DCP a écrit:On annonce qu'un troisième Bush pourrait se portait candidat pour la présidence.....il me semble que l'on a déjà donné avec cette famille, non ?
http://www.lematin.ch/monde/ameriques/f ... y/24793601
Shoemaker a écrit:Bon, d'un autre côté, c'est Nixon, un sacré droite de chez droite qui a arrêté la guerre du Vietnam (peu importe les raisons, elles étaient toutes bonnes). Donc qui sait. L'Histoire est toujours étonnante.
Madcad a écrit:Shoemaker a écrit:Bon, d'un autre côté, c'est Nixon, un sacré droite de chez droite qui a arrêté la guerre du Vietnam (peu importe les raisons, elles étaient toutes bonnes). Donc qui sait. L'Histoire est toujours étonnante.
Tu donnes trop de crédit à Nixon shoe.
Bien que ce soit sous son administration que furent signés les accords de paix de Paris en 1973 et que les troupes américaines furent retirées, la guerre s'est plus ou moins poursuivie jusqu'en 1975.
Ce qui a mis fin à la guerre, c'est l'offensive nord-vietnamienne victorieuse de 1975. Et ce qui a permis cette offensive victorieuse c'est dans l'ordre:
- un amendement législatif voté en 1973 par le congrès américain qui empêchait le président Nixon (Nixon avait promis à Thieu qu'en cas d'offensive nord-vietnamienne, le sud pourrait compté sur l'armada de l'US Air Force) et son successeur Ford de déclencher une intervention américaine sans l'accord du congrès.
- la hausse du prix du pétrole et l'embargo décrétées par les pays producteurs qui neutralisa la supériorité matérielle des sud-vietnamiens.
- les élections de mi-mandat de 1974 qui ont vu les démocrates obtenir une majorité au congrès, majorité qu'ils ont utilisé pour couper rapidement les fonds et les aides aux sud-vietnamiens.
Sans ces 3 conditions réunies, les nord-vietnamiens n'auraient pu lancer leur offensive qui mit fin à la guerre. En fait, ce sont le congrès américain et le choc pétrolier qu'il faut remercier.
Sans le Watergate, un Nixon populaire en 1975 aurait vraisemblablement tenter de faire fléchir le congrès pour reprendre les bombardements des positions nord-vietnamiennes.
Tarod a écrit:Jeb Bush pour moi ça ressemble plus à un recours chez les républicains qui semblent assez perdus au niveau national mais d'ici 2016 ça risque de changer quand même...
Mufasa a écrit:George W. n'aurait pas du être président, c'était un peu le raté de la famille, alors que Jeb, qui est beaucoup plus intelligent, était lui le fils prodigue
Kadoc a écrit:Mufasa a écrit:George W. n'aurait pas du être président, c'était un peu le raté de la famille, alors que Jeb, qui est beaucoup plus intelligent, était lui le fils prodigue
Euh, tu veux dire quoi exactement? Pas de raison qu'un fils prodigue ait quoi que ce soit, non?
Mufasa a écrit:Tarod a écrit:Jeb Bush pour moi ça ressemble plus à un recours chez les républicains qui semblent assez perdus au niveau national mais d'ici 2016 ça risque de changer quand même...
George W. n'aurait pas du être président, c'était un peu le raté de la famille, alors que Jeb, qui est beaucoup plus intelligent, était lui le fils prodigue. Mais la droite a pas mal de présidentiables potentiels, les plus connus au niveau national étant, avec Bush, les parlementaires Paul Ryan et Marco "Water" Rubio ainsi que Chris Christie, le gouverneur obèse du New Jersey. Ça a quand même un peu plus de gueule que les guignols qu'on s'est farci l'année dernière lors des primaires républicaines pour la présidentielle (Bachmann, Santorum, Gingrich, Perry...).
Tarod a écrit:Comparer aux rigolos de la dernière primaire républicaine c'est pas sympa quand même
Paul Ryan et Marco Rubio semblent bien être l'avenir de la branche la plus à droite chez les républicains mais ils croient vraiment qu'avec ça ils peuvent gagner des élections au niveau national? Chris Christie aurait plus de chances de réussir à mon avis, ce qui est terrible c'est que son plus gros désavantage c'est son physique
Après Jeb je connais pas assez, il a suffisamment de charisme?
De toute façon vu le bazar au GOP c'est imaginable que pas mal de présidentiables choisissent de passer leur tour non?
Mufasa a écrit:Clinton Madame, qui ne fait plus grand chose depuis qu'elle n'est plus ministre, vient de faire son coming out en faveur du mariage homosexuel. Ce qui suggère qu'elle envisage une candidature pour la présidence de la république.
Mufasa a écrit:Clinton Madame, qui ne fait plus grand chose depuis qu'elle n'est plus ministre, vient de faire son coming out en faveur du mariage homosexuel. Ce qui suggère qu'elle envisage une candidature pour la présidence de la république.
Ponpondu a écrit:Mufasa a écrit:Nuvo a écrit:Kennedy ?
Anthony Kennedy, un des neuf juges suprêmes. La Cour suprême est malheureusement très politisée, comme si on avait atteint un point de non-retour avec Bush v. Gore en 2000. Tu as un groupe "démocrate" avec Ginsburg, Sotomayor, Breyer et Kagan; un groupe "républicain" avec Scalia, Roberts, Alito et cet incapable de Clarence Thomas; et Kennedy qui est le "swing vote," quoiqu'il vote souvent conversateur lorsque c'est vraiment crucial (d'où Bush v. Gore, Citizens United, puis le vote cette semaine sur le Voting Rights Act..). Pour le mariage gay par contre, Kennedy a voté "démocrate."
Je ne sais pas s'il y a un vote démocrate et un vote républicain, le clivage n'est pas clair sur les sujets sociétaux. Tu as des républicains pro-mariage gay, etc., on les appelle les RINO (Republican In Name Only) et des démocrates conservateurs.
Piquet... pardon, Sotomayor, elle, on est sûr que c'est par militantisme plus que par analyse juridique. C'est pour ça que le père Barack l'avait nommée, en plus de chercher à plaire ainsi à l'électorat hispanique et catholique, puisqu'elle se revendique comme catho.
Mufasa a écrit:Je remonte ce topic pour poursuivre une discussion sur la Cour suprême des Etats-Unis qui figurait jusqu'ici dans le topic mariage homosexuel.Ponpondu a écrit:Mufasa a écrit:Nuvo a écrit:Kennedy ?
Anthony Kennedy, un des neuf juges suprêmes. La Cour suprême est malheureusement très politisée, comme si on avait atteint un point de non-retour avec Bush v. Gore en 2000. Tu as un groupe "démocrate" avec Ginsburg, Sotomayor, Breyer et Kagan; un groupe "républicain" avec Scalia, Roberts, Alito et cet incapable de Clarence Thomas; et Kennedy qui est le "swing vote," quoiqu'il vote souvent conversateur lorsque c'est vraiment crucial (d'où Bush v. Gore, Citizens United, puis le vote cette semaine sur le Voting Rights Act..). Pour le mariage gay par contre, Kennedy a voté "démocrate."
Je ne sais pas s'il y a un vote démocrate et un vote républicain, le clivage n'est pas clair sur les sujets sociétaux. Tu as des républicains pro-mariage gay, etc., on les appelle les RINO (Republican In Name Only) et des démocrates conservateurs.
Piquet... pardon, Sotomayor, elle, on est sûr que c'est par militantisme plus que par analyse juridique. C'est pour ça que le père Barack l'avait nommée, en plus de chercher à plaire ainsi à l'électorat hispanique et catholique, puisqu'elle se revendique comme catho.
D"une manière générale, sans parler de la Cour suprème, aux Etats-Unis, la position pro-marriage gay est considérée comme "libérale" et défendue par les Démocrates; anti-mariage gay, comme "conservatrice" et défendue par les Républicains. Le clivage est bien réél au niveau politique, parce que les quelques républicains pro-mariage gay (peu nombreux, mais le nombre augmente tout doucement, à l'image de la société) sont perçus comme ayant une position "libérale" sur cette question particulière. Pareillement, les Démocrates qui autrefois étaient contre le mariage gay ont une position "conservatrice." Un peu comme les Démocrates qui sont pour la peine de mort (et ils sont plutôt nombreux) ont une position "conservatrice," bien que l'opposition à la peine de mort est perçue comme une position "libérale"; et les Républicains, eux, sont unanimes sur leur soutien à la peine de mort.
Pour la Cour suprême, quasiement toutes les décisions cruciales qui ont une fracture idéologique libéral vs. conservateur sont départagées sur les mêmes lignes, avec Kennedy au milieu. Si je vais plus loin en caractérisant l'orientation de la Cour suprême comme "politique" (Démocrate vs. Républicain) et non seulement "idéologique" (libéral vs. conservateur), c'est en raison de Bush v. Gore et d'Obamacare, où on voit très bien que c'est purement politique, ce qui est encore pire. (Pour Obamacare, je peux élaborer si curiosité il y a.)
Fatcap a écrit:Mufasa a écrit:Selon la presse, la classe politique et les intellectuels, le danger est réél, comme il l'était en 2011 lors de la crise du plafond de la dette ("debt ceiling"). Cette dernière non résolue aurait forcé les USA à faire défaut sur leur dette et les conséquences étaient très imprévisibles. En ce qui concerne aujourd'hui la falaise fiscale, ou mur fiscal ("fiscal cliff"), l'absence d'accord entraînerait une cure d'austérité très dramatique qui plongerait les Etats-Unis dans une nouvelle récession. Cela aurait évidemment des répercussions sur l'économie européenne.
Bref, comme en 2011 l'alternative était la suivante :
- refuser l'augmentation du plafond, faire face à des conséquences imprévisibles, plonger les E-U dans une nouvelle récession, faire défaut sur la dette pour la première fois dans l'histoire...
- modifier un simple chiffre.
Pas besoin d'être un intellectuel pour comprendre pourquoi la deuxième option a été choisie ... Reste la question de comment les Etats-Unis arrivent à financer tous les ans un déficit de plus de 1.000 milliards de $ depuis 2008 (2013 est bien parti pour continuer sur la lancée, avec + de 200 milliards de déficit depuis octobre) :
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Tarod a écrit:D'après les sondages c'est mauvais pour les 2 camps mais particulièrement pour les Républicains. Les élections de mi mandat sont dans 1 an et si les blocages persistent ils pourraient le payer dans les urnes alors que jusque là tout indiquait qu'ils allaient conserver un nombre d'élus similaire à celui actuel. D'habitude ils peuvent compter sur la faible participation mais aux States quand les gens sont en colère ils votent d'avantage...
Mufasa a écrit:Fatcap a écrit:Mufasa a écrit:Selon la presse, la classe politique et les intellectuels, le danger est réél, comme il l'était en 2011 lors de la crise du plafond de la dette ("debt ceiling"). Cette dernière non résolue aurait forcé les USA à faire défaut sur leur dette et les conséquences étaient très imprévisibles. En ce qui concerne aujourd'hui la falaise fiscale, ou mur fiscal ("fiscal cliff"), l'absence d'accord entraînerait une cure d'austérité très dramatique qui plongerait les Etats-Unis dans une nouvelle récession. Cela aurait évidemment des répercussions sur l'économie européenne.
Bref, comme en 2011 l'alternative était la suivante :
- refuser l'augmentation du plafond, faire face à des conséquences imprévisibles, plonger les E-U dans une nouvelle récession, faire défaut sur la dette pour la première fois dans l'histoire...
- modifier un simple chiffre.
Pas besoin d'être un intellectuel pour comprendre pourquoi la deuxième option a été choisie ... Reste la question de comment les Etats-Unis arrivent à financer tous les ans un déficit de plus de 1.000 milliards de $ depuis 2008 (2013 est bien parti pour continuer sur la lancée, avec + de 200 milliards de déficit depuis octobre) :
Je remonte le post de Fatcap parce que comme en 2011, on se retrouve aujourd'hui face au "debt ceiling", à vrai dire dans 3 semaines, le 17 octobre. Obama a déclaré qu'il ne négocierait pas face au "chantage" des Républicains qui refusent de "modifier ce simple chiffre."
Tout cela est désastreux pour l'économie américaine, actuellement sous perfusion par la Fed, et dont la croissance timide (qui ne profite qu'au 1 pourcent), est significativement plombée par à la fois le fameux "sequester" (Ben Bernanke estime qu'elle coûte au moins 1/2 point de croissance), en vigueur depuis mars, ainsi qu'aujourd'hui (depuis hier et jusqu'à nouvel ordre) par la fermeture du gouvernement ("shutdown"), puisque même un budget temporaire (le "continuing resolution"), à défaut d'un vrai budget annuel, est bloqué par les Républicains, qui ne le voteront que si celui-ci bloque les fonds pour Obamacare (la loi de réforme sur l'assurance santé qui entre en vigueur le 1er janvier). (Oula, je dois m'exercer à construire des phrases un peu moins chiantes et avec moins de parenthèses.) Obama, bien plus combatif qu'autrefois, refuse de négocier sous la menace du défaut, qui serait apparemment un coup de poignard dans le dos de l'économie américaine et mondiale.
Bref, il va y avoir du sport.
Fatcap a écrit:Je crois qu'il faut recadrer un peu le contexte, Mufasa.
"Government shutdown" : il n'y a pas de government shutdown. Quand les 3/4 du gouvernement classés comme "services essentiels" continuent à fonctionner et qu'on ferme simplement les parcs nationaux et quelques services sans importance, ce n'est pas un shutdown, cela s'appelle amuser la galerie. Aujourd'hui l'armée américaine (1,4 millions de soldats) et la Réserve Fédérale continuent à tourner. C'est là le seul gouvernement qui importe de nos jours.
Fatcap a écrit:"Debt ceiling" : comme tu l'as dit il reste jusqu'au 17 octobre. Si au 17 octobre à minuit aucun accord n'a été conclu et le debt ceiling n'a pas été relevé, alors là oui je reviens ici même bouffer mon chapeau. Ca laisse quand même deux semaines, donc attendons de voir comment les choses évoluent...
Fatcap a écrit:Voilà. La fermeture actuelle (je déteste le terme de "shutdown" dont nos médias serviles se gargarisent, comme à chaque fois qu'ils ont un anglicisme à se mettre sous la dent) est un événement interne aux Etats-Unis de portée mineure.
Le défaut dont tu parles est très peu probable. Les taux américains sont des taux de référence et sous-tendent probablement des trillions de dollars d'investissement en valeur brute. Ceci couplé au fait que le dollar est la monnaie de réserve mondiale rend la perspective d'un défaut pratiquement inimaginable. Un accord sera donc trouvé d'ici le 17 octobre, quand bien même cela devrait coûter sa place à Boehner qui n'est très probablement qu'un idiot et un imbécile heureux content de de son rôle de marionnette.
Quant aux républicains, dans l'ensemble ce sont des crétins, nous sommes bien d'accord. Mais il n'empêche que sur la question actuelle il y a un fond de vérité à leur combat - vérité indépendante d'eux, en fait, puisque ces mêmes républicains au pouvoir ont appliqué et appliqueront encore les mêmes recettes que l'équipe au pouvoir. Et la vérité c'est que cette sorte de gabegie budgétaire à laquelle nous assistons depuis quelques années a de plus en plus de mal à masquer une certaine vacuité ; c'est du keynésianisme sans aucun objectif réel, autojustifié, et qui tente de plus en plus désespérément de nous convaincre depuis cinq ans qu'il fonctionne, que la croissance économique repart et que le chômage baisse, tout en invoquant précisément le contraire pour défendre le "quantitative easing" permanent lorsque le besoin s'en fait sentir. Il y a là une schizophrénie certaine..
Utilisateurs parcourant ce forum: Yandex [Bot] et 111 invités