BWT a écrit:sccc a écrit:Elle est favorable à une unification à condition que ce soit dans un modèle marchand, ce qu'est l'Europe majoritairement aujourd'hui. Si demain, par la volonté de ses états membres, cette Europe s'occupait un peu plus de régulation et de social, je doute fort que cette finance reste du même avis. Mais il faut qu'à la base les états membres se mobilisent. Mais s'ils agissent au niveau national, ils n'obtiendront rien car ils tireront chacun la couverture à soi. On est déjà pas capables d'éviter les délocalisation au sein même de l'Europe (read: les états membres ne veulent surtout pas que l'Europe empêche ces délocalisations), je ne me fais aucune illusion en dehors de la structure européenne.
Toute unification même au niveau d’une Europe restreinte n’est concevable, selon la pensée occidentale, qu’à condition d’un modèle marchand puisque c’est le commerce de tous entre tous qui est censée mettre fin à la guerre de tous contre tous. Les vrais facteurs de paix, comme l’unicité religieuse, culturelle ou ethnique, sont complètement évacués par les nouveaux serviteurs du Dieu Argent que sont la diversité, l’environnement magnifié et l’immanence comme seul exutoire aux problèmes de « l’humanité ».
Et faire du « social », c’est avouer qu’on n’a pas les moyens d’agir autrement sur le plan économique. Un pays qui a entre les mains son destin économique n’a pas besoin de faire du « social ». Il se fait de lui-même si les dirigeants politiques sont de bon sens.
On tourne en rond. Si les dirigeants politiques avaient du bon sens, l'Union Européenne ne serait pas ce qu'elle est devenue.
Je ne prétends pas défendre l'Europe actuelle, je dis juste qu'en sortir n'apportera pas de solution. Il y a un pouvoir supranational qui n'est pas lié aux dirigeants, que ce soit au sein d'un État ou de l'Europe. Goldman Sachs en est un exemple.