Oui oui on les connaît les arguments des européistes pour discréditer la méthode.. (en fait chaque fois ce qu'ils veulent n'est pas discréditer la méthode mais discréditer un résultat qui les ennuie)
Il reste qu'on trouvera extrêmement surprenant que les travaux d'un institut européiste (et même plus qu'européiste) viennent confirmer ceux d'eurosceptiques comme Sapir et quelques autres..
Ou pour le dire autrement: comment se fait-ce que dans les travaux de Sapir comme dans ces travaux "ennemis", les avantagés sont les mêmes et les perdants sont les mêmes et dans les mêmes proportion..
Ou pour le dire autrment encore: des chercheurs d'obédience économique différente et ayant des convictions opposées parviennent au même conclusion, sans se consulter par des méthodes complètement différente.. Généralement c'est qu'il y a une vérité sous-jacente.
On notera aussi que Jacques Sapir a proposé un débat à ceux qui d'on ne sait quelle autorités écarte de la main en une matinée des travaux qui ont pris bien plus qu'une matinée (et notament pour Sapir), ceux-ci étant cité dans l'article du Point mais il y en a deux ou trois autres (certains étant de simple étudiants de la rue d'Ulm, auréolé d'une présidence d'un comité [exemple le GEG] )
Ces gens là refusent ce débat étrangement.
Peut-être parce qu'ils sont dans la religion et non le factuel.
Un peu comme dans
Procès de singe (
Inherit the Wind) de Stanley Kramer, adaptation de faits réels, lors du procès d'un professeur ayant eu le tort d'enseigner Darwin (le Jean-Pierre Stevens de
Bewitched), les bigôts religieux sachant écartent automatiquement de la main, sans même lire ou écouter ce qui a été enseigné, ou les justifications , par croyance.
On en est là dans la recherche économique. A des croyances, des certitudes religieuses, où tous les hétérodoxes, aussi sérieux soient leur travail sont écartés de la main, parce qu'il ne se soumettent pas à la parole divine.
Le problème avec Sapir, Lordon et quelques autres, c'est que l'histoire parle pour eux. Tout comme Todd en sociologie.
Ces gens là ont vu avant tout le monde les crises économiques (pour les deux premier) ou l'effondrement du soviétisme (pour le 3e).
Ils l'ont vu par rationnalité, et c'est sur les mêmes arguments rationnels qu'ils démontrent depuis vingt ans, ce que disent par ailleurs, de grands hommes d'états français comme Chevènement ou feu Séguin (le premier ayant assisté aux fonds baptismaux de la monnaie et sachant très bien dans l'intérêt de qui elle a été créé): que l'euro est une monnaie qui par nature n'est pas adaptée à l'économie de notre pays. Parce qu'elle nous aligne sur des économies qui ont une structure bien différente [notre économie nécessite des dévaluations, l'économie allemande nécessite une monnaie forte], et provoque nécessairement un transfert de richesse... L'euro nous appauvrit en faveur de l'Allemagne. C'était annoncé avant même sa mise en place par des voix qui n'étaient pas écoutées. L'ensemble ds 20 dernières annéeds le confirme.
Mais il vaut mieux rester aveugle. Et conclure:
non mais la France a des problèmes parce qu'on est pas encore assez loin dans le néo-libéralisme.
"Non mais le malade est encore plus malade qu'avant, c'est parce la saignée n'est pas encore assez efficace, il faut plus le saigner..."
25 ans qu'à chaque traité européen, chaque élection présidentielle, chaque élection européenne, cet argument fantoche est répété: il faut plus d'Europe, plus de libéralsiem si ça ne fonctionne pas, c'est que il n'y en a pas assez.
Et 20 ans que les faits donnent raison à ceux qui avaient mis en garde. Après tout, on a quand même vécu ces 100 derniers jours une révolte comme jamais connu, sans doute depuis 1870.. Mais il n'y pas de vérité dans ces travaux, aucune. Les gens n'arrivent pas à vivre, mais c'est virtuel tout ça ça n'existe pas .. Certains disent même que ce sont des "privilégiés" (sans vouloir expliciter d'ailleurs le propos malgré de nombreuses demandes ce qui est dommage).
Ce qui est rigolo c'est qu'on peut retrouver des tracts électoraux qui dès 1986 et 1992 disaient la même chose, qu'il fallait aller plus loin..
Comme le disait une chanson navet:
"Toujours plus loin, plus vite, plus fort.. jusqu'au bout de l'ultime limite.."Hugues