y aller, comme ça il n'aurait pas perdu.
En attendant, Sanders est donné vainqueur contre tous les candidats républicains, ce qui est loin d'être le cas de Clinton. Malgré les soutiens financiers énormes de Clinton, malgré l'attentisme étonnant du système devant sa mise sous investigation par le FBI, malgré les 400 super délégués acquis d'avance par Clinton, malgré les soutiens achetés de la communauté noire, malgré les médias, malgré son statut de candidat socialiste, il a réussi à faire vaciller un temps la candidate désignée par le système US et le monde occidental en général quand on y lit la presse unanime derrière cette candidature.
Il a créé une dynamique. Et ça tombe bien quand on voit celle créée de l'autre côté par Trump et qui s'appuie pour partie sur les mêmes causes, la paupérisation accélérée de la société américaine et le creusement des inégalités.