sheon a écrit:Ce n'est même pas une histoire de révéler des informations-clés de l'intrigue ou non, mais le désir de découvrir l’œuvre dans son intégralité de bout en bout. C'est si incompréhensible que ça ?
Et je ne vois même pas le rapport avec l'ego du réalisateur ou la qualité de l’œuvre (c'est quoi ces jugements de valeur méprisants ?).
Je le vois moi...
"Ne révélez pas la fin, c'est la seule qu'on ait"
"Ne spoilez pas avant lundi trucmuche."
"Oh vous ne pourrez pas considérer avoir vu mon film si vous ne l'avez pas vu en 70mm"
"Oh vous ne pourrez pas considérer avoir vu mon film si vous ne l'avez pas vu en 3D"
"Oh vous ne pourrez pas considérer avoir vu mon film si vous ne l'avez pas vu en IMAX - et encore à condition que l'écran ne soit pas plus petit que telle dimension"
"Oh vous ne pourrez pas considérer avoir vu mon film si vous ne l'avez pas vu en 3D HFR 120 images/secondes qu'on va pour simplifier appeler 3D+"
"Oh vous ne pourrez pas considérer avoir lu mon livre si vous ne l'avez pas lu de la page 1 à la dernière, sans jamais lire la dernière page avant."
(Patrick Sébastien déguisé en son double Joseph Lubsky, s'adressant à Michel Pollac)Voeux de démiurge, considération de divas, qui masque mal en fait la faiblesse des films. Il vaut mieux pour ces gens que le dialogue se fasse sur ce genre de point que sur les films eux même.
Si encore ces gens avaient le talent qui correspond à leur diva-isme.. Mais même pas...
Les bons films s'en fichent d'être maltraité, et leur auteurs sont rarement si ce n'est jamais ce genre de diva.
Donc on parle de mépris? Mais qui en a en fait, pour en démiurge se considérer au dessus de la masse et "je suis un génie, considérez et traitez mon oeuvre telle que le plus précieux trésor offert à l'humanité".
Bref, contrairement à ce que tu dis, beaucoup de grands cinéastes ou de grands écrivains se moquent du viol de la fin du film ou de la fin du livre...
Bien sûr il vaut mieux le voir dans l'ordre... c'est logique.. Mais penser que c'est un indispensable à la découverte d'une oeuvre et surtout à son appréciation, qu'elle sera dépréciée parce que tu as vu les 10 dernières minutes avant de voir tout le reste du film, bien sûr que non...
Et donc oui, la question dérive sur l'humilité, car tes mots sur la nécessité de voir de la manière dont ça a été créé faisait consciemment ou non à à ces auteurs démiurges, qui pardon pètent plus haut que leur c...
Si le film est monté dans un certain sens, c'est pour être vu dans ce sens. Pas pour en voir un bout à 4'58" puis un autre bout à 28'31", etc.
Ou alors, le montage n'a plus aucun sens, mais va falloir m'expliquer pourquoi, là.
Déjà répondu... Bien sûr c'est mieux à voir dans l'ordre, mais ça n'est pas un viol filmique / littéraire de découvrir une fin ou un milieu du film, avant le reste d'un film ou d'un livre. Ces objets ne sont pas sacrés.
Ou si certains le prétendent, c'est parce qu'ils veulent en être les Dieu ou les prêtres.
Par exemple la plus grande partie de l'oeuvre de Welles (disons 70 ou 80%=), n'est pas montée selon ses voeux. On perçoit le génie de Welles malgré tout qui perce à travers même un objet qui lui a échappé.
Si même Welles a été maltraité, qui sont donc ces *******, ******* ou ****** pour prétendre qu'ils valent mieux que lui et qu'on ne pourrait pas un peu les maltraiter aussi...
Hugues