2016: Président Donald J. Trump (Pro:4h12 - Officiel: 8h31 )

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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 21 Mar 2016, 15:32

meg a écrit: Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est pas l'homme qui gagne l'élection puis retourne sa veste, c'est bel et bien que les idées puissent s'installer durablement dans les mentalités des populations qui voteront sur plusieurs élections futures.


:good

Les gens ont tendance à oublier ça. L'important c'est la promotion des idées justes et fortes, pour remplacer dans la tête dens gens l'ignoble propagande de l'élite dominante.
"La citoyenneté réduite au droit du sang consiste à dire que la République est génétique et non pas spirituelle", Waddle, 2013.

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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede DCP le 21 Mar 2016, 15:46

Waddle a écrit:
meg a écrit: Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est pas l'homme qui gagne l'élection puis retourne sa veste, c'est bel et bien que les idées puissent s'installer durablement dans les mentalités des populations qui voteront sur plusieurs élections futures.


:good

Les gens ont tendance à oublier ça. L'important c'est la promotion des idées justes et fortes, pour remplacer dans la tête dens gens l'ignoble propagande de l'élite dominante.


Les idées, c'est quand même pas mal si tu as des gens au pouvoir pour les mettre en oeuvre....parce que sinon l'élite dominante continuera comme si de rien n'était, ou plutôt en intensifiant encore sa propagande...
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 21 Mar 2016, 16:04

DCP a écrit:
Waddle a écrit:
meg a écrit: Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est pas l'homme qui gagne l'élection puis retourne sa veste, c'est bel et bien que les idées puissent s'installer durablement dans les mentalités des populations qui voteront sur plusieurs élections futures.


:good

Les gens ont tendance à oublier ça. L'important c'est la promotion des idées justes et fortes, pour remplacer dans la tête dens gens l'ignoble propagande de l'élite dominante.


Les idées, c'est quand même pas mal si tu as des gens au pouvoir pour les mettre en oeuvre....parce que sinon l'élite dominante continuera comme si de rien n'était, ou plutôt en intensifiant encore sa propagande...

DCP, si Clinton a par exemple gauchisé sa campagne, c'est parce qu'elle a constaté que des idées portées par Sanders faisaient résonance au sein de l'électorat. Rien que ça, c'est déjà une petite victoire.

Sinon, de façon générale, les idées c'est mieux si on les met en oeuvre, mais c'est déjà très bien si elles font du chemin dans la population. Parce que les élites, elles se préoccupent quand même de ce que pensent les gens c'est bien pour ça qu'on essaye de laver le cerveau des peuples: pour leur faire penser ce qu'on veut qu'ils pensent.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede DCP le 21 Mar 2016, 16:09

Waddle a écrit:
DCP a écrit:
Waddle a écrit:
meg a écrit: Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est pas l'homme qui gagne l'élection puis retourne sa veste, c'est bel et bien que les idées puissent s'installer durablement dans les mentalités des populations qui voteront sur plusieurs élections futures.


:good

Les gens ont tendance à oublier ça. L'important c'est la promotion des idées justes et fortes, pour remplacer dans la tête dens gens l'ignoble propagande de l'élite dominante.


Les idées, c'est quand même pas mal si tu as des gens au pouvoir pour les mettre en oeuvre....parce que sinon l'élite dominante continuera comme si de rien n'était, ou plutôt en intensifiant encore sa propagande...

DCP, si Clinton a par exemple gauchisé sa campagne, c'est parce qu'elle a constaté que des idées portées par Sanders faisaient résonance au sein de l'électorat. Rien que ça, c'est déjà une petite victoire.

Sinon, de façon générale, les idées c'est mieux si on les met en oeuvre, mais c'est déjà très bien si elles font du chemin dans la population. Parce que les élites, elles se préoccupent quand même de ce que pensent les gens c'est bien pour ça qu'on essaye de laver le cerveau des peuples: pour leur faire penser ce qu'on veut qu'ils pensent.


Et Hollande avait aussi une campagne plutôt à gauche (sous l'influence de qui, je ne sais pas....), on a vu ce que cela a donné......
Si les élites se préoccupent de ce que pensent les gens pour leurs faire changer d'avis, et non pas, eux, infléchir leurs politiques, j'ai du mal à voir le gain.....
Après, je suis d'accord que Sanders, même s'il ne remporte pas les primaires, a porté des idées, a mis en lumière des situations et des solutions autres qu'habituelles, et que cela n'est pas rien....
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Nicklaus le 21 Mar 2016, 16:28

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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 21 Mar 2016, 16:34

DCP a écrit:Et Hollande avait aussi une campagne plutôt à gauche (sous l'influence de qui, je ne sais pas....), on a vu ce que cela a donné......

Sous l'influence de Mélenchon dont il voyait la campagne prendre des couleurs...

Et même si ça n'a rien donné, comment veux-tu arriver au pouvoir avec des idées "neuves", si avant ça ces idées n'ont pas fait de chemin chez ceux qui votent? Tu prends les armes? Tu racontes des bêtises et tu te prostitues pour arriver au pouvoir ensuite tu appliques un vrai programme de convictions?

Si les élites se préoccupent de ce que pensent les gens pour leurs faire changer d'avis, et non pas, eux, infléchir leurs politiques, j'ai du mal à voir le gain.....

Le gain c'est que c'est toujours une excellente chose que les gens soient conscients des réalités et des injustices qui existent.
Ensuite ils seront mieux armés pour exiger des choses de leurs politiciens.

Combattre le système, cela ne veut pas dire "être en dehors du système". Cela veut dire permettre la promotion des idées qui empêche le système de continuer à s’accroître impunément.
Si je suis un psychologue et que je trouve que de nos jours, les gens regardent trop la télé et que c'est mauvais pour leur santé, cela ne veut pas dire que je dois m'interdire de défendre ce point de vue à la télé.
Si un ophtalmo trouve que les enfants passent trop de temps devant des écrans, cela ne veut pas dire qu'il manque de cohérence s'il fait un site internet de prévention pour expliquer tout cela.

La promotion des idées justes a plusieurs vertus. La première c'est décrire la réalité pour que les électeurs et le peuple en général soient conscients des vrais enjeux lorsqu'il s'agit de politique.
La deuxième, c'est qu'étant donné que les politiciens veulent avant tout rester au pouvoir, s'ils ont l'impression que des idées et des principes sont fortement réclamées par la population, ils vont finir par le faire.

Après, je suis d'accord que Sanders, même s'il ne remporte pas les primaires, a porté des idées, a mis en lumière des situations et des solutions autres qu'habituelles, et que cela n'est pas rien....

C'est déjà très bien.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 22 Mar 2016, 11:28

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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 22 Mar 2016, 18:09




La confirmation que Trump comme Clinton sont des éléments dangereux pour la paix mondiale et à la botte d'Israël et de l'AIPAC aux US.
A noter que Sanders a pour sa part trouvé le moyen de "se dispenser" de cette nécessité pour tout futur président de comparaître devant cette assemblée.

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/106687-160319-etats-unis-bernie-sanders-ne-se-rendra-pas-a-la-conference-de-l-aipac

Dans le genre "j'irai bien mais j'ai mon cours de danse"... :lol:

Il est même plus culotté encore parce qu'il se permet de faire savoir ce qu'il aurait pu y dire :

http://fr.timesofisrael.com/absent-de-laipac-sanders-critique-loccupation-israelienne/


Sanders a souligné qu’Israël « est l’un des plus proches alliées des Etats-Unis » et que les Américains « en tant que nation, sont engagés à ne pas simplement garantir la survie d’Israël, mais également le droit de son peuple à vivre en paix et en sécurité. »

Faisant échos aux arguments de l’actuelle administration, Sanders a déclaré que la très forte proximité de l’amitié entre les deux états obligeait les parties « à se dire la vérité telle que nous la voyons ».

« Nos désaccords viendront et partiront, et nous devons en tenir compte de manière constructive », a-t-il affirmé.

Le discours du chouchou progressiste a associé la critique d’Israël avec la critique des actions palestiniennes, mais alors qu’il a mentionné le terrorisme dans le cadre de l’Etat islamique et du Hezbollah, le discours de Sanders n’a fait référence à la vague de violence en cours contre des cibles militaires et civiles israéliennes que comme des « attaques ».

Sanders a promis de « travailler sans relâche pour faire avancer la cause de la paix en tant que partenaire et en tant qu’ami d’Israël », mais a affirmé que « pour réussir, nous devons être un ami non seulement d’Israël, mais aussi du peuple palestinien. »

« Il y a trop de souffrance à Gaza pour être ignorée », a déclaré Sanders, qui s’est cependant abstenu d’attribuer la responsabilité des causes de la souffrance.

Sanders, comme son opposante démocrate, l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton, a exprimé son soutien à la solution à deux états, la décrivant comme « la seule perspective pour la paix ».


Le sénateur du Vermont a précisé son plan pour atteindre une telle solution.

« La première étape sur le chemin est de mettre en place la scène pour reprendre le processus de paix via des négociations directes, a-t-il commencé. Cela signifie construire la confiance des deux côtés, offrir des signes de bonne foi, et ensuite mener des discussions quand les conditions leur permettent d’être constructives. »

Afin d’agir ainsi, il doit y avoir « une reconnaissance sans condition par tous du droit d’Israël à exister », et « la fin des attaques de toutes sortes contre Israël. »

La paix, a-t-il déclaré, « demandera que des organisations comme le Hamas et le Hezbollah renoncent à leurs efforts pour déstabiliser la sécurité d’Israël » – une condition préliminaire improbable pour le Hamas, qui a sans cesse refusé d’enlever l’appel à la destruction d’Israël de sa charte officielle.

Sanders a déclaré qu’afin de réussir la paix, Israël devrait « mettre fin à ce qui relève de l’occupation dans les territoires palestiniens, établir des frontières par un accord mutuel et se retirer des implantations de Cisjordanie, comme Israël l’a fait à Gaza. »

« La paix signifie également la sécurité pour chaque Palestinien. Elle signifie de réussir l’auto-détermination, les droits civils, et le bien-être économique pour le peuple palestinien », a déclaré Sanders.


Il s’est exprimé contre ce qu’il a décrit comme « la récente appropriation par Israël de 579 acres [236 hectares] de terrain en Cisjordanie », dont il a dit qu’elle « déstabilisait le processus de paix, et, au final, la sécurité d’Israël également. »

Le sénateur a accusé Israël de « réponses disproportionnées quand il est attaqué », tout en ajoutant que « toute attaque contre Israël est inacceptable. »

« La paix signifie aussi de mettre fin au blocus économique de Gaza. Cela signifiera une distribution équitable et durable des précieuses ressources en eau pour qu’Israël et les Palestiniens puissent tous deux prospérer en voisins », a-t-il ajouté.

« Une fourniture inadéquate en eau a contribué à la dégradation et à la désertification des terres palestiniennes, a-t-il affirmé. Une paix durable devra reconnaitre que les Palestiniens sont autorisés à contrôler leurs propres vies, et il n’y a rien dont la vie humaine a plus besoin que d’eau. »

Il a critiqué l’actuel gouvernement israélien, déclarant qu’il était « absurde que des éléments au sein du gouvernement de Netanyahu suggèrent que construire plus d’implantations en Cisjordanie est la réponse appropriée aux violences les plus récentes », et qu’il était « également non acceptable que le gouvernement de Netanyahu décide de retenir les centaines de millions de shekels de revenus de l’impôt des Palestiniens, qu’il est supposé collecter en leurs noms. »

Sa critique du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a été plus limitée, disant qu’il était « inacceptable » qu’Abbas « appelle à l’abrogation des accords d’Oslo alors que l’objectif devrait être de mettre fin à la violence. »

Sanders a été plus critique du gouvernement du Hamas à Gaza, disant qu’il « s’opposait fortement » à la « position de longue date [du Hamas selon laquelle] Israël n’a pas le droit d’exister. »

Après avoir critiqué le comportement du Hamas, Sanders a à nouveau équilibré sa critique avec un rappel qu’il, « aux côtés de beaucoup de soutiens d’Israël, s’est exprimé fortement contre les contre-attaques israéliennes qui ont tué près de 1 500 civils, et en ont blessés bien plus », y compris « le bombardement des hôpitaux, des écoles et des camps de réfugiés ».


Sanders a appelé la communauté internationale à « s’unir pour aider Gaza à se remettre ».

Il a également abordé les problèmes régionaux dans tout le Moyen Orient.

Sanders, qui s’est vanté de s’être opposé à l’invasion en 2003 de l’Irak par l’administration Bush, a déclaré que les Etats-Unis devaient continuer à combattre l’Etat islamique. « Il n’y a aucun doute dans mon esprit que les Etats-Unis doivent continuer à participer à une coalition internationale pour détruire cette organisation barbare », a-t-il affirmé.

« Les Etats-Unis doivent également jouer un plus grand rôle pour perturber le financement de l’Etat islamique et les efforts sur internet pour transformer les jeunes désœuvrés en prochaine génération de terroristes », a-t-il continué.

Dans le même temps, il a noté que « bien que les Etats-Unis ont un rôle important à jouer pour vaincre l’Etat islamique, [ce combat] doit être mené par les pays de la région, dont certains ont pendant trop longtemps non seulement été aveugle à l’extrémisme violent, mais l’ont encouragé et financé. »

« Les puissances majeures de la région – particulièrement les états du Golfe – doivent prendre de plus grandes responsabilités pour le futur du Moyen Orient, a-t-il continué. Les nations riches et puissantes de la région ne peuvent plus attendre que les Etats-Unis fassent le travail pour eux. Nous ne sommes pas le gendarme du monde. »

Une implication militaire américaine plus forte en Syrie, a-t-il prévenu, « prolongerait simplement la guerre, et augmenterait le chaos en Syrie, sans y mettre fin. » A la place, a souligné Sanders, « la seule solution en Syrie est un accord politique négocié. »

Sanders a souligné son opposition à la guerre en Irak était le reflet de son opposition à un interventionnisme militaire débridé. « C’est ma croyance forte que la mesure d’une grande nation, avec l’armée la plus puissante sur Terre, n’est pas combien de guerres elle peut engager, mais comment nous pouvons utiliser notre force pour résoudre des conflits internationaux de manière pacifique, a-t-il déclaré. Oui, l’option militaire devrait toujours être sur la table, mais elle doit rester un derniers recours. »

Le candidat démocrate, qui jouit d’un fort soutien parmi les jeunes de son parti, a répété son soutien à l’accord nucléaire signé en juillet dernier, qui a été mis en place en janvier.


« Le résultat est ceci : s’il est mis en place avec succès – et je pense qu’il peut l’être – l’accord nucléaire empêchera l’Iran d’obtenir une arme nucléaire », a-t-il souligné. Tout en reconnaissant que l’accord ne parvient pas à tout ce qu’il aimerait, il a souligné qu’ « il était bien mieux que la voie sur laquelle nous étions avec un Iran développant des armes nucléaires et la possibilité d’une intervention militaire par les Etats-Unis et Israël croissant jour après jour. »

« Je n’accepte pas l’idée que la position ‘pro-Israël’ soit de s’opposer à l’accord », a affirmé Sanders.

« Si l’Iran ne remplit pas l’accord, nous devons réimposer des sanctions et toutes les options sont de retour sur la table », a-t-il continué, tout en appelant le monde à « se tenir uni dans la condamnation des récents tests de missiles balistiques de l’Iran ainsi que de son soutien continu au terrorisme à travers des organisations comme le Hezbollah. »



Bon tout n'est pas parfait, les Etats-Unis restent "l'axe du bien", mais on est bien loin de la lèche va-t-en guerre de "Donald Killary". :gratte:
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 22 Mar 2016, 18:45

Il est vraiment intéressant ce Sanders. Vraiment très intéressant. Dommage.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Aym le 23 Mar 2016, 09:15

Victoire de Trump en Arizona hier, de Ted Cruz en Utah.
Victoire de Sanders en Utah et Idaho, victoire de Clinton en Arizona.

https://fr.news.yahoo.com/etas-unis-ted ... html?nhp=1

https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-be ... html?nhp=1
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede FrosT le 23 Mar 2016, 14:04

meg a écrit:
FrosT a écrit:
Osef qu'il rallie les jeunes, s'il rate ces élections il ne pourra pas se représenter en 2020, car trop vieux, et ne pourra donc jamais être élu.
Que ces idées triomphent et soient plus modernes c'est un autre débat....Mais en politique ce n'est pas celui qui a raison idéologiquement qui gagne (et Clinton en est la preuve pour l'instant^^)


Et Osef que tu t'en foutes.
L'important c'est qu'il rallie à des idées, même si tu n'en as rien à foutre des idées, la génération électrice à venir. Les jeunes, ceux qui majoritairement ne peuvent plus se payer leurs études aux Etats-Unis, ceux qui ne possèdent rien, pas même un travail face à la "caste" des privilégiés vieillissants qui sont trop occupés à préserver ce qui leur reste pour avoir envie de se battre contre un système à produire de la misère.
Et on pourra même dire qu'osef pour reprendre ta dialectique des chances de Bernie d'être élu maintenant ou jamais. De plus avec une dette à plus de vingt mille milliards de dollars de l'état américain, tenir la route et ne pas s'écraser contre le 1% comme l'a fait Obama c'était pas gagné. Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est pas l'homme qui gagne l'élection puis retourne sa veste, c'est bel et bien que les idées puissent s'installer durablement dans les mentalités des populations qui voteront sur plusieurs élections futures.
On reprochait fut un temps aux Grecs d'accepter de se faire sodomiser à sec en votant pour ceux qui n'arrêtaient pas de les tondre. On a vu comment ils ont voté pour Tsipras puis lors du référendum pour mesurer à quel point leur résilience a été magnifique. Et pourtant l'homme élu n'a rien donné, au contraire il a contribué à la sanction de leur résistance. C'est donc bien les idées qui doivent être durablement préférées aux hommes qui pourrAIENT les défendre puis les appliquer.

Croire qu'un mec seul va changer le système de l’intérieur me semble utopique. Surtout au vu du système présidentiel Etats-Unien.
Sanders peut être élu, c'est pas lui qui mettra à genou, tout seul, toute la clique financière. C'est le même raisonnement que Obama 2008 avec le "yes we can" selon moi.
Déjà rien que le fait qu'il accepte de participer à des élections, organisées par et pour le système, et de rentrer dans le jeu des "super délégués" d'un partit "main stream", prouve à quel point il a déjà perdu idéologiquement....
Ross Perot était plus logique de ce point de vu dans les 90's.


Il n'aurait eu aucune chance hors système. Tu parles de Ross Perot à un moment ou le pouvoir de déconstruction sociale des néolibéraux n'était pas encore installé. On n'en était qu'aux prémisses avec Reagan/Bush.
Tu parles de plus d'un milliardaire qui n'avaient pas les mêmes capacités financières qu'un Sanders inconnu quand il a commencé sa campagne et qui tenait des meetings jusqu'à il y a peu dans des salles de seconde zone qui n'arrivaient finalement plus même à accueillir les participants de ses meetings.
De plus, tout milliardaire qu'il soit, il n'a pas réussi à rassembler plus de 20 % d'indépendants sur sa candidature. On ne devient pas président avec 20%.

Exemple plus probant de ce qui arrive au vrai indépendant non milliardaire ni issu du sérail, on pourrait parler de la candidature toujours indépendante de Ralf Nader. Ah oui lui avait proclamé son indépendance et son opposition au système des partis et la lutte contre les néocons au pouvoir. Il a fait moins de 1% lui... Et derrière sa carrière politique locale a été torpillée avec le bonhomme !
C'est sûr voilà une voie intéressante pour Sanders... Il aurait mieux fait de ne pas y aller, comme ça il n'aurait pas perdu. :pasrond:

En attendant, Sanders est donné vainqueur contre tous les candidats républicains, ce qui est loin d'être le cas de Clinton. Malgré les soutiens financiers énormes de Clinton, malgré l'attentisme étonnant du système devant sa mise sous investigation par le FBI, malgré les 400 super délégués acquis d'avance par Clinton, malgré les soutiens achetés de la communauté noire, malgré les médias, malgré son statut de candidat socialiste, il a réussi à faire vaciller un temps la candidate désignée par le système US et le monde occidental en général quand on y lit la presse unanime derrière cette candidature.
Il a créé une dynamique. Et ça tombe bien quand on voit celle créée de l'autre côté par Trump et qui s'appuie pour partie sur les mêmes causes, la paupérisation accélérée de la société américaine et le creusement des inégalités.


Je reste persuadé que tout louable soit l'action, "faire passer des idées" ne sert pas à grand chose si on ne gagne pas à la fin.
J'espère me tromper néanmoins.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 23 Mar 2016, 20:50

3 primaires chez les démocrates. Clinton l'emporte dans l'Arizona mais Sanders l'éreinte dans l'Utah et dans l'Idaho avec un rapport de délégués qui lui est favorable sur la séquence.

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Contrairement à ce qu'en dit la presse,Clinton ne conforte pas son avance puisqu'elle prend moins de délégués sur cette soirée... Néanmoins elle reste évidemment en tête de la course, et très largement quand on prend en compte ses presque 500 super délégués.
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Côté républicain, c'est presque un match nul. Cruz l'emporte dans l'Utah mormon... Trump dans l'Arizona, mais c'est lui au final qui empoche le plus de délégués dans ces deux états "winner take all".
A noter le ralliement du "modéré" Jeb Bush aux côtés du nouveau favori du parti républicain Ted Cruz.

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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Cortese le 24 Mar 2016, 00:40

Jean Bricmont a partagé la publication de Omar Robert Hamilton.
22 min ·
In the end, there are no two countries more alike than America and Israel. We are both founded on the ethnic cleansing of a people, on the rape of a land not ours and the subsequent perversion of history. We must stand proudly on the corpses our shared values have mown down before us. More Israel! More America! And, finally, more Israel!
Voir la traduction

Omar Robert Hamilton
21 mars, 23:21 ·
HILLARY CLINTON’S AIPAC SPEECH, TRANSLATED:

I’ve been a friend of Israel’s for a long, long time. Together we’ve mutually expanded each other’s surveillance networks and drone operations and we’ve deepened the siege on Gaza.

BDS should now be hyped up as an existential threat at the level of ISIS and Iran. We mustn’t let our spin doctors lose sight of that. War profiteering is a tricky business and you need a President who knows the ropes. More spin, more guns, more shared values!

Palestinians are super-predators. They are vicious by nature and must be brought to heel. Theirs is the only violence we need to think about. It is animal so it is inexplicable. And if you really need an explanation - let's just say the PA pays them. And they've got that whole virgin death cult thing going on.

You might think Israel & America are friends now, but you ain’t seen nothing yet. We did the Iron Dome system together, that only cost $100,000 per missile in a battle in which 40% of Israel’s military casualties were from friendly fire. We call that a success and there will be more to follow. More guns, more America! Free guns for ten more years! For regional stability!

And while we're great at war, you guys have the edge on some aspects. Digital surveillance, controlling Gaza’s potential oil reserves, the plundering of the West Bank aquifer and the brutal architecture of population control you’ve erected across the West Bank. Yessir, you have the edge...

That Obama's been a bit of a pain. But don’t worry, he’s on the way out.

BDS keeps coming up, I know. All you really need to say is that it’s antisemitic. That’ll shut the argument down quick. You kids in college campuses remember that.

We took a hit on Iran and I’m sorry about that. Thanks Obama. I could have really gone for a war. But they'll slip up - and we’ll be ready. They have the nerve to get involved in other countries’ affairs! They even tried to establish a position on land you guys illegally occupy! The gall. We'll show them soon enough.

What's next? Oh, right: ISIS. ISIS. ISIS ISIS ISIS ISIS.

Now remember, to keep all of the above ticking over we need to keep saying the words ‘two-state solution.’ Meanwhile, the PA is coming along nicely, their economists are lazily enslaving their own economy to yours and you’ve got them doing the bulk of your day-to-day policing of their own people so let’s keep that on the boil.

To finish, let me just say Iran, ISIS, extremism, bastion, liberty. In the end, there are no two countries more alike than America and Israel. We are both founded on the ethnic cleansing of a people, on the rape of a land not ours and the subsequent perversion of history. We must stand proudly on the corpses our shared values have mown down before us. More Israel! More America! And, finally, more Israel!
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 24 Mar 2016, 22:59




Hillary Clinton, la « Reine du Chaos », par Diana Johnstone

Mots-clefs : Mots-clefsElections USA, Hillary Clinton


Source : Le Grand Soir, Diana Johnstone, 14-03-2016

arton30079-d47bf1. Dans votre dernier livre, vous appelez Hillary Clinton la « Reine du Chaos. » Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez choisi ce sobriquet péjoratif pour décrire Hillary ?

En un mot, la Libye. Hillary Clinton était si fière de son rôle majeur dans le déclenchement de la guerre contre la Libye qu’elle et ses conseillers avaient initialement prévu de l’utiliser comme base d’une « doctrine Clinton », ce qui signifie une stratégie de changement de régime façon « smart power » , comme un slogan de la campagne présidentielle.

La catastrophe libyenne m’a effectivement inspiré d’écrire ce livre, ainsi que le danger croissant d’une guerre avec la Russie.

La guerre engendre le chaos, et Hillary Clinton a été un défenseur avide de toutes les guerres d’agression des Etats-Unis au cours du dernier quart de siècle. Ces guerres ont dévasté des pays entiers et provoqué une crise de réfugiés ingérable. La seule chose qu’a produit « l’expérience en politique étrangère » tant vantée d’Hillary est le chaos.

2. Que diriez-vous aux femmes qui veulent voir Hillary comme présidente, parce qu’elle est une femme ? Vous affirmez que « éviter la troisième guerre mondiale est un peu plus urgent que « prouver » qu’une femme peut être président des États-Unis. » Pourquoi croyez-vous que Hillary est susceptible de déclencher la troisième guerre mondiale ?

Il y a deux questions ici. Quant à la deuxième partie, je ne crois pas que quiconque déclenchera volontairement la troisième guerre mondiale. La situation actuelle ressemble plus à celle qui a précédé la Première Guerre mondiale, lorsque les grandes puissances étaient armées et prêtes à en découdre lorsqu’un incident à mis le feu aux poudres. Depuis que Gorbatchev a naïvement mis fin à la guerre froide, les États-Unis avec leur sur-armement colossal ont encerclé de manière active la Russie avec les systèmes d’armes, des exercices militaires agressifs, l’expansion de l’OTAN. Dans le même temps, au cours des dernières années, la diabolisation de Vladimir Poutine a atteint des niveaux de propagande de guerre. Les Russes ont toutes les raisons de croire que les États-Unis se préparent à la guerre contre eux, et prendront certainement des mesures défensives. Ce mélange de préparations militaires excessives et de propagande contre un « ennemi diabolique », peut facilement transformer un incident mineur en une étincelle.

Ma réponse à la première partie de la question est que « voter pour Hillary parce qu’elle est une femme » n’a aucun sens pour moi. Oui, les femmes devraient se réunir pour des causes qui affectent les femmes en général : un salaire égal à travail égal, une égale reconnaissance des compétences, le droit à l’avortement et la contraception, les congés maternité et les soins aux enfants, ce genre de choses. Mais Hillary Clinton est un individu, elle n’est pas « les femmes » en général. Les femmes pourraient se battre pour le droit des femmes à être élues président, mais ce droit existe déjà. On ne peut ramener ce droit au droit d’une femme en particulier d’être président.

Etre Président des États-Unis n’est pas un poste purement symbolique. Il implique des pouvoirs essentiels de prise de décision. Hillary Clinton a démontré une capacité de jugement dangereusement mauvaise sur les questions essentielles comme la guerre et la paix. Ce qui devrait la disqualifier.

3. Un de vos chapitres est intitulé « Libye : Sa guerre à elle » Compte tenu du rôle clé du pro-israélien Bernard-Henri Lévy à convaincre la France de soutenir les soi-disant « rebelles », pourquoi vous en prendre particulièrement à Hillary pour la destruction par l’OTAN de ce pays d’Afrique du Nord ?

Bernard-Henri Lévy a déclaré à plusieurs reprises qu’il soutenait l’intervention militaire en Libye ’en tant que Juif’, ce qui signifie peut-être qu’il pensait que le renversement de Kadhafi était bon pour Israël. Le gouvernement français a peut-être été motivé par la crainte de voir le régime de Kadhafi créer ou soutenir une monnaie africaine qui pourrait remplacer le franc français CFA soutenu et utilisé dans les anciennes colonies africaines de la France. Mais ni la France seule ni la Grande-Bretagne avec la France n’avaient la capacité militaire pour mener à bien l’opération qui a finalement brisé la résistance libyenne. Les dirigeants des Etats-Unis étaient divisés, et c’est Hillary Clinton qui a surmonté la réticence du président Obama et du secrétaire à la Défense Gates pour entrer en guerre. Ce sont les États-Unis qui ont fourni les moyens pour détruire la Libye.

4. Dans le chapitre intitulé « Le Parti de la Guerre » vous écrivez que « puisque le parti de la guerre domine les deux branches du système bi-partite, l’histoire récente suggère que les Républicains vont désigner un candidat suffisamment mauvais pour faire passer Hillary comme une alternative acceptable . » On dirait que vous aviez prévu l’incroyable montée de Donald Trump, non ?

En fait, non. Mais j’ai effectivement anticipé la montée du principal rival de Trump, Ted Cruz, qui pourrait être pire que Trump. Comme Robert Reich l’a souligné, Cruz est un fanatique d’extrême droite radical, avec des convictions réactionnaires solides, qui ne manquera pas de faire la mauvaise chose. Trump s’exprime à tort et à travers dans tous les sens, si bien qu’on ne sait pas trop ce qu’il ferait. Au moins il semble intéressé à éviter une guerre avec la Russie.

Je n’avais pas prévu pas non plus la montée de Bernie Sanders, et l’enthousiasme qu’il a suscité chez les jeunes à l’idée de nommer une bonne alternative à Hillary Clinton.

Les deux phénomènes montrent la profonde insatisfaction chez les Américains avec le système politique dysfonctionnel du pays.

5. Dans « Reine du Chaos » vous avez prédit que « dans l’état actuel des choses, la course présidentielle de 2016 pourrait être un concours entre Haim Saban et Sheldon Adelson. Dans les deux cas, le gagnant serait Israël. » Pourriez-vous préciser ce que représente le « dévouement » de Saban pour une présidence Hillary et ce que cela signifierait pour la politique étrangère des Etats-Unis ?

Si vous pensez que la politique américaine ne pouvait pas être plus pro-israélienne que ce qu’elle est, attendez de voir Hillary à la Maison Blanche. Depuis que Haim Sabam a promis de dépenser « autant que nécessaire » pour la faire élire, Hillary Clinton a promis d’inviter Netanyahu à la Maison Blanche dès son premier mois de mandat, et de profiter de l’occasion pour « réaffirmer les liens indestructibles d’amitié et d’unité » entre l’Amérique et Israël, et de tout faire pour détruire le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS). Elle continue de faire écho aux dénonciations israéliennes de l’Iran comme un « État terroriste » dangereux. Auparavant, elle a assimilé la critique de la politique israélienne à « l’antisémitisme » et a blâmé la population de Gaza pour les agressions israéliennes sur leur territoire misérable.

Les présidents précédents, y compris Obama, ont souvent eu leurs moments d’exaspération devant le comportement incontrôlable d’Israël. Avec Hillary, il semble qu’il n’y aura pas d’objection à la poursuite de la destruction israélienne de Gaza ou même à des attaques sur l’Iran. Elle est parfaitement en accord avec la politique tacite d’Israël de détruire et de démembrer la Syrie.

5. Lorsqu’on lui a demandé quelles femmes dans le monde l’ont « inspirée », Hillary a cité Pussy Riot. Qu’est-ce que cela nous apprend sur Hillary ? Et qu’est-ce que cela signifie pour les relations U.S-Russie ?

Pouvez-vous imaginer Hillary dans une orgie avec Bill dans un musée, comme l’anarchiste radical Nadezhda Tolokonnikova l’a fait au cours d’une de ses performances artistiques de protestation contre le système ? Une « inspiration » ? Comme cela est souvent le cas, Hillary ne dit pas la vérité, mais saisit l’occasion pour montrer combien elle est anti-Poutine. Le plus drôle est que Tolokonnikova a récemment exprimé sa préférence pour Bernie Sanders.

6. Si la soi-disant « responsabilité de protéger », ou R2P, est censé être le socle de la politique étrangère d’Hillary, pouvez-vous expliquer pourquoi ce ne serait pas bon pour les droits de l’homme dans le monde ?

La catastrophe libyenne a prouvé à la plupart du monde – mais pas à Hillary – que la R2P est une doctrine dangereuse. Soi-disant pour ’protéger’ certains rebelles islamistes à Benghazi, l’intervention R2P de l’OTAN a totalement détruit la ville moderne de Syrte, a assuré la couverture d’un lynchage raciste de la population noire de la Libye, a tué des milliers de civils et a laissé le pays en ruines.

R2P peut avoir un sens s’il existait véritablement une force de police internationale neutre, sachant intervenir sur la base d’éléments solides, de preuves non biaisées. Ce qui n’est très certainement pas le cas.

Dans le cas de la Libye, la preuve de l’ « urgence humanitaire » a été fabriquée par les opposants internes au régime et relayée dans le monde par les grands médias dociles. Elle était presque entièrement fausse, mais les sources contradictoires ont été ignorées. (Voir Maximilian Forte, Slouching Towards Sirte : NATO’s War on Libya and Africa)

Avec la rapport des forces actuel dans le monde, la R2P ne peut être imposée que par une grande puissance sur une plus petite, selon la propre interprétation de la grande puissance des événements qui se déroulent chez le plus petit. En réalité, la R2P est simplement utilisée par les États-Unis contre les régimes qui ne leur plaisent pas, point.

7. Vous écrivez que le Nobel de la paix, Barack Obama « a continué à surpasser même ses prédécesseurs dans des guerres inutilement agressives – avec des moments d’hésitation, cependant, que nous ne pouvons pas attendre de Hillary ». Qu’est-ce qui vous fait croire que Clinton serait moins hésitante qu’Obama à employer la force militaire ?

C’est simple : chaque fois qu’Obama a hésité, Hillary ne l’a pas fait. Elle a exhorté la guerre en Libye, une zone d’exclusion aérienne en Syrie, et dans tout ce qu’elle dit, aurait appelé à une action plus forte contre la Russie lorsque son ancienne porte-parole Victoria Nuland était à la tête du coup d’Etat anti-russe à Kiev. Son gloussement sur l’assassinat bestial de Kadhafi montre une absence de tout sentiment humain pour ses adversaires. Elle les rejette comme des sous-hommes. En plus de son absence de compassion, elle semble n’avoir aucun doute quant à la capacité ultime des Etats-Unis à l’emporter dans tout conflit armé – ce qui est plus dangereux que tout. Elle est prête à pousser tout adversaire dans ses derniers retranchements, apparemment certaine que le « méchant » va reculer – même si celui-ci se trouve être une Russie dotée de l’arme nucléaire.

Obama n’a apparemment pas l’assurance de Hillary. Son recours abondant aux drones meurtriers reflète la reconnaissance des militaires aux limites des forces terrestres américaines. Il a été sous la pression constante du Parti de la Guerre. Parfois, il a résisté à leur pression, comme dans le cas des armes chimiques en Syrie, après que Kerry ait remplacé Clinton au poste de secrétaire d’État.

8. Dans votre dernier chapitre intitulé « Le Parti de la Guerre » vous écrivez que « la montée de Hillary Clinton devrait démontrer clairement l’échec total de l’attachement au Parti Démocrate comme le « moindre mal ». Mais si le démagogue Donald Trump se retrouve face à Hillary, pensez-vous qu’il sera possible de convaincre les électeurs qu’elle n’est pas le moindre mal ?

A priori, cela paraît impossible. Qui sait, peut-être que Trump fera du risque de guerre un enjeu majeur. Mais il me semble maintenant qu’un duel électoral entre Donald Trump et Hillary Clinton se décidera à un niveau viscéral, et non sur des questions de programme politique.

Je peux me tromper, mais la politique étrangère semble être une préoccupation mineure dans cette élection, même si elle devrait être une préoccupation majeure. Trump horrifie l’élite, mais les commentaires sur Internet montrent que l’hostilité envers Hillary atteint un point explosif. Une hostilité qui sera renforcée si Bernie Sanders perd la nomination à la suite de ce qui ressemblerait à une tricherie. De la façon dont les choses se passent, l’élection de Novembre risque d’être une course entre les deux personnes les plus détestées des Etats-Unis.

9. Vous proposez un « Parti de la paix » comme une alternative au « Parti de la Guerre » qui domine dans les deux branches du système bi-partite. Vous proposez deux femmes admirables pour servir dans le cadre d’une « équipe de la paix » pour soutenir un « candidat de la paix », à savoir, Cynthia McKinney et Coleen Rowley. Tout les oppose aux femmes avec lesquelles Hillary elle-même s’est entourée, comme Madeleine Albright, Suzanne Nossel, Susan Rice, et Samantha Power, n’est-ce pas ? Pensez-vous qu’un jour le peuple américain deviendra suffisamment conscient pour savoir faire la différence ?

Par Parti de la Paix, je veux dire quelque chose de plus large qu’un parti politique. Je veux dire un réseau de personnes bien informées, avec des principes, qui ont l’intention de sauver le pays et le monde de ce qui est devenu une politique incroyablement arrogante de domination globale. La difficulté est que les soi-disant néoconservateurs et les interventionnistes libéraux ont plus ou moins pris le contrôle du Département d’Etat et ont récemment purgé le Pentagone. Le Parti de la Paix pourrait être composé de diplomates, d’universitaires, d’officiers militaires, de politiciens, d’éditeurs. Je suggère que tous ceux qui veulent éviter la troisième guerre mondiale ont besoin d’étudier l’exemple des néo-conservateurs, qui, à travers un réseau de think tanks, d’éditoriaux, d’intérêts financiers et d’infiltration de la branche exécutive ont pris le contrôle de l’appareil de prise de décision. Ce processus peut-il être inversé, et si oui, comment ? Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Mais elle doit être posée.

Au niveau populaire, le Parti de la paix pourrait être construite sur des exigences économiques : réduire le budget militaire fou afin de financer les activités domestiques utiles et productives, fermer les bases militaires superflues, arrêter l’expansion de l’OTAN pour conquérir le monde, cesser de subventionner Israël à hauteur de trois milliards de dollars par an. Les richesses des Etats-Unis, son peuple et l’avenir du pays sont gaspillés pour mener des guerres de plus en plus destructrices. Le véritable ennemi est le complexe militaro-industriel américain, qui survit et se développe parce que le gouvernement lui garantit des profits sur les investissements financiers. Si le peuple américain étaient pleinement conscient de tout cela, le Parti de la Paix se développerait naturellement.

Diana Johnstone

le 7 Mars 2016

traduction VD pour le Grand Soir


http://www.les-crises.fr/hillary-clinton-la-reine-du-chaos-par-diana-johnstone/
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 25 Mar 2016, 18:58

Bernie Sanders, (candidat aux primaires américaines) : "Les riches vous baisent !"

25/03/16 à 14:00


Tous droits réservés - © John Minchillo/AP/SIPA

Ce candidat aux primaires américaines veut "faire payer Wall Street et les milliardaires" pour réduire les inégalités. Hillary Clinton en est déstabilisée.

A 74 ans, ce socialiste revendiqué, inconnu il y a six mois, électrise la campagne des primaires démocrates et fait trembler le clan Clinton depuis sa victoire dans le New Hampshire. Le sénateur Bernie veut faire la révolution : taxer davantage les riches et Wall Street, augmenter massivement le salaire minimum et rendre gratuites les études supérieures. Les moins de 30 ans l'adorent et le lui font savoir en votant à plus de 85% pour lui.

Comme Trump, il n'est lié à aucun parti - il n'a pas sa carte chez les démocrates - et comme Trump, sa campagne ne dépend pas d'un financement par les milliardaires et les multinationales. L'argent de sa campagne, ce sont des millions de donateurs qui le lui fournissent, au moyen de petits chèques qui lui permettent de défendre leurs idées. Du coup, sa parole est libre, neuve et fait mouche.


Personne ne sait encore jusqu'où ira Bernie, mais beaucoup estiment déjà que ses idées ne tomberont pas dans l'oubli. En attendant, s'il y a une chose que Sanders ne comprend pas, c'est pourquoi on s'intéresse tant à sa vie. Bien sûr, il a appris à introduire quelques éléments de sa bio dans ses discours de campagne, mais c'est à coup sûr le moment où il y met le moins de passion. Il bredouille tout juste quelques mots sur le fait qu'il a grandi avec un père immigré dans un appartement de trois pièces et demie. En privé, il détaille : "Il y avait une cuisine, une salle à manger et une chambre. Il y avait aussi une salle de bains. Je me souviens qu'un jour un poisson a surgi dans les toilettes. Mais on ne l'a pas mangé."

Sanders n'aime pas les selfies. "Si je pouvais, je préférerais serrer des mains", dit-il. A Salem, en visitant ses bureaux de campagne, il a accepté de signer quelques "Bernie" sur des tee-shirts. "Si je suis élu président, je serai obligé d'en passer par là : écrire mon nom sur des tee-shirts", commente-t-il, avant d'ajouter : "Qui pourrait penser aujourd'hui qu'un adulte peut traverser les Etats-Unis en bousillant des tee-shirts par centaines ?"

En fait, Bernie Sanders ne fait rien comme les autres. Il ne perd pas son temps avec les tâches qui occupent tant les hommes politiques classiques, par exemple téléphoner aux riches donateurs pour leur demander de l'argent. A la place, il envoie de longues lettres argumentées qui inquiètent beaucoup les riches parce qu'elles contiennent des mots comme "oligarchie". Bernie Sanders est moins un leader qu'un messager. Et son message tient sur un Post-it : les riches vous baisent.

C’est le message de la campagne présidentielle qui soulève le plus de passion. Jusqu'à présent, Sanders a séduit plus de donateurs - 3,5 millions - qu'aucun autre candidat dans l'histoire, et deux fois plus que Hillary Clinton. Cet homme de 74 ans, voûté et fripé - qui était déjà voûté et fripé à 20 ans - attire une audience plus large à ses meetings austères et bourrés de chiffres que n'importe lequel des autres candidats 2016, y compris Donald Trump : 28.000 personnes à Portland, 27.500 à Los Angeles, 20.000 à Boston et encore 15.000 à Seattle.

Pour un moralisateur en colère, il est plutôt sympa. Chaleureux, courageux, drôle et même cool. Il n'essaie pas d'adapter son discours à son public. Il est toujours exactement le même, curieux et attentif, qu'il parle devant une assemblée universitaire ou qu'il écoute des manifestants de Black Lives Matter après qu'ils lui ont piqué son micro lors d'un meeting.


Jim Inhofe, le sénateur républicain ultraconservateur qui a jeté en février une boule de neige dans l'enceinte du Sénat pour "prouver que le réchauffement climatique est une blague", assure que Sanders est l'un de ses meilleurs amis. "Bernie est unique, dit- il. C'est un vrai libéral, sincère et fier. Je ne l'ai jamais entendu prononcer quoi que ce soit par calcul. Je ne pourrais pas en dire autant des autres candidats à la présidentielle."

En dépit de cette amitié de vingt-cinq ans, Inhofe ne sait pas grand-chose de la vie privée du rival de Hillary Clinton. "Je ne sais même pas s'il a des petits-enfants." [Il en a sept.] Ils n'ont jamais déjeuné ensemble. "Je ne sais pas de quoi on parlerait, à part d'inégalités bien sûr."

C'est la véritable obsession de Sanders. Un jour qu'un lecteur du "New York Times" lui demandait ce qu'il dirait s'il devait "décrire les USA à un Martien", il lui a fallu à peine quatre phrases pour parler d'"inégalité de revenus et de patrimoines". Huck Gutman, un prof d'anglais à l'université du Vermont, qui a été son chef de cabinet jusqu'en 2012 et est son meilleur ami depuis des décennies, confirme : lorsque Bernie était maire de Burlington, il avait deux centres d'intérêt, jouer au basket et les inégalités. Et il ne joue plus au basket.

Sanders adore la bagarre

Il voyage à travers le pays en martelant de longs discours passionnés. Il vole le plus souvent en classe éco, en trimballant lui-même ses bagages. Cela ne le change pas : il a toujours mené des campagnes d'outsider fauché. Après avoir obtenu un diplôme de l'université de Chicago et décroché quelques jobs, il a passé les années 1972 à 1976 à tenter de se faire élire gouverneur (deux fois) et sénateur (trois fois), parvenant tout juste à rafler une fois 4% des voix.

Et puis, le miracle est arrivé : en 1981, ce juif new-yorkais a emporté par surprise la mairie de Burlington, dans le Vermont, après une quadrangulaire arrachée avec... dix voix d'avance. Le premier maire socialiste des Etats-Unis est aussitôt devenu une attraction nationale. Et comme sa ville prospérait, il a capitalisé les succès. Il s'est fait élire à la Chambre des représentants (le premier indépendant de l'histoire à y siéger) et puis au Sénat seize ans plus tard, avec l'appui du Parti démocrate, bien qu'il n'y soit pas encarté.


Même avec tous ces donateurs et ces foules mobilisées, sa campagne pourrait bien n'être qu'une nouvelle aventure chimérique. Après tout, Bernie reste à plus de 15 points derrière Clinton dans les sondages nationaux. L'ex-secrétaire d'Etat a engrangé les soutiens officiels de 455 gouverneurs, sénateurs et représentants - lui en a seulement trois. Il peut se targuer d'avoir trois syndicats avec lui, qui totalisent 1 million de salariés, mais Hillary en a 18, représentant 12 millions de personnes.

Il a fait un excellent score dans l'Iowa puis emporté le New Hampshire, même si Hillary Clinton creuse l’écart après les Super Tuesday de mars, il reste dans la course. Qu'il perde ou gagne ses campagnes, Sanders est toujours resté fidèle à son message. Et il n'est pas impossible que les électeurs continuent d'y répondre. Robert Reich, un économiste qui a été secrétaire d'Etat au travail de Bill Clinton, estime que n'importe quel homme politique reprenant les slogans d'Occupy Wall Street (un mouvement anticapitaliste) aurait reçu le même accueil. "L'Amérique est aujourd'hui à un tournant : elle doit choisir entre l'autoritarisme populiste incarné par Trump ou le réformisme populiste représenté par Sanders. Si l'on ne fait pas ce choix en 2016, on le fera en 2020 ou 2024", analyse -t-il, en se disant "stupéfait par l'enthousiasme soulevé par Bernie chez les jeunes, qui se prononcent massivement pour lui".


Sanders est un radical pur sucre

"Dégoûté par le virage centriste" des démocrates après les années Reagan, il a fondé le groupe de progressistes du Congrès, qui compte aujourd'hui 68 membres. Dans les années 1960, il a vécu dans un kibboutz, en 1988, il est parti en voyage de noces en... Union soviétique. Pendant qu'il était maire, il a même gagné le surnom de "Sandernista" en référence au leader sandiniste Daniel Ortega, qu'il a rencontré alors que ce dernier était déjà président du Nicaragua, après avoir jumelé sa ville avec Puerto Cabezas, une cité de ce petit Etat d'Amérique centrale.

Aujourd'hui, son plan est clair : transformer l'Amérique en Scandinavie. La réponse à tous les problèmes, selon lui, est une espèce de méga-New Deal à 18.000 milliards de dollars, incluant la mise en place d'une couverture santé universelle. Il prévoit aussi de multiplier par deux le salaire minimum, de rendre les universités gratuites, d'augmenter les retraites et de créer un tas d'emplois pour rebâtir les infrastructures. Tout cela serait financé par "une taxe sur la spéculation à Wall Street" et une augmentation des impôts des riches (jusqu'à 75%) et des entreprises.

Sanders veut se lancer dans la lutte des classes ? "Ce sont les riches qui l'ont déclenchée en manipulant l'économie." Il utilise volontiers des termes d'un autre siècle, qualifie les investisseurs de "spéculateurs" et se réfère toujours à "l'establishment" quand il parle des politiques, des entrepreneurs et des médias. Il n'est sûrement pas adepte de la théorie du complot, mais il croit réellement qu'un très petit groupe de gens très fortunés contrôle les résultats des élections, les médias et la distribution des ressources.


Demandez-lui ce que pensent ses riches amis de ses discours contre l'argent : "Je n'ai pas d'amis riches", répond-il. Sanders préfère les haïr. Fait-il peur à ceux qui travaillent à Wall Street, qui possèdent des millions de dollars, qui dirigent un hedge fund ? Eh bien, qu'importe ! "Je ne veux pas les rassurer, s'emporte-t-il. Leur cupidité et leurs comportements illégaux ont détruit la vie de millions d'Américains. Franchement, si j'étais un manager de fonds d'investissement, je ne voterais pas pour moi. Et je donnerais un maximum d'argent à mes opposants pour qu'ils me battent à plate couture."

En réalité, son message n'est pas tellement différent de celui de Franklin Roosevelt. En 1936, le créateur du New Deal, qui se battait pour sa réélection, prononça ces mots à Madison Square Garden : "Nous savons maintenant que le gouvernement par les forces de l'argent est aussi dangereux que la mafia. Jamais dans notre histoire ces forces n'ont été aussi unies qu'aujourd'hui contre ma candidature. Elles me haïssent et je me réjouis de cette haine."

Le 5 janvier, à Manhattan, Sanders s'en est pris une nouvelle fois à la finance. Comme toujours avant son entrée en scène, la chanson "The revolution starts now", de Steve Earle, le plus gauchiste des chanteurs de country, a chauffé la salle à blanc. Devant la foule en délire, Bernie a juré de démanteler les six principales banques, de bannir les financiers du conseil de la Réserve fédérale, de mettre quelques banquiers en prison, d'autoriser la poste à proposer des services bancaires, de limiter les taux des cartes de crédit à 15% et les coûts de retrait dans les distributeurs de billets à 2 dollars. "La réalité, c'est que le business model de Wall Street, c'est la fraude. Ce n'est pas une exception, c'est la règle", a-t-il lancé.

Win Smith, qui a travaillé vingt-huit ans chez Merrill Lynch, dont dix comme président de la branche internationale, trouve que tout cela est bien trop agressif. "Ces propos sont à la fois naïfs et honteux. Je me demande si Sanders comprend quoi que ce soit au fonctionnement des marchés financiers", dit-il. Wade Black, qui dirige Scarsdale Equities, une firme d'investissement à New York, et qui, aussi bizarre que cela puisse paraître, soutient Bernie, n'est pas de cet avis. "Je crois qu'il comprend bien mieux le système que les Républicains ou Donald Trump." Avant d'ajouter : "Il est violemment critique mais il n'y aura pas de Nuit de cristal à Wall Street s'il est élu. Il parle de régulation, pas de fermer la Bourse."

La raison pour laquelle un septuagénaire vacillant peut sembler convaincant en parlant de révolution ? Sanders est sincèrement en colère. "Si vous êtes témoin de telles injustices et que vous n'agissez pas "dans l'urgence du moment", comme disait Martin Luther King, alors c'est que vous n'êtes pas vivant."

Dans le New Hampshire, les moins de 30 ans ont voté pour lui à plus de 80%.



Jœl Stein pour "Bloomberg Business-week"(C) Traduit et adapté par Patrick Chabert



http://www.capital.fr/enquetes/documents/bernie-sanders-candidat-aux-primaires-americaines-les-riches-vous-baisent-1112456
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 25 Mar 2016, 19:10

Cortese a écrit:Les gens insultent beaucoup Obama pour ses résultats nuls, mais je trouve que c'est injuste. Il a freiné de son mieux sans risquer de passer pour un traître pour les fanatiques cupides qui règnent sur ce pays béni de Dieu. On va l'appeler Tergiversator.


Je te trouve moi au contraire gentil pour lui.
Si je trouve effectivement que sur ces deux dernières années de mandat, il a effectivement pu freiner au mieux l'engrenage souhaité par les néocons dont il s'est entouré il faut quand même retourner en arrière.
Beaucoup dont moi avaient placé beaucoup d'espoirs en lui. Avec le nobel de la paix (un peu précoce) il avait en poche une légitimité supplémentaire pour oeuvrer. ET au final, il restera le président qui avec sa bonne gueule de noir, intelligent, sympa et danseur télégénique aura porté, justifié, idéalisé le mythe de l'Amérique exceptionnelle et toutes les saloperies qui vont avec.
Quand Bush nous sortait ce discours, on avait envie de lui cracher à la gueule. Quand c'est Obama, j'en connais beaucoup qui s'y sont fait avoir. C'est triste parce que sous la grâce du personnage a pu suinter l'horreur d'une idéologie.
Ceci dit, j'avoue que je me prendrais bien malgré tout 4 années supplémentaires de Barack pour éviter la harpie va-t-en-guerre. :gratte:
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Cortese le 25 Mar 2016, 20:16

meg a écrit:
Cortese a écrit:Les gens insultent beaucoup Obama pour ses résultats nuls, mais je trouve que c'est injuste. Il a freiné de son mieux sans risquer de passer pour un traître pour les fanatiques cupides qui règnent sur ce pays béni de Dieu. On va l'appeler Tergiversator.


Je te trouve moi au contraire gentil pour lui.
Si je trouve effectivement que sur ces deux dernières années de mandat, il a effectivement pu freiner au mieux l'engrenage souhaité par les néocons dont il s'est entouré il faut quand même retourner en arrière.
Beaucoup dont moi avaient placé beaucoup d'espoirs en lui. Avec le nobel de la paix (un peu précoce) il avait en poche une légitimité supplémentaire pour oeuvrer. ET au final, il restera le président qui avec sa bonne gueule de noir, intelligent, sympa et danseur télégénique aura porté, justifié, idéalisé le mythe de l'Amérique exceptionnelle et toutes les saloperies qui vont avec.
Quand Bush nous sortait ce discours, on avait envie de lui cracher à la gueule. Quand c'est Obama, j'en connais beaucoup qui s'y sont fait avoir. C'est triste parce que sous la grâce du personnage a pu suinter l'horreur d'une idéologie.
Ceci dit, j'avoue que je me prendrais bien malgré tout 4 années supplémentaires de Barack pour éviter la harpie va-t-en-guerre. :gratte:


Ah mais moi je n'avais aucune illusion dès le départ ! J'étais même scandalisé qu'il ait eu le prix Nobel. Mon opinion sur lui s'est améliorée un peu au fil du temps, compte tenu du pouvoir qui paraissait quasi inébranlable des néo-conservateurs. Un homme qui méprise Sarkozy et Nétanyahu ne peut pas etre foncièrement mauvais.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 27 Mar 2016, 01:20

C'est assez énorme ce que réussirait Sanders sur les primaires démocrates ce soir.

Donné nettement battu par les sondages (encore) Sanders l'emporte de façon écrasante en Alaska 79%/21% avec seulement 16 délégués à la clé mais plus important dans l'état de Washington avec cette fois-ci 101 délégués en dotation où il l'emporte encore une fois largement 76/24 et raflerait donc les 3/4 des délégués... soit un avantage de 60 délégués pour ce début de soirée. Ces succès font suite à ceux toujours très large de mardi dans l'Idaho et l'Utah où malgré la défaite en Arizona il avait remporté plus de délégués encore.
Belle semaine pour les fans de Bernie.
Résultats demain dans la matinée pour Hawaii, décalage oblige.


https://francais.rt.com/international/17865-seul-candidat-juif-bernie-sanders-boude-aipac
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Aym le 27 Mar 2016, 11:03

Victoire à Hawaii, même si tous les bulletins ne sont pas encore dépouillés
http://www.huffingtonpost.fr/2016/03/26 ... 50676.html
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 27 Mar 2016, 13:11

Belle victoire à Hawai aussi. Ces trois succès permettent à Sanders de faire une belle collecte de délégués qui le ramènent à 200 délégués d'écart avec la favorite de la finance et de l'establishment (quand on ne compte pas les superdélégués évidemment).

A propos de super délégués... Dans l'état de Washington, le gouverneur était pour Clinton, les deux sénatrices aussi, et six représentants en prime.
Le peuple non.
Comme dirait Onfray, la populasse, c'est emmerdant pour l'élite.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Aym le 27 Mar 2016, 13:38

Ces fameux super-délégués qui sont acquis à Hillary Clinton, y'a aucun moyen que ça change ?

Les prochaines primaires démocrates semblent compliquées pour Sanders, non ?
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Hugues le 27 Mar 2016, 14:04

meg a écrit:C'est assez énorme ce que réussirait Sanders sur les primaires démocrates ce soir.


Au contraire, ça n'est pas très surprenant... (sauf pour les sondeurs)

Ce qui aurait été surprenant, bien au contraire, ça aurait été qu'il ne l'emporte pas largement dans ces états.
Tout autant, il serait inquiétant qu'il n'emporte pas le Wisconsin et le Wyoming.

De toute façon, je ne sais pas pourquoi vous continuez Aym et meg, à suivre le décompte des délégués démocrates, c'est perdu depuis le 1er mars (même sans les superdélégués) pour Sanders...
Et côté républicain la seule question qui reste est celle d'une "contested convention" dans le cas probable d'une majorité relative seulement..

Quant à la question de Aym, les superdélégués suivent le vent, ils changent d'avis comme ils veulent, il n'y a qu'à voir la courbe des superdélégués Obama/Clinton en 2008 (où il y a eu vase communicant)

Hugues
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Cortese le 27 Mar 2016, 14:35

Il ne reste plus qu'à espérer que la Clinton attrape un balcon sur la tête.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede von Rauffenstein le 27 Mar 2016, 14:40

Trump ou Sanders, les deux goûteront à la magic bullet si l'un d'eux est éu.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Aym le 27 Mar 2016, 15:13

Hugues a écrit:De toute façon, je ne sais pas pourquoi vous continuez Aym et meg, à suivre le décompte des délégués démocrates, c'est perdu depuis le 1er mars (même sans les superdélégués) pour Sanders...

Quant à la question de Aym, les superdélégués suivent le vent, ils changent d'avis comme ils veulent, il n'y a qu'à voir la courbe des superdélégués Obama/Clinton en 2008 (où il y a eu vase communicant)

Hugues


C'est assez contradictoire, Hugues : si le vent tourne en faveur de Sanders, dont la popularité grandit, rien ne dit que les superdélégéus ne vont pas changer leur fusil d'épaule.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 27 Mar 2016, 19:27

Hugues a écrit:
Au contraire, ça n'est pas très surprenant... (sauf pour les sondeurs)

Ce qui aurait été surprenant, bien au contraire, ça aurait été qu'il ne l'emporte pas largement dans ces états.
Tout autant, il serait inquiétant qu'il n'emporte pas le Wisconsin et le Wyoming.

De toute façon, je ne sais pas pourquoi vous continuez Aym et meg, à suivre le décompte des délégués démocrates, c'est perdu depuis le 1er mars (même sans les superdélégués) pour Sanders...
Et côté républicain la seule question qui reste est celle d'une "contested convention" dans le cas probable d'une majorité relative seulement..

Quant à la question de Aym, les superdélégués suivent le vent, ils changent d'avis comme ils veulent, il n'y a qu'à voir la courbe des superdélégués Obama/Clinton en 2008 (où il y a eu vase communicant)

Hugues


Ben il me semble dans ce cas qu'il faudrait donc verrouiller le topic alors s'il n'y a rien à en dire. Il n'aurait d'ailleurs jamais dû être ouvert avec un Sanders à 2% dans les intentions de vote quand il était évident que le système installait déjà Clinton dans un fauteuil à la maison blanche.
Quant au vote républicain, il aurait suffi de ne l'ouvrir qu'au moment de la convention de Cleveland en juillet...comme ça zou on faisait dans le light. L'éventualité de cette convention ouverte, contestée ou négociée a d'ailleurs été évoquée et la nécessité impérative pour Trump de parvenir à une majorité absolue.

Pour le reste, t'inquiète, je me doutais malgré tout qu'il y avait des chances que malgré les chiffres, Sanders puisse s'imposer dans ces états. Si je force un peu le trait sur ce qu'accomplit Sanders cette semaine aussi bien dans l'Idaho que dans l'Utah, Washington, l'Alaska ou Hawai c'est bien pour mettre en perspective les résultats avec d'une part les engagements politiques des représentants, sénateurs, gouverneurs ou superdélégués et surtout avec la désinformation-magouillage mise en place par les medias et les instituts de sondage qui affichent des enquêtes complètement acadabrantes.
Ou saluer pour ses adeptes les plus débridés les prévisions ridicules du gourou Nate Silver qui n'en finit pas de faire dans le risible dans ses prévisions erronées.

Après, il ne faut pas oublier que si comme prévu, Clinton se dirige dans un fauteuil vers la Maison Blanche, il y a plusieurs obstacles qui peuvent se dresser devant elle ou se sont déjà dressés.
Personne n'imaginait une telle résistance du candidat socialiste il y a encore quelques mois.
Personne ne sait encore ce qui peut lui arriver avec ses embrouilles avec le FBI qui ne sont pas minimes... ni de ce qui pourrait résulter d'une publication de ses discours pour Goldman Sachs entre autres.
Personne ne voyait la candidature du "bouffon" Trump prendre une telle envergure... et personne ne sait ce que peuvent donner les futures confrontations avec Trump ou Cruz si elle ne s'est pas étalée d'ici là sur le tapis rouge qu'on lui a étalé pour aller à la maison blanche.
Il y a un vrai danger qu'un Trump ou pire un Cruz profite du tapis rouge déployé devant la première présidente de l'Histoire américaine. Et ça c'est malgré tout quelque chose qui devrait faire réfléchir les démocrates.

Pourquoi est-il malgré tout important que Sanders ne soit pas resté dans une candidature de témoignage mais qu'il s'accroche malgré tout ? Parce que au gré des circonstances, si cela venait vraiment à puer pour la candidate préférée, la capacité de performer d'un Sanders pourrait être un recours.

Les superdélégués ont déjà changé d'orientation par le passé, certes en faveur d'un candidat parfaitement système... cela peut se reproduire même si cela peut paraître fortement improbable.

Enfin, la description du processus électoral, même si elle peut paraître vaine pour certains qui pensent que tout est joué, paraît essentielle pour comprendre les stratégies de confiscation du vote et de la démocratie quand on arrive à percevoir le rôle des superdélégués pour les démocrates et l'hypothèse d'une convention contestée ou négociée pour les Républicains.


http://www.realclearpolitics.com/video/2016/03/27/bernie_sanders_to_superdelegates_if_a_candidate_wins_your_state_by_40_or_50_points_who_are_you_going_to_give_your_vote_to.html


USA 2016-Sanders appelle les "super délégués" à le soutenir
Reuters le 27/03/2016 à 19:21
0

par Jason Lange
WASHINGTON, 27 mars (Reuters) - Fort de ses trois succès
dans les caucus de samedi, Bernie Sanders espère avoir enclenché
une dynamique capable de rallier à sa candidature à la
présidentielle américaine de novembre certains "super délégués"
du Parti démocrate et souffler à Hillary Clinton l'investiture
qui lui semble promise.
Le sénateur du Vermont, que l'on pensait un temps distancé
par l'ancienne secrétaire d'Etat, s'est largement imposé en
Alaska (79%), dans l'Etat de Washington (75%) et dans une mesure
moindre à Hawaï.
Interrogé dimanche, Bernie Sanders a expliqué qu'il comptait
sur les "super délégués" pour combler son retard et pour faire
pencher la balance en sa faveur lors de la convention de juillet
à Philadelphie qui désignera le candidat démocrate au scrutin du
8 novembre.
Les "super délégués" sont des participants à la convention
démocrate qui disposent du pouvoir de soutenir le candidat
qu'ils désirent, y compris en revenant sur le choix qu'ils ont
pu faire dans un premier temps.
Sanders a expliqué dimanche que les "super délégués" avaient
intérêt à se rallier à lui car les sondages montraient qu'il
possédait de meilleures chances qu'Hillary Clinton de battre le
candidat républicain, en particulier Donald Trump.
"L'élan est de notre côté. Beaucoup de super délégués
devraient repenser leur position à l'égard d'Hillary Clinton",
a-t-il commenté lors d'une émission de la chaîne CNN.
Lors de la convention, qui aura lieu du 25 au 28 juillet,
environ 85% des voix seront détenues par les délégués simples
désignés lors des primaires. Mais 15% des participants seront
libres de choisir le candidat qu'ils veulent et risquent donc de
détenir la clé de l'investiture démocrate.
Parmi ces "super délégués" figurent des membres influents du
Parti démocrate comme des cadres de la hiérarchie, des
sénateurs, des parlementaires et des gouverneurs.
En l'état actuel, Hillary Clinton compte un peu moins de 300
délégués simples d'avance, mais si on ajoute à cette répartition
les "super délégués", son avance augmente nettement. L'ancien
secrétaire d'Etat compte 1.712 soutiens contre 1.004 à Sanders,
la majorité étant à 2.382, précise le site
RealClearPolitics.com.
La tâche du sénateur du Vermont s'annonce malgré tout ardue
car il lui faudrait gagner les deux tiers des délégués restants
pour espérer l'emporter. Or, la répartition se faisant à la
proportionnelle, Hillary Clinton accroît à chaque primaire le
nombre de ses soutiens même en cas de défaite.


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Dernière édition par meg le 28 Mar 2016, 18:29, édité 1 fois.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Cortese le 27 Mar 2016, 20:03

:good
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 28 Mar 2016, 19:49

Si même le ciel s'y met !
Bernie n'a pas le soutien des puissants de ce monde but GOD himself endorse Bernie ! :prost:



On l'appellera Birdie Sanders maintenant.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 29 Mar 2016, 12:39

meg a écrit:
Hugues a écrit:
Au contraire, ça n'est pas très surprenant... (sauf pour les sondeurs)

Ce qui aurait été surprenant, bien au contraire, ça aurait été qu'il ne l'emporte pas largement dans ces états.
Tout autant, il serait inquiétant qu'il n'emporte pas le Wisconsin et le Wyoming.

De toute façon, je ne sais pas pourquoi vous continuez Aym et meg, à suivre le décompte des délégués démocrates, c'est perdu depuis le 1er mars (même sans les superdélégués) pour Sanders...
Et côté républicain la seule question qui reste est celle d'une "contested convention" dans le cas probable d'une majorité relative seulement..

Quant à la question de Aym, les superdélégués suivent le vent, ils changent d'avis comme ils veulent, il n'y a qu'à voir la courbe des superdélégués Obama/Clinton en 2008 (où il y a eu vase communicant)

Hugues


Ben il me semble dans ce cas qu'il faudrait donc verrouiller le topic alors s'il n'y a rien à en dire. Il n'aurait d'ailleurs jamais dû être ouvert avec un Sanders à 2% dans les intentions de vote quand il était évident que le système installait déjà Clinton dans un fauteuil à la maison blanche.
Quant au vote républicain, il aurait suffi de ne l'ouvrir qu'au moment de la convention de Cleveland en juillet...comme ça zou on faisait dans le light. L'éventualité de cette convention ouverte, contestée ou négociée a d'ailleurs été évoquée et la nécessité impérative pour Trump de parvenir à une majorité absolue.

Pour le reste, t'inquiète, je me doutais malgré tout qu'il y avait des chances que malgré les chiffres, Sanders puisse s'imposer dans ces états. Si je force un peu le trait sur ce qu'accomplit Sanders cette semaine aussi bien dans l'Idaho que dans l'Utah, Washington, l'Alaska ou Hawai c'est bien pour mettre en perspective les résultats avec d'une part les engagements politiques des représentants, sénateurs, gouverneurs ou superdélégués et surtout avec la désinformation-magouillage mise en place par les medias et les instituts de sondage qui affichent des enquêtes complètement acadabrantes.
Ou saluer pour ses adeptes les plus débridés les prévisions ridicules du gourou Nate Silver qui n'en finit pas de faire dans le risible dans ses prévisions erronées.

Après, il ne faut pas oublier que si comme prévu, Clinton se dirige dans un fauteuil vers la Maison Blanche, il y a plusieurs obstacles qui peuvent se dresser devant elle ou se sont déjà dressés.
Personne n'imaginait une telle résistance du candidat socialiste il y a encore quelques mois.
Personne ne sait encore ce qui peut lui arriver avec ses embrouilles avec le FBI qui ne sont pas minimes... ni de ce qui pourrait résulter d'une publication de ses discours pour Goldman Sachs entre autres.
Personne ne voyait la candidature du "bouffon" Trump prendre une telle envergure... et personne ne sait ce que peuvent donner les futures confrontations avec Trump ou Cruz si elle ne s'est pas étalée d'ici là sur le tapis rouge qu'on lui a étalé pour aller à la maison blanche.
Il y a un vrai danger qu'un Trump ou pire un Cruz profite du tapis rouge déployé devant la première présidente de l'Histoire américaine. Et ça c'est malgré tout quelque chose qui devrait faire réfléchir les démocrates.

Pourquoi est-il malgré tout important que Sanders ne soit pas resté dans une candidature de témoignage mais qu'il s'accroche malgré tout ? Parce que au gré des circonstances, si cela venait vraiment à puer pour la candidate préférée, la capacité de performer d'un Sanders pourrait être un recours.

Les superdélégués ont déjà changé d'orientation par le passé, certes en faveur d'un candidat parfaitement système... cela peut se reproduire même si cela peut paraître fortement improbable.

Enfin, la description du processus électoral, même si elle peut paraître vaine pour certains qui pensent que tout est joué, paraît essentielle pour comprendre les stratégies de confiscation du vote et de la démocratie quand on arrive à percevoir le rôle des superdélégués pour les démocrates et l'hypothèse d'une convention contestée ou négociée pour les Républicains.


http://www.realclearpolitics.com/video/2016/03/27/bernie_sanders_to_superdelegates_if_a_candidate_wins_your_state_by_40_or_50_points_who_are_you_going_to_give_your_vote_to.html


USA 2016-Sanders appelle les "super délégués" à le soutenir
Reuters le 27/03/2016 à 19:21
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par Jason Lange
WASHINGTON, 27 mars (Reuters) - Fort de ses trois succès
dans les caucus de samedi, Bernie Sanders espère avoir enclenché
une dynamique capable de rallier à sa candidature à la
présidentielle américaine de novembre certains "super délégués"
du Parti démocrate et souffler à Hillary Clinton l'investiture
qui lui semble promise.
Le sénateur du Vermont, que l'on pensait un temps distancé
par l'ancienne secrétaire d'Etat, s'est largement imposé en
Alaska (79%), dans l'Etat de Washington (75%) et dans une mesure
moindre à Hawaï.
Interrogé dimanche, Bernie Sanders a expliqué qu'il comptait
sur les "super délégués" pour combler son retard et pour faire
pencher la balance en sa faveur lors de la convention de juillet
à Philadelphie qui désignera le candidat démocrate au scrutin du
8 novembre.
Les "super délégués" sont des participants à la convention
démocrate qui disposent du pouvoir de soutenir le candidat
qu'ils désirent, y compris en revenant sur le choix qu'ils ont
pu faire dans un premier temps.
Sanders a expliqué dimanche que les "super délégués" avaient
intérêt à se rallier à lui car les sondages montraient qu'il
possédait de meilleures chances qu'Hillary Clinton de battre le
candidat républicain, en particulier Donald Trump.
"L'élan est de notre côté. Beaucoup de super délégués
devraient repenser leur position à l'égard d'Hillary Clinton",
a-t-il commenté lors d'une émission de la chaîne CNN.
Lors de la convention, qui aura lieu du 25 au 28 juillet,
environ 85% des voix seront détenues par les délégués simples
désignés lors des primaires. Mais 15% des participants seront
libres de choisir le candidat qu'ils veulent et risquent donc de
détenir la clé de l'investiture démocrate.
Parmi ces "super délégués" figurent des membres influents du
Parti démocrate comme des cadres de la hiérarchie, des
sénateurs, des parlementaires et des gouverneurs.
En l'état actuel, Hillary Clinton compte un peu moins de 300
délégués simples d'avance, mais si on ajoute à cette répartition
les "super délégués", son avance augmente nettement. L'ancien
secrétaire d'Etat compte 1.712 soutiens contre 1.004 à Sanders,
la majorité étant à 2.382, précise le site
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La tâche du sénateur du Vermont s'annonce malgré tout ardue
car il lui faudrait gagner les deux tiers des délégués restants
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede von Rauffenstein le 29 Mar 2016, 21:35

Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede sccc le 30 Mar 2016, 13:28

Il a tort.
En fait, aucun pays ne devrait financer l'Otan. Vu que c'est l'organe de contrôle de l'Europe au service des USA, il serait juste que seuls ces derniers le financent.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Hugues le 05 Avr 2016, 19:05

meg a écrit:Ben il me semble dans ce cas qu'il faudrait donc verrouiller le topic alors s'il n'y a rien à en dire.


Tout ce que je voulais dire, c'est que c'est (hélas, dois-je préciser) mathématiquement perdu depuis le 1er mars... (sauf à espérer des scores tout à fait imaginaires et hors d'atteinte)

Mais, je veux bien être optimiste:

Supposons que ce soit encore possible (c'est à dire que la route à faire ne soit pas si difficile que supposée)

Eh bien ce soir, étant donné la démographie favorable du Wisconsin, Sanders doit avoir 59% des délégués (ce qui ne fait pas forcément 59% des voix, puisque c'est distribué de façon proportionnelle au niveau du district, mais pour simplifier, on visera 59% des voix), pour ne pas prendre de retard sur son tableau de marche..

Si il en a moins il encore plus impossible ce qui, il faut l'avouer l'est déjà.

A supposer qu'ils les fassent ces 59%... (parce que si il fait moins il faudra combler ailleurs)...

Pour ne pas rendre plus difficile le reste du très difficile tableau de marche, il devra rafler 82% des délégués au caucus du Wyoming (terrain très très favorable à Sanders, mais jusqu'à faire 82%, j'en doute)...

En somme, chaque marche un peu manquée fait monter un peu plus les autres marches... Au bout d'un moment, il faut bien se dire qu'on arrivera jamais en haut de l'escalier..

Bref Sanders a beau faire d'excellents scores, il les fait trop tard.

Hugues
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Hugues le 05 Avr 2016, 19:20

Et ce soir, le Wisconsin peut faire perdre presque toute chance d'une majorité à Trump (ou toute chance d'en être pas loin et donc de réussir à convaincre des délégués de changer de loyauté)
Et donc sceller le fait que ce sera une contested convention, dont tout et n'importe quoi peut ressortir au final..


En effet le Wisconsin distribue 18 délégués au vainqueur de l'état et 24 sont répartis aux vainqueurs des districts...

Or démographiquement, Trump ne peut sans doute emporter que les district de l'ouest de l'état...
Ce qui ferait environ 6 délégués sur les 24...

Reste à savoir si il emporte l'état ou non... Si il le gagne, ce sera 24 délégués ... mais si il le perd (ce qui est plutôt possible), ce ne sera que 6 délégués quand Cruz en fera entre 30 et 35 (et quelques uns peut-être à Kasich)...

Et les 25/30 délégués dans la vue devraient rendre impossible toute proximité d'une majorité...


En fait maintenant, nous sommes bien qu'il y ait 3 candidats en course, sur un jeu à 2 sur presque chaque primaires/caucus à venir, puisque la plupart du temps, Kasich abandonne (implicitement bien sûr) tel état à Cruz ou Cruz abandonne tel état à Kasich...
Et Trump aura beaucoup plus de mal dans ces duels...

Hugues
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede meg le 05 Avr 2016, 23:00

Hugues a écrit:
Tout ce que je voulais dire, c'est que c'est (hélas, dois-je préciser) mathématiquement perdu depuis le 1er mars... (sauf à espérer des scores tout à fait imaginaires et hors d'atteinte)

Mais, je veux bien être optimiste:

Supposons que ce soit encore possible (c'est à dire que la route à faire ne soit pas si difficile que supposée)

Eh bien ce soir, étant donné la démographie favorable du Wisconsin, Sanders doit avoir 59% des délégués (ce qui ne fait pas forcément 59% des voix, puisque c'est distribué de façon proportionnelle au niveau du district, mais pour simplifier, on visera 59% des voix), pour ne pas prendre de retard sur son tableau de marche..

Si il en a moins il encore plus impossible ce qui, il faut l'avouer l'est déjà.

A supposer qu'ils les fassent ces 59%... (parce que si il fait moins il faudra combler ailleurs)...

Pour ne pas rendre plus difficile le reste du très difficile tableau de marche, il devra rafler 82% des délégués au caucus du Wyoming (terrain très très favorable à Sanders, mais jusqu'à faire 82%, j'en doute)...

En somme, chaque marche un peu manquée fait monter un peu plus les autres marches... Au bout d'un moment, il faut bien se dire qu'on arrivera jamais en haut de l'escalier..

Bref Sanders a beau faire d'excellents scores, il les fait trop tard.

Hugues



Mathématiquement perdu non ? Si tu enlèves les presque 500 superdélégués acquis à Clinton... mathématiquement rien n'est joué.

Même si c'est vrai la première phase planifiée sur les états du Sud et l'impact psychologique des super délégués a fait pencher la balance d'une façon qui effectivement ne donne pas beaucoup d'espoir... même à moi et depuis longtemps déjà.

Encore que est-ce nourrir l'espoir que de souhaiter voir Sanders et sa victoire provoquer autant de désillusion que celle d'Obama ?

De toutes façons ce n'est pas essentiellement sur ses chances de victoire verrouillées très vite par l'appareil du parti et les médias/système US que cette élection mérite attention... Mais bien et ça c'est déjà gagné sur la façon dont Sanders a déjà pesé sur l'élection en poussant une Clinton d'abord sur une campagne très à droite et très critique sur le bilan d'Obama à se regauchiser.

Après, je trouve aussi que le vrai démarrage de Sanders est venu bien tard, mais était-ce possible autrement sachant qu'il n'a pas débuté la campagne avec les fonds et les soutiens dont disposait Obama à pareille époque ?

Bien sûr qu'une défaite ou victoire étriquée dans le Wisconsin ou dans le Wyoming serait invalidante... Bien sûr que se profilent d'autres élections plus difficiles encore derrière à commencer par New York où malgré tout Bernie ne cesserait de grignoter son énorme retard de départ. Sans compter le mini super tuesday à suivre avec les élections très difficiles de Pennsylvanie/Delaware/Maryland.
Mais pour autant, une série de victoires venant s'ajouter à celles en cours, les difficultés avec le FBI de Clinton, une campagne encore une fois bien médiocre, le momentum dont parle tant Sanders... autant d'éléments pourraient encore faire vaciller une victoire promise depuis le départ à l'enfant chéri du système et des médias.
Si Sanders parvient à refaire tout ou presque totalité de son retard en délégués (élus), on peut difficilement imaginer qu'une très grande série de victoires, avec en Conclusion la Californie et ses presque 500 délégués ou Sanders ne cesse encore là de faire son retard, soit sans effet sur le vote pour le moment massivement acquis des super délégués.

Bon maintenant comme depuis le début, on peut avoir du mal à y croire... mais la perspective de la très interventionniste Clinton incite à garder cet espoir valide.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Hugues le 05 Avr 2016, 23:34

meg a écrit:M4athématiquement perdu non ? Si tu enlèves les presque 500 superdélégués acquis à Clinton... mathématiquement rien n'est joué.


Non, non, je parle bien de la plus probable manière de rattraper les 224 délégués de retard actuel, et de gagner donc les 986 délégués nécessaires à la majorité. Soit environ 57% des délégués à venir.

Cela impose ce soir ce que j'ai dit: 59% des délégués du Wisconsin et samedi soir 82% des délégués du Wyoming.

Ce qu'en toute probabilité Sanders ne parviendra pas à faire ce soir, ce qui rendra plus difficile encore l'objectif du Wyoming.
Et plus difficile ensuite d'autres objectifs déjà difficiles : par exemple plus de 58% en Californie, plus de 52% dans l'état de New York, plus de 53,5% en Pennsylvanie.

Chaque échec à atteindre ces marches, fera monter ces autres marches-objectif plus hautes encore.

Il y a d'autres années où j'animais le sujet parce qu'il y avait un suspense (jusqu'à un certain point où comme cette fois, la démographie rendait tout rattrapage impossible). Cette année, même si ce n'est peut-être pas évident à voir à première vue, de par la démographie (pourtant assez favorable) des états restants, l'écart est irrattrapable parce que les objectifs sont irréalistes.
Je ne dis pas que tous les objectifs sont impossibles dans les 22 états restants.. Mais les réussir tous, ou presque tous, à la fois est impossible (or il faut réussir tous ou quasiment sous peine que les objectifs deviennent plus élevés)

Et le tournant, le jour où les objectifs sont devenus irréalistes, c'est le soir du 1er mars..

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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Aym le 06 Avr 2016, 07:58

53% des voix pour Sanders dans le wisconsin.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Shoemaker le 06 Avr 2016, 08:18

Le FBI détient en main l'avenir de Clinton.

Sinon, il faut d'ores et déjà réfléchir à un probable face à face Clinton-Trump (en supposant qu'un putsch du Parti Républicain ne sabote pas ce dernier). Trump n'aura pas alors les pudeurs de Sanders, et tapera Clinton sous la ceinture ; et les munitions ne manquent pas ! Sans oublier la frange des électeurs démocrates pro Sanders qui bouderont Killary.

Le monde a encore une chance d'éviter qu'une psychopathe n'accède au bouton rouge de la Maison Blanche. Mais très mince.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 06 Avr 2016, 10:57

Hugues a écrit:
meg a écrit:M4athématiquement perdu non ? Si tu enlèves les presque 500 superdélégués acquis à Clinton... mathématiquement rien n'est joué.


Non, non, je parle bien de la plus probable manière de rattraper les 224 délégués de retard actuel, et de gagner donc les 986 délégués nécessaires à la majorité. Soit environ 57% des délégués à venir.

Cela impose ce soir ce que j'ai dit: 59% des délégués du Wisconsin et samedi soir 82% des délégués du Wyoming.

Ce qu'en toute probabilité Sanders ne parviendra pas à faire ce soir, ce qui rendra plus difficile encore l'objectif du Wyoming.
Et plus difficile ensuite d'autres objectifs déjà difficiles : par exemple plus de 58% en Californie, plus de 52% dans l'état de New York, plus de 53,5% en Pennsylvanie.

Chaque échec à atteindre ces marches, fera monter ces autres marches-objectif plus hautes encore.

Il y a d'autres années où j'animais le sujet parce qu'il y avait un suspense (jusqu'à un certain point où comme cette fois, la démographie rendait tout rattrapage impossible). Cette année, même si ce n'est peut-être pas évident à voir à première vue, de par la démographie (pourtant assez favorable) des états restants, l'écart est irrattrapable parce que les objectifs sont irréalistes.
Je ne dis pas que tous les objectifs sont impossibles dans les 22 états restants.. Mais les réussir tous, ou presque tous, à la fois est impossible (or il faut réussir tous ou quasiment sous peine que les objectifs deviennent plus élevés)

Et le tournant, le jour où les objectifs sont devenus irréalistes, c'est le soir du 1er mars..

Hugues

Oui mais le topic ne consiste pas (seulement) à calculer les chances de victoires de Sanders, mais à prendre chaque primaire gagnée comme une petite victoire et à savourer le chemin remarquable qu'il fait dans cette campagne.

Ses chances de gagner sont certainement quasi nulles (et je sais que tu es très doué pour projeter statistiquement les chances d'untel ou d'untel de gagner) mais finalement, c'est un peu anecdotique.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Waddle le 06 Avr 2016, 11:01

Shoemaker a écrit:Le FBI détient en main l'avenir de Clinton.

Sinon, il faut d'ores et déjà réfléchir à un probable face à face Clinton-Trump (en supposant qu'un putsch du Parti Républicain ne sabote pas ce dernier). Trump n'aura pas alors les pudeurs de Sanders, et tapera Clinton sous la ceinture ; et les munitions ne manquent pas ! Sans oublier la frange des électeurs démocrates pro Sanders qui bouderont Killary.

Le monde a encore une chance d'éviter qu'une psychopathe n'accède au bouton rouge de la Maison Blanche. Mais très mince.

C'est pas du tout gagné pour Trump qui a en plus perdu hier.
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Shoemaker le 06 Avr 2016, 12:00

"C'est pas du tout gagné" est un peu exagéré. je lui préfère "il a toutes les chances de gagner" (les primaires), au point où on en est.
Et cela malgré une campagne hostile du Système ultra affolé, qui frise l'hystérie. Du jamais vu !
Le Système est aux abois. Mais il reste puissant et coriace. Une terrible mauvaise herbe pesteuse ! :D
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Re: Primaires américaines - 2016

Messagede Shoemaker le 06 Avr 2016, 12:17

Le Monde :
Si aucun candidat ne parvient en juin à obtenir les 1 237 voix nécessaires, la convention prévue à Cleveland sera ouverte. Si les délégués des candidats sont en effet tenus à voter pour eux au premier tour, ils sont en revanche libres de leur choix aux tours de scrutin ultérieurs. Une majorité d’électeurs républicains considèrent que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix, en l’occurrence probablement M. Trump, devrait recevoir l’investiture. Le front contre M. Trump estime au contraire que cette situation pourrait permettre de rebattre les cartes et d’écarter le milliardaire.

Autrement dit, à défaut d'obtenir la majorité absolue, Trump est quasi assuré d'obtenir au moins, le nombre le plus élevé de voix, avant d"'arriver à la Convention.
A c'moment là, soit il est adoubé par la nomenklatura du Parti Républicain, soit il faudra un putsch caractérisé pour l'éjecter. Auquel cas, s'il possède un gramme d'honneur politique, il se présentera en candidat libre, et ça en sera fait des chances "Républicaines".
On en est là, sans aller plus en avant dans le prédictions "Madame Soleil".
Sanders lui aussi, s'il possède un minimum de cohérence politique, ne pourra pas en toute conscience, une fois éjecté de la primaire, demander à son camp de voter pour Hillary "Psycho" Clinton. Malheureusement, à priori, c'est ce qu'il compte faire. Pas bien Sanders ! On verra si ses partisans le suivront dans sa pantalonnade annoncée. Suspens !!!!
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